Tout le monde sait que la fin du monde est pour le
12/12/2012, mais pour les adresses IPv4, le rythme actuel fait que la fin est bien plus proche. L'
IANA, l'organisme qui s'occupe de la gestion de l'espace d'adressage IP, estime qu'au rythme où vont les attributions, la pénurie d'adresse sera pour la fin de l'année, une
autre estimation annonce un peu moins d'une année. Une très forte demande en provenance de la zone Asie-Pacifique a fait que durant les six premiers mois de l'année 2010 plus d'adresses ont été attribuées que durant toute l'année 2009.
Il ne reste actuellement que 6 % des adresses disponibles.
Il apparaît donc essentiel que la transition de l'IPv4 vers l'IPv6 se fasse rapidement, mais est-ce que tout le monde est prêt ? C'est le cas pour Google, dont tous les services sont accessibles en IPv6, YouTube a d'ailleurs été le dernier à avoir été adapté. Du côté de l'Europe, ça bouge, un plan d'action a été proposé et ce n'est pas le boulot qui manque : selon
RIPE NCC (
Réseaux IP européens), 72 % des entreprises étudiées ne sont pas prêtes au passage à la version 6 de l'IP. Toute l'ampleur du problème est aussi au niveau des logiciels qui ne sont pas adaptés (stockage d'adresse en v4 seulement, traitement des requêtes depuis des adresses v4 uniquement, etc.).
Au niveau des infrastructures, il existe des outils pour faciliter la transition : il s'agit des RFC
5569 (6rd) et
3056 (6to4). Stéphane Bortzmeyer
propose une explication de la première qui a permis à Free de rendre les requêtes IPv6 possibles sur son réseau.