Thomas Debesse a écrit 3636 commentaires

  • [^] # Re: Frotter le plat avec de l'ail

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Réponse à toutes les recettes de tartiflette. Évalué à 4.

    Tu retires les œufs de la casserole après 3 minutes, ou tu coupes le feu après 3 minutes et pose la casserole avec les œufs au centre de la table à la familiale ?

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

  • [^] # Re: Ma recette

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal recette de tartiflette. Évalué à 2.

    L’huile d’olive, c’est la vie !

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

  • # Nikita

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal opensara: un nouveau jeu libre. Évalué à 3.

    Sara est longue à venir.

    Se faire attendre c’est se faire désirer.

    Sinon, chouette nouvelle, je m’en vais tester ça !

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

  • [^] # Re: activité lente, sinon moribonde du côté de macOS…

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Sortie de GIMP 2.10.28 et nouvelles autour du projet. Évalué à 10.

    J'ai pourtant eu l'impression qu'il y a encore pas mal de gens qui apprécient ces systèmes plein d'artifices
    Mais ce sont donc des personnes qui ne participent pas par le portage du coup ?

    Mon expérience est forcément limitée à… mon expérience (haha), donc avec plein de biais. Mais j’ai également l’impression qu’il y a encore pas mal de gens qui apprécient ces systèmes (macOS), mais je ne vois que des personnes qui ne participent pas par le portage.

    Je vois surtout des gens réclamer. Pour NetRadiant et pour XQF c’est pareil. De temps en temps quelqu’un passe et demande « quand est-ce qu’il y aura un binaire macOS ? » et voilà c’est tout. Maintenant que j’ai énormément bossé la compilation pour Windows et pour macOS au profit de NetRadiant et que j’ai déchargé ma connaissance dans des outils que j’ai écrit, peut-être que je pourrai utiliser les mêmes outils pour porter XQF, mais ce serait vraiment par chance parce qu’à cause d’un autre projet j’ai dû bosser cela. Pour Unvanquished c’est comme si on en avait toujours eu un binaire macOS, donc je n’ai pas vu des gens réclamer un portage, par contre je sais que personne dans l’équipe de développement ne développe pour macOS. Historiquement, une des têtes du projet (la direction est un triumvirat) avait un ordinateur financé par un tiers dans un autre cadre, et dans cet autre cadre il réclamait systématiquement un mac pour une seule raison : l’intention de garder macOS en double-boot pouvoir compiler Unvanquished pour macOS à l’occasion. Nous avons en fait un collaborateur qui utilise macOS mais il ne contribue pas de code et ne contribue pas au portage.

    Je vais même dire, certaines personnes qui réclament un portage macOS pendant plusieurs années sans se décourager n’utilisent même pas macOS sur des macs, mais sur des hackintosh, c’est dire à quel point c’est ingrat. Je fais en partie le portage de NetRadiant pour macOS pour des utilisateurs de macOS qui montent eux-même leur bécanes et pourraient tout aussi bien utiliser Linux.

    Que ce soit pour Unvanquished, NetRadiant, XQF et d’autres outils, en 10 ans, je n’ai jamais eu à faire la revue d’un contributeur de code macOS réalisé par un utilisateur de macOS.

    Une exception que j’ai relevée, c’est l’outil Crunch qui sert à convertir des images vers un format optimisé pour les cartes graphiques. Historiquement je me suis préoccupé de ce que la bibliothèque embarquable compile et tourne sous macOS à cause de NetRadiant (pour pouvoir lire dans NetRadiant les fichiers produits) mais je sais que l’outil de conversion ne compile pas pour macOS. J’ai récemment identifié un fork de quelqu’un qui ne nous a jamais contacté et qui semble être un développeur de jeu pour iPhones travaillant sous macOS et qui semble donc avoir terminé le portage. Un jour je fusionnerai ses patchs, et ce sera la première fois de ma vie que je fusionnerai un patch de portage macOS réalisé par un utilisateur de macOS pour son propre usage, la première fois en 10 ans et une poignée de projet, et de la part de quelqu’un qui ne contribue pas à nos projets ni ne nous a jamais contacté et ne partage pas nos intérêts à part produire des fichiers images optimisés pour GPU, il ne s’agit pas de contribuer à Unvanquished, le moteur Dæmon, NetRadiant ou autre logiciel libre que moi ou certains lecteurs de LinuxFr pourraient vouloir utiliser directement.

    En comparaison, un développeur d’Unvanquished et du moteur Dæmon qui a un des plus haut taux de contribution et de compétence réunis utilise Windows et Visual Studio comme environnement de développement principal, autant dire que non-seulement Windows est pris en charge, mais même ce dont ont peut se passer est pris en charge. Pour NetRadiant je ne me soucie que de la compatibilité MSYS2 à-la-Linux, parce c’est tout ce dont j’ai besoin, mais pour Unvanquished et Dæmon, je sais qu’un contributeur peut tout faire avec la méthode Microsoft, on est au delà du nécessaire.

    Pour Unvanquished et macOS ? Eh bien… le moteur compile et le jeu tourne, c’est tout. Je dis bien que seul le moteur de jeu Dæmon. Depuis deux ou trois ans, il n’est plus possible de compiler le code du jeu pour une raison que personne n’a vraiment investigué. Cela ne nous pose pas problème puisqu’avec la technologie NativeClient qu’on utilise encore, les binaires du jeu exécutés par le moteur sont indépendant du système d’exploitation (pour faire une analogie, c’est comme avoir un binaire java proprement fait qui est sensé tourner sur la JVM dès lors que la JVM est portée sur une plateforme), donc on compile le code du jeu une fois pour toute sur un système pris en charge (comme Linux), et puis après on compile les binaires du moteur pour Linux, Windows et macOS. Personne n’a jamais tenté de corriger la compilation du « game code » sous macOS, on a reçu des réclamations mais personne pour ne serait-ce qu’identifier ce qui ne marche pas et faire un rapport plus détaillé que « ça ne marche pas ». Il est probable que ce soit lié à l’abandon du 32-bit par macOS car si on produit des binaires indépendant du système d’exploitation, pour le moment on produit toujours une spécialisation i686/amd64 (ça devrait être corrigé avec WebAssembly, on est en train de migrer de NaCl vers Wasm).

    Porter des logiciels sous macOS est très ingrat sur plein d’aspects, déjà les utilisateurs qui se manifestent sont vraiment, vraiment, vraiment rares, de deux, ils ne contribuent pas du portage, de trois, ils n’utilisent peut-être même pas de mac fabriqué par Apple ! C’est à se demander pourquoi faire tant d’efforts.

    Je me souviens quand il était difficile de trouver des contributeurs Windows, je me souvient que GIMP souffrait beaucoup avec Windows d’une situation similaire à ce que GIMP souffre aujourd’hui avec macOS. Je me souviens aussi quand Darktable ne fournissait pas de binaires Windows, quand j’ai lu la première annoncé de WSL (Windows Subsystem for Linux) j’ai tout de suite pensé que ce serait une excellente manière de faire tourner Darktable sous Windows, mais en fait Darktable est arrivé en natif sous Windows presque en même temps que WSL.

    Mais pour Windows, non seulement on semble désormais trouver plus (+) de développeurs, mais

    • on peut faire de la cross-compilation sous Linux et tester avec Wine;
    • MSYS2/MingW fonctionne très bien sous Windows;
    • une licence Windows 10 PRO coûte 10€ sur Amazon, le double boot se fait depuis toujours;
    • la virtualisation de Windows est très aisée sous Linux;
    • le fait de compiler un dépôt git sur un disque réseau depuis une machine virtuelle Windows fonctionne très bien;
    • la disponibilité de Mesa sous Windows et de son émulation logicielle (llvmpipe) rend très aisée le test de composants graphiques OpenGL avec une prise en charge complète même sans pass-through.

    Pour macOS:

    • il n’y a pas encore de cross-compilation fonctionnelle, ni de couche de compatibilité pour Linux fonctionnelle, un jour Darling peut-être ? (hu, le certificat est expiré);
    • officiellement la seule méthode pour développer sous macOS consiste à acquérir un matériel Apple, et ça coûte plus cher qu’une licence Windows ou Linux (haha).
    • l’installation de macOS sur du matériel non-apple n’est pas aisée, et ce n’est pas sensé être fait;
    • la virtualisation de macOS n’est pas aisée (même si ça a été grandement simplifié via ce projet OSX-KVM), et ce n’est pas sensé être fait;
    • les performances de compilation d’un dépôt git sur un disque réseau depuis une machine virtuelle sont désastreuse, avec SSHFS (non officiel) sur FUSE pour mac, on rencontre facilement des crash nécessitant de rebooter et certaines fonctionnalités de système de fichier ne sont pas implémentées, avec le pilote smbfs natif de macOS c’est un gel systématique de l’OS qui se produit en moins de deux minutes;
    • l’émulation logicielle d’OpenGL sous macOS semble ne pas dépasser OpenGL 2.1 (donc pré-OpenGL core).

    Un utilisateur de logiciel gratuit qui demande un portage pour macOS réclame que le développeur achète un mac et travaille sur mac comme environnement de développement, comme ça, gratos, rien de moins.

    Pour un éditeur de logiciel payant, ceci peut n’être considéré que comme des achats de fournitures particulières, peut-être moins chères que certains logiciels, mais pour un contributeur bénévole de logiciel gratuit, le coût de développement pour macOS est énorme.

    Donc bref, bravo à GIMP et Jehan d’être si généreux 👍, je ne doute pas que de tels efforts sont remerciés par beaucoup d’ingratitude, à commencer par « même pas un merci ». 😏

    Message spécial à Jehan : l’intégration des « Pipelines » Microsoft Azure est plutôt efficace avec GitHub et prend désormais en charge macOS (exemple) donc tu peux éventuellement envisager de « profiter du système » en poussant un clone du dépôt GIMP de git sur GitHub et de pousser ta branche de développement macOS sur github pour valider la compilation gratuitement à chaque push de commit. Après tu reviendras à ta solution actuelle pour produire le binaire distribuable. Alors GitHub, Azure, tout ça oui c’est pas très « logiciel libre » mais bon il s’agit de produire un binaire macOS à la base… C’est déjà très très très sale. 😜

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

  • [^] # Re: activité lente, sinon moribonde du côté de macOS…

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Sortie de GIMP 2.10.28 et nouvelles autour du projet. Évalué à 9.

    suivi de Windows (grâce à MSYS2/Mingw)

    Aujourd'hui c'est encore plus simple avec WSL2.

    Il est encore plus simple aujourd’hui de travailler et de mettre en pratique des méthodes de travail sous Windows comme si c’était Linux grâce à WSL2, oui.

    Mais je ne crois pas que WSL2 aide à produire des binaires natifs Windows, puisque le principe de WSL c’est de faire tourner des binaires Linux. À la rigueur ça donne accès aux outils de cross-compilation, mais autant utiliser MSYS2/MingW directement.

    Cela dit ton commentaire répond en partie à des points évoqués dans le fil de discussion partagé par Gil, où il se dit des choses comme « Au moins un mac de base reste un Unix qui te fournit un shell, python, perl, awk, les commandes de base (attention, syntaxe BSD), les clients ssh, etc. »
    Eh bien sur ce plan, Windows n’est plus vraiment en reste. Ça fait peut-être 10 ans que j’utilise des trucs comme Cygwin, et avec MSYS2 qui propose un gestionnaire de paquet utilisable comme sous linux (pacman de Arch Linux), c’est devenu vraiment très pratique. J’ai pu me servir de CoLinux il y a 15 ans, mais c’était trop séparé du système (même expérience que si on utilise une machine virtuelle), et avec Cygwin puis MSYS2, c’est devenu incroyablement pratique. J’ai eu des expériences très satisfaisantes avec Cygwin combiné avec un serveur X sous Windows (historiquement Xming, puis VcXsrv.

    Microsoft améliore très sérieusement la prise en charge de certaines méthodes de travail directement héritées de Linux, on est très loin des « Services For Unix » que je n’ai jamais vraiment pu exploiter correctement.

    WSL2 cela s’inscrit dans une dynamique où Microsoft ne veut pas voir son système de poste de travail utilisateur et de serveur être exclu de fait parce que Linux a gagné, que le monde tourne sur Unix/Linux et applique les méthodes de travail d’Unix/Linux. Personne n’est vraiment intéressé par un docker qui fournit un environnement NT avec un shell cmd.exe ou Powershell au lieu de Linux et Bash, et les gens et les entreprises veulent docker, et quand ils pensent docker, ils pensent Linux, les coreutils, etc. Microsoft a changé sa politique sur la création des liens symboliques après avoir migré sur Git comme le reste de l’industrie (avant seul l’administrateur avait ou pouvait avoir le droit d’en créer). Microsoft a même cédé sur le codage des fins de lignes des fichiers textes (même Notepad sait désormais correctement traiter les \n seuls comme des fins de ligne), ce qui permet désormais de convertir tous ses fichiers sources au format Unix sans mettre en place des conversions au checkout/commit.

    D’une certaine manière, avec sa syntaxe BSD, l’environnement du shell de macOS est plus éloigné de GNU/Linux (là ça fait particulièrement sens de citer GNU/Linux) que Windows avec Cygwin, MSYS2 ou WSL. Je disais que j’utilisais les mêmes scripts pour Linux, Windows, FreeBSD et macOS pour compiler NetRadiant, mais en fait ces scripts font deux spécialisations, une pour Linux et Windows, une autre pour FreeBSD et macOS. Dans le cas de NetRadiant la difficulté suivante étant que l’environnement de bureau (technologie d’affichage) est très différent sous macOS et moins bien pris en charge par GTK, ce qui fait que là où FreeBSD et macOS forment un cas particulier par rapport à Linux et Windows, macOS devient un sous-cas particulier de la particularité FreeBSD/macOS.

    Le truc dont je rêve désormais pour Windows, c’est un équivalent de rpath pour les chemins relatifs de bibliothèques. J’utilise actuellement la méthode de Microsoft qui est sensée la remplacer mais c’est vraiment pas un équivalent en terme de souplesse et de fonctionnalité. Il me manque peut-être des informations, mais actuellement je suis obligé de lister à l’avance les bibliothèques dont le chemin d’accès n’est pas par défaut, et le chemin de ces bibliothèques embarquées, bien que relatif, a beaucoup de contraintes. Au moins pour macOS, si les outils sont différents, les fonctionnalités sont globalement les mêmes et fonctionnent pareil, du moins pour mes besoins.

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

  • # activité lente, sinon moribonde du côté de macOS…

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Sortie de GIMP 2.10.28 et nouvelles autour du projet. Évalué à 10.

    Du côté macOS, la vie est beaucoup moins rose, avec une activité lente, sinon moribonde.

    J’ai évoqué récemment certains déboires que je rencontre en essayant de porter un logiciel GTK sous macOS, mais ce que je n’ai pas partagé, c’est mon impression globale de ce système.

    Le dévelopment et la maintenance d’application libre sur macOS est moribonde, plus que sous Windows d’ailleurs. Il fut un temps (autour de 2004-2008) où beaucoup de Linuxiens, Libristes ou juste Unixiens pavanaient avec des Mac et bossaient principalement sur macOS, y trouvant, disaient-ils, un Unix de qualité blablabla. C’était une époque où le canal IRC GCU squad éjectaient les gens qui se connectaient avec des Unix très barbus comme Irix car propriétaire et donc « sale », mais accueillaient avec bienveillance et complicité ceux qui se connectaient avec un macOS en prétextant que ce n’était que « terreux ». D’autres dénonçaient justement de voir tant de macs (sous macOS) dans les conventions et autre événements de développeurs Linux.

    C’est peut-être une bonne nouvelle que les bureaux Linux comme GNOME soient suffisamment matures pour que la tendance se soit inversée, mais aujourd’hui, trouver un contributeur bénévole de logiciel libre sous mac est une illusion. macOS ne semble avoir majoritairement plus que deux types d’utilisateurs : 1. des consommateurs qui ne font que consommer, 2. des développeurs qui ne font que du consommable à la mode Apple (l’écosystème des iPhones est passé par là, ainsi que les pratiques associées). Pour résumer, on pourrait dire qu’il n’y a plus qu’un seul type de développeur sous macOS, le développeur qui est payé pour développer sous macOS (ça peut très bien lui plaire, ça ne change pas le constat). Et il se trouve que le coût de développement n’est pas anodin, tellement macOS devient de plus en plus spécifique. Il ne reste donc que des utilisateurs qui s’attendent à avoir les logiciels gratuits qui existent sous macOS que sous Windows et Linux alors que la seule économie qui subsiste est celle du développement non-gratuit, et que la charge de travail exige un développeur payé. Peut-être faudra-t-il faire payer les logiciels libres sous macOS ?

    Aujourd’hui il y a deux-trois projets qui permettent de réduire franchement les coûts de maintenance de logiciel libre sous Windows et macOS. Des projets comme MSYS2/MingW sous Windows et Homebrew ou MacPorts sous macOS permettent de répliquer l’essentiel des méthodes de travail existantes sous Linux sur ces systèmes d’exploitation. Pour NetRadiant et Unvanquished. J’ai intégralement réécrit les scripts de compilation de release de NetRadiant, et j’ai réécrit une grande partie des scripts de compilation de release pour Unvanquished, et toute la partie compilation est orchestrée par les mêmes outils quelque soit l’OS : un compilateur GCC ou Clang, CMake, BASH pour les scripts et commandes, SSH pour donner les ordres sur les divers systèmes, et des bibliothèques communes installables via un gestionnaire de paquet. À aucun moment il n’est nécessaire de mettre en œuvre un process de développement spécifique à base de Visual Studio ou de XCode. Personnellement que ce soit Linux, FreeBSD, macOS ou Windows, je peux produire un build de NetRadiant avec un même script qui se connecte via SSH aux divers systèmes de référence et reposent sur les mêmes outils qui ont été portés sur ces systèmes.

    Mais le port d’application libres sous macOS semble relever uniquement de la pure générosité, réalisé parce qu’il y a des utilisateurs qui réclament. Il existe bien des ports de bibliothèques comme GTK, mais le soin apporté pour macOS est très loin derrière le soin apporté pour Windows, et évidemment Linux. Je l’évoquait dans mon commentaire, mais pour certains cas d’usage comme les surfaces OpenGL dans GTK, même la branche de développement de GTK4 ne permet pas encore de faire certaines choses que l’on peut faire sous Linux et Windows.

    De plus, je trouve macOS mal fini dans les angles (note: mon expérience se limite à Mojave pour le moment), quand je travaille avec macOS j’ai l’impression d’utiliser une distribution non-mainstream maintenue par une équipe sous-dimensionnée. Il y a certainement de très bonnes applications, mais le sous-système d’une part, et le bureau de base d’autre part (avec les logiciels de base comme le gestionnaire de fichiers) est très très loin du niveau de finition d’un GNOME sur une distribution établie comme Ubuntu (je ne pratique pas la variante spécifique du bureau d’Ubuntu donc je ne peux pas donner mon avis). Pare exemple pour certains types de composants installables de macOS il n’y a même pas de procédure de désinstallation permettant de garantir que le système est revenu à son état initial. Par exemple le gestionnaire de fichier est très primitif dans sa manière de gérer des choses simples comme des icônes : il n’est pas rare de voir des icônes de nouveaux documents se placer par dessus des icônes d’autres documents et non à la suite, il faut souvent jouer à la fois des ascenseurs horizontaux et verticaux ce qui est très inconfortable, et j’ai dû ajouter moi-même un signet pour accéder au dossier utilisateur de base (${HOME}).

    Bref, une activité lente sinon moribonde sur macOS ? je ne suis pas surpris. Il y a des utilisateurs très demandeurs sur macOS, mais les contributeurs utilisant cet système sont introuvables, le système devient de plus en plus spécifique, et les outils et bibliothèques sont souvent d’une moins bonne qualité sous macOS.

    Aujourd’hui, il me semble que pour un développeur de logiciel libre utilisant quotidiennement Linux et utilisant dans son développement des technologies courantes sous Linux, en terme de facilité de développement on a Linux, suivi de Windows (grâce à MSYS2/Mingw), et beaucoup plus loin derrière macOS.

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

  • [^] # Re: macOS ou quand la fin du support d’une version coïncide avec l’expiration d’un certificat racine

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Certificat expiré. Évalué à 10.

    Quelques heures avant la fin du support, macOS ne parle déjà plus à la moitié d’Internet.

    En fait non, tu le dis toi-même :

    Bizarrement, Safari ne râle pas

    Tu confonds Web et Internet. 🤦‍♀️

    c’est tellement un enfer de travailler avec macOS que je préfère ne pas « changer une équipe qui gagne »

    Oui, c'est ce que se disent une tonne de gens et c'est bien ce qui pose des problèmes de sécurité plus tard (boom). Je note ta phrase pour si un jour tu conspues une entité pour ne pas avoir mis à jour ses outils et que ça t'a posé ensuite un problème.

    Parfois c’est assez incroyable de voir comment tu peux aller loin dans l’imaginaire.

    Je rappelle le contexte :

    • un système qui n’est prévu que pour faire le portage d’un logiciel vers macOS (machine de build) et qui accessoirement est devenu aussi l’environnement de compilation d’un autre logiciel pour macOS (machine de build), je l’ai précisé dans mon commentaire.
    • un système qui est à jour de macOS et de son environnement de développement spécifique (incluant le compilateur fourni par Apple ainsi que les bibliothèques et outils installés via Homebrew, ici), je l’ai précisé dans mon commentaire, et qui est même encore pris en charge au moment des faits, je l’ai précisé dans mon commentaire.
    • un système dont j’ai le contrôle (ça semble assez évident vu la façon dont j’ai tourné mon commentaire)

    Oui, c'est ce que se disent une tonne de gens et c'est bien ce qui pose des problèmes de sécurité plus tard (boom).

    Ici le système macOS a le rôle d’un docker qui est démarré pour faire un build et être éteint après, tu crois vraiment qu’il y a une « tonne de gens » qui « pensent ça dans un tel contexte et à qui « ça pose des problèmes de sécurité plus tard ». Tu n’as même aucune idée de l’isolement du système en question… Et pour rappel, les outils du système qui communiquent avec l’extérieur sont à jours, le seul truc pas à jour c’est un certificat racine que je peux ajouter.

    En fait je ne le précise pas mais depuis précisément le 30 septembre 2021, j’ai migré ce système depuis un bridge ouvert à mon LAN vers un réseau qui ne communique qu’entre ma machine principale et ce système de build et rien d’autre. La système ne sert à rien d’autre (pour tout dire, c’était peut-être la première fois en trois ans et depuis l’installation de macOS que j’utilisais le Safari que j’ai utilisé pour vérifier si le certificat fonctionnait). En dehors de deux dépôts (dont celui cité dans mon message initial) dont le clonage est réalisé par CMake, le clonage de dépôts (il y a peut-être une 20aine de dépôts) sont réalisés par la machine principale non-macOS qui orchestre les builds. En gross j’ai un script sous Linux que j’appelle en faisant quelque chose comme « ./do macos », et hop 95% des sources sont téléchargées sous Linux, le système macOS compile les sources (et clone lui-même deux dépôts qui font exception et dont un seul dépôt est un dépôt de code, hébergé par GNOME et dont je suis l’unique mainteneur de la branche utilisée), et hop ça recrache un build pour macOS.

    Je note ta phrase pour si un jour tu conspues une entité pour ne pas avoir mis à jour ses outils et que ça t'a posé ensuite un problème.

    Hors sujet, donc, puisque l’on parle de mes outils de ma propre entité. Tu imagines une situation fictive qui ne se produit pas.

    En fait, si tu veux me voir conspuer une entité pour ne pas avoir mis à jour ses outils et que ça m’a posé ensuite un problème, tu peux citer Apple et le fait de ne pas avoir mis à jour ses certificats racines pendant la durée de prise en charge de son système (haha).

    Bref, tu ne me connais pas, tu ne connais pas mes méthodes de travail, tu ne connais même pas mon opinion sur le sujet et tu n’as aucun moyen de le déduire de mon commentaire. Là je parle d’un cas très particulier d’un système dédié au build d’un logiciel qui est entretenu dans un environnement finement contrôlé. Tu ne peux rien déduire de ma politique dans d’autres situations. Dans d’autres contextes, je suis connu pour être l’ayatollah de la mise à jour et je peux pas te dire le nombre d’argumentaires que j’ai détruit de la part de personnes qui mettaient en danger des parcs informatiques entier, et je peux te dire que certains peuvent témoigner qu’il ne faut pas rigoler avec ça avec moi. Mais on n’est pas du tout dans ce contexte, c’est assez explicite normalement. C’est assez dingue comment tu te laisses dérouler ton imaginaire super loin en dehors du contexte en extrapolant de façon incroyable sur d’autres contextes qui sont de ta fabrication dans ta tête. En fait c’est normal d’explorer dans sa tête le champ des possibles, ce qui n’est pas normal, c’est de répondre non-pas au message et à la situation de ton interlocuteur, mais d’adresser à ton interlocuteur une réponse qui s’applique au monde que tu as créé dans ta tête, de faire subir aux autres tes réactions à des peurs correspondant à des situations fictives que tu as forgées dans ta tête.

    Tu aurais pu par exemple écrire (ça aurait été légitime) : « j’espère que tu n’appliques pas cette méthode dans d’autres contextes […] » et de rappeler avec raison que dans d’autres contextes ceci cela patati patata… En plus tu n’aurais pas pris un ton de reproche, tu aurais laissé à l’autre la liberté de se corriger s’il était dans l’erreur, avec même la possibilité de ne pas seulement élever le débat mais peut-être même élever la personne, et tu aurais simplement enseigné au lieu de condamner.

    Si tu veux plus de contexte, Je travaille sur ce portage depuis 3 ans. J’ai installé le système macOS Mojave à cette intention, et tout le développement s’est fait sur ce système alors qu’il était officiellement maintenu, en faisant toutes les mises à jour, et comparant les comportements avec des snapshots réalisés avant mis à jour lorsque je rencontrais des problèmes après mis à jour, ce afin d’identifier les causes des régressions. Ce travail a été extrêmement douloureux pour diverses raisons que je ne peux pas décrire sans pondre un roman. Après trois ans, il ne me reste plus qu’un seul bug gênant qui m’empêche de publier la toute première version de l’histoire d’un éditeur de niveau entièrement compatible avec les technologies id Tech 3 et qui ne requiert pas XQuartz pour fonctionner. En fait, même la dernière version de MacRadiant qui doit dater de 2013 ou quelque chose comme ça nécessitait X11 sur macOS… Aucune autre alternative utilisant X11 n’est maintenue, et il n’existe pas d’alternative n’utilisant pas X11 qui soit complète (DarkRadiant ne gère toujours pas intégralement certains modes de projection de textures à la façon d’id Tech 3). Il s’agit pour moi de remplir un besoin qui n’est pas du tout satisfait, que j’ai fait uniquement par générosité parce que je pense que c’est important, qui plus est avec en face de moi une certaine ingratitude car les utilisateurs de macOS n’ont souvent pas idée du coût faramineux que peut impliquer un portage sur macOS, je dis bien peut car certains portages se font comme une lettre à la poste mais le cas que j’ai traité est probablement le plus incroyablement compliqué pour diverses raisons.

    Juste pour dresser un portrait vite-fait : Il y a 10 ans le logiciel utilisait GTK avec GtkGLExt, X11, OpenGL non-core et requiert de partager le contexte OpenGL entre plusieurs viewport, et ne gèrait évidemment pas le hiDPI à la sauce Apple. GTK2 est obsolète en général (GTK3 et GTK4 sont sortis), X11 est obsolète sur macOS d’Apple, OpenGL non-core est obsolète en général, OpenGL tout court est obsolète sur macOS d’Apple, GtkGLExt est obsolète (remplacé par GtkGLArea) mais il n’y a pas d’implémentation GtkGLExt pour macOS fonctionnelle sans X11 (elle n’a jamais été terminée), et il n’y a pas d’implémentation GtkGLArea pour OpenGL non-core dans GTK3 ni dans GTK4 pour maCOS d’Apple (donc si vous avez bien suivi, il n’y a officiellement aucune solution pour réaliser ce portage). Sous macOS avec ce logiciel la gestion du pointeur ne fonctionne pas correctement, ni le multi-écran, les surfaces OpenGL recouvertes par des surfaces non-OpenGL sont dessinées par dessus les surfaces non-OpenGL, et quand certains de ces problèmes ont des contournements. Et sous macOS le partage de contexte OpenGL n’est pas fonctionnel. Et pour Windows, le logiciel est même distribué avec une version de Mesa utilisable de manière optionnelle afin de contourner certains problèmes de drivers intégrés de Windows 10. Et aujourd’hui le code sait tourner sous Linux, Windows, macOS, FreeBSD et travailler avec GTK2, GTK3, GtkGLExt, GTKGLArea, OpenGL, X11 natif, Quartz natif, le-truc-de-windows natif, Wayland est en cours, implémente des contournement pour des bugs d’affichage dans Windows, implémente une palanquée d’autres contournements pour des bugs d’affichage dans macOS, des bugs de pointeurs dans macOS, sait travailler avec des contextes OpenGL partagés et non-partagés, et imite autant qu’il est raisonnable l’apparence native des applications du système Hôte (la version macOS respecte même la préférence d’environnement clair/foncé).

    Et bref, pour la première fois de l’histoire, après un travail de dingue de 3 ans et beaucoup d’arrachage de cheveux, je suis presque prêt à sortir pour macOS et de manière complètement bénévole la première version de l’histoire de ce logiciel. Le développement a duré toute la durée de vie de macOS Mojave. Alors oui, ça y est, Mojave est déprécié depuis hier venredi 1er octobre 2021 à ce que je crois, et bien tu sais quoi ? Il est complètement à jour à la date du 30 septembre 2021. Ce système est relativement isolé et ne sert qu’au build. Il est probable que je ne mette pas à jour macOS vers une version plus récente de Mojave avant la sortie de ce logiciel. Il n’y a plus qu’un bug gênant à résoudre et il sera prêt.

    Ce portage complètement bénévole m’a entre autre retardé dans la fusion d’un fork dont la masse accumulée (et qui continue de s’accumuler) de travail requise pour la fusion s’élève désormais à un nombre à 4 zéro si elle était évaluée en euro au salaire d’un développeur. Alors je veux terminer la version macOS d’abord, et je suis prêt à repousser un peu et sans rougir le moment où je devrais penser à l’après-Mojave.

    J’ai confirmation auprès d’utilisateur de macOS récents que la version compilée sous Mojave fonctionne sur les dernières versions de macOS. Alors tu sais quoi ? Je crois que d’ici à ce que je corrige ou contourne le dernier bug gênant, d’ici la publication de la note de version et la compilation finale du logiciel, je crois que je vais conserver mon système de build dans son environnement contrôlé et isolé et qui était à jour le 30 septembre 2021, vérifier moi-même les certificats si besoin un par un, publier cette première mondiale et de l’histoire, clore ce chapitre de douleur de trois ans, et peut-être, peut-être, envisager de tenter d’essayer de faire une mise à jour vers un macOS plus récent que Mojave et de voir si tout se passe bien. Après avoir publié le logiciel compilé sur un macOS à jour du 30 septembre 2021 et clôt un chapitre de 3 ans de souffrance, je pourrai peut-être envisager de prendre le risque d’ouvrir un nouveau chapitre de souffrance et de faire face à des problèmes dont la résolution est incertaine et implique une durée indéterminée de travail.

    Tu sais quoi ? à moins d’une découverte demain d’un exploit incroyable qui pourrait affecter de manière malicieuse la compilation d’un logiciel sur un environnement macOS à jour du 30 septembre 2021 de manière à véroler ce que produirait cet environnement de build, et/ou de briser au moins 3 pare-feux, et/ou de véroler le compilateur officiel d’Apple, soit en vérolant le source téléchargé via le dépôt de GNOME avec une communication vérifiée par un certificat Let's Encrypt dont j’ai validé l’autorité à la main, et/ou un accès physique en cassant le système de chiffrement de disque, je ne crois pas que je mettrais en danger qui que ce soit. En fait il serait peut-être plus raisonnable de penser à me menacer de me casser la gueule à grand coup de clé à molette (et même ça c’est pas sûr que ça marche), ou d’autres méthodes plus perverses. Il y a probablement plus de failles qui permettent de remonter jusqu’à ce système macOS ou de corrompre mes copies que de manière de faire produire du code vérolé par le compilateur d’Apple en faisant s’envoler un papillon. Par ailleurs le logiciel compilé ne fait aucune communication réseau donc je n’ai pas vraiment à m’inquiéter d’une faille dormante dans une bibliothèque de communication réseau par exemple. Une surface d’attaque réaliste serait par exemple une faille dans la libpng (ou autre format) pas encore découverte à la date du 30 septembre 2021, en supposant que quelqu’un arrive à refourguer une image vérolée (pour garder cet exemple) à un utilisateur du logiciel sous mac… Bref, le risque ne serait pas plus élevé qu’avec toute autre application publiée avant le 1er octobre 2021 même si compilée sur une version plus récente de macOS, tant que publié avant cette date.

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

  • [^] # Re: macOS ou quand la fin du support d’une version coïncide avec l’expiration d’un certificat racine

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Certificat expiré. Évalué à 2.

    Il y a aussi git config --global http.sslVerify false ce qui écrit ceci dans ~/.gitconfig:

    [http]
        sslVerify = false
    

    Mais euh, non. 🛑 (← ceci est sensé représenter un panneau stop)

    Non, ça c’est vraiment un dernier recours, comme je l’ai indiqué il y a moyen de spécifier dans Git une autorité spécifique pour un serveur git en particulier. Et ça, on peut y faire confiance :

    [http "https://gitlab.gnome.org"]
      sslCAInfo = ${HOME}/isrgrootx1.pem
      sslVerify = true
    

    Avec la méthode que je donne, git continuera d’interrompre la connexion s’il y a un Man-In-The-Middle, alors qu’il ne le fera pas en désactivant la vérification, ce qui me rendrait vulnérable et donc par effet de bord, rendrait vulnérable les utilisateurs des logiciels que je compile éventuellement. J’imagine que la référence du commit de HEAD ne peuts probablement pas être falsifiée facilement (peut-être aussi difficilement que de faire un faux certificat qui marche, autrement dire, considéré comme raisonnablement difficile), mais j’ai pas envie de vérifier à la main à chaque clone.

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

  • # macOS ou quand la fin du support d’une version coïncide avec l’expiration d’un certificat racine

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Certificat expiré. Évalué à 10.

    Hier je bossais sur le portage de l’éditeur de niveau NetRadiant sur macOS (il faudra que je fasse un jour un journal sur cette (més)aventure, c’est une véritable descente en enfer), et le petit coup de barre de fer dans les rotules à la date d’hier, le voici :

    2021-09-30 19:24:41 +0200 <illwieckz> it looks like I managed to properly workaround the lack of OpenGL context sharing on macOS GtkGLExt with NetRadiant
    2021-09-30 19:26:06 +0200 <illwieckz> lol macos
    2021-09-30 19:26:10 +0200 <illwieckz> [  0%] Performing update step for 'gtkglext'
    2021-09-30 19:26:10 +0200 <illwieckz> fatal: unable to access 'https://gitlab.gnome.org/illwieckz/gtkglext.git/': SSL certificate problem: certificate has expired
    2021-09-30 19:27:41 +0200 <illwieckz> exactly 1 minute [after] I get all features working on macos, I'm become unable to build the software because macos dediced a certificate is expired
    […]
    2021-09-30 19:27:48 +0200 <illwieckz> fun fact, it is not expired on linux
    2021-09-30 19:28:28 +0200 <illwieckz> it expires en December 19, 2021
    2021-09-30 19:28:40 +0200 <illwieckz> OR
    2021-09-30 19:28:49 +0200 <illwieckz> maybe the autority certificate expired
    2021-09-30 19:28:58 +0200 <illwieckz> the one bundled in macOS
    […]
    2021-09-30 19:29:52 +0200 <illwieckz> I'm impressed [by] how unforgiving it is
    2021-09-30 19:30:00 +0200 <illwieckz> everytime I get a victory
    2021-09-30 19:30:12 +0200 <illwieckz> I get smashed down
    […]
    2021-09-30 19:35:39 +0200 <illwieckz> for safari the certificate isn't expired…
    2021-09-30 22:25:11 +0200 <illwieckz> it's possible the root certificate are obsoletes
    2021-09-30 22:25:48 +0200 <illwieckz> I'm using macOS Mojave
    2021-09-30 22:25:58 +0200 <illwieckz> support ends in September 2021
    2021-09-30 22:26:11 +0200 <illwieckz> we are like, the last day of September 2021
    2021-09-30 22:27:59 +0200 <illwieckz> it's already October 1th since 9 hours in some places
    2021-09-30 22:28:43 +0200 <illwieckz> on my end those certificates stopped working 3 hours ago
    2021-09-30 22:30:40 +0200 <illwieckz> but it's still September in Cupertino
    […]
    2021-10-01 00:32:20 +0200 <illwieckz> iMac-de-Thomas:macos-new illwieckz$ cat ~/.gitconfig
    2021-10-01 00:32:20 +0200 <illwieckz> [http "https://gitlab.gnome.org"]
    2021-10-01 00:32:20 +0200 <illwieckz>   sslCAInfo = /Users/illwieckz/lets-encrypt-r4-cross-signed.pem
    2021-10-01 00:32:20 +0200 <illwieckz>   sslVerify = true
    2021-10-01 00:32:52 +0200 <illwieckz> this is the way I worked around the macos letsencrypt bug for cloning from gitlab.gnome.org
    

    À la base j’ai cette installation de macOS pour travailler sur le port de NetRadiant sur macOS, maintenant j’en profite aussi pour compiler Unvanquished pour macOS, mais à la base, je n’avais cette installation de macOS que pour réaliser ce portage de NetRadiant. Je travaille sur ce portage de NetRadiant depuis 2018 au moins, et c’est tellement un enfer de travailler avec macOS que je préfère ne pas « changer une équipe qui gagne » et c’est toujours un macOS Mojave, il à jour de macOS et de Homebrew, mais j’ai pas monté les versions majeures depuis que je bricole avec.

    Et hier, le certificat racine IdentTrust DST Root ÇA X3 a expiré, et macOS Mojave considère désormais tous les certificats LetsEncrypt comme périmés, je ne peux donc plus cloner de dépôts depuis les forges gnome.gitlab.org ou sourceforge.net.

    Le truc c’est qu’à ce que j’ai compris, la fin de la prise en charge de macOS Mojave prend fin… ce premier octobre. Apple n’est donc probablement pas engagé à mettre à jour les certificats racines de macOS. J’ai essayé de le faire avec leur outil « trousseau » mais ajouter les certificats racines de LetsEncrypt et dire à macOS de leur faire confiance ne change rien. Techniquement, macOS Mojave a été en défaut de certificat fonctionnel une demi journée environ (selon le fuseau horaire) avant la fin de la prise en charge. Peut-être que chez Apple il s’est dit que ça n’en valait pas la peine.

    J’ai pu forcer le certificat racine de LetsEncrypt dans le fichier .gitconfig donc je vais pouvoir garder Mojave pour quelque temps encore…

    Bizarrement, Safari ne râle pas, il a probablement son propre trousseau (comme Firefox qui ne râle pas non-plus), mais les outils systèmes (y compris curl qui fait partie du système de base) ne peuvent plus discuter avec des sites utilisant un certificat LetsEncrypt.

    L’expiration de ce certificat racine qui arrive pile au moment de la fin de prise en charge de macOS Mojave rend « la fin du support » super brutale. Quelques heures avant la fin du support, macOS ne parle déjà plus à la moitié d’Internet. ¯\_(ツ)_/¯


    Bref, si ça vous arrive, pour git vous téléchargez par exemple un certificat racine depuis cette page: https://letsencrypt.org/certificates/

    (cd ~ ; wget https://letsencrypt.org/certs/isrgrootx1.pem )

    Puis vous l’ajoutez dans votre fichier .gitconfig, par exemple:

    cat >> ~/.gitconfig <<EOF
    [http "https://gitlab.gnome.org"]
      sslCAInfo = ${HOME}/isrgrootx1.pem
      sslVerify = true
    EOF

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

  • [^] # Re: C'est quoi un logiciel anti triche ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal EAC fonctionne à présent sous Wine/Proton, BattlEye confirme le support . Évalué à 10. Dernière modification le 26 septembre 2021 à 16:00.

    à quoi ça sert ?

    À se la péter. À pourrir l'ambiance. À faire chier le monde.

    à qui ça sert ?

    Au tricheur. Ou a une société rivale qui veut pourrir un jeu pour récupérer les joueurs.

    Tu sembles répondre à « C'est quoi un logiciel de triche ? » et pas « C'est quoi un logiciel anti triche ? » =)

    Sinon par ailleurs:

    Autre possibilité: scanner l'écran pour détecter les modèles, et déplacer automatiquement le curseur vers un head-shot.

    Ça peut aussi servir à déclencher le tir au moment précis où le viseur pointe sur l’adversaire (mais ça ne marche donc que pour les armes ayant un impact immédiat et une trajectoire parfaitement linéaire. Par exemple certains jeux peuvent afficher le réticule (crosshair) avec une couleur différente quand la visée est correcte ou incorrecte, ou autre retour (comme le fait d’indiquer que c’est un ennemi dans un coin de l’écran), un logiciel de triche pourrait simplement lire un pixel donné de l’écran, et quand il passe à la bonne couleur, déclencher un événement « clic gauche de souris ». Le joueur ne ferait qu’essayer de viser normalement en se déplacement normalement, mais dès lors qu’il arriverait à survoler l’adversaire avant que l’autre ne déclenche le tir, le logiciel de triche ne ratera pas sa cible. Et ça ça ne demande pas de modifier le jeu, uniquement un logiciel capable de capturer l’écran et de simuler des séquences de touche. En ce sens ce genre de triche n’est pas différent d’un logiciel de bureau à distance comme VNC ou TeamViewer.

    Un exemple de triche dont j’ai entendu parler, c’est de reconstruire la position des joueurs à partir des informations de positionnement audio… Par exemple le fait de pouvoir entendre les pas d’un joueur derrière un mur peut très bien se baser sur des informations permettant de déduire la position exacte de l’ennemi au pixel près. J’ai lu des trucs à propos de jeux libres essayant de réduire ça, peut-être était-ce Xonotic.

    Après les logiciel anti-triche peuvent aussi détecter des faux positifs. Comme j’ai montré, un logiciel de bureau à distance se comporterait exactement comme un logiciel de détection et de déclenchement automatique : capture d’écran, simulation de touches…

    Il existe des logiciels qui vont modifier carrément le rendu du jeu (les overlay dont parle freem) pour afficher des informations légitimes (Mumble peut afficher le nom de celui qui te parle, Steam peut afficher des informations similaires) ou taper directement dans le rendu pour capturer efficacement l’écran. Par exemple SimpleScreenRecorder capture directement les trames OpenGL. Ce genre de logiciel d’overlay ou de capture fonctionne via le préchargement de bibliothèque, méthodes qui peuvent aussi servir à précharger du code pour modifier le comportement du logiciel, et donc de tricher.

    C’est pourquoi l’usage d’overlays ou d’outil de capture comme SimpleScreenRecorder ou OBS peuvent être détecté à tort comme de la triche.

    Un autre exemple de triche possible, qui explique peut-être pourquoi Wine peut être détecté comme de la triche : un pilote modifié ou incomplet pourrait affecter le rendu à l’avantage du joueur. La première fois que j’ai joué à GoldenEye: Source je « trichais » sans le savoir, je jouais sur Wine mais ce que je ne savais pas, c’est que le rendu d’une certaine forme de brouillard était dysfonctionnel. Je n’avais donc pas du tout de brouillard et je pouvais voir d’un bout à l’autre d’une carte alors que les autres n’étaient pas sensé pouvoir. Je m’en suis rendu compte un ou deux mois plus tard en mettant à jour Wine ou un autre composant : j’ai découvert qu’il était sensé y avoir un brouillard… Pour détecter ça, le jeu peut prendre des captures d’écran pendant que tu joues et les soumettre à révision (automatique ou manuelle).

    Pour vérifier la triche, il y a aussi le moyen des « démos » : enregistrer toutes les positions et/ou actions du joueur permettant de rejouer la partie du joueur (en incluant les données de positionnement de toutes les entités enregistrées par ailleurs), ça peut permettre de repérer quelqu’un qui par exemple garde son viseur aligné sur quelqu’un qu’il n’est pas sensé voir, et qui tire dès que l’adversaire apparaît au coin de la rue.

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

  • [^] # Re: je suis fan d'audiolivre

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Écoutez-vous des audiolivres ?. Évalué à 4.

    et si c'était toi qui lisait ce texte justement ?

    Attention, c’est un métier avec un savoir-faire exercé. De la même manière que conduire une voiture tous les jours n’enseigne pas l’art du pilotage, parler tous les jours n’enseigne pas l’art de la lecture et de la récitation. Ça fait partie des activités qui semblent « évidentes » parce qu’on a l’impression de le faire tous les jours, mais qui ne le sont pas. C’est évident si on exerce le pilotage tous les jours et si on fait de la récitation tous les jours, pas si on conduit une voiture tous les jours et qu’on parle tous les jours.

    Ça n'en donnerait que plus de valeur à cette version audio non, puisque tu donneras le ton et l'intention que tu veux ?

    A-t-il le savoir faire et l’expérience pour donner le ton et l’intention qu’il veut ? A-t-il le savoir faire et l’expérience pour discerner ses volontés dans ce domaine ? Je ne connais pas ploum personnellement, donc je ne sais pas s’il en a le savoir faire, mais savoir l’intention et le ton que l’on veut et savoir poser les tons en question est un autre problème. De plus, a-t-il les compétences et l’expérience pour identifier les tons et intentions qu’il veut, les évaluer, et éventuellement y renoncer si ça nuirait à son œuvre ou à sa diffusion même si spontanément ce sont les premières intonations qui lui viennent ? Et sait-il confronter les tons qu’il veut aux intentions qu’il veut, pour commencer ?

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

  • [^] # Re: Risque de déconvolution ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Deface: flouter simplement et automatiquement les visages dans une vidéo. Évalué à 10.

    Le filtre swirl de photoshop. On parle bien de la meme affaire!

    Tu parles du logo Debian ? Je le savais !


    Pour ceux qui débarquent, le logo “swirl” de Debian est fait avec une brosse d’Adobe Illustrator (que certains confondent avec Photoshop par bouche à oreille) :

    Origins of debian "swirl"

    It's a simple, generic stroke of "rough charcoal", a standard brush shape that ships with Adobe Illustrator. Actually, it's one of the five defaults that appear in the brushes pallete when you begin any new document.
    debian-illustrator.png1

    Here are steps I found to reproduce Debian's logo:

    1) Select the spiral tool and click on your canvas. Change the number of segments from 10 to 8.
    2) Select the Charcoal rough brush
    3) Change stroke from 1pt to 0.5 pt
    4) Rotate -90 degrees

    Petit montage trouvé ici qui résume en une seule image l’image en pièce jointe et les divers commentaires des mails cités :

    debian brush

    Ironiquement ce logo Debian est celui considéré comme libre. Oui parce qu’en fait Debian a un logo non-libre, mais personne ne le connaît vu que si c’est pas libre, c’est compliqué à utiliser.  À noter que ce « Debian Open Use Logo » (celui qu’on voit partout) est sous GPlv3, mais il semble que ça n’a pas été toujours le cas (il était sous “Debian Open Use Logo License” si je comprends bien, et la liberté de cette licence était remise en cause).


    1. le lien a tendance à casser, avant c’était ici, en voici une copie au cas où. 

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

  • # Oui mais non, je ne veux pas vivre dans ce monde

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Deface: flouter simplement et automatiquement les visages dans une vidéo. Évalué à 10.

    En France, la captation d'images dans les lieux publics est légale sans nécessiter le consentement des personnes qui peuvent être enregistrées. Cependant leur reproduction et diffusion, elles, requièrent l'accord de toutes les personnes concernées.

    Alors cette formulation est problématique, en tout cas en supposant le droit français (je reconnais la rue de Rivoli à Paris sur les clichés). Et tu écris en note de bas-de-page, « Il existe des exceptions pour les personnalités publiques, les sujets d'actualité, ou même des types de prises de vue où le cadrage n'isole aucune personne en particulier… », donc tu semble connaître le sujet, mais la formulation inverse et mélange certaines choses. Je ne dis pas que c’est volontaire de ta part, c’est peut-être le reflet de ce qui se dit dans ton entourage et c’est un certain reflet de notre société en fait.

    Si on peut dire que par défaut la protection de la vie privée exige une autorisation, le cadrage n’est pas au premier abord une exception à la protection de la vie privée. L’exception est la liberté d’informer. Et les questions de cadrage, de personnalité, etc. ne viennent pas encadrer la protection de la vie privée, mais viennent encadrer la liberté d’informer. Cette nuance est très importante.

    Par exemple dans les images présentés, je suppose qu’il s’agit d’une manifestation publique dans un lieu public. Le droit à l’information prévaut. Si l’ont peut considérer le droit à l’information comme une exception en général, pour cet événement et les clichés relatifs, c’est le droit d’informer qui prévaut, et les exceptions se considèrent à partir de ceci.

    S’il est juste que les prises de vue en public où le cadrage n’isole aucune personne en particulier ne doit pas poser problème, la formulation du journal laisse supposer que les images prises dans un lieu public sont interdites de reproduction par défaut sauf pour certains cadrages.

    Alors qu’en fait, dès lors qu’il est constaté qu’on représente un événement public, ceci devient la nouvelle base du discernement. Les questions de cadrage ou de notoriétés se discutent alors sur cette nouvelle base.

    Le journaliste qui revient de manifestation ne va pas examiner toutes les photos avant de les verser sur le serveur de son journal, il sait que ce sera à la rédaction de considérer que l’une ou l’autre n’est pas publiable. Mais toujours sans examiner les photos préalablement ce même journaliste ne va pas verser sur le serveur de son journal les photos prises à l’occasion de l’anniversaire de sa fille, éventuellement il peut identifier une exception. Et dans les deux cas, il n’y a donc pas besoin de floutage préalable, et donc pas de floutage automatique de tout ce qui n’est pas un cadrage isolé.

    Comme écrit sur cette page de la CNIL:

    dans le cas d'images prises dans les lieux publics, seule l'autorisation des personnes qui sont isolées et reconnaissables est nécessaire.

    Lieux public ? Rue ? Par défaut tu peux, et il y a l’exception des cadrages isolés.

    Ce n’est pas « seuls les cadrages généraux ne nécessitent pas de floutage » ou autre formulation de ce type.

    D’ailleurs, il s’agit alors de simples « images prises dans un lieu public », pas même d’un événement et autre manifestation qui induisent une certaine représentation et une information.

    Et l’exception de la notoriété, elle n’est pas là pour permettre de diffuser une image d’un événement public, le seul droit à l’information suffit déjà. Cette exception de la notoriété permet justement d’être encore plus assuré dans son droit à diffuser.

    Comme écrit ici :

    Toutefois, il doit s’articuler avec la liberté de l’information. Ainsi, l’autorisation n’est pas nécessaire pour des prises de vue liées un événement d’actualité, ou pour une personnalité publique dans l’exercice de ses fonctions (ministres, députés, etc.).

    Et ce n’est pas qu’une question de personne politique, comme dans cet exemple donné par cet article (1997…) :

    Dans une première affaire, une photographie avait été publiée représentant l'institutrice dans l'exercice de ses fonctions au cours d'une fête scolaire (pourtant, dans un lieu privé). Les juges ont considéré que l'atteinte au droit à l'image n'était pas constituée sur le double fondement que cette publication avait été réalisée pour illustrer l'actualité immédiate et qu'elle ne portait pas atteinte à l'intimité de la vie privée, puisque le cliché publié représentait l'institutrice dans son activité professionnelle, c'est-à-dire dans une sphère nécessairement accessible à des tiers et, de ce fait, étrangère à sa vie privée.

    Dans cet exemple on a une participation publique dans un lieu privé, et pourtant le droit d’informer s’applique. De même, nul n’est sensé être inquiété pour avoir diffusé un cadrage isolé d’Emmanuel Macron faisant un discours politique. C’est là qu’on voit que l’exception de la notoriété n’est pas une exception au droit à la protection de la vie privée, mais une exception à ce qui limite le droit d’informer.

    Protection de la vie privée (tu ne peux pas)
    ↓
    Prise dans un lieu public, informer d’un événement public ← il s’agit de constater que ce n’est pas de la vie privée, nouvelle base de discernement pour tes images (donc en fait tu peux)
    ↓
    Cadrage isolé ← il s’agit de constater que c’est de la vie privée quand même, mais pas applicable sur tes images (donc tu peux toujours)
    ↓
    Notoriété ← il s’agit de constater que ce n’est toujours pas de la vie privée, mais pas applicable sur tes images (et tu peux déjà de toute façon)
    

    Sachant que même la question du cadrage isolé est assez floue. Il y a une différence entre publier une photo prise dans un lieu public, et informer d’un événement public. Si tu couvres une manifestation de la CGT et que tu vois sur une pancarte intéressante et que tu zoom dessus, il y a des chances que le porteur de la pancarte fasse partie du cadrage. À quel moment le cadrage est isolé ? As-tu isolé la personne, ou isolé la pancarte ? Représentes-tu la pancarte, ou la personne ? Autre exemple : sur tes images, tu as diverses personnes, dont des personnes au premier plan (c’est logique et difficilement évitable), mais c’est aussi une vidéo. Si dans les images suivantes de la vidéo pendant que tu promènes ta caméra à un moment il y a une personne qui passe juste devant toi et qu’elle occupe l’essentiel du cadre, dois-tu flouter cette personne qui semble constituer un cadrage isolé ? Si dans cette même manifestation publique dans un lieu public, t’as des gens qui viennent casser la gueule aux manifestants, et qu’à ce moment dans ta série de photo tu as des photos dont le cadrage est principalement centré sur les agresseurs et leurs postures, dois-tu flouter ?

    Ce n’est pas « par défaut c’est interdit et dans l’éventualité où le cadrage n’est pas isolé, c’est permis ». C’est « par défaut c’est interdit sauf pour informer ». Et une fois que c’est établi qu’il s’agit d’informer, c’est « par défaut c’est autorisé sauf si on peut prétendre que ça sort de certains cadres ».

    Et une certaine économie de moyen est profitable.

    Je n’ai pas envie que les gens croient à tort que la reproduction et diffusion d’image prise dans la rue requièrent de flouter tout le monde, et que cette confusion minerait toute opposition à d’éventuels projets de loi qui contraindraient à un telle débauche de ressources.

    Je pense que l’homme a un certain devoir de prévenir la débauche de ressources et de réduire les coûts d’exploitations, et ça passe par ce genre compromis. Événement public ? Supposer par défaut que c’est possible, puis traiter au cas par cas, ce que fait la loi actuellement. De même, permettre la diffusion a priori, et le retrait a posteriori, ce que fait la loi actuellement.

    Parce que si la captation est différente de la diffusion, la demande de retrait est aussi différente de la diffusion et par principe, la demande de retrait succède à la diffusion.

    Bref, c’est un chouette logiciel, bravo ! J’en aurai peut-être l’usage moi-même dans certains cas.

    Mais il n’est pas nécessaire de créer ou augmenter artificiellement des peurs pour rendre son produit plus attractif, et j’espère qu’on ne nous pondra pas des lois obligeant à utiliser un ordinateur (pour commencer) et à utiliser des algorithmes de ce type avant toute publication de photo prises dans la rue.

    Après je ne dis pas que c’est toi qui crée ou augmente artificiellement ces peurs, tu ne fais peut-être que retranscrire ce qu’on t’a dit.

    Je trouve ce glissement très intéressant, c’est pourquoi j’ai cité cet article de 1997. En 1997 il était impensable pour tout un chacun de pouvoir imaginer flouter automatiquement tous nos clichés. Je pense que ça nous révèle quelque chose de précieux : l’économie de moyen est directement liée à nos ressources, mais ce n’est pas parce que des moyens nouveaux apparaissent ou qu’on vit dans une bulle technologique privilégiée qu’on doit renoncer à cette économie de moyen.

    C’est un peu comme les citoyens qui contrôlent d’autres citoyens avec des certificats numériques pour manger ou se divertir, ce n’est pas parce que la technologie nous permet cette débauche technique et ces privations de droit qu’on doit nécessairement accepter cette débauche technique et ces privations de droit.

    La vie privée c’est important, mais on n’est pas obligé d’encourager la construction d’un monde où toute photo doit être filtrée et modifiée préalablement à la publication.

    Et à l’époque du port du masque dans l’espace public et dans l’espace privé, rajouter avec ça le floutage indiscerné des visages ? non, s’il vous plaît. Je ne rêve pas d’un monde où le visage humain n’existe plus.

    Oui mais non, je ne veux pas vivre dans ce monde, je ne veux pas de débauche de moyen.

    Oui mais non, je ne veux pas vivre dans ce monde, nos visages sont beaux !


    Cette phrase aussi me surprend et semble témoigner de changements dans la manière de percevoir les choses : « des types de prises de vue où le cadrage n'isole aucune personne en particulier », le selfie a-t-il pris une place si importante que le portrait est désormais considéré comme un présupposé dans l’exercice de la photographie si on ne précise pas, et que la photo non-portrait serait une forme particulière de photo qu’il faudrait désormais relever ?

    En école d’art, l’élève doit-il désormais préciser que « ce n’est pas un portrait » quand il étudie des photos, plutôt que de préciser que « c’est un portrait » quand c’en est un ?

    La personne humaine est-t-elle si centrée autour d’elle-même pour que prendre une photo d’un lieu public, d’une foule, d’un paysage, d’une fleur, d’un cheval ou d’une conjonction planétaire devienne « un type de prise de vue où le cadrage n’isole aucune personne en particulier » ?


    À noter que le droit à l’image s’applique aussi pour les biens dans certains cas (et on semble aller vers un durcissement) :

    Lorsqu’un bien (maison, jardin, etc.) est représenté, l’autorisation de son propriétaire, n’est en principe pas requise¹. […] Au cas où le bien immobilier constituerait un domaine national², le Code du patrimoine impose désormais que toute utilisation à des fins commerciales de ce type de bien soit soumise à autorisation préalable du gestionnaire³.

    ¹ Attention, l'autorisation de l'auteur de l'œuvre que peut constituer le bien (par exemple, l'architecte) peut être requise
    ² Le décret n°2017-720 du 2 mai 2017 précise la liste des domaines nationaux.
    ³ Article L. 621-42 du Code du patrimoine.

    Voulez-vous d’un monde où une photo dans la rue et autre lieu public, où une photo photo d’événement public doit être préalablement passée au travers d’un algorithme qui floute automatiquement les visages, les bâtiments et jardins ?

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

  • [^] # Re: C'est peut-être pour leur apprendre à coder finalement

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal En Belgique, l’usage de LibreOffice est interdit par les (certaines ?) Écoles !. Évalué à 10.

    Et puis ça dépend ce que font les macros.

    Hier j’étais chez un imprimeur, il a beaucoup d’imagination et est le roi de la macro. la majorité de sa relation clientèle par mail se résume peut-être à une poignée de macro Excel. Attends… relation client ? courriel ? Excel ? Oui c’est surprenant. Pour chaque modèle de mail, un fichier Excel, il copie l’adresse du client et double clic sur un fichier excel, et voilà, le mail est envoyé.

    Il m’a montré, j’étais à la fois admiré par l’imagination, l’efficacité du procédé, et horrifié par le bouzin. Quand il ouvre ce genre de document Excel, Excel démarre automatiquement une macro qui copie le contenu du presse-papier dans une cellule prédéterminée, puis envoie par mail le contenu d’autres cellules à l’adresse dans cette cellule, c’est Outlook qui prend en charge la partie « envoie de mail ». Il s’agit donc de sélectionner une adresse, taper Control+C et cliquer sur l’icône du document Excel. Et oui cette personne fait ses modèles de mail dans Excel, et le document Excel compose le mail et pilote l’envoi du mail.

    Il a d’autres documents-macros pour des tas d’opération, comme créer des dossiers pour les projets de ses clients. Il copie le nom du client, il clique sur l’icône adéquat, et hop dans le bon dossier des projets, un nouveau dossier est créé avec le nom du client avec la bonne arborescence et tout.

    Je me suis dit que ce serait encore plus efficace s’il avait la copie-sur-sélection comme sous Linux et s’il pouvait configurer l’ouverture des documents en un seul clic comme on peut souvent le faire sous Linux. J’ai commencé à avoir peur de moi-même.

    Pour ce genre d’opération nous ferions probablement un script-shell, mais lui il sait faire des macros Excel. C’est le langage et le framework qu’il maîtrise pour faire ses petits utilitaires qui automatisent son métier.

    Le problème, c’est que ce genre de pratique peut-être très ancré dans certains métiers, ça peut rendre la migration depuis Office très difficile car pour ce genre de personne, Office c’est un environnement de développement et d’exécution, pas un éditeur de document.

    J’ai aussi vu des agences funéraires migrer leur CRM depuis je ne sais plus quel logiciel vers un autre logiciel de Salesforce. Les agences n’avaient pas vraiment le choix, c’était décidé au niveau national du réseau. On pourrait se dire qu’un logiciel d’un éditeur aussi réputé serait très loin des bidouilles imaginatives de l’imprimeur ? Que nenni.

    Le logiciel se présentait avec moult fierté comme un logiciel « cloud » patati-patata, la plaquette insistait beaucoup là-dessus. Mais il y avait un hic, les agences en question travaillaient avec LibreOffice et Firefox, et le nouveau logiciel « cloud » requérait Microsoft Office et Google Chrome. Il a fallu acheter des licences Offices pour tous les postes, déployer le pack Office sur tous les postes, que le personnel soit formé, etc. et il a fallu déployer Google Chrome aussi.

    C’était une appli « cloud » qu’ils disaient, c’était en fait une interface au framework Microsoft Office réalisée dans le dialecte de Google Chrome.

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

  • # Word et Windows

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal En Belgique, l’usage de LibreOffice est interdit par les (certaines ?) Écoles !. Évalué à 9.

    en lieu et place des logiciels marchandisés par Microsoft et qui ne sont disponible qu’avec le système d’exploitation marchandisé par la même société nord-américaine

    Bon ça ne change rien pour Linux, mais pour être précis, MS Office existe pour macOS aussi, mais en fait ce n’est pas la même équipe de développement, en tout cas ça ne l’a pas été pendant longtemps, ce qui veut dire que les développeurs de macOS ont galéré comme ceux de LibreOffice pour implémenter le format Microsoft OpenXML de Word pour Microsoft Windows. Et historiquement Office pour Mac est sorti avant Office pour Windows. Je crois même que certaines fonctionnalités sont arrivées d’abord dans Office pour Mac (a priori Office pour Mac 2008 intégrait déjà l’export PDF, je n’ai pas souvenir que Word pour Windows le faisait en 2008…).

    En fait Word est un peu spécial, contrairement à LibreOffice, il n’y a pas un seul Word pour tous les systèmes. Déjà au tout début Microsoft Word pour MS-DOS était différent de Microsoft Word pour Windows, la différence est plus grande entre Word pour MS-DOS et Word pour Windows qu'entre Word pour Windows et Word pour OS X/macOS, je ne sais pas pour Word pour MacOS (pré-OS X).

    Récemment j’ai eu en main des documents Word que seul Word pour Windows lisait correctement, pas même la version officielle de Microsoft Word pour Android, ni la version officielle de Microsoft Word pour le web.

    Au delà de l’aspect « format ouvert », le fait que LibreOffice utilise la même base de code sur tous les systèmes contrairement à Word fait que LibreOffice est plus multi-plateforme que Word. Que ce soit Microsoft Word pour Windows, pour macOS, pour Android ou pour le Web, tous ces logiciels ne sont pas équivalents et le rendu des documents peu différer entre eux, certains documents ne sont correctement lisibles qu’avec Word pour Windows. Donc en fait l’affirmation initiale n’est pas si fausse…

    Juste pour le fun, c’est le premier Word que j’ai utilisé dans ma vie:

    Microsoft pour Word 4.0

    $ file W2013DOS.DOC 
    W2013DOS.DOC: Microsoft Word 1.0-4.0 (DOS) Document, formatted by NORMAL.STY, TTY printer, 11 blocks, Microsoft Word a aussi exist\202 pour MS-DOS mais il n'y a pas de version Microsoft Word 2013 pour MS-DOS, ni Word 2007.
    

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

  • [^] # Re: Mouai...

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au lien L'abus du tableur Excel peut conduire à des erreurs médicales, des faillites et des émeutes.. Évalué à 3.

    Sinon, il semble que c'est bien l'apostrophe pour débuter la saisie en temps que texte. À voir si c'était ainsi dans Quattro Pro et Lotus 1-2-3, mais quasiment tous font ça maintenant.

    En tout cas c’était déjà vrai en interne dans Works 1.05 pour DOS en 1988:

    Microsoft Works 1.05 pour DOS

    Microsoft Works 1.05 pour DOS

    Bien que dans l’interface on voit le caractère de citation double ", dans le format interne c’est l’apostrophe droite simple ':

    $ hexdump -C DLFP.WKS 
    00000000  00 00 02 00 04 04 05 54  02 00 00 00 25 54 00 00  |.......T....%T..|
    00000010  06 00 08 00 00 00 00 00  00 00 01 00 02 00 01 00  |................|
    00000020  ff 03 00 01 00 00 04 00  01 00 00 05 00 01 00 ff  |................|
    00000030  01 54 0c 00 00 00 00 00  00 00 01 00 01 00 00 00  |.T..............|
    00000040  07 00 1f 00 00 00 00 00  f1 00 0a 00 07 00 13 00  |................|
    00000050  00 00 00 00 00 00 00 00  00 00 00 00 04 00 04 00  |................|
    00000060  4a 00 00 31 00 01 00 01  24 00 01 00 00 24 54 04  |J..1....$....$T.|
    00000070  00 00 00 18 00 23 54 16  00 89 05 6e 04 6e 04 6e  |.....#T....n.n.n|
    00000080  04 c7 41 83 2e 01 00 00  00 00 00 c4 02 c4 02 26  |..A............&|
    00000090  00 f2 00 00 00 00 00 00  00 00 00 00 00 00 00 00  |................|
    000000a0  00 00 00 00 00 00 00 00  00 00 00 00 00 00 00 00  |................|
    *
    00000180  00 00 00 00 00 25 00 f2  00 50 61 67 65 20 2d 20  |.....%...Page - |
    00000190  26 70 00 00 00 00 00 00  00 00 00 00 00 00 00 00  |&p..............|
    000001a0  00 00 00 00 00 00 00 00  00 00 00 00 00 00 00 00  |................|
    *
    00000270  00 00 00 00 00 00 00 00  00 00 00 0f 00 0b 00 f1  |................|
    00000280  00 00 00 00 27 44 4c 46  50 00 02 54 02 00 a5 00  |....'DLFP..T....|
    00000290  0d 00 07 00 f1 00 00 01  00 2a 00 01 00 00 00     |.........*.....|
    0000029f
    

    On voit bien la chaîne 'DLFP\0 (et aussi le nombre 42 : * en ASCII, 2a en hexadécimal). Le fichier DLFP.WKS est ici. Note: le surlignage rouge est le pointeur de la souris, et oui LibreOffice sait toujours les importer.

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

  • # touches multimédia ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Clavier Logitech G213 Prodigy. Évalué à 10.

    Pas besoin de remapper les touches, tout fonctionne: touche volume, avance, pause, stop, mute etc. […] je suis stupéfait que tout fonctionne directement et que ces touches-là marchent, parce que ce n'est pas toujours le cas.

    Euh, c’est pas genre un standard (au moins de fait) depuis 20 ans ? Je n’ai jamais vu un seul clavier avec ce genre de touche ne pas marcher sous Linux, il existe même des télécommandes (en forme de télécommande de télé) pour ordinateur qui envoient simplement les touches de clavier normales (flèches haut/bas/gauche/droite, lecture, pause, stop…) le seul défaut étant qu’il faut mettre la télécommande en qwerty pour avoir les chiffres (mais ça se fait très facilement sous Linux d’avoir un agencement différent par clavier).

    Les fabricants de claviers n’ont aucun intérêt à faire quelque chose différent sur ce plan. Qu’une marque spécifique se pique de faire quelque chose d’original sur un produit qu’il croît contrôler (un ordinateur portable, sensé être vendu préinstallé comme un tout avec le clavier et le pilote qui va bien) a pu arriver, mais sur un clavier détaché ?

    Les pilotes que t’as vu sont probablement des pilotes pour gérer les loupiottes (les motifs à afficher et les intensités, notamment), parce que maintenant qu’on a des écransclaviers qui affichent 16 millions de couleurs par pixeltouche, ça peut faire sens d’avoir un pilote…

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

  • [^] # Re: Question bête…

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Haiku embauche un développeur à (presque) plein temps. Évalué à 4.

    On pourrait la rajouter dans les outils que j'utilise sous Linux aussi (en l'occurence, Terminator et PCManFM).

    À priori le souci serait du côté de Terminator, PCManFM et Nautilus vers GNOME Terminal ça marche, PCMAnFM et Nautilus vers Terminator ça ne marche pas.

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

  • [^] # Re: Ah tout de même…

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Doctoshotgun pris d'assaut par le variant étudiant. Évalué à 3. Dernière modification le 08 septembre 2021 à 20:24.

    Qui plus est, ces PRs peuvent faire référence à des ressources tierces qui semblent appartenir à la communauté de ceux qui font ces PRs (et probablement accessible par leur prof) mais probablement pas au développeur, par exemple ici :

    (There is a diagram to show this aggregate in my PDF on Moodle)

    Selon la page wikipédia Moodle :

    Moodle est une plateforme d'apprentissage en ligne […], Développée à partir de principes pédagogiques, elle permet de créer des communautés s'instruisant autour de contenus et d'activités. […] Outre la création de cours à l'aide d'outils intégrés (ressources et activités) à l'usage des formateurs, Moodle offre des possibilités d'organisation des cours sous forme de filières (catégories et sous-catégories, cohortes…) qui lui donnent également des caractéristiques propres à la mise en place de dispositifs complets d'enseignement.

    Ça ressemble vachement à un TP qui déborde sur le monde réel. Il semble que le texte du PR soit adressé au prof, comme démonstration, pas au développeur.

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

  • [^] # Re: Sommeilovore ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Sortie de 0 A.D. Alpha 25 « Yaunā ». Évalué à 3.

    surtout très pratique pour construire des palissades […] qui seront donc parfaitement jointes

    Je me réponds à moi-même, mais 0 a.d. joint bien les palissades désormais (ce qui n’a pas toujours été vrai, donc j’utilisais cette astuce dans le passé), mais je n’utilise pas beaucoup les murs, donc je ne sais pas trop depuis quand la jonction fonctionne correctement. Bref, le maj+clic reste utile pour spammer des champs ou des maisons (qui augmentent la limite de population), en plus de conserver l’orientation de manière générale.

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

  • [^] # Re: Sommeilovore ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Sortie de 0 A.D. Alpha 25 « Yaunā ». Évalué à 6. Dernière modification le 30 août 2021 à 19:12.

    On peut orienter les bâtiments en gardant le bouton de la souris en position basse et en bougeant la souris.

    Un clic gauche simple: donne l’ordre de construction.
    Un clic gauche maintenu : oriente la future construction en bougeant la souris, la relâche du clic gauche valide l’ordre, un clic droit avant de relâcher le clic gauche annule l’ordre.

    On peut aussi faire majuscule + clic gauche pour se retrouver à nouveau en donneur d’ordre de construction après ça, avec le même bâtiment. Ainsi on peut sélectionner un champ et spammer plein de champs. La combinaison majuscule + clic est surtout très pratique pour construire des palissades, puisque chaque clic va faire un angle, en conservant la fonction de création de palissade (qui seront donc parfaitement jointes).

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

  • [^] # Re: Sommeilovore ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Sortie de 0 A.D. Alpha 25 « Yaunā ». Évalué à 10.

    Tu peux aussi jouer un match en mode bac à sable en mettant l’IA au minimum et simplement t’amuser à bâtir la plus belle ville du monde sans avoir à gérer un conflit, avec la petite musique agréable du jeu en arrière plan. Enfin ça c’est pour l’aspect détente et lancer une partie rapidement, car à un moment tu viendras l’idée de rétamer en deux-deux l’IA qui n’a pas développé sa civilisation quand tu te rendras compte que tu viens de perdre trois heure de ta vie et que t’as pas vu passer la récré. =)

    Pour l’aspect rapide dans le sens « pour quelques minutes » tu peux toujours sauvegarder à n’importe quel moment et quand bon te souhaites. Vu que tu auras désactivé les conflits, tu peux mentalement t’en défaire plus facilement, et t’y remettre quand tu veux.

    Et dans tous les cas tu t’amuseras à optimiser certaines actions, 5 villageois par champ, bâtir les structures de traitement de ressources à proximité des ressources, etc.

    En fait je n’ai jamais fait un vrai match de 0 A.D. parce que quand je veux jouer un match avec du stress je joue déjà à Unvanquished. Je joue à 0 A.D. en mode détente uniquement.

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

  • [^] # Re: Rien de nouveau !

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal « Les talibans et le putaclic biométrique ». Évalué à 6.

    plein de types de diffusions de généralités stupides diverses sur la base de faits divers variés

    Au premier coup d’œil j’ai lu « faits divers avariés », ça passait bien aussi ! :D

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

  • [^] # Re: Le poids du sans-perte.

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche FFV1, un format vidéo sans perte et libre, normalisé à l'IETF. Évalué à 9.

    Cette partie est généralement gérée par le conteneur (par exemple Matroska), il y a des experts en la matière pour gérer ton exemple.

    Ah oui c’est vrai qu’avec matroska on peut aussi concaténer des pistes vidéos, et puis en intra-frame peut-être qu’on doit pouvoir avoir des parties déduplicables entre deux images clés identiques.

    Pour info il y avait une tentative FLIF "inspiré" (au départ il prenait pas mal tout :) ) de FFV1 mais son auteur semble être allé du côté obscur de la force (chez JPEG pour travailler sur JPEG XL.

    Oui je suis FLIF, enfin maintenant FUIF, avec attention puisque j’ai un intérêt pour les formats d’image en général et les formats d’image sans perte en général, que ce soit pour pour les besoins de ceux avec qui je travaille (archivage) ou pour mes propres besoins (photographie, jeu vidéo) qui apportent leur propres problématiques : archivage mais aussi versionnage (ce qui implique d’avoir accès aux anciennes versions aussi facilement que les versions actuelles), et les contraintes d’efficacité de (dé)compression en terme de fidélité, de temps et d’énergie. Un format comme le WebP lossless est intéressant comparé au PNG 8 bit (et il commence à être bien pris en charge), mais ça reste du 8 bit, et pour la photo, produire un WebP lossless 8-bit n’est pas sans perte en fait puisque ce n’est « sans-perte » qu’après avoir déjà perdu de la précision. Les appareils photos produisent souvent des fichiers permettant de travailler en 10, 12 ou 14-bit et les logiciels comme Darktable gèrent ça très bien, donc même un WebP 8-bit “sans-perte” perd beaucoup.

    Ce qui me gène beaucoup avec le PNG c’est (mais ce n’est pas à toi que je vais l’apprendre =D) :

    • l’algorithme de compression semble n’avoir rien de spécifique aux images, une compression zlib dans un conteneur personnalisé (bref, pas mieux que zip) ;
    • la capacité à être plus efficace que zip repose sur la multitude de variantes du format PNG, avec divers formats fonctionnant mieux que d’autres selon chaque image ;
    • les outils produisant du PNG ne cherchent généralement pas à sélectionner quelle variante est la plus efficace pour une image donnée, d’ordinaire il faut utiliser un optimiseur après ça (ce qui suppose que le temps de la première compression PNG a été dépensé pour rien) ;
    • les outils lisant du PNG peuvent être mal testés étant donné que très peu d’outils produisent des PNG utilisant les formats efficaces ;
    • c’est lent à écrire et à lire ;
    • ça reste gros comparé à ce qu’on sait faire aujourd’hui, même en optimisant de manière insensée…

    J’ai eu à débugger la prise en charge de PNG dans un logiciel et en me souvenant qu’IE6 ne gérait pas non-plus complètement le PNG j’ai commencé à ressentir de la compassion pour les développeurs d’Internet Explorer. :'(

    C’est dommage que FLIF s’éloigne de FFV1 mais en même temps le fait qu’on puisse convertir du JPEG en FUIF sans ajouter de dégradation existante est très vendeur… Et c’est très alléchant de pouvoir ajouter une canal alpha à un JPG sans recompresser (avec perte) la partie RGB.

    Par contre vu tous les cas d’usage que FUIF est capable de gérer, il va falloir une bibliothèque faisant beaucoup d’abstraction pour le commun des mortels… Par exemple pour ceux qui ne font que visualiser des images, une façon simple d’obtenir un équivalent RGBA 8-bit sans à voir à gérer soi-même les diverses variantes du format et les transformations éventuelles serait très pratique. Pour l’outil précité (NetRadiant) c’est tout ce dont j’aurai besoin, rgba = load(file);, peu importe si la précision est perdue ou si au contraire la précision est inutilement élevée.

    Une problématique qui est peut-être nouvelle, c’est l‘efficacité à dédupliquer qui peut se révéler plus importante que l’efficacité à compresser. Un format .odt est un zip, et le format zip compresse chaque fichier indépendamment, ce qui est moins efficace qu’une archive « flat » qui compresserait l’ensemble de tous les fichiers concaténés, sauf que si on ne modifie qu’un seul fichier du zip, un logiciel de versionnage doit pouvoir dédupliquer tout ce qui n’a pas changé.

    Faudra que j’en parle à Jehan tiens, si Gimp veut être dans le futur il faudra que les futurs .xcf visent la déduplication plutôt que la compression, en compressant chaque calque séparément par exemple, de manière à ce que modifier un seul calque ne fasse qu’un delta de la taille de calque dans un dépôt versionné. On peut même pousser le vice à compresser chaque canal séparément, car dans certains usages, les canaux RGBA peuvent en fait coder des données indépendantes, et on peut imaginer ne vouloir éditer que la rugosité d’un seul calque, et voir tout le reste dédupliqué dans le stockage du gestionnaire de version. =)

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes

  • [^] # Re: Forcer le login automatique avec un utilisateur précis...

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au message [Résolu] Ouvrir automatiquement un logiciel précis dans un second terminal. Évalué à 3.

    La proposition de JJD est la transposition avec la méthode systemd de la proposition de freem. =)

    freem t’indique les méthodes pour les autres systèmes de service qui ne sont pas systemd, si tu as systemd il te faudra éventuellement débugger la méthode proposée par JJD si ça ne marche pas, mais si tu n’as pas systemd la méthode proposée par JJD ne pourras pas t’aider et il te faudra explorer la solutions spécifique à ce que ta distribution utilise (sysvinit, runit…).

    ce commentaire est sous licence cc by 4 et précédentes