Thomas Debesse a écrit 3627 commentaires

  • [^] # Re: C'est quoi un logiciel anti triche ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal EAC fonctionne à présent sous Wine/Proton, BattlEye confirme le support . Évalué à 10. Dernière modification le 26 septembre 2021 à 16:00.

    à quoi ça sert ?

    À se la péter. À pourrir l'ambiance. À faire chier le monde.

    à qui ça sert ?

    Au tricheur. Ou a une société rivale qui veut pourrir un jeu pour récupérer les joueurs.

    Tu sembles répondre à « C'est quoi un logiciel de triche ? » et pas « C'est quoi un logiciel anti triche ? » =)

    Sinon par ailleurs:

    Autre possibilité: scanner l'écran pour détecter les modèles, et déplacer automatiquement le curseur vers un head-shot.

    Ça peut aussi servir à déclencher le tir au moment précis où le viseur pointe sur l’adversaire (mais ça ne marche donc que pour les armes ayant un impact immédiat et une trajectoire parfaitement linéaire. Par exemple certains jeux peuvent afficher le réticule (crosshair) avec une couleur différente quand la visée est correcte ou incorrecte, ou autre retour (comme le fait d’indiquer que c’est un ennemi dans un coin de l’écran), un logiciel de triche pourrait simplement lire un pixel donné de l’écran, et quand il passe à la bonne couleur, déclencher un événement « clic gauche de souris ». Le joueur ne ferait qu’essayer de viser normalement en se déplacement normalement, mais dès lors qu’il arriverait à survoler l’adversaire avant que l’autre ne déclenche le tir, le logiciel de triche ne ratera pas sa cible. Et ça ça ne demande pas de modifier le jeu, uniquement un logiciel capable de capturer l’écran et de simuler des séquences de touche. En ce sens ce genre de triche n’est pas différent d’un logiciel de bureau à distance comme VNC ou TeamViewer.

    Un exemple de triche dont j’ai entendu parler, c’est de reconstruire la position des joueurs à partir des informations de positionnement audio… Par exemple le fait de pouvoir entendre les pas d’un joueur derrière un mur peut très bien se baser sur des informations permettant de déduire la position exacte de l’ennemi au pixel près. J’ai lu des trucs à propos de jeux libres essayant de réduire ça, peut-être était-ce Xonotic.

    Après les logiciel anti-triche peuvent aussi détecter des faux positifs. Comme j’ai montré, un logiciel de bureau à distance se comporterait exactement comme un logiciel de détection et de déclenchement automatique : capture d’écran, simulation de touches…

    Il existe des logiciels qui vont modifier carrément le rendu du jeu (les overlay dont parle freem) pour afficher des informations légitimes (Mumble peut afficher le nom de celui qui te parle, Steam peut afficher des informations similaires) ou taper directement dans le rendu pour capturer efficacement l’écran. Par exemple SimpleScreenRecorder capture directement les trames OpenGL. Ce genre de logiciel d’overlay ou de capture fonctionne via le préchargement de bibliothèque, méthodes qui peuvent aussi servir à précharger du code pour modifier le comportement du logiciel, et donc de tricher.

    C’est pourquoi l’usage d’overlays ou d’outil de capture comme SimpleScreenRecorder ou OBS peuvent être détecté à tort comme de la triche.

    Un autre exemple de triche possible, qui explique peut-être pourquoi Wine peut être détecté comme de la triche : un pilote modifié ou incomplet pourrait affecter le rendu à l’avantage du joueur. La première fois que j’ai joué à GoldenEye: Source je « trichais » sans le savoir, je jouais sur Wine mais ce que je ne savais pas, c’est que le rendu d’une certaine forme de brouillard était dysfonctionnel. Je n’avais donc pas du tout de brouillard et je pouvais voir d’un bout à l’autre d’une carte alors que les autres n’étaient pas sensé pouvoir. Je m’en suis rendu compte un ou deux mois plus tard en mettant à jour Wine ou un autre composant : j’ai découvert qu’il était sensé y avoir un brouillard… Pour détecter ça, le jeu peut prendre des captures d’écran pendant que tu joues et les soumettre à révision (automatique ou manuelle).

    Pour vérifier la triche, il y a aussi le moyen des « démos » : enregistrer toutes les positions et/ou actions du joueur permettant de rejouer la partie du joueur (en incluant les données de positionnement de toutes les entités enregistrées par ailleurs), ça peut permettre de repérer quelqu’un qui par exemple garde son viseur aligné sur quelqu’un qu’il n’est pas sensé voir, et qui tire dès que l’adversaire apparaît au coin de la rue.

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  • [^] # Re: je suis fan d'audiolivre

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Écoutez-vous des audiolivres ?. Évalué à 4.

    et si c'était toi qui lisait ce texte justement ?

    Attention, c’est un métier avec un savoir-faire exercé. De la même manière que conduire une voiture tous les jours n’enseigne pas l’art du pilotage, parler tous les jours n’enseigne pas l’art de la lecture et de la récitation. Ça fait partie des activités qui semblent « évidentes » parce qu’on a l’impression de le faire tous les jours, mais qui ne le sont pas. C’est évident si on exerce le pilotage tous les jours et si on fait de la récitation tous les jours, pas si on conduit une voiture tous les jours et qu’on parle tous les jours.

    Ça n'en donnerait que plus de valeur à cette version audio non, puisque tu donneras le ton et l'intention que tu veux ?

    A-t-il le savoir faire et l’expérience pour donner le ton et l’intention qu’il veut ? A-t-il le savoir faire et l’expérience pour discerner ses volontés dans ce domaine ? Je ne connais pas ploum personnellement, donc je ne sais pas s’il en a le savoir faire, mais savoir l’intention et le ton que l’on veut et savoir poser les tons en question est un autre problème. De plus, a-t-il les compétences et l’expérience pour identifier les tons et intentions qu’il veut, les évaluer, et éventuellement y renoncer si ça nuirait à son œuvre ou à sa diffusion même si spontanément ce sont les premières intonations qui lui viennent ? Et sait-il confronter les tons qu’il veut aux intentions qu’il veut, pour commencer ?

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  • [^] # Re: Risque de déconvolution ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Deface: flouter simplement et automatiquement les visages dans une vidéo. Évalué à 10.

    Le filtre swirl de photoshop. On parle bien de la meme affaire!

    Tu parles du logo Debian ? Je le savais !


    Pour ceux qui débarquent, le logo “swirl” de Debian est fait avec une brosse d’Adobe Illustrator (que certains confondent avec Photoshop par bouche à oreille) :

    Origins of debian "swirl"

    It's a simple, generic stroke of "rough charcoal", a standard brush shape that ships with Adobe Illustrator. Actually, it's one of the five defaults that appear in the brushes pallete when you begin any new document.
    debian-illustrator.png1

    Here are steps I found to reproduce Debian's logo:

    1) Select the spiral tool and click on your canvas. Change the number of segments from 10 to 8.
    2) Select the Charcoal rough brush
    3) Change stroke from 1pt to 0.5 pt
    4) Rotate -90 degrees

    Petit montage trouvé ici qui résume en une seule image l’image en pièce jointe et les divers commentaires des mails cités :

    debian brush

    Ironiquement ce logo Debian est celui considéré comme libre. Oui parce qu’en fait Debian a un logo non-libre, mais personne ne le connaît vu que si c’est pas libre, c’est compliqué à utiliser.  À noter que ce « Debian Open Use Logo » (celui qu’on voit partout) est sous GPlv3, mais il semble que ça n’a pas été toujours le cas (il était sous “Debian Open Use Logo License” si je comprends bien, et la liberté de cette licence était remise en cause).


    1. le lien a tendance à casser, avant c’était ici, en voici une copie au cas où. 

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  • # Oui mais non, je ne veux pas vivre dans ce monde

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Deface: flouter simplement et automatiquement les visages dans une vidéo. Évalué à 10.

    En France, la captation d'images dans les lieux publics est légale sans nécessiter le consentement des personnes qui peuvent être enregistrées. Cependant leur reproduction et diffusion, elles, requièrent l'accord de toutes les personnes concernées.

    Alors cette formulation est problématique, en tout cas en supposant le droit français (je reconnais la rue de Rivoli à Paris sur les clichés). Et tu écris en note de bas-de-page, « Il existe des exceptions pour les personnalités publiques, les sujets d'actualité, ou même des types de prises de vue où le cadrage n'isole aucune personne en particulier… », donc tu semble connaître le sujet, mais la formulation inverse et mélange certaines choses. Je ne dis pas que c’est volontaire de ta part, c’est peut-être le reflet de ce qui se dit dans ton entourage et c’est un certain reflet de notre société en fait.

    Si on peut dire que par défaut la protection de la vie privée exige une autorisation, le cadrage n’est pas au premier abord une exception à la protection de la vie privée. L’exception est la liberté d’informer. Et les questions de cadrage, de personnalité, etc. ne viennent pas encadrer la protection de la vie privée, mais viennent encadrer la liberté d’informer. Cette nuance est très importante.

    Par exemple dans les images présentés, je suppose qu’il s’agit d’une manifestation publique dans un lieu public. Le droit à l’information prévaut. Si l’ont peut considérer le droit à l’information comme une exception en général, pour cet événement et les clichés relatifs, c’est le droit d’informer qui prévaut, et les exceptions se considèrent à partir de ceci.

    S’il est juste que les prises de vue en public où le cadrage n’isole aucune personne en particulier ne doit pas poser problème, la formulation du journal laisse supposer que les images prises dans un lieu public sont interdites de reproduction par défaut sauf pour certains cadrages.

    Alors qu’en fait, dès lors qu’il est constaté qu’on représente un événement public, ceci devient la nouvelle base du discernement. Les questions de cadrage ou de notoriétés se discutent alors sur cette nouvelle base.

    Le journaliste qui revient de manifestation ne va pas examiner toutes les photos avant de les verser sur le serveur de son journal, il sait que ce sera à la rédaction de considérer que l’une ou l’autre n’est pas publiable. Mais toujours sans examiner les photos préalablement ce même journaliste ne va pas verser sur le serveur de son journal les photos prises à l’occasion de l’anniversaire de sa fille, éventuellement il peut identifier une exception. Et dans les deux cas, il n’y a donc pas besoin de floutage préalable, et donc pas de floutage automatique de tout ce qui n’est pas un cadrage isolé.

    Comme écrit sur cette page de la CNIL:

    dans le cas d'images prises dans les lieux publics, seule l'autorisation des personnes qui sont isolées et reconnaissables est nécessaire.

    Lieux public ? Rue ? Par défaut tu peux, et il y a l’exception des cadrages isolés.

    Ce n’est pas « seuls les cadrages généraux ne nécessitent pas de floutage » ou autre formulation de ce type.

    D’ailleurs, il s’agit alors de simples « images prises dans un lieu public », pas même d’un événement et autre manifestation qui induisent une certaine représentation et une information.

    Et l’exception de la notoriété, elle n’est pas là pour permettre de diffuser une image d’un événement public, le seul droit à l’information suffit déjà. Cette exception de la notoriété permet justement d’être encore plus assuré dans son droit à diffuser.

    Comme écrit ici :

    Toutefois, il doit s’articuler avec la liberté de l’information. Ainsi, l’autorisation n’est pas nécessaire pour des prises de vue liées un événement d’actualité, ou pour une personnalité publique dans l’exercice de ses fonctions (ministres, députés, etc.).

    Et ce n’est pas qu’une question de personne politique, comme dans cet exemple donné par cet article (1997…) :

    Dans une première affaire, une photographie avait été publiée représentant l'institutrice dans l'exercice de ses fonctions au cours d'une fête scolaire (pourtant, dans un lieu privé). Les juges ont considéré que l'atteinte au droit à l'image n'était pas constituée sur le double fondement que cette publication avait été réalisée pour illustrer l'actualité immédiate et qu'elle ne portait pas atteinte à l'intimité de la vie privée, puisque le cliché publié représentait l'institutrice dans son activité professionnelle, c'est-à-dire dans une sphère nécessairement accessible à des tiers et, de ce fait, étrangère à sa vie privée.

    Dans cet exemple on a une participation publique dans un lieu privé, et pourtant le droit d’informer s’applique. De même, nul n’est sensé être inquiété pour avoir diffusé un cadrage isolé d’Emmanuel Macron faisant un discours politique. C’est là qu’on voit que l’exception de la notoriété n’est pas une exception au droit à la protection de la vie privée, mais une exception à ce qui limite le droit d’informer.

    Protection de la vie privée (tu ne peux pas)
    ↓
    Prise dans un lieu public, informer d’un événement public ← il s’agit de constater que ce n’est pas de la vie privée, nouvelle base de discernement pour tes images (donc en fait tu peux)
    ↓
    Cadrage isolé ← il s’agit de constater que c’est de la vie privée quand même, mais pas applicable sur tes images (donc tu peux toujours)
    ↓
    Notoriété ← il s’agit de constater que ce n’est toujours pas de la vie privée, mais pas applicable sur tes images (et tu peux déjà de toute façon)
    

    Sachant que même la question du cadrage isolé est assez floue. Il y a une différence entre publier une photo prise dans un lieu public, et informer d’un événement public. Si tu couvres une manifestation de la CGT et que tu vois sur une pancarte intéressante et que tu zoom dessus, il y a des chances que le porteur de la pancarte fasse partie du cadrage. À quel moment le cadrage est isolé ? As-tu isolé la personne, ou isolé la pancarte ? Représentes-tu la pancarte, ou la personne ? Autre exemple : sur tes images, tu as diverses personnes, dont des personnes au premier plan (c’est logique et difficilement évitable), mais c’est aussi une vidéo. Si dans les images suivantes de la vidéo pendant que tu promènes ta caméra à un moment il y a une personne qui passe juste devant toi et qu’elle occupe l’essentiel du cadre, dois-tu flouter cette personne qui semble constituer un cadrage isolé ? Si dans cette même manifestation publique dans un lieu public, t’as des gens qui viennent casser la gueule aux manifestants, et qu’à ce moment dans ta série de photo tu as des photos dont le cadrage est principalement centré sur les agresseurs et leurs postures, dois-tu flouter ?

    Ce n’est pas « par défaut c’est interdit et dans l’éventualité où le cadrage n’est pas isolé, c’est permis ». C’est « par défaut c’est interdit sauf pour informer ». Et une fois que c’est établi qu’il s’agit d’informer, c’est « par défaut c’est autorisé sauf si on peut prétendre que ça sort de certains cadres ».

    Et une certaine économie de moyen est profitable.

    Je n’ai pas envie que les gens croient à tort que la reproduction et diffusion d’image prise dans la rue requièrent de flouter tout le monde, et que cette confusion minerait toute opposition à d’éventuels projets de loi qui contraindraient à un telle débauche de ressources.

    Je pense que l’homme a un certain devoir de prévenir la débauche de ressources et de réduire les coûts d’exploitations, et ça passe par ce genre compromis. Événement public ? Supposer par défaut que c’est possible, puis traiter au cas par cas, ce que fait la loi actuellement. De même, permettre la diffusion a priori, et le retrait a posteriori, ce que fait la loi actuellement.

    Parce que si la captation est différente de la diffusion, la demande de retrait est aussi différente de la diffusion et par principe, la demande de retrait succède à la diffusion.

    Bref, c’est un chouette logiciel, bravo ! J’en aurai peut-être l’usage moi-même dans certains cas.

    Mais il n’est pas nécessaire de créer ou augmenter artificiellement des peurs pour rendre son produit plus attractif, et j’espère qu’on ne nous pondra pas des lois obligeant à utiliser un ordinateur (pour commencer) et à utiliser des algorithmes de ce type avant toute publication de photo prises dans la rue.

    Après je ne dis pas que c’est toi qui crée ou augmente artificiellement ces peurs, tu ne fais peut-être que retranscrire ce qu’on t’a dit.

    Je trouve ce glissement très intéressant, c’est pourquoi j’ai cité cet article de 1997. En 1997 il était impensable pour tout un chacun de pouvoir imaginer flouter automatiquement tous nos clichés. Je pense que ça nous révèle quelque chose de précieux : l’économie de moyen est directement liée à nos ressources, mais ce n’est pas parce que des moyens nouveaux apparaissent ou qu’on vit dans une bulle technologique privilégiée qu’on doit renoncer à cette économie de moyen.

    C’est un peu comme les citoyens qui contrôlent d’autres citoyens avec des certificats numériques pour manger ou se divertir, ce n’est pas parce que la technologie nous permet cette débauche technique et ces privations de droit qu’on doit nécessairement accepter cette débauche technique et ces privations de droit.

    La vie privée c’est important, mais on n’est pas obligé d’encourager la construction d’un monde où toute photo doit être filtrée et modifiée préalablement à la publication.

    Et à l’époque du port du masque dans l’espace public et dans l’espace privé, rajouter avec ça le floutage indiscerné des visages ? non, s’il vous plaît. Je ne rêve pas d’un monde où le visage humain n’existe plus.

    Oui mais non, je ne veux pas vivre dans ce monde, je ne veux pas de débauche de moyen.

    Oui mais non, je ne veux pas vivre dans ce monde, nos visages sont beaux !


    Cette phrase aussi me surprend et semble témoigner de changements dans la manière de percevoir les choses : « des types de prises de vue où le cadrage n'isole aucune personne en particulier », le selfie a-t-il pris une place si importante que le portrait est désormais considéré comme un présupposé dans l’exercice de la photographie si on ne précise pas, et que la photo non-portrait serait une forme particulière de photo qu’il faudrait désormais relever ?

    En école d’art, l’élève doit-il désormais préciser que « ce n’est pas un portrait » quand il étudie des photos, plutôt que de préciser que « c’est un portrait » quand c’en est un ?

    La personne humaine est-t-elle si centrée autour d’elle-même pour que prendre une photo d’un lieu public, d’une foule, d’un paysage, d’une fleur, d’un cheval ou d’une conjonction planétaire devienne « un type de prise de vue où le cadrage n’isole aucune personne en particulier » ?


    À noter que le droit à l’image s’applique aussi pour les biens dans certains cas (et on semble aller vers un durcissement) :

    Lorsqu’un bien (maison, jardin, etc.) est représenté, l’autorisation de son propriétaire, n’est en principe pas requise¹. […] Au cas où le bien immobilier constituerait un domaine national², le Code du patrimoine impose désormais que toute utilisation à des fins commerciales de ce type de bien soit soumise à autorisation préalable du gestionnaire³.

    ¹ Attention, l'autorisation de l'auteur de l'œuvre que peut constituer le bien (par exemple, l'architecte) peut être requise
    ² Le décret n°2017-720 du 2 mai 2017 précise la liste des domaines nationaux.
    ³ Article L. 621-42 du Code du patrimoine.

    Voulez-vous d’un monde où une photo dans la rue et autre lieu public, où une photo photo d’événement public doit être préalablement passée au travers d’un algorithme qui floute automatiquement les visages, les bâtiments et jardins ?

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  • [^] # Re: C'est peut-être pour leur apprendre à coder finalement

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal En Belgique, l’usage de LibreOffice est interdit par les (certaines ?) Écoles !. Évalué à 10.

    Et puis ça dépend ce que font les macros.

    Hier j’étais chez un imprimeur, il a beaucoup d’imagination et est le roi de la macro. la majorité de sa relation clientèle par mail se résume peut-être à une poignée de macro Excel. Attends… relation client ? courriel ? Excel ? Oui c’est surprenant. Pour chaque modèle de mail, un fichier Excel, il copie l’adresse du client et double clic sur un fichier excel, et voilà, le mail est envoyé.

    Il m’a montré, j’étais à la fois admiré par l’imagination, l’efficacité du procédé, et horrifié par le bouzin. Quand il ouvre ce genre de document Excel, Excel démarre automatiquement une macro qui copie le contenu du presse-papier dans une cellule prédéterminée, puis envoie par mail le contenu d’autres cellules à l’adresse dans cette cellule, c’est Outlook qui prend en charge la partie « envoie de mail ». Il s’agit donc de sélectionner une adresse, taper Control+C et cliquer sur l’icône du document Excel. Et oui cette personne fait ses modèles de mail dans Excel, et le document Excel compose le mail et pilote l’envoi du mail.

    Il a d’autres documents-macros pour des tas d’opération, comme créer des dossiers pour les projets de ses clients. Il copie le nom du client, il clique sur l’icône adéquat, et hop dans le bon dossier des projets, un nouveau dossier est créé avec le nom du client avec la bonne arborescence et tout.

    Je me suis dit que ce serait encore plus efficace s’il avait la copie-sur-sélection comme sous Linux et s’il pouvait configurer l’ouverture des documents en un seul clic comme on peut souvent le faire sous Linux. J’ai commencé à avoir peur de moi-même.

    Pour ce genre d’opération nous ferions probablement un script-shell, mais lui il sait faire des macros Excel. C’est le langage et le framework qu’il maîtrise pour faire ses petits utilitaires qui automatisent son métier.

    Le problème, c’est que ce genre de pratique peut-être très ancré dans certains métiers, ça peut rendre la migration depuis Office très difficile car pour ce genre de personne, Office c’est un environnement de développement et d’exécution, pas un éditeur de document.

    J’ai aussi vu des agences funéraires migrer leur CRM depuis je ne sais plus quel logiciel vers un autre logiciel de Salesforce. Les agences n’avaient pas vraiment le choix, c’était décidé au niveau national du réseau. On pourrait se dire qu’un logiciel d’un éditeur aussi réputé serait très loin des bidouilles imaginatives de l’imprimeur ? Que nenni.

    Le logiciel se présentait avec moult fierté comme un logiciel « cloud » patati-patata, la plaquette insistait beaucoup là-dessus. Mais il y avait un hic, les agences en question travaillaient avec LibreOffice et Firefox, et le nouveau logiciel « cloud » requérait Microsoft Office et Google Chrome. Il a fallu acheter des licences Offices pour tous les postes, déployer le pack Office sur tous les postes, que le personnel soit formé, etc. et il a fallu déployer Google Chrome aussi.

    C’était une appli « cloud » qu’ils disaient, c’était en fait une interface au framework Microsoft Office réalisée dans le dialecte de Google Chrome.

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  • # Word et Windows

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal En Belgique, l’usage de LibreOffice est interdit par les (certaines ?) Écoles !. Évalué à 9.

    en lieu et place des logiciels marchandisés par Microsoft et qui ne sont disponible qu’avec le système d’exploitation marchandisé par la même société nord-américaine

    Bon ça ne change rien pour Linux, mais pour être précis, MS Office existe pour macOS aussi, mais en fait ce n’est pas la même équipe de développement, en tout cas ça ne l’a pas été pendant longtemps, ce qui veut dire que les développeurs de macOS ont galéré comme ceux de LibreOffice pour implémenter le format Microsoft OpenXML de Word pour Microsoft Windows. Et historiquement Office pour Mac est sorti avant Office pour Windows. Je crois même que certaines fonctionnalités sont arrivées d’abord dans Office pour Mac (a priori Office pour Mac 2008 intégrait déjà l’export PDF, je n’ai pas souvenir que Word pour Windows le faisait en 2008…).

    En fait Word est un peu spécial, contrairement à LibreOffice, il n’y a pas un seul Word pour tous les systèmes. Déjà au tout début Microsoft Word pour MS-DOS était différent de Microsoft Word pour Windows, la différence est plus grande entre Word pour MS-DOS et Word pour Windows qu'entre Word pour Windows et Word pour OS X/macOS, je ne sais pas pour Word pour MacOS (pré-OS X).

    Récemment j’ai eu en main des documents Word que seul Word pour Windows lisait correctement, pas même la version officielle de Microsoft Word pour Android, ni la version officielle de Microsoft Word pour le web.

    Au delà de l’aspect « format ouvert », le fait que LibreOffice utilise la même base de code sur tous les systèmes contrairement à Word fait que LibreOffice est plus multi-plateforme que Word. Que ce soit Microsoft Word pour Windows, pour macOS, pour Android ou pour le Web, tous ces logiciels ne sont pas équivalents et le rendu des documents peu différer entre eux, certains documents ne sont correctement lisibles qu’avec Word pour Windows. Donc en fait l’affirmation initiale n’est pas si fausse…

    Juste pour le fun, c’est le premier Word que j’ai utilisé dans ma vie:

    Microsoft pour Word 4.0

    $ file W2013DOS.DOC 
    W2013DOS.DOC: Microsoft Word 1.0-4.0 (DOS) Document, formatted by NORMAL.STY, TTY printer, 11 blocks, Microsoft Word a aussi exist\202 pour MS-DOS mais il n'y a pas de version Microsoft Word 2013 pour MS-DOS, ni Word 2007.
    

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  • [^] # Re: Mouai...

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au lien L'abus du tableur Excel peut conduire à des erreurs médicales, des faillites et des émeutes.. Évalué à 3.

    Sinon, il semble que c'est bien l'apostrophe pour débuter la saisie en temps que texte. À voir si c'était ainsi dans Quattro Pro et Lotus 1-2-3, mais quasiment tous font ça maintenant.

    En tout cas c’était déjà vrai en interne dans Works 1.05 pour DOS en 1988:

    Microsoft Works 1.05 pour DOS

    Microsoft Works 1.05 pour DOS

    Bien que dans l’interface on voit le caractère de citation double ", dans le format interne c’est l’apostrophe droite simple ':

    $ hexdump -C DLFP.WKS 
    00000000  00 00 02 00 04 04 05 54  02 00 00 00 25 54 00 00  |.......T....%T..|
    00000010  06 00 08 00 00 00 00 00  00 00 01 00 02 00 01 00  |................|
    00000020  ff 03 00 01 00 00 04 00  01 00 00 05 00 01 00 ff  |................|
    00000030  01 54 0c 00 00 00 00 00  00 00 01 00 01 00 00 00  |.T..............|
    00000040  07 00 1f 00 00 00 00 00  f1 00 0a 00 07 00 13 00  |................|
    00000050  00 00 00 00 00 00 00 00  00 00 00 00 04 00 04 00  |................|
    00000060  4a 00 00 31 00 01 00 01  24 00 01 00 00 24 54 04  |J..1....$....$T.|
    00000070  00 00 00 18 00 23 54 16  00 89 05 6e 04 6e 04 6e  |.....#T....n.n.n|
    00000080  04 c7 41 83 2e 01 00 00  00 00 00 c4 02 c4 02 26  |..A............&|
    00000090  00 f2 00 00 00 00 00 00  00 00 00 00 00 00 00 00  |................|
    000000a0  00 00 00 00 00 00 00 00  00 00 00 00 00 00 00 00  |................|
    *
    00000180  00 00 00 00 00 25 00 f2  00 50 61 67 65 20 2d 20  |.....%...Page - |
    00000190  26 70 00 00 00 00 00 00  00 00 00 00 00 00 00 00  |&p..............|
    000001a0  00 00 00 00 00 00 00 00  00 00 00 00 00 00 00 00  |................|
    *
    00000270  00 00 00 00 00 00 00 00  00 00 00 0f 00 0b 00 f1  |................|
    00000280  00 00 00 00 27 44 4c 46  50 00 02 54 02 00 a5 00  |....'DLFP..T....|
    00000290  0d 00 07 00 f1 00 00 01  00 2a 00 01 00 00 00     |.........*.....|
    0000029f
    

    On voit bien la chaîne 'DLFP\0 (et aussi le nombre 42 : * en ASCII, 2a en hexadécimal). Le fichier DLFP.WKS est ici. Note: le surlignage rouge est le pointeur de la souris, et oui LibreOffice sait toujours les importer.

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  • # touches multimédia ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Clavier Logitech G213 Prodigy. Évalué à 10.

    Pas besoin de remapper les touches, tout fonctionne: touche volume, avance, pause, stop, mute etc. […] je suis stupéfait que tout fonctionne directement et que ces touches-là marchent, parce que ce n'est pas toujours le cas.

    Euh, c’est pas genre un standard (au moins de fait) depuis 20 ans ? Je n’ai jamais vu un seul clavier avec ce genre de touche ne pas marcher sous Linux, il existe même des télécommandes (en forme de télécommande de télé) pour ordinateur qui envoient simplement les touches de clavier normales (flèches haut/bas/gauche/droite, lecture, pause, stop…) le seul défaut étant qu’il faut mettre la télécommande en qwerty pour avoir les chiffres (mais ça se fait très facilement sous Linux d’avoir un agencement différent par clavier).

    Les fabricants de claviers n’ont aucun intérêt à faire quelque chose différent sur ce plan. Qu’une marque spécifique se pique de faire quelque chose d’original sur un produit qu’il croît contrôler (un ordinateur portable, sensé être vendu préinstallé comme un tout avec le clavier et le pilote qui va bien) a pu arriver, mais sur un clavier détaché ?

    Les pilotes que t’as vu sont probablement des pilotes pour gérer les loupiottes (les motifs à afficher et les intensités, notamment), parce que maintenant qu’on a des écransclaviers qui affichent 16 millions de couleurs par pixeltouche, ça peut faire sens d’avoir un pilote…

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  • [^] # Re: Question bête…

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Haiku embauche un développeur à (presque) plein temps. Évalué à 4.

    On pourrait la rajouter dans les outils que j'utilise sous Linux aussi (en l'occurence, Terminator et PCManFM).

    À priori le souci serait du côté de Terminator, PCManFM et Nautilus vers GNOME Terminal ça marche, PCMAnFM et Nautilus vers Terminator ça ne marche pas.

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  • [^] # Re: Ah tout de même…

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Doctoshotgun pris d'assaut par le variant étudiant. Évalué à 3. Dernière modification le 08 septembre 2021 à 20:24.

    Qui plus est, ces PRs peuvent faire référence à des ressources tierces qui semblent appartenir à la communauté de ceux qui font ces PRs (et probablement accessible par leur prof) mais probablement pas au développeur, par exemple ici :

    (There is a diagram to show this aggregate in my PDF on Moodle)

    Selon la page wikipédia Moodle :

    Moodle est une plateforme d'apprentissage en ligne […], Développée à partir de principes pédagogiques, elle permet de créer des communautés s'instruisant autour de contenus et d'activités. […] Outre la création de cours à l'aide d'outils intégrés (ressources et activités) à l'usage des formateurs, Moodle offre des possibilités d'organisation des cours sous forme de filières (catégories et sous-catégories, cohortes…) qui lui donnent également des caractéristiques propres à la mise en place de dispositifs complets d'enseignement.

    Ça ressemble vachement à un TP qui déborde sur le monde réel. Il semble que le texte du PR soit adressé au prof, comme démonstration, pas au développeur.

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  • [^] # Re: Sommeilovore ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Sortie de 0 A.D. Alpha 25 « Yaunā ». Évalué à 3.

    surtout très pratique pour construire des palissades […] qui seront donc parfaitement jointes

    Je me réponds à moi-même, mais 0 a.d. joint bien les palissades désormais (ce qui n’a pas toujours été vrai, donc j’utilisais cette astuce dans le passé), mais je n’utilise pas beaucoup les murs, donc je ne sais pas trop depuis quand la jonction fonctionne correctement. Bref, le maj+clic reste utile pour spammer des champs ou des maisons (qui augmentent la limite de population), en plus de conserver l’orientation de manière générale.

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  • [^] # Re: Sommeilovore ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Sortie de 0 A.D. Alpha 25 « Yaunā ». Évalué à 6. Dernière modification le 30 août 2021 à 19:12.

    On peut orienter les bâtiments en gardant le bouton de la souris en position basse et en bougeant la souris.

    Un clic gauche simple: donne l’ordre de construction.
    Un clic gauche maintenu : oriente la future construction en bougeant la souris, la relâche du clic gauche valide l’ordre, un clic droit avant de relâcher le clic gauche annule l’ordre.

    On peut aussi faire majuscule + clic gauche pour se retrouver à nouveau en donneur d’ordre de construction après ça, avec le même bâtiment. Ainsi on peut sélectionner un champ et spammer plein de champs. La combinaison majuscule + clic est surtout très pratique pour construire des palissades, puisque chaque clic va faire un angle, en conservant la fonction de création de palissade (qui seront donc parfaitement jointes).

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  • [^] # Re: Sommeilovore ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Sortie de 0 A.D. Alpha 25 « Yaunā ». Évalué à 10.

    Tu peux aussi jouer un match en mode bac à sable en mettant l’IA au minimum et simplement t’amuser à bâtir la plus belle ville du monde sans avoir à gérer un conflit, avec la petite musique agréable du jeu en arrière plan. Enfin ça c’est pour l’aspect détente et lancer une partie rapidement, car à un moment tu viendras l’idée de rétamer en deux-deux l’IA qui n’a pas développé sa civilisation quand tu te rendras compte que tu viens de perdre trois heure de ta vie et que t’as pas vu passer la récré. =)

    Pour l’aspect rapide dans le sens « pour quelques minutes » tu peux toujours sauvegarder à n’importe quel moment et quand bon te souhaites. Vu que tu auras désactivé les conflits, tu peux mentalement t’en défaire plus facilement, et t’y remettre quand tu veux.

    Et dans tous les cas tu t’amuseras à optimiser certaines actions, 5 villageois par champ, bâtir les structures de traitement de ressources à proximité des ressources, etc.

    En fait je n’ai jamais fait un vrai match de 0 A.D. parce que quand je veux jouer un match avec du stress je joue déjà à Unvanquished. Je joue à 0 A.D. en mode détente uniquement.

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  • [^] # Re: Rien de nouveau !

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal « Les talibans et le putaclic biométrique ». Évalué à 6.

    plein de types de diffusions de généralités stupides diverses sur la base de faits divers variés

    Au premier coup d’œil j’ai lu « faits divers avariés », ça passait bien aussi ! :D

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  • [^] # Re: Le poids du sans-perte.

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche FFV1, un format vidéo sans perte et libre, normalisé à l'IETF. Évalué à 9.

    Cette partie est généralement gérée par le conteneur (par exemple Matroska), il y a des experts en la matière pour gérer ton exemple.

    Ah oui c’est vrai qu’avec matroska on peut aussi concaténer des pistes vidéos, et puis en intra-frame peut-être qu’on doit pouvoir avoir des parties déduplicables entre deux images clés identiques.

    Pour info il y avait une tentative FLIF "inspiré" (au départ il prenait pas mal tout :) ) de FFV1 mais son auteur semble être allé du côté obscur de la force (chez JPEG pour travailler sur JPEG XL.

    Oui je suis FLIF, enfin maintenant FUIF, avec attention puisque j’ai un intérêt pour les formats d’image en général et les formats d’image sans perte en général, que ce soit pour pour les besoins de ceux avec qui je travaille (archivage) ou pour mes propres besoins (photographie, jeu vidéo) qui apportent leur propres problématiques : archivage mais aussi versionnage (ce qui implique d’avoir accès aux anciennes versions aussi facilement que les versions actuelles), et les contraintes d’efficacité de (dé)compression en terme de fidélité, de temps et d’énergie. Un format comme le WebP lossless est intéressant comparé au PNG 8 bit (et il commence à être bien pris en charge), mais ça reste du 8 bit, et pour la photo, produire un WebP lossless 8-bit n’est pas sans perte en fait puisque ce n’est « sans-perte » qu’après avoir déjà perdu de la précision. Les appareils photos produisent souvent des fichiers permettant de travailler en 10, 12 ou 14-bit et les logiciels comme Darktable gèrent ça très bien, donc même un WebP 8-bit “sans-perte” perd beaucoup.

    Ce qui me gène beaucoup avec le PNG c’est (mais ce n’est pas à toi que je vais l’apprendre =D) :

    • l’algorithme de compression semble n’avoir rien de spécifique aux images, une compression zlib dans un conteneur personnalisé (bref, pas mieux que zip) ;
    • la capacité à être plus efficace que zip repose sur la multitude de variantes du format PNG, avec divers formats fonctionnant mieux que d’autres selon chaque image ;
    • les outils produisant du PNG ne cherchent généralement pas à sélectionner quelle variante est la plus efficace pour une image donnée, d’ordinaire il faut utiliser un optimiseur après ça (ce qui suppose que le temps de la première compression PNG a été dépensé pour rien) ;
    • les outils lisant du PNG peuvent être mal testés étant donné que très peu d’outils produisent des PNG utilisant les formats efficaces ;
    • c’est lent à écrire et à lire ;
    • ça reste gros comparé à ce qu’on sait faire aujourd’hui, même en optimisant de manière insensée…

    J’ai eu à débugger la prise en charge de PNG dans un logiciel et en me souvenant qu’IE6 ne gérait pas non-plus complètement le PNG j’ai commencé à ressentir de la compassion pour les développeurs d’Internet Explorer. :'(

    C’est dommage que FLIF s’éloigne de FFV1 mais en même temps le fait qu’on puisse convertir du JPEG en FUIF sans ajouter de dégradation existante est très vendeur… Et c’est très alléchant de pouvoir ajouter une canal alpha à un JPG sans recompresser (avec perte) la partie RGB.

    Par contre vu tous les cas d’usage que FUIF est capable de gérer, il va falloir une bibliothèque faisant beaucoup d’abstraction pour le commun des mortels… Par exemple pour ceux qui ne font que visualiser des images, une façon simple d’obtenir un équivalent RGBA 8-bit sans à voir à gérer soi-même les diverses variantes du format et les transformations éventuelles serait très pratique. Pour l’outil précité (NetRadiant) c’est tout ce dont j’aurai besoin, rgba = load(file);, peu importe si la précision est perdue ou si au contraire la précision est inutilement élevée.

    Une problématique qui est peut-être nouvelle, c’est l‘efficacité à dédupliquer qui peut se révéler plus importante que l’efficacité à compresser. Un format .odt est un zip, et le format zip compresse chaque fichier indépendamment, ce qui est moins efficace qu’une archive « flat » qui compresserait l’ensemble de tous les fichiers concaténés, sauf que si on ne modifie qu’un seul fichier du zip, un logiciel de versionnage doit pouvoir dédupliquer tout ce qui n’a pas changé.

    Faudra que j’en parle à Jehan tiens, si Gimp veut être dans le futur il faudra que les futurs .xcf visent la déduplication plutôt que la compression, en compressant chaque calque séparément par exemple, de manière à ce que modifier un seul calque ne fasse qu’un delta de la taille de calque dans un dépôt versionné. On peut même pousser le vice à compresser chaque canal séparément, car dans certains usages, les canaux RGBA peuvent en fait coder des données indépendantes, et on peut imaginer ne vouloir éditer que la rugosité d’un seul calque, et voir tout le reste dédupliqué dans le stockage du gestionnaire de version. =)

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  • [^] # Re: Forcer le login automatique avec un utilisateur précis...

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au message [Résolu] Ouvrir automatiquement un logiciel précis dans un second terminal. Évalué à 3.

    La proposition de JJD est la transposition avec la méthode systemd de la proposition de freem. =)

    freem t’indique les méthodes pour les autres systèmes de service qui ne sont pas systemd, si tu as systemd il te faudra éventuellement débugger la méthode proposée par JJD si ça ne marche pas, mais si tu n’as pas systemd la méthode proposée par JJD ne pourras pas t’aider et il te faudra explorer la solutions spécifique à ce que ta distribution utilise (sysvinit, runit…).

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  • [^] # Re: systemd est ton ami (peut-être…)

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au message [Résolu] Ouvrir automatiquement un logiciel précis dans un second terminal. Évalué à 4.

    En root, tu enregistres ce texte dans ce fichier nommé /etc/systemd/system/alsamixer-tty2.service
    et en root, toujours, tu tappes cette commande : systemctl enable alsamixer-tty2 pour rendre ce service disponible au prochain redémarrage
    et cette commande pour lancer alsamixer tout de suite : systemctl start alsamixer-tty2.

    Moi non-plus je n’ai pas testé, mais ça doit ressembler à ça. Note que tu peux mettre ce que tu veux à la place de alsamixer-tty2 à condition que le nom différent soit reporté dans toutes les autres commandes.

    Pour résumer, une fois que t’es root, tu peux coller ça dans ton terminal :

    cat > /etc/systemd/system/alsamixer-tty2.service <<\EOF
    [Unit]
    Description=Alsamixer on tty2
    
    [Service]
    Type=simple
    ExecStart=/usr/bin/alsamixer
    StandardInput=tty
    StandardOutput=tty
    TTYPath=/dev/tty2
    
    [Install]
    WantedBy=multi-user.target
    EOF
    
    systemctl enable alsamixer-tty2
    
    systemctl start alsamixer-tty2

    Ça va écrire le fichier d’unité de service systemd, l’activer et démarrer le service.

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  • # Le poids du sans-perte.

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche FFV1, un format vidéo sans perte et libre, normalisé à l'IETF. Évalué à 7.

    Cette normalisation est une bonne nouvelle, et avoir ce format est aussi une bonne chose pour commencer.

    Après il est vrai que ça dépend des moyens. Les services d’archives avec lesquels j’ai l’habitude de travailler n’ont pas toujours de gros moyens et une compression avec perte traditionnelle apparaît alors comme infiniment meilleure que de ne pas numériser les supports originaux du tout. =)

    D’autant plus que parfois les artefacts des usuelles compressions vidéo avec pertes semblent ridicules à côté des défauts des supports et formats originaux. Alors oui, ajouter des artefacts à des artefacts n’est jamais bon, mais dans certains cas ce qui piquera les yeux seront les imperfections des formats originaux quoiqu’il arrive.

    Par contre c’est un point de vue spécifique à la question de la numérisation, celui qui veut archiver une vidéo produite numériquement n’opérera qu’une conversion d’un format sans perte vers un autre format sans perte (en supposant qu’il possède donc déjà un environnement de production dimensionné pour ça) ou conservera le format avec perte original (en supposant qu’il ne soit pas trop exotique).

    Le sans-perte en image et en son est déjà parfaitement utilisable et je ne vois pas d’excuse pour ne pas faire du sans-perte, mais en vidéo le sans-perte a encore un coût non-négligeable.

    Par contre en parlant de sans perte intra-frame, j’imagine que ça rend possible la déduplication au niveau bloc dans l’éventualité où plusieurs fichiers possèdent des parties communes. Prenons par exemple une série télévisée, tous les épisodes incluent des parties similaires (générique et autre écran titre, notamment). Bon je ne vois pas trop ça s’appliquer à de la sauvegarde sur bande, et ne serait-ce que pour de l’archivage il faut être prudent avec la déduplication (puisqu’en corrompant une fois la donnée dédupliquée on affecte tous les fichiers associés, prévoir donc une redondance), mais pour un environnement de production ou de consultation/diffusion travaillant en sans-perte, la compression intra-frame peut se révéler intéressante.

    Les systèmes de fichiers btrfs (avec un outil de déduplication offline) et outils de sauvegarde comme borg peuvent économiser de la place quand plusieurs fichiers ont des parties identiques : pour reprendre l’exemple d’une série télévisée, quand le monteur aura produit l’épisode 2 et que la tâche de sauvegarde parcourra le dossier des prêt-à-diffuser de la série, quand borg lira l’épisode 2 il reconnaîtra que toutes les blocs appartenant aux frames du générique sont déjà connues (car sauvegardées avec l’épisode 1) et ne s’occupera que de ce qui est alors inconnu. Idem quand une mini-série est transformée en long métrage avec seulement comme frames inconnues quelques transitions entre ce qui était des épisodes séparés, ou quelques scènes originales ou plans originaux ajoutés pour améliorer la cohérence du tout a posteriori, dans ce cas l’interframe peut se révéler avantageux.

    Existe-t-il un format d’image fixe pouvant embarquer une frame de FFV1 sans modification, de manière à ce qu’une frame extraite puisse être dédupliquées avec la frame du flux vidéo au niveau système de fichier ?

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  • # Faire un sur-thème?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au message Changer l'icône de certaines applications ?. Évalué à 5.

    Il me semble que lorsqu’on fait un thème d’icône incomplet, les icônes manquantes sont prises dans un autre thème. Je ne sais pas s’il est possible de définir « le thème de secours », mais ça pourrait être une bonne piste question méthodologie, de faire un thème incomplet. Je sais que ma réponse n’explique pas comment faire un thème d’icône, pour commencer. =)

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  • [^] # Re: Technologie et utilisation de la technologie

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Rendez moi mon futur!. Évalué à 6.

    Même sans reçu numérique ta banque connaîtrait ton nouveau médecin puisqu'elle gère tes transactions CB.

    J’aurai pu payer en liquide si j’avais prévu le coup : pas de CB, pas de transaction CB.

    Et normalement la banque de ton médecin ne connaît pas ton numéro puisqu'elle confie à ta banque la responsabilité de te faire parvenir le ticket par SMS.

    J’ai dû donner mon numéro au médecin pour que le médecin l’entre dans son terminal pour que je reçoive le ticket. À partir de là l’éditeur du logiciel du terminal, le fournisseur du terminal, la banque du médecin peuvent théoriquement connaitre mon numéro. Je ne sais d’ailleurs pas « qui » envoie le sms, probablement le terminal lui-même s’il a déjà une sim pour joindre la banque (très probable), mais ça peut être n’importe quoi d’autre comme joindre un serveur central qui enverra le sms avec un numéro unique ou j’en sais rien.

    Bref, la prochaine fois que vous irez chez le médecin, prévoyez du liquide. Tant que ça existe encore.

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  • [^] # Re: Technologie et utilisation de la technologie

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Rendez moi mon futur!. Évalué à 10.

    Pour reprendre l'exemple de ton centre de radiologie; j'ai appelé une fois celui qui était proche de chez moi pour une radio en urgence, et on m'a répondu qu'il était nécessaire de prendre RDV, et que le prochain RDV était dans 6 jours. J'en ai appelé un autre, et la secrétaire m'a demandé pourquoi j'appelais, vu qu'il était évident qu'il suffisait de se pointer quand il s'agissait d'une urgence.

    Ah bah ça, au début du mois d’août, j’essaie d’appeler un médecin pour prendre un rendez-vous. Bon, été oblige peut-être, les numéros que je fais sonnent dans le vide ou tombent sur des répondeurs me disant que le médecin n’est pas là avant septembre. Au détour d’un numéro je tombe sur une secrétaire qui m’annonce un rendez-vous fin septembre, je dis au revoir poliment. Je continue les numéros sans trouver quoi que ce soit de mieux que ça et par dépit j’appelle le tout premier numéro de la liste que j’avais un peu survolé, la personne au bout du fil me dit « à quelle heure vous êtes disponible ? » je réponds, « eux, comment ça quelle heure, aujourd’hui ? ». À 15h je prends rendez-vous pour 17h. Le médecin a rigolé quand je lui ai dit que les autres médecins me donnaient des rendez-vous dans presque deux mois, faut dire qu’il s’était étonné de ma question « comment ça quelle heure ? » donc on en a un peu parlé. Dans une ville précédente, mon médecin ne pouvait pas me donner de rendez-vous avant deux semaines minimum, et pour les consultations sans rendez-vous il fallait se pointer à l’aube pour éventuellement passer à 14h. Alors un médecin qui me répond directement sans secrétaire et qui me donne un rendez-vous le jour-même, à un moment où l’intégralité des médecins de la ville sont en vacance pour deux mois, à un moment j’ai vraiment trouvé ça suspect tellement c’était rapide et efficace. et puis en fait oui, ça semblait bien être un vrai médecin.

    Comme quoi il y a vraiment absolument de tout. Par contre, pour l’aspect « le futur est déjà là et ce n’est pas forcément celui auquel on rêve », le paiement de la consultation par carte bancaire sans contact avec ticket bancaire par SMS m’a refroidi. C’est la première fois que je voyais des tickets de CB par SMS, et pourtant j’ai l’habitude de travailler avec des commerces et suis habitué à administrer des terminaux de CB, que ce soit justement pour la configuration réseau sur diverses couches porteuses ou pour l’installation d’application sur le terminal CB, mais le ticket par SMS c’était nouveau pour moi et pour la prochaine fois et pour les autres spécialistes je prendrais du liquide. Non seulement ma banque connaît désormais mon nouveau médecin, mais la banque de mon nouveau médecin connaît déjà mon numéro de téléphone personnel. C’est pas le futur que je veux.

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  • [^] # Re: Séquence de 14 secondes ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au lien Une keynote Nvidia avec un CEO virtuel. Évalué à 3. Dernière modification le 22 août 2021 à 18:02.

    Justement, cette partie-là parle de créer un avatar de la cuisine, pas de la personne, avec photogrammétrie, etc. C’est clairement un boulot de fou, mais cette partie ne parle pas de créer un avatar de la personne. Cet avatar de la cuisine permet ce que l’on voit, l’éclatement de ses parties, scène sur laquelle on peut coller une vidéo classique tournée sur fond vert. Ce mélange d’images réelles et de décor virtuel n’est pas très différent de ce que faisait la Fondation Blender dans Tears of Steel et autres techniques largement utilisées au cinéma aujourd’hui, ce qui ne rabaisse en rien le niveau de qualité et de technicité mis en œuvre par Nvidia.

    Mais la partie où la personne est « virtualisée » est bien celle que j’ai identifiée et où cette personne ressemble à un personnage de jeu vidéo aux animations grossières: https://www.youtube.com/watch?v=1qhqZ9ECm70&t=1490s

    You'll see the kitchen disassemble, and when Jensen reappers inside of the Holodeck, it's actually the virtual version of himself.
    He proceeds to introduce our new CPU, teleports away, and then next time we cut back, we're back to the real Jensen.

    Et on retrouve à divers moment de la vidéo des aperçus de cette séquence dans leurs divers outils :

    Ce qui m’impressionne le plus c’est que l’article de Vice dit :

    It's not clear exactly which part of the keynote speech features CGI Huang (which is what makes the replica so impressive), but if you jump to this part of the presentation you can see Huang magically disappear and his kitchen explode into multiple different 3D models.

    Ce qui m’impressionne le plus c’est ce parfait exemple de journaliste qui ne fait pas son travail. Le fait que la cuisine « explose » n’a rien à voir avec la « virtualisation » d’une personne, et la partie où la personne est « virtuelle » se situe juste après, immédiatement après, et ça se voit comme le nez au milieu de la figure…

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  • [^] # Re: HS libre veut dire libre

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au lien Valve va passer de Debian à Arch Linux pour le système d'exploitation Linux de Steam Deck. Évalué à 7.

    À aucun moment déplorer quelque chose est contraire aux quatre libertés (les quatre libertés n’empêchent même pas de déplorer les quatre libertés, ce que personne n’a fait de toute façon) , à aucun moment les quatre libertés ne parlent d’argent. Bref, tu opposes simplement ton point de vue en invoquant une autorité supérieure (les 4 libertés) pour les enrober d’une lumière divine et les rendre irréfutables, qui plus est à tord.

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  • [^] # Re: HS libre veut dire libre

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au lien Valve va passer de Debian à Arch Linux pour le système d'exploitation Linux de Steam Deck. Évalué à 8.

    À un moment il faut surtout accepter que les gens comprennent "4 libertés du libre" quand on leur dit "4 libertés du libre" et utilisent les libertés fournies.

    À aucun moment je n’ai cité les 4 libertés, ni dit que l’éventuelle forme de parasitisme que j’évoque serait contraire aux 4 libertés. En fait je peux même écrire (contrairement à ce que tu as présupposé par erreur, donc) que les 4 libertés ne s’opposent pas à cette éventuelle forme de parasitisme. Et je n’ai aucun problème avec ça.

    Avec ton commentaire qui invoque les quatre libertés pour disqualifier un argumentaire qui ne porte pas sur la liberté du logiciel, tu viens de démontrer de manière flagrante que tu ne pousses pas le libre, que tu pousses ta propre idéologie sous couvert de libre. Tu te sers du libre pour avancer ton idéologie qui n’est pas le libre. Et ton idéologie, entre autre, cherche à interdire l’exercice rationnel du discernement du bien.

    De la même manière qu’il y a des gens pour supposer à tord que le logiciel libre est communiste (comme adversaire pour assimiler tous les libristes à des communistes ou inversement comme partisan pour écarter tout libriste qui ne serait pas communiste), il y a des gens pour supposer que le logiciel est libertaire ou libertarien ou je sais pas quoi encore qui pourrait voir des personnes adhérer à plusieurs idéologies en même temps, toi tu te sers du libre pour interdire le jugement moral et le discernement du bien, et interdire la confrontation rationnelle de ces discernements qui serait exercée en vue d’une contradiction et ou d’une synthèse.

    Le problème c’est que t’as oublié une chose essentielle. Le libre ne parle pas de morale, du tout. Ce que tu as manqué ou que tu tais, c’est le « pas du tout ». C’est à dire que si nul ne peut contraindre un jugement moral au prétexte des 4 libertés (ce que tu aimes rappeler avec justesse), nul ne peut non-plus interdire un jugement moral au prétexte des 4 libertés (et tu ne tais pas seulement ce fait, tu prétends le contraire, ce qui est faux).

    De la même manière que les 4 libertés n’ont pas de pouvoir sur le légal et que la liberté « pour tous les usages » n’empêcheront pas un tribunal de condamner un utilisateur de logiciel libre s’étant servi de ce logiciel libre pour des actes répréhensibles (partage d’image pédopornographiques par exemple), la liberté « pour tous les usages » n’empêcheront pas les hommes de réfléchir à construire un monde meilleur et à encourager ou décourager les pratiques qu’ils jugent bénéfiques ou au contraire toxiques.

    Les 4 libertés n’empêchent pas et n’interdisent pas les hommes de discerner ce qui leur semble bien ou mal, de remettre en cause leur propre jugement et d’essayer de trouver des solutions qui ne sont pas dans la juridiction de ces licences libres.

    Le libre est transversal à la morale.

    Un jour par exemple tu as écrit :

    le libre, […] a comme principe de base de me protéger de votre morale

    Eh bien en fait non. Oui le libre ne peut pas te contraindre à te soumettre au jugement des autres, mais non le libre ne peut pas non-plus t’extraire du jugement des autres.

    Le libre ne peut pas te protéger du jugement des autres, et tu ne peux pas te servir du libre pour empêcher les autres de poser des jugements.

    Ce sont simplement deux domaines différents et transverses. Quand je parle de comportement parasitaire par exemple, à aucun moment je ne dis que c’est contraire aux quatre libertés. Les quatre libertés ne remplacent pas les états, la justice, les lois, ni même le jugement moral des personnes. Et parmi plusieurs pratiques qui seraient conformes aux quatre libertés, chacun est libre d’évaluer ce qu’il juge préférable ou plus constructif.

    Les hommes sont libres de considérer que telle ou telle pratique participe plus ou moins au monde qu’ils souhaitent voir devenir (tout en ayant des intentions ou des illusions diverses), les hommes sont libre ou non d’évaluer les méthodes de travail, les quatre liberté ne s’opposent pas à l’exercice de la raison, et tu ne peux pas te servir des quatre libertés pour interdire à ton prochain l’usage de la raison dans le discernement d’un bien commun ou simplement d’une méthode de travail plus efficace.

    Si tu es fragile et que tu as besoin de te rattacher à une religion qui, par dogme, te protège du jugement moral des autres, je dois te dire que le logiciel libre n’est pas cette secte que tu recherches.

    Tu ne peux pas interdire ton prochain d’exercer sa raison au discernement du bien. Par contre tu as le droit de confronter cet exercice de discernement du bien à ton propre exercice de discernement du bien, mais pour cesser de se cacher derrière les dogmes confortables de ta religion et prendre le risque de l’altérité.

    Si des gens ne veulent pas fournir les 4 libertés du libre car veulent un "retour à la communauté" des entreprises, ils peuvent… Mais ça ne sera pas libre, rien de nouveau.

    Personne n’a parlé de revenir sur une des quatre libertés ni qu’une pratique était libre ou non, t’es simplement tellement en roue libre dans la profession de foi de ta religion que tu ne te rends même plus compte que tu parles tout seul sur un sujet qui ne fait même pas partie de la conversation, tu réagis simplement par peur car tu sens ton dogme être ébranlé, alors tu récites ton catéchisme pour te rassurer toi.

    Tu as l’air super contrarié par le fait que les autres puissent porter un jugement moral sur les actes des autres (et donc éventuellement sur les tiens) et les évaluer dans un contexte de recherche d’un bien commun (et donc éventuellement évaluer tes actes dans ce contexte), mais tu ne peux pas te servir des quatre libertés pour t’en prémunir, le libre ne peut rien faire pour toi, c’est à toi de grandir, de dépasser tes peurs, et d’accepter que tu ne seras pas toujours d’accord (et donc que cet accord ne peut pas s’imposer), c’est tout.

    Mes commentaires portaient justement sur cette problématique du discernement de ce qui serait préférable quand on fait du logiciel libre (donc en respectant les quatre libertés que je n’avais pas besoin de citer), quelles sont les pratiques qui sont les plus bénéfiques pour la communautés ? Quand Eric Raymond écrit « La cathédrale et le bazar », il explore ce genre de problématique, en prenant comme objet d’études diverses méthodes de travail qui peuvent avoir divers avantages ou inconvénients selon les besoins ou la nature des communautés par exemples, mais la cathédrale comme le bazar peuvent être des méthodes de développement de logiciel libre avec 4 libertés.

    Si quelqu’un par exemple distribue son logiciel sous forme de tarball et en refusant toute contribution, ça ne va pas contre les 4 libertés, donc nul ne peut contraindre le développeur de changer de méthode en invoquant les quatre libertés, mais nul ne peut invoquer les 4 libertés pour interdire à d’autres de réclamer d’autres méthodes de travail qui seraient jugées meilleures pour une raison ou une autre.

    Pour reprendre l’exemple de LibreOffice, il est légitime de s’interroger sur des pratiques qui pourraient épuiser les bénévoles en leur faisant porter le poids des exigences et des attentes de certaines entreprises, aucune des quatre libertés ne fournit d’outil pour évaluer ces problématiques.

    Pour reprendre l’exemple de Valve et la distribution de la Steam Deck, il est légitime de s’interroger si l’usage de telle ou telle distribution verra se développer une certaine forme de contribution et sous quelle forme, quand bien même aucune des quatre libertés n’y contraindrait. Aucune des quatre libertés ne contraint Valve de contribuer à Mesa et ils le font, tant mieux. Si à un moment Valve pourrait contribuer à un projet mais ne le faisait pas, tant pis, mais on a le droit de se poser ces questions. Tu ne peux interdire ce questionnement en invoquant les quatre libertés.

    Parce que l’exercice de la raison ne se résume pas au discernement des quatre libertés, et que les quatre libertés ne prétendent pas apporter des réponses à toutes les problématiques des hommes (ou bien le sectomètre va s’affoler).

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  • [^] # Re: Séquence de 14 secondes ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au lien Une keynote Nvidia avec un CEO virtuel. Évalué à 3.

    Tu as une preuve de ça ? Parce qu’autant avec le foin qui est fait je m’attendrais à être bluffé et à ne pas voir le faux, mais la scène que j’ai liée est clairement générée, et pourquoi générer un truc aussi moche s’il savent faire un truc indiscernable ?

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