Jehan a écrit 1652 commentaires

  • # Retour d'expérience

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche La deuxième année de Liberapay. Évalué à 10.

    Coucou,

    Le projet ZeMarmot fait partie des projets sur Liberapay depuis les problèmes avec Patreon. Ce qui nous retenait avant était essentiellement qu'on est fatigué d'avoir à gérer tant de plateformes, des comptes un peu partout, de la duplication de contenu (description de projet, les "news", les "buts", etc.). Si Liberapay avait existé lorsqu'on avait commencé notre financement mi 2015, on aurait probablement même démarré uniquement avec Liberapay. On aime bien aider les outsiders, de même que ma première tentative de crowdfunding était passée par le (maintenant défunt semblerait-il) site OpenFunding.
    Mais voilà, ça n'existait pas à l'époque, et plus tard, on était réticent à ajouter une autre plateforme (comme on l'a dit plusieurs fois ici quand les gens nous demandaient).

    Quoiqu'il en soit, après 2 mois d'utilisation, on est vraiment très content de cette plateforme. Ce que j'apprécie surtout:

    • Multi-devise: pour un projet international, il me paraît normal de pouvoir accepter plusieurs devises. Bien sûr, un donateur peut toujours financer en changeant la monnaie, mais c'est un frein psychologique (en plus de produire des frais bancaires bien plus importants à cause des frais fixes, empêchant les dons de petits montants). Toutes les autres plateformes que j'ai utilisées jusque là sont à devise unique, donc ça m'obligeait souvent de rediriger les gens différemment en fonction de leur monnaie de prédilection. Liberapay évite ça!

    • Multi-langue: c'est encore une fois la seule plateforme que je connaisse qui permette les descriptions en plusieurs langages. Tous les autres proposent une page unique, ce qui implique soit de choisir une langue unique, soit de mettre plusieurs traductions les unes à la suite des autres dans une même page (et donc créer une page à rallonge et fouillie). La page ZeMarmot sur Liberapay propose ainsi une description en anglais, français et coréen.

    • Pas de news! Je pense que certains voient cela comme un manque, mais pas moi et j'espère que la "fonctionnalité" n'arrivera jamais. Comme je le disais, ce qui nous épuise, c'est la déduplication de contenu et le gaspillage d'énergie inutile. Sérieux faire nos news tous les mois en multi-langue, les adapter à la syntaxe de chaque plateforme. Il ne s'agit pas de faire juste un copier-coller: chaque plateforme a sa propre GUI, donc faut tout revérifier. Des fois même, en voulant être "intelligent", au contraire le copier-coller semble importer du HTML qui casse sur l'autre plateforme (je dis "des fois", mais en fait ça m'arrive à chaque fois)… sans parler des concepts différents. Par exemple Tipeee permet d'insérer images, galeries et vidéo au milieu de la news alors que Patreon a le concept qu'une image ou une vidéo unique sera le point principal en tête de news, commenté par du texte).
      Ça ne veut pas dire qu'on ne donne aucune nouvelle aux gens et qu'ils nous financent à l'aveugle. Comme je le disais, il s'agit de duplication: tout ce qu'on dit en news sont des choses déjà disponibles par ailleurs et qu'on diffuse très régulièrement sur les réseaux sociaux, en news de notre site, en vidéo Youtube, etc. Ce n'est que de la répétition d'information (ce pourquoi c'est chiant). Les gens sont simplement responsables d'aller chercher les news eux-même sur leur support favori.
      Perso ne pas avoir de news est donc pour moi une fonctionnalité majeure de Liberapay. :-D

    • Plus "simple", de manière général: c'est lié au point précédent. De manière générale, on sent que Liberapay propose de montrer une description assez simple de notre projet et on peut simplement rajouter les liens nécessaires pour les gens souhaitant aller plus loin. C'est beaucoup moins compliqué que les autres qui te demandent de choisir des objectifs, des paliers, des récompenses, etc. Et franchement c'est là aussi un bol d'air. J'espère que vous garderez cette simplicité. La complexité n'apporte vraiment rien à la plupart des financements récurrents (pour un gros crowdfunding unique, c'est peut-être différent).

    • Absence de frais (autres que bancaires): ça se passe de commentaires, bien sûr! Je pense qu'une des conséquences est que les donations semblent plus petites en moyenne, mais ça ne nous dérange pas tant que ça si on peut aussi en avoir plus. :-)
      Au passage, on est bien conscient que pour que cela puisse continuer, il faut aussi donner à Liberapay, donc on donne quasiment depuis nos débuts dessus, ce qui reste quand même bien moins de frais de plateforme que sur les autres sites commerciaux. Il faudra d'ailleurs qu'on pense à monter notre don au fur et à mesure que nos propres dons progressent. :-)

    Voilà, j'ai sûrement oublié des points, mais c'étaient les principaux qui font que nous apprécions notre expérience avec Liberapay à ce jour. Donc merci pour la plateforme. :-)
    Ça nous aide à financer le développement de GIMP et du film ZeMarmot et c'est pas rien (même si le financement pour l'instant est pas gros, ça progresse). :-)

    Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

  • [^] # Re: Merci Free!

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Free-electrons se fait attaquer en justice par Free, et change de nom. Évalué à 6.

    J'ai jamais parlé de Niel. D'ailleurs je suis même pas sûr si je le connaissais (je ne suis pas du tout dans le "culte de la personnalité" et encore moins à l'époque; donc je connais très peu les noms de dirigeants, même de nos jours, surtout car je m'y intéresse pas).
    Donc quand je parlais de Free, je n'avais absolument pas son dirigeant en tête. Je ne fais pas l'amalgame.

    Et surtout ça j'ai jamais dit:

    Mais le prendre pour un modèle de vertu, même à l’époque, faut pas déconner.

    Je n'ai jamais parlé de modèle de vertu, ou vertu tout court. D'ailleurs tu cites exactement ce que j'ai dit:

    superbe aura de petite boîte moderne et active qui renversait les gros mammouths de l'époque.

    Ça n'a rien à voir avec la vertu et je crois pas que Free ait jamais eu d'image vertueuse d'ailleurs. Leur bonne image, c'était surtout une image de "geek" (d'où les adjectifs "moderne" et "active", et non pas "vertueuse"), et c'est ça qu'on appréciait dans mes cercles de connaissance. Ils proposaient un vrai service technique, je me souviens qu'ils avaient de nouvelles fonctionnalités avant tous les autres fournisseurs, qu'ils n'essayaient pas brider leur réseau (oui car on parle beaucoup de neutralité du net de nos jours; mais de mémoire, ça a jamais vraiment été ça avec les fournisseurs historiques), etc.

    C'était ça leur image. Et effectivement oui avec le recul, cela rend les scandales futurs bien moins étonnants. Ils étaient déjà dans cette optique de bulldozer: y aller à fond pour se faire leur place. Et on voit là où ça a mené.

    Donc au final, oui je suis d'accord avec toi, sauf sur la partie où tu mets des mots que je n'ai pas dits/écrits dans ma bouche/mon clavier. ;-)

    Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

  • [^] # Re: Merci Free!

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Free-electrons se fait attaquer en justice par Free, et change de nom. Évalué à 10.

    Et c'est une boîte bien cool.
    Ensuite je les connais pas plus que ça sinon qu'un jour, ils m'ont offert une formation parce que je suis un contributeur du Libre (sympa!). Et surtout ce sont des contributeurs très importants du noyau Linux. Je me rappelle d'une version de Linux où ils avaient annoncé être les contributeurs majeurs! Et comme ils le disent dans leur communiqué, 6 mainteneurs du noyau Linux font partie de leurs employés!
    Ça leur donne la qualification de boîte cool à mes yeux (sans connaître aucun de ces gens personnellement ni l'ambiance réelle au sein de la boîte, juste impression de visu extérieur). :-)

    Je pense que ce qu'une société comme ça fait pour le Libre en un an doit être bien plus pour le Libre que ce que la société Free a fait dans son existence complète, et en ce sens, ils méritent bien plus le terme "Free". Mais ce n'est que mon avis de non-juge, et ça ne vaut donc rien. :p

    In this complaint, FREE SAS asked, among others, the French judges to order Free Electrons and its founder Michael Opdenacker to pay the total sum of 107,000 euros on various grounds, to order Free Electrons to change name, to delete the domain name “free-electrons.com” within 15 days and to cease all use of the sign “FREE ELECTRONS” but also of the term “free” alone or with any other terms in any field in which FREE SAS is active or for any goods and services covered by its prior trademarks.

    Ce que je trouve abusif, c'est tout ce qu'il y a autour la demande, payer des gros sous notamment, et surtout demander à changer de nom et à supprimer le domaine d'ici la quinzaine. C'est n'importe quoi! Quand on bosse depuis des années avec un nom et un site web (surtout pour une boîte moderne, le site est plus qu'une simple vitrine), on peut pas changer comme ça en 15 jours sauf à mettre la clé sous la porte. C'est complètement abusif comme demande, car impossible.
    Ou alors le but est effectivement de leur faire mettre la clé sous la porte, et c'est vraiment malsain. Ce n'est même pas un concurrent (pas que ce soit bien d'essayer de faire mettre la clé sous la porte aux concurrents; c'est aussi vraiment pas cool, mais dans notre monde un peu malsain, c'est malheureusement compréhensible), ils ne marchent pas sur leur platebande, rien.

    Je parle même pas (ah bah si j'en parle) de « to cease all use of the sign “FREE ELECTRONS” but also of the term “free” alone or with any other terms in any field ». Donc en gros, ils peuvent plus parler de "Free Software"? Un peu la base de leur business chez Free Electrons/Bootlin?! N'importe quoi. Ils sont d'autant plus à même de pouvoir employer ce terme que c'est une boîte qui communique quasi essentiellement à l'international, en anglais, comme ils le notent eux-même. Alors que Free communique en français principalement. Donc ça donne bien plus le droit à Free Electrons d'utiliser "Free", terme anglais, selon moi (encore avis de non juriste).

    Enfin bon, tout cela est bien ridicule et franchement Free est tombé bien bas. Dire qu'à une époque, quand j'étais un jeunot à l'école, Free avait cette superbe aura de petite boîte moderne et active qui renversait les gros mammouths de l'époque. Maintenant c'est juste un des nouveaux mammouths qui fait pareil que les autres. Et les affaires scandaleuses les concernant se multiplient et se succèdent ces dernières années. Bien triste tout ça… ;-(

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  • [^] # Re: Nanosecondes

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal En évoquant Facebook. Évalué à 6. Dernière modification le 29 janvier 2018 à 15:35.

    Ce n'est pas tous les 6 mois malheureusement (sinon ce ne serait pas du tout un problème, car ce serait très facile à prendre en compte si justement y avait une règle). C'est plus ou moins arbitraire dans le sens où c'est annoncé par un organisme d'astronomie. Ils le font en fonction de notre décalage horaire par rapport à la rotation terrestre, mais ça reste assez arbitraire avec décision humaine: par exemple si on est décalé du temps universel de 0,5 sec, cet organisme pourrait décider d'ajouter une seconde rapidement, ou d'attendre que l'écart grandisse un peu plus. Tant qu'il reste sous 0,9 sec, c'est bon. Donc on ne peut pas prévoir ces secondes, qui doivent être annoncées.

    En pratique, ça arrive plutôt toutes les quelques années. C'est pas un truc régulier. Y a d'ailleurs un historique des secondes intercalaires sur le lien que tu donnes, et on voit bien que ce n'est arrivé qu'une seule fois avec 6 mois d'intervalles, lors de la mise en place du système. Ensuite y a eu aussi pas mal de secondes rajoutées à un an d'intervalle (je me demande si la terre était particulièrement lente à ce moment là, ou simplement on avait accumulé un écart de plusieurs secondes — ce pourquoi justement ce système aurait été introduit? — et ils ont essayé de le combler en quelques années).

    Mais dernièrement, ce sont des secondes avec beaucoup d'écart (j'en compte 6 dans les 20 dernières années et avec des intervalles pas du tout réguliers).

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  • [^] # Re: Extinction du droit d'auteur

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Galère lors de l'achat d'un livre numérique. Évalué à 3.

    P.P.S:

    Si le prêt, le don ou la revente d'occasion peuvent légalement être interdites

    Ils ne peuvent pas.

    Ils peuvent interdire pour des produits entièrement numériques (logiciels, livres numériques… ce qui est le sujet de base de la discussion pour rappel, pas les œuvres avec support matériel qui n'étaient qu'une aparté), on est tout de même d'accord là-dessus? Ou alors faut développer, et on veut des références.

    Parce qu'autant pour l'histoire du support physique, je conviens aisément pas bien connaître parce que j'ai rarement focalisé mes lectures légales sur ce point (et comme dit dans mon précédent commentaire, j'apprécierais un lien ou une référence de texte de loi pour compléter mes connaissances donc!)… autant pour les œuvres immatérielles, jusqu'à preuve du contraire, on se trouve 100% dans les droits d'auteur classiques, et là les ayants-droit peuvent vraiment en faire à leur tête. Déjà comme je disais plus haut, même en fait parler de "prêt", "don" et "revente" sont des abus de langage et en fait ne peuvent pas bien s'appliquer à des livres numériques qui ne sont pas des objets. On n'est jamais "propriétaire" d'un livre numérique. On nous a simplement accordé des droits sur une copie de l'œuvre, lesquels peuvent être plus ou moins étendus. C'est pas du tout pareil (usage, reproduction éventuelle, le transfert du droit pourrait permettre prêt/don/vente, etc.).

    En plus c'est la norme de nos jours d'interdire "prêt", "don" et "revente" comme je l'ai montré par ex dans les termes d'usage de Kobo. Il me semble que les logiciels propriétaires qui sont entièrement achetables par licence + téléchargement interdisent aussi souvent le transfert de licence (j'en utilise plus depuis longtemps, mais par exemple, je me souviens par exemple de quelqu'un qui disait qu'une clé Steam ne peut plus être donnée une fois qu'elle a été utilisée; on ne peut la donner qu'à l'achat tant qu'on n'en a pas fait usage; quelqu'un utilisant Steam pour confirmer?).

    En gros, dans le domaine du numérique, c'est entièrement au choix des ayants-droit de décider des droits accordés pour l'usage de l'œuvre (cela peut inclure le transfert de licence — c'est ce qu'on fait avec le Logiciel et l'Art Libres) et force est de constater que le choix des ayants-droits classiques interdisent en général un peu tout.

    Ensuite je veux bien avoir tort (ça serait bien sur un tel sujet! On serait tous contents ici!), mais malheureusement j'en doute. Et si c'est le cas, faudra vraiment là encore de sérieuses références de texte de loi qui feraient une exception particulière du livre numérique par rapport au droit d'auteur général par exemple.

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  • [^] # Re: Extinction du droit d'auteur

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Galère lors de l'achat d'un livre numérique. Évalué à 2. Dernière modification le 26 janvier 2018 à 14:00.

    Intéressant, merci!
    Y a une référence de loi à lire sur ça STP? :-)

    P.S.: ceci dit, j'ai vraiment vu des textes interdisant de prêter un livre sur des pages de couverture. Mais à la réflexion, je crois que c'était lorsque je vivais en Nouvelle Zélande surtout. Je me demande si j'en ai revu en France notamment. En tous cas, j'en trouve pas dans ma biblio (mais qui n'est pas très grosse); là je vois que la sempiternelle interdiction de photocopier.

    Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

  • [^] # Re: 7switch

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Galère lors de l'achat d'un livre numérique. Évalué à 4.

    Oui ensuite tout est possible. La loi est rarement binaire et "évidente", car si c'était le cas, personne ferait de procès (puisqu'on en saurait le verdict avant que ça commence).

    Donc il y a peut-être moyen d'aller à l'encontre certaines dérives du droit d'auteur actuel, et on ne le saura que lorsque quelqu'un aura tenté d'aller en justice et surtout gagnera. Avant cela, ce ne sont que spéculations, aux risques de chacun (donc "conseiller" sur ce type de base n'est pas forcément approprié).

    Quant au caractère injuste, oui tu prêches un converti. D'autant plus injuste que les prix actuels ont été basés sur des dizaines d'années de "floutage" entre la propriété matérielle et le droit d'auteur classiques. De nos jours, ils essaient de garder les mêmes prix en enlevant le côté matériel et en ne gardant que les restrictions du droit d'auteur (celui de base sans licence, c'est à dire n'autorisant à rien). Et comme les gens ont été habitués à ce flou sémantique, ils ne se rendent pas compte qu'ils se font… "floués" pour le coup!

    Franchement à l'heure actuelle, on gagne un peu en confort de lecture et en place (ce qui n'est pas rien! Encore que ça dépend des personnes; perso je préfère les livres format poche à des liseuses), mais on perd énormément sur tous les autres plans (financier, échange et relations humaines, droits sur le "produit" qui s'est transformé en "service", "patrimoine" en effet, don et diffusion d'œuvres de son vivant, etc.) avec le livre numérique. À chacun de voir si ça les vaut selon ses propres critères.

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  • [^] # Re: 7switch

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Galère lors de l'achat d'un livre numérique. Évalué à 10. Dernière modification le 25 janvier 2018 à 14:00.

    Ça reste à prouver: les photocopieuses et les scanners ça existe :)

    Certes. Mais photocopier une centaine de page ou plus (selon la taille du livre), ça risque de te coûter aussi cher ou presque que le livre acheté dans le commerce, sans pour autant avoir un beau livre.
    Disons que les tarifs de la photocopie grand public et de l'impression professionnelle sont sans comparaison.

    Mais oui sinon ça se fait, notamment pour les livres plus chers (livres techniques par exemple) et avec des services de photocopie très bon marché où ça reste quand même moins cher (si ton temps a moins de valeur que les quelques euros de gagné).

    Pour le reste, tu parles de risque légal, mais je doute que la loi interdise de donner ou revendre des livres, même numériques?

    La loi ne te l'interdit pas. C'est le contrat qui te lit avec l'éditeur qui peut te l'interdire (et qui de plus en plus le fait), ce qu'on appelle la licence en général en informatique.
    Sur les pages de couverture de livre (papier), tu as en général toujours l'interdiction d'imprimer de nos jours. Mais je suis surpris (et dégoûté) que je vois aussi parfois des interdictions même de prêter ou donner un livre! Oui même sur les livres papier, ça arrive!

    Allons donc voir les termes d'usage du service de Kobo qui est cité dans ce journal (hormis le titre, les gras sont de moi):

    2. Digital Content.
    All literary works on the Service (each, “Digital Content”) are the exclusive property of the publisher or its licensors and are protected by copyright and other intellectual property laws. The download of, and access to any Digital Content is available only to Customers and is intended only for such Customers’ personal and non-commercial use. Any other use of Digital Content downloaded or accessed from the Service is strictly prohibited. Customers may not modify, transmit, publish, participate in the transfer or sale of, reproduce, create derivative works from, distribute, perform, display, or in any way exploit, any of the content of any Digital Content, in whole or in part. By downloading or otherwise accessing Digital Content from the Service, the Customer hereby acknowledges and agrees to these terms.

    En gros, les livres sont uniquement pour les clients et l'usage commercial est interdit ("non-commercial use"), donc la revente. Au cas, où on voudrait faire le malin et dire qu'on revend sans marge et donc qu'y a pas d'usage "commercial", ils enfoncent le clou en indiquant explicitement qu'on ne peut transférer ou vendre un livre numérique ("Customers may not […] participate in the transfer or sale"). Tu remarques d'ailleurs le "participate in", qui est bien large pour dire que quel que soit ton rôle dans une vente, tu es en infraction avec la licence du service (pour éviter les ruses du genre "ah mais c'est le vendeur qui a fait un truc illégal en vendant, moi en tant qu'acheteur, j'ai rien à me reprocher!"… ben non!).

    Ensuite techniquement, c'est simple. Même si on te l'autorisait, comment fait-on changer le watermark pour porter le nom du nouveau proprio? Autant pour nous (preuve qu'on ne l'a pas fait contrefaire) que pour le nouvel acheteur (preuve qu'il l'a bien payé)? À part si le service d'achat a aussi un service de "passage" d'ebooks… qu'il ferait d'ailleurs sûrement payer.

    Au final, je rappelle que dès qu'on rentre dans le monde numérique, il n'y a plus de propriété! Quand on parle de "donner" ou "revendre", c'est un abus de langage (que j'emploie moi aussi allègrement) parce qu'on est tellement habitué aux objets matériels. Nous sommes entièrement dans le domaine de la "propriété intellectuelle", qui en l'occurrence est très mal nommée (et ce pourquoi beaucoup ne veulent plus qu'on emploie ce terme, probablement à raison). C'est essentiellement du droit d'auteur. On n'est jamais propriétaire d'un livre numérique, ce qui reviendrait à dire qu'on pourrait faire n'importe quoi avec. De même qu'on n'est jamais propriétaire d'un logiciel non plus! On nous accorde un droit dessus (droit de le lire, de l'exécuter, éventuellement d'en faire des copies et de passer les copies à d'autres, etc.). La licence donc.
    Il fut un temps où pour le logiciel, la frontière était floutée, car — comme on associait le logiciel à un élément physique (des disquettes, plus tard CD ou DVD), la licence autorisait expressément la revente de celle-ci, d'où la floraison de nombreuses boutiques de jeux d'occasion notamment. De nos jours, ce n'est plus le cas, il n'y a plus d'objet physique et la plupart du temps, les licences de logiciels sont à personne unique. Il peut y avoir des variantes (un certain nombre de poste, etc.) mais globalement y a plus de droit à la "revente" (de licence). D'ailleurs de plus en plus, les licences sont à durée limitée aussi (abonnement), ce qui renforce davantage l'éloignement du modèle "propriété d'objet".

    Notons qu'en fait, même les livres papiers, c'est en fait un mix de propriété matérielle classique et de droit d'auteur. La seule raison où pendant des siècles, les éditeurs n'ont pas tenté d'interdire leur revente, c'est justement à cause du côté matériel qui rend cela difficile (de la même façon que pour les logiciels avec CD d'époque). Mais comme je l'explique plus haut, de nos jours, ils commencent à essayer d'interdire des choses même pour les licences de livres papier.

    Enfin je veux revenir à la loi.

    Pour le reste, tu parles de risque légal, mais je doute que la loi interdise de donner ou revendre des livres, même numériques?

    La loi ne te l'interdit pas.

    Je disais qu'elle n'interdit pas. C'est pas tout à fait vrai. Par défaut en fait, dans le domaine du droit d'auteur, c'est même l'inverse: elle interdit tout. Tu ne peux rien faire avec une œuvre de l'esprit sans un accord explicite de l'auteur ou ses ayants-droit. Par contre, elle n'interdit presque rien aux ayants-droit en matière de ce qu'eux peuvent donner comme droit ("presque"; il y a des choses qu'on ne peut donner, par exemple ses droits moraux en France). C'est là ce que je voulais dire plus haut quand je disais que la loi n'interdit pas à donner ou revendre [une licence] de livre numérique. En fait la phrase complète est: elle ne l'interdit pas si les ayants-droit t'ont explicitement donné le droit de le faire. Comme en général, ces derniers ne donnent pas ce droit explicitement (et même au contraire interdisent explicitement, comme l'exemple de Kobo plus haut, ce qui n'était pas nécessaire en France par exemple, mais au moins a le mérite d'être doublement clair), ben dans ce sens, si, la loi te l'interdit.
    Ma réponse précédente était donc un grossier raccourci pour dire que "possiblement la loi ne te l'interdit pas si l'ayant droit est d'accord".

    Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

  • [^] # Re: 7switch

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Galère lors de l'achat d'un livre numérique. Évalué à 10.

    C'est vrai que c'est à la fois mieux qu'un DRM, mais à la fois très critiquable car si une copie numérique se retrouve dans la nature, il n'y a qu'un pas pour l'éditeur pour supposer que c'est nous le "coupable" (sinon à quoi servirait ce watermark).

    Alors autant je peux comprendre ce type de mesure pour des choses vraiment importantes, genre en rapport avec des secrets défense, ou même des secrets d'entreprises, je sais pas. Mais là, c'est juste un livre dont il est question. Le genre de trucs qu'on trimballe en général un peu partout, et qu'on peut oublier sur un banc. Alors certes, on fera plus gaffe à une liseuse électronique, mais l'idée est là: on parle d'un livre, un des trucs censés faire part de notre culture de base, etc., pas de secrets d'états. Y a 1000 façons de s'emparer des livres numériques de quelqu'un sans qu'il s'en rende compte et on va pas s'amuser à chiffrer sa bibliothèque numérique (déjà parce qu'on a pas l'habitude de surprotéger ses livres; je connais personne qui met ses livres physique dans une armoire fermée à clé… sauf peut-être la BNF pour des livres anciens et précieux, je sais pas! Aussi parce que j'espère que c'est pas ce que les éditeurs s'attendent à ce qu'on fasse et j'aimerais pas vivre dans ce monde).

    Le second truc que je vois être impliqué dans ces watermarks est que les livres numériques ne doivent absolument pas être prêtés (en l'occurrence prêter == faire une copie pour un ami, la famille, etc.). Ou alors faut être 100% sûr que la personne à qui on les prête va pas s'amuser à le reprêter derrière. Ou tout simplement, même si on est sûr que la personne est 100% de confiance, c'est tout de même un ordi de plus dont les données peuvent se retrouver contrefaites (on n'a pas que des amis libristes et paranos! Y en a qui peuvent utiliser même Windows, les pauvres!). Et plus le lien avec nous s'affaiblit, plus le risque que ça se retrouve vraiment public dans la nature est grand. Et on revient au problème précédent: on se retrouve soudain "coupable" de contrefaçon.

    Pour moi, ce serait acceptable seulement si le tarif descend vraiment, et pas seulement moitié prix comme dans l'exemple de ce journal. Si le livre se retrouve à 1 ou 2 €, ok. Disons que c'est du livre personne unique. Mais là, un livre à 13€ où on se retrouve craindre de le donner à lire à son meilleur pote parce qu'on en perdrait le contrôle et qu'il y a un risque légal, je trouve cela abusé.
    Au moins avec les livres papiers, on achète, puis ensuite on peut se le passer entre amis, famille, etc. (certes on l'a plus après, mais souvent on s'en fiche; le plaisir de partager est plus sympa que celui de garder à tout prix un objet physique à prendre la poussière dans une bibliothèque, et qu'on relira sûrement jamais dans la plupart des cas).

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  • [^] # Re: Comment le cache peut être lu ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Deux failles critiques : Meltdown et Spectre. Évalué à 3.

    En effet, tu soulignes un point intéressant pour encore améliorer l'abstraction. En fait, on ne calcule pas l'index en fonction de la valeur interdite du tout (on connaît ces index/adresses dès le début).
    Les trucs barbares de type…

    addr = ((c >> 1) & 1) * 256;
    a = *addr;

    … ne sont pas des calculs (symboliquement parlant). Ce sont juste des tests de conditions sur la valeur de bits de c (la valeur interdite), qui sont simplement faits sous la forme de calculs (parce que dans un ordi, tout est calcul en fait) et en code encore plus simplifié (mais plus long), ça revient donc à:

    addr0 = 0;
    addr1 = 256;
    if (bit 2 de c est à 1)
    _ = *addr1;
    else
    _ = *addr0;

    Je remplace aussi le a par _, pour indiquer qu'on se fiche du résultat (syntaxe qu'on trouve dans certains langage), pour vraiment amplifier le fait que cette assignation de valeur n'est vraiment pas le point central (et n'a même aucune importance en fait).

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  • [^] # Re: Comment le cache peut être lu ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Deux failles critiques : Meltdown et Spectre. Évalué à 2.

    Non, je ne suis pas d'accord, c'est le fait de faire un calcul dépendant de cette valeur, de sorte que ce calcul laisse une trace dans le cache.

    Oui tout à fait, et justement, ça laisse une trace sous la forme… d'un index!

    if(est_dans_le_cache(adresse_1)){

    C'est donc exactement mon propos. Tu t'intéresses pas du tout à ce qui est dans le cache, tu t'intéresse juste à sa voir si cet index (adresse_1 est un index) est dans le cache. L'info intéressante ici est essentiellement cet index. C'est exactement ce que fait ton code.

    Tu aurais fait ce même calcul en utilisant les mêmes données (dont la valeur interdite) et l'aurait laissé dans le cache sous la forme d'une valeur, ça n'aurait servi strictement à rien (puisque le changement de valeur aurait été défait).

    Donc si, on est d'accord. ;-)

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  • [^] # Re: Comment le cache peut être lu ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Deux failles critiques : Meltdown et Spectre. Évalué à 9.

    Ben c'est surtout que je pense que la partie vraiment significative de l'attaque est le fait de transformer une valeur en index, ce qui se perdait dans ton code. :-)

    Et surtout "écrire" dans le cache n'a aucune espèce d'importance. Donc pour une explication simple du problème, je pense qu'il est important que tout bout de code exemple ne fasse surtout pas d'écriture (car les gens vont s'y focaliser et croire que ce qu'ils sont en train de louper est dans cette opération d'écriture). La ruse est vraiment la lecture d'une adresse construite. On s'en fout du contenu lu, on veut juste savoir si on a lu à cet index.

    Et l'erreur des constructeurs de CPU, c'est vraiment qu'ils se sont aussi focalisés sur la valeur justement, sans prendre en compte que les index aussi avaient leur importance, que c'étaient aussi des nombres et donc qu'on pouvaient finalement les utiliser pour faire passer des données en douce. :-)

    C'est là toute la ruse de cette attaque et si on veut l'expliquer aux gens, c'est ce point ("transformer une valeur en index") qu'il faut appuyer et qui devrait pouvoir faire un déclic de compréhension à mon avis.

    Enfin voilà. Mon but n'était pas vraiment de dire que ce que tu disais était entièrement faux. Je voulais surtout appuyer sur ce point de détail qui pour moi est le plus significatif (aussi bien pour la vulgarisation que pour l'explication détaillée et technique du problème) alors que personne ne semble vraiment l'appuyer dans toutes les explications que j'ai lues jusque là.

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  • [^] # Re: Comment le cache peut être lu ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Deux failles critiques : Meltdown et Spectre. Évalué à 7.

    En version simplifié!

    • Un problème avec l'exécution prédictive fait qu'une donnée qui ne devrait pas pouvoir être lue se retrouve dans un cache du processeur.

    En fait, l'erreur, c'est de s'accrocher à croire que le fait que la valeur interdite puisse se retrouver dans le cache a une quelconque importance. Ça n'en a aucune, d'autant plus que dès que la prédiction se révèlera fausse, toute donnée changée (cache compris) est remise à l'état initial.

    Par contre, on a eu accès à la vraie valeur (lors de l'exécution prédictive), et à partir de cette valeur, on a pu construire un index pour une donnée utilisateur et cet index est légal et connu! C'est ça la ruse! On a transformée une valeur inconnue en un index connu! Et bien sûr, on a effectué une lecture à cet index qui sera notre seule donnée légale en cache.

    Alors si cet index est connu, quel intérêt? En fait je me corrige: on a transformé une valeur inconnue en 2 index connus! C'est la raison pour laquelle cette attaque va lire les données bit par bit (car on obtient une réponse binaire).
    Et on va simplement comparer la vitesse de lecture de ces 2 index. Note bien qu'on s'en fout toujours autant de la valeur réelle de ces 2 index. On veut juste savoir lequel est le plus rapide à lire (c'est à dire lequel est en cache), ce qui nous permet de déterminer si le bit est à 0 ou 1.
    Puis on passe au bit suivant.

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  • [^] # Re: Comment le cache peut être lu ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Deux failles critiques : Meltdown et Spectre. Évalué à 8.

    Non ce n'est pas tout à fait cela. Aux premiers abords, ta version semble plus maline que ce qu'on lit ailleurs (où ils lisent bit par bit) car tu lis un octet d'un seul coup! Mais je pense que la raison pour laquelle ce n'est pas fait est que le processeur ne met pas seulement en cache une adresse accédée, mais aussi ses voisins (pour des raisons d'efficacité; comme tu le prouves toi-même, quand on accède à une valeur, on va probablement accéder à son voisin bientôt). Par conséquent:

    Et si maintenant on fait une boucle sur mon_tableau

    Ben là déjà, tu as corrompu les données. En lisant un index, tu mets en cache ses voisins et donc le compte du timing n'a plus de valeur pour les données voisines.

    mon_tableau[mon_octet] = mon_tableau[mon_octet] * 42; // Ou toute autre opération sur mon_tableau[mon_octet]

    En fait c'est là où est ton erreur. Faire une opération sur la valeur n'a absolument aucune sorte d'intérêt ici. Cette valeur va disparaîtra de toutes façons. En fait l'opération est faite sur l'index, déjà pour placer ton cache à des index connus (quelle que soit l'adresse lue), ensuite vraisemblablement pour placer les deux valeurs à comparer à des index bien séparés pour ne pas corrompre le cache. Je n'ai effectivement pas lu d'explication claire sur ce point précis, mais cela me semble la raison évidente pour laquelle toutes les explications font cela (autrement, pourquoi se faire chier et pas simplement faire un tableau avec 2 valeurs? Ben parce qu'elles seraient trop proche et en lire une mettrait vraisemblablement la seconde en cache immédiatement donc aucun calcul de timing possible!). Donc on lit en général des trucs du genre:

    int x = mon_tableau[(mon_octet & 1) * 256];

    Note qu'on s'en fout de la valeur x, qui peut d'ailleurs être locale (c'est juste histoire de); de même il n'est pas besoin d'écrire dans mon_tableau. On s'en fout, ça sera annulé. On veut juste lire son contenu, ce qui le mettra en cache (et ses voisins!). Et là, en fonction que le premier bit sera 0, ou 1, on mettra en cache l'index 0 ou 256! Et ce sont des index suffisamment éloignés pour ne pas craindre que le processeur ne mettra l'un en cache car il a lu l'autre.
    Donc non, ce n'est pas n'importe quelle opération qu'il faut faire, mais une opération faite pour éloigner les 2 index possibles et avoir des index connus (on ne veut surtout pas avoir à "chercher" car ça corromprait le cache et rendrait le calcul de timing inadéquat).

    Bien sûr, pour lire le second bit, il faut tout refaire, et la fois suivante, construire l'index ainsi:

    int x = mon_tableau[((mon_octet >> 1) & 1) * 256];

    Ce qui encore une fois mettra en cache soit l'index 0 (et voisins) soit l'index 256 (et voisins).
    Et ainsi de suite… En juste 8 boucles de ce code (en paramétrant le décalage), on a lu un octet complet.

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  • [^] # Re: Et ça reprend!

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche ZeMarmot lance un petit programme de streaming régulier !. Évalué à 4.

    Aryeom est en train de faire une petite illustration pour le nouvel an en live:
    https://www.youtube.com/watch?v=0F5EZ5XeC0A

    C'est peut-être plus marrant et y a moins de "retraçage". :-)

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  • [^] # Re: Bravo !

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche darktable 2.4.0. Évalué à 6.

    Je trouvais juste étrange à la base de lancer une vm Windows plutôt que de d'abord tester avec Wine. Surtout dans le cas du bug en question où tu peux vérifier si tu as le même ou pas.

    Dans le cas du bug en question, j'aurais installé GIMP dans Wine, j'aurais testé et… serait tombé sur le même bug que toi qui m'empêche de pouvoir aller plus loin (et j'aurais donc même pas pu tester le bout de code que je voulais tester, juste comme toi).
    Puisque mon but n'est pas de tester GIMP sous Wine (on fournit une version native Linux de GIMP, donc on s'en fiche un peu de si win32 GIMP tourne bien sous Wine), je me serais pas embêté à débugger pourquoi ça marche pas à un autre endroit du code. J'aurais donc au final quand même lancé ma VM Windows et testé GIMP dedans. Donc je me serais juste rajouté plein d'étapes intermédiaires (à peine moins chiante que tester dans une VM soit dit en passant).

    Et même si j'avais pu tester ce bout de code sous Wine, ça m'aurait de toutes façons rien dit sur le même code dans Win32 (puisque l'implémentation de fopen() utilisée par Wine n'est pas celle de Win32! Ça utilise à mon avis juste fopen() de Linux). Donc quel que soit le résultat, ce test aurait été inutile et aurait juste pris de mon temps; au final j'aurais dû quand même lancé une VM (ou dû attendre que quelqu'un sous Windows confirme la correction).

    Je comprends pas pourquoi tu t'obstines. Wine n'est pas un émulateur et n'utilise pas de code de Windows. Tout bug spécifique à l'implémentation de l'API win32 n'est donc tout simplement pas testable dans Wine. Donc non, tu ne "peux pas vérifier si tu as le même ou pas" dans Wine! C'est juste pas comment Wine marche.

    Et en plus tu viens de faire la preuve toi-même que tester sous Wine aurait juste été de la perte de temps dans ce cas concret.

    P.S.: c'est dans dernier message sur ce sujet! :P

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  • [^] # Re: Bravo !

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche darktable 2.4.0. Évalué à 4.

    Et ouais, exactement ce que je disais: Wine n'est pas Windows, c'est même pas de l'émulation Win32. Ce qui marche dans l'un ne marche pas forcément dans l'autre (et inversement, ce qui ne marche pas dans l'un peut marcher dans l'autre).

    Je dirais presque qu'y aucun rapport, aucun lien, et c'est comme ça que le projet Wine l'a voulu (pour une très bonne raison d'ailleurs, ce qui fait de Wine un logiciel entièrement libre et sans binaire proprio, mais ça a un prix).

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  • [^] # Re: Bravo !

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche darktable 2.4.0. Évalué à 4.

    En un sens, Wine est un autre système d'exploitation, qui se trouve avoir la même API système que Win32, ainsi que les mêmes formats binaires d'exécutables, et la même organisation des fichiers. Du moins ils essaient. Mais les implémentations sont différentes (ils ne partagent pas une ligne de code, sauf peut-être par hasard pour le code que Microsoft a repris de logiciels libres; Wine n'utilise aucun binaire propriétaire de Microsoft, etc.), et les bugs seront donc différents.

    Il y aura donc une classe de bugs testables (ceux notamment en rapport avec l'organisation des fichiers par exemple), mais elle est petite. La grande majorité des bugs qui n'affectent que Windows ne seront vraisemblablement pas reproduisibles. Et inversement un bug rencontré sous Wine ne signifie pas que ce bug existe sous Windows. Ce sont des systèmes distincts, malgré la ressemblance.

    Tu ne peux pas donc décemment développer et tester du code Win32 avec Wine.

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  • [^] # Re: Bravo !

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche darktable 2.4.0. Évalué à 6. Dernière modification le 30 décembre 2017 à 16:55.

    Tu peux simplement installer GIMP 2.9.8 pour Windows. Le bug s'y trouve (l'export Webp ne marche pas avec Win32, ou en tous cas, sous Windows 10).

    Bien plus simplement, tu pourrais juste faire un test avec un programme C minimal qui ouvre un fichier en "wb+". Si ça marche sous Wine, c'est que le comportement est différent qu'avec l'API Win32 de Windows 10 (ou ça ne marche pas) et le bug ne peut donc pas y être reproduit.

    Et si ça marche pas, ben ça prouve rien du tout! Le fait est que Wine n'a pas vocation à utiliser le code de Windows (ils le disent eux même, c'est l'acronyme du logiciel: Wine Is Not an Emulator) et donc toute une grande majorité des bugs spécifiques à Windows et qu'on ne peut pas reproduire sous Linux (exactement ceux qui nous intéressent ici) ne seront probablement pas reproduisibles avec Wine non plus.
    Et même si c'est reproduit, ça utilise quand même des implémentations systèmes différentes (par définition de ce qu'est Wine) donc c'est peut-être juste du "hasard", pas de la vraie reproduction de bug.

    Enfin bon, tu peux t'amuser à tester si tu veux, si vraiment ça t'intéresse et que tu as du temps, et viens nous donner le résultat ici, mais ça ne changera pas le fait que Wine n'est pas de l'émulation de Win32. C'est une réimplémentation + redirection d'appels systèmes. Y aura donc des bugs en moins et beaucoup de bugs en plus.

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  • [^] # Re: Liens d'après-streaming

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal ZeMarmot lance un petit programme de streaming régulier!. Évalué à 2.

    En effet. Un jour peut-être, on aura une ferme de serveurs, un (ou des) admins, etc. et si nos admins ont pas plus urgent à faire, je serais heureux qu'on puisse leur demander de chercher et tester des alternatives.

    À ce jour, on est seul et je veux vraiment pas nous rajouter du boulot. Le streaming marche. C'est pas parfait, c'est du Google, etc. Mais au moins, c'est là.

    OBS a des crashs un peu ennuyeux et réguliers en effet (en plus ça freeze la session graphique, donc faut aller killer obs en terminal pour récupérer le contrôle); pour moi, c'est déjà plus un problème dont j'aimerais bien trouver la solution.

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  • [^] # Re: Bravo !

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche darktable 2.4.0. Évalué à 7.

    Quand t'as pas le choix, Wine peut servir pour quelques tests. Mais pour une très grande classe de bugs, cela rajoutera juste beaucoup de faux positifs comme de faux négatifs.
    Déjà que GIMP est à peine maintenu sous Windows, si en plus les seuls tests étaient fait sous Wine…

    Notamment l'un des problèmes de Wine est que ça n'émule pas les librairies Windows mais traduit des appels systèmes en appels locaux (si possible), ou réimplémente les appels qui ne peuvent être simplement traduits. Note que je dis "problème", mais c'est un des grands atoûts aussi, notamment car ça veut dire qu'il n'y a pas besoin de licence Windows pour exécuter un logiciel Windows sous Win car il n'y a aucun binaire Windows dedans; aussi sans cela, Wine ne pourrait probablement pas être fourni dans nos distribs Linux, ou du moins pas "prêt à l'emploi", demandant aux gens de manuellement copier des fichiers Windows, ou faisant d'autres galipettes logiques avant d'être utilisable. Donc de manière générale, c'est en fait un énorme avantage de Wine dans la plupart des cas. Mais pour de l'émulation système et des tests poussés de reproductions de problèmes (surtout ceux spécifiques à Windows et qu'on ne reproduit pas sur Linux, donc exactement ce qui nous intéresse justement), ça devient bien plus problématique.

    Tiens, pour l'exemple du bug corrigé y a quelques jours, on ouvrait un fichier en mode "wb+" (lecture, écriture en binaire). Ce mode marche très bien avec le fopen() de Linux. Mais on a donc découvert que pas sous Windows. Par contre, le mode "w+b" (qui est un alias de "wb+" et est donc exactement la même chose) marche parfaitement sur les 2 systèmes. Ce fut donc la correction effectuée.
    Ben ce serait intéressant de tester, mais si Wine remplace simplement l'appel fopen() win32 par celui de Linux (comme j'imagine qu'il ferait, après tout cet appel système existe sur tous les OS apparemment et a la même interface), je pense que le bug disparaîtrait sous Wine (sauf si les développeurs de Wine rajoutent du code spécifique pour émuler davantage les limitations de mode dispos sur chaque système, mais y aurait vraiment peu d'avantages de faire cela).

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  • [^] # Re: Bravo !

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche darktable 2.4.0. Évalué à 10.

    ce que j'appelle parfois les « utilisateurs coopérants », qui font des rapports de bugs bien faits, participent de manière constructive aux discussions […]
    Je ne suis pas trop la communauté GIMP, mais les retours que j'ai vu ont l'air de dire que la masse d'utilisateurs sous Windows est plus douée pour râler quand ça ne marche pas que pour être vraiment constructif.

    Il y a tout de même des rapports de bugs de gens sous Windows, donc dans le sens que tu donnes plus haut, ce sont des "utilisateurs coopérants". Mais ça va rarement au delà de ce niveau de coopération. En particulier, on a quasi aucun développeur Windows. Par périodes, y a quelques développeurs Windows qui font plus de patches que la moyenne et restent dans le coin plus que d'autres (y a un régulier qui a fait quelques patchs en 2017), mais ça reste souvent épisodique et pas de manière suffisamment active pour qu'on puisse dire que GIMP sous Windows soit vraiment stable et maintenu.

    Pourtant on fait tout pour les garder! Genre on les enferme gentiment dans la cave avec du pain de qualité, de l'eau propre et un ordi sous Windows avec GIMP! Ils arrivent toujours à s'enfuir au bout d'un moment! :P

    Blague à part, je pense que beaucoup plus de gens sous Windows utilisent GIMP que sous Linux (même si on a pas de stats), pourtant au final quasi personne ne développe ou teste GIMP sous Windows. Donc on a plein de bugs parfois super basiques qui traînent des mois/années dans notre gestionnaire de bugs. La plupart des développeurs de GIMP (et en particulier les plus actifs) utilisent essentiellement Linux. Parfois on corrige des bugs Windows, souvent un peu à l'aveuglette. Y a encore quelques jours, j'en ai corrigé un. Pour la petite histoire, c'était le plugin d'export WebP et quand je propose au reporteur de tester un binaire que je cross-compile, il s'étonne que personne ne teste sous Windows. Ma réponse est que ça nous étonne aussi!

    Faut bien comprendre que c'est du logiciel libre, qu'on n'est sur aucun "marché" et qu'on n'a aucune obligation de tester ou développer pour Windows. Je pense que certains ne s'en rendent pas compte effectivement et nous considèrent parfois comme un "service après vente" et qu'on leur doit de corriger tous les bugs (je précise que ce n'était pas le cas de cette personne y a quelques jours, laquelle était tout à fait ok; mais parfois c'est vrai qu'on lit des réactions bizarres sur d'autres rapports de bug et c'est pas toujours très agréable).

    Au final, je pense que parfois, on devient un peu blasé et qu'on a de moins en moins envie de corriger ces bugs parce qu'on aimerait bien que les gens qui sont sous Windows et veulent y voir GIMP se prennent un peu en charge. En gros, si y avait des très actifs montrant qu'ils tiennent à leur OS, on serait heureux de les aider; mais là on a parfois l'impression qu'ils attendent qu'on leur donne la becquée.
    Même moi, je me rends compte que je corrige moins de bugs Windows qu'avant, même si ça m'arrive encore régulièrement (comme y a quelques jours donc), surtout que je finis souvent par lancer une VM Windows et je dois dire que ça m'amuse pas beaucoup.

    Notons qu'il n'est même pas forcément besoin d'être développeur (car y a la fameuse remarque du "tout le monde ne peut pas être développeur"). Par exemple parmi nos contributeurs très très actifs, j'en compte au moins trois qui ne sont pas vraiment des développeurs. Mais ils font des recherches, parfois sortent un peu de leur zone de confort en s'essayant à des activités un peu techniques, ont appris à compiler GIMP, ils testent des patchs (pas de la revue de code, mais au moins testent que ça marche bien), ils reproduisent des bugs et font des commentaires explicatifs pour aider les développeurs, ils gèrent les rapports de bugs, cherchent et trouvent les duplicatas, ferment des rapports de bugs simples (par exemple qui ne sont pas des bugs mais des incompréhensions, des erreurs, des duplicatas ou des bugs précédemment corrigés, etc.), ils écrivent des news sur le site, etc. Ils abattent un travail monstre et par cela aident énormément notre travail de développement.
    Ces personnes là aussi sont toutes principalement sous Linux (même si 2 d'entre eux utilisent parfois Windows pour le boulot et il arrive donc qu'ils aident là aussi occasionnellement mais ce n'est pas leur OS de prédilection)! Franchement même déjà avoir des gens comme cela avec OS principal Windows serait d'une aide formidable. Mais personne à ce jour ne semble être suffisamment intéressé. :-/

    Pour info: c'est pas beaucoup mieux sous macOS. On a aussi quelques réguliers (en fait un surtout, je crois! Et il vient d'agrandir sa famille y a quelques mois donc les bugs macOS s'accumulent dans le gestionnaire de bugs; comme quoi ça tient à rien).

    P.S.: des gens qui ne font que demander, voire exiger, et parfois de manière désagréable même, y en a aussi sous Linux. Ou bien ceux qui nous prennent pour un service client et on devrait s'estimer heureux qu'ils utilisent notre logiciel. De même que des gens super compréhensifs, reconnaissants et même qui prennent beaucoup de leur temps pour aider à débugger existent aussi sous Windows/macOS (encore aujourd'hui y a eu une personne sous macOS qui a fait plein de tests pour aider à débugger, sans être développeur lui même!). On a aussi régulièrement des patchs de contributeurs uniques (qui viennent, déposent un patch et disparaissent) pour ces plateformes. Et bien sûr chacun est libre d'utiliser son temps de la manière qu'il veut et nous n'en voulons à personne pour ne pas contribuer sur le long terme!
    Je veux pas surtout pas donner l'impression que les gens sous Linux sont des bisounours et que ceux sous les OS proprios sont tous des ingrats malotrus. Soyons clair.
    Je parle seulement de ratio final des développeurs actifs et de long terme (ceux qui font qu'on peut considérer un logiciel comme étant "maintenu"). Et on peut clairement dire que GIMP est très bien et activement maintenu sous Linux, alors que pour Windows ou macOS, je pense que ce serait s'avancer un peu…

    Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

  • [^] # Re: Et ça reprend!

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche ZeMarmot lance un petit programme de streaming régulier !. Évalué à 10.

    Salut!

    Cool, j'ai pu regarder 50s avant que ça coupe.

    Oui. C'est reparti maintenant. Y a pas mal de problème de stabilité avec OBS (on a plusieurs crashs depuis hier, et je dois me connecter en SSH pour killer OBS car ça fait freezer la session d'Aryeom). Si ça continue, faudra qu'on essaie de mettre à jour, puis débugger si vraiment ça le fait toujours. Mais j'espère pas avoir à en arriver là. :-/

    J'ai l'impression qu'on retrace beaucoup dans cet atelier ;-)

    Y a 2 choses:

    (1) D'une part, c'est que, quand elle commence à animer une scène, Aryeom retrace effectivement son layout. En théorie, elle m'a dit que puisque son layout (le trait en dessous, gris à cause de la transparence mais sinon il est noir pareil en fait) est déjà assez propre, elle ne devrait pas avoir forcément à le retracer, et devrait pouvoir commencer directement. Mais en fait, à cause du changement de tablette, le trait est légèrement différent. Apparemment cette différence entre les traits est suffisante aux yeux d'Aryeom pour justifier de tout retracer.
    Et surtout elle me dit qu'elle a décidé de changer de dynamique entre le moment où elle faisait le layout et celui où elle a commencé l'animation. Donc cela a aussi changé le trait.

    Disons que c'est le perfectionnisme du professionnel (pareil dans tous les métiers, je pense; en tant que développeur, on fait aussi souvent des trucs chiants avant de faire les trucs intéressants, mais ces petits détails peuvent être la différence entre du bon et du mauvais code! De même pour l'animation, donc…).

    (2) Même après le premier traçage, les images suivantes sont de toutes façons très proches. Il arrive de faire des copies de calque pour les modifier, mais très souvent, on n'obtiendra une animation de qualité que si on redessine de zéro en calquant sur l'image précédente (et suivante pour les inbetweens).

    Au passage, Aryeom me dit qu'avec l'habitude, c'est en fait de toutes façons souvent plus simple et plus rapide de tout redessiner de zéro que d'essayer de changer le dessin de la frame précédente (car au final, même si c'est de très infimes changements, on se met à changer quasi le dessin complet, donc ça fait en fait plus de boulot de repartir d'un copier-coller.

    ↓ Voir plus bas pourquoi on change le dessin complet entre 2 frames quasi identiques ↓

    La logique, c'est (il me semble que cet exemple, je l'ai pris d'un livre référence en matière d'animation; à moins que ce soit un animateur qui me l'a sorti la première fois, je sais plus): si tu lèves le bras, est-ce que tu as juste bougé le bras? Non. Tu as en fait bougé ton corps entier. Ton épaule se soulève, ton bassin se penche, tes jambes aussi probablement compensent (d'une certaine façon, mais je veux pas donner trop de détail: j'y connais rien en anatomie! ;p Un animateur au contraire doit étudier l'anatomie justement), etc.

    "Bouger le bras", en un sens, ça n'existe pas, c'est une action impossible (arriver à bouger le bras avec le reste du corps qui resterait statique). Vous pouvez toujours essayer d'ailleurs: mettez un appareil photo sur un pied et prenez 2 photos à quelques secondes d'intervalle en essayant de lever le bras sans bouger le reste du corps, puis importez les 2 photos dans GIMP l'une au dessus de l'autre avec de la transparence pour comparer.

    Donc pour en revenir à l'animation, si tu faisais un copier-coller de l'image précédente et changeais seulement le bras, ça ferait une animation bien moins réussie.

    Ensuite cela peut tout à fait être un choix, soit un choix artistique (simplicité, "design" parfois, etc.), soit un choix financier (puisque ça prend bien moins de temps évidemment). Ce sous-type d'animation traditionnelle (c'est à dire image par image) où on ne redessine pas chaque frame entièrement s'appelle l'animation limitée (la page anglaise Limited Animation est bien plus explicite que la page française).
    Typiquement dans une animation limitée, pour mon exemple de bras levé, tu ne changeras que le bras et le reste du corps restera statique.

    Autre exemple: si tu fais un perso qui parle, dans de l'animation traditionnelle pure et dure, tu redessines entièrement le visage à chaque frame (on sait bien que selon le son, la bouche a une forme différente, mais qu'en plus comme ça fait bouger les muscles du visage différemment, le visage entier change légèrement; en outre les émotions liées au discours rentrent en jeu), ainsi que les yeux (ils sont "vivants"!) et même la tête (on parle rarement en gardant la tête statique! En général elle va bouger), et en fait même le reste du corps. Donc pareil: on bouge tout son corps quand on parle. En plus, certains sont plus expressifs que d'autres, et je parle même pas de ceux qui parlent avec les mains!
    Par contre si tu fais de l'animation limitée, alors tu feras juste bouger la bouche (et probablement un peu les yeux et les sourcils, souvent même de manière exagérée pour rajouter de "l'émotion" à moindre frais et effort).

    Un exemple classique d'animation traditionnelle limitée, ça sera les Simpson. Dans leur cas, c'est clairement une raison financière/temporelle (ils ont un rythme soutenu d'épisodes) et accessoirement ça appuie bien le fait que le style graphique n'est pas l'intérêt de cette série (leur point fort, c'est surtout les scénarios comiques, et bien sûr aussi la satyre de société; mais sûrement pas le graphisme).
    À tel point qu'ils font régulièrement de la blague méta sur la qualité "médiocre" de leur animation (je me rappelle d'au moins une scène où ils auto-critiquaient leur animation en ajoutant des erreurs exprès mais je trouve pas de référence sur le web; ceci dit même sans ça, on voit des vraies erreurs dans plein d'épisodes! ;P) et aussi sur le fait qu'ils sous-traitent leur animation en Corée du Sud (cf. la fameuse blague du canapé sur l'esclavage des animateurs coréens, blague auto-critique qui avait fait grincer quelques dents).

    Ensuite tout cela est un choix. Faire de l'animation limitée n'est pas un problème (d'ailleurs j'aime beaucoup "Les Simpson"!) et à un moment donné, on a aussi regretté d'être parti sur de l'animation trop détaillée car ça prend trop de temps. Sans faire de l'animation limitée pour autant, on aurait aussi pu se décider sur un entre-deux. Mais c'était trop tard. Changer le style d'animation, ça veut dire jeter tout le travail d'animation qui a déjà été fait.

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  • # Et ça reprend!

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche ZeMarmot lance un petit programme de streaming régulier !. Évalué à 4.

    Merci pour la mise en dépêche, je m'y attendais pas du tout, surtout que notre organisation est clairement pas encore stabilisée (notamment à part annoncer chaque début de streaming sur les réseaux sociaux, on sait pas bien encore comment organiser les horaires).

    Quoiqu'il en soit, pour la 3ème journée consécutive, Aryeom vient de redémarrer le flux de visionnage de son travail: https://www.youtube.com/c/LibreArtInfo/live

    Bon visionnage! ;-)

    Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]

  • [^] # Re: Liens d'après-streaming

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal ZeMarmot lance un petit programme de streaming régulier!. Évalué à 2.

    Salut,

    OBS ne permet pas un export en RTSP ou un truc du genre ?

    que veux-tu dis exactement? Je vois bien que RTSP est un protocole de streaming, apparemment pour contrôler un serveur de streaming à distance, ce qui semble en effet correspondre aux fonctionnalités d'OBS. Mais je sais pas vraiment ce que tu entends par "un export en RTSP"?

    Ensuite j'y connais rien. Aryeom a cherché/trouvé et configuré elle-même OBS et j'ai quasi rien fait dans l'histoire (bon dans le déroulement de l'action, en suivant un tuto, elle a réussi à pêter une fois son système Linux en réinstallant les drivers NVidia, et on a été obligé de réinstaller la distribution, mais hormis ce passage où j'ai aidé, elle a tout fait) donc j'y connais pas grand chose dans les technos de streaming.

    En tous cas, Youtube semble utiliser RTMP, apparemment un autre protocole de streaming (pas sûr du recoupement des fonctionnalités entre RTSP et RTMP, ou même si les 2 protos servent à la même chose; comme j'ai dit, j'y connais rien).

    Ensuite quand je cherche "RTSP OBS" sur le web, y a des réponses. Donc il y a l'air d'y avoir prise en charge, même si je comprends bien pas le détail du rôle de ce protocole dans le streaming.
    Note que quand je dis que je comprends pas beaucoup, c'est aussi beaucoup que je cherche pas tant que ça à comprendre. J'espère surtout que ça marche sans poser trop de questions justement. ;-P
    Le jour où j'essaierai de comprendre la place de chaque protocole, ce sera quand y aura un problème et que j'essaierai de débugger, voire patcher (OBS ou autre). Pour ma sanité d'esprit et mon temps libre, j'espère que ça n'arrivera jamais! :P

    Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]