Renault a écrit 7453 commentaires

  • [^] # Re: Ils se contredisent tous seuls

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Les produits tech sont pensés pour tomber en panne, oui vous pouvez être furax. Évalué à 4.

    Or, le low cost est moins réparable que le haut de gamme. C'est donc que la réparabilité est coûteuse (personne ne s'amuserait à rendre le low-cost non-réparable volontairement).

    La question n'est pas si le coût est fabrication est plus coûteux ou pas dans le fond, la question est de combien.

    Car mon argumentaire est valide même si c'est plus cher. Mais si cela signifie doubler le prix du produit, effectivement, mon argumentaire ne tient pas, mais si le surcoût c'est 10% c'est le tient qui ne va plus.

    Il est aussi possible que la réparabilité soit interprétée comme une qualité intrinsèque de l'appareil, qui pourrait donc être vendu plus cher, ce qui fausserait une estimation du coût basée sur le prix.

    De même que les appareils qui consomment peu d'électricité / eau / carburant aussi.
    Le haut de gamme a besoin de propriétés pour se différencier et cela ne me choquerait pas que l'indice de réparabilité soit pour l'instant dans ce cas de figure.

  • [^] # Re: Ils se contredisent tous seuls

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Les produits tech sont pensés pour tomber en panne, oui vous pouvez être furax. Évalué à 4.

    Oui, politique, et là on n'est pas sorti… Car si tu subventionnes une réparation, tu incites à… Faire tomber en panne pour plus de business.

    Le système de bonus malus est une forme de subvention sans avoir ce travers par exemple.
    Allonger la garantie légale n'a pas ce travers et a sans doute un effet bénéfique de ce côté là.

    Bref, je ne dis pas exactement ce qu'il faut faire, il semble qu'il y a plusieurs solutions sur la table pour avoir des produits qui durent plus longtemps.

    Mais il faut reconnaître un truc, c'est qu'on a moins besoin de changer en soit même non cassé, car les évolutions technologiques sont moins utiles de nos jours, un smartphone de 5 ans fait 90% du taf des téléphones modernes.

    Tout à fait, et comme je l'ai mentionné par ailleurs, avoir des garantie de base plus longues et plus conformes à la durée de vie qu'on peut attendre d'un produit, on pourrait supprimer du marché pas mal de produits qui ont une durée de vie trop courte comme des téléphones tout juste capable de faire tourner des applications le jour de leur lancement mais qui deviennent inutilisables dès qu'une mise à jour est fournie.

    Ce serait en soi une bonne chose, et je suis sûr que pour de nombreux produits les constructeurs feraient un effort de conception pour rendre les réparations plus simples pour des pannes courantes, afin que la garantie ne soit pas un gouffre financier.

    Cela ne me paraît pas être une approche déraisonnable en vrai, la garantie légale de 2 ans en Europe a apporté du bon, faut juste rendre cette législation plus logique encore.

  • [^] # Re: Ils se contredisent tous seuls

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Les produits tech sont pensés pour tomber en panne, oui vous pouvez être furax. Évalué à 5.

    Il y a trop de références pour faire quelque chose de correct, mais quand tu tries par prix croissant, les trois moins chers ont des indices de réparabilité de 5.6, 5.7, et 5.8/10, alors que les trois plus chers sont à 8.7/10. Bien sûr, il faudrait normaliser par une estimation de la qualité, donc ça n'est pas facile, mais en première approximation, une note de 8.7/10 vaut 759€, une note de 5.7/10 vaut 330€, donc environ 140€ par point de réparabilité supplémentaire. Du coup je trouve que je n'étais pas complètement à la masse avec 200€ d'écart entre un truc 100% réparable et un appareil 0% réparable.

    Comme Zenitram plus bas, ta comparaison n'a aucun sens.

    Les constructeurs fonctionnent par gamme. Ils vont mettre des fonctions en plus dans les produits réparables qu'il n'y a pas dans ceux qui ne le sont pas. Cela biaise totalement la comparaison de prix.

    Et le prix de vente n'est qu'un indicateur très partiel du prix de production. Rien ne dit que le prix d'une conception plus réparable ne serait pas couverte en rognant qu'une partie minuscule de la marge du constructeur. Il faudrait des informations confidentielles pour trancher, car ils ont sans doute en interne cette information.

    Donc peut être que tu as raison, peut être pas. En tout cas ajouter quelques vis plutôt que de thermocoller n'est pas de nature à ajouter 200€ dans le prix final de vente.

    Le reste, c'est du pifomètre, mais les chiffres importent peu.

    Bah non, ça change tout justement. Si pour 100€ de réparation tu doubles la durée de vie moyen du produit, tu conclues totalement autre chose qu'avec ton exemple.

    Ce qui est important, c'est que tu payes la réparabilité ET les réparations, et que du point de vue économique c'est double peine.

    Admettons le scénario suivant tout aussi fictif que le tien.

    Lave linge non réparable à 300€ contre 400€ pour le réparable. Durée de vie, 5 ans pour les deux comme ça pas de jaloux.
    Réparation simple à 100€ pour double la durée de vie du produit, au bout de 10 ans, le non réparable t'aura coûté 600€ contre 500€ dans le second cas. Car remplacer le produit entier a un coût initial important aussi.

    Certes tu payes la réparation et la conception, mais le bilan total peut être moins cher que de remplacer à la moindre panne.

    Le problème de la réparabilité n'est pas le même que celui de la robutesse et de la garantie, il faut donc les distinguer; ça n'est pas grave d'avoir un appareil non-réparable s'il est conçu pour durer très longtemps.

    On peut miser sur le côté longue durée de vie, honnêtement ça me va aussi en vrai.
    Mais si tu as une longue durée de vie associée à une garantie fortes et longues, les constructeurs feront sans doute un effort de réparabilité pour que la garantie n'explose pas leur rentabilité non plus. Alors peut être pas pour toutes les pannes possibles, mais au moins les plus courantes.

  • [^] # Re: Ils se contredisent tous seuls

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Les produits tech sont pensés pour tomber en panne, oui vous pouvez être furax. Évalué à 7.

    Je t'ai connu plus objectif que ça… Sérieux, tu arrives à me démontrer ça que je prend direct, pas de chance ça n'existe pas car ça ne se vend pas.

    Le soucis c'est que à moins de travailler pour de tels industriels (ou d'avoir accès aux documents internes), tu n'auras pas cette information. Dans un sens comme dans l'autre.

    Il a fallu que j'aille jusqu'à un vieux modèle (le S21) 3 ans plus vieux et 2x moins cher que le Fairphone 5 pour arriver à avoir une offre équivalente en terme technique (même puissance délivrée).
    A prix identique et même génération, le modèle pas réparable (le S24) est 2x plus puissant.

    Tu compares des choux et des carottes. On ne peut rien conclure avec ça en vrai.

    Pourquoi ?

    Déjà le Fairphone n'est pas uniquement un Samsung réparable, par exemple ils cherchent des fournisseurs de matériaux selon des critères spécifiques vis à vis des droits humains ce que Samsung ne fait probablement pas et on peut imaginer que cela a un coût.

    Ensuite Fairphone fait de petits volumes, c'est une petite marque qui n'utilise pas de composants génériques, dans un monde industriel c'est forcément plus cher car les coûts fixes liés à ces produits (R&D, production, livraison, etc.) ne sont pas réparties sur le même nombre d'unités.

    Enfin, même si là c'est purement spéculatif, chaque marque a aussi son objectif de marge propre. Apple pourrait probablement vendre ses téléphones moins chers mais ils gardent des prix élevés car ils peuvent se le permettre. Regarder le prix de vente ne permet pas de déduire le prix réel de production.

    Donc non, rien ne dit qu'un Fairphone conçu et vendu par Samsung par exemple serait significativement plus cher que ses modèles classiques. En tout cas on n'a pas les infos pour le savoir.

    Et tu es incohérent : si on a un produit réparable vraiment au même prix que le non réparable, pourquoi donc subventionner,

    Cela peut dépendre des produits, et mon argumentaire (comme celui d'arnaudus) reposent sur des hypothèques qu'on n'a pas. Je ne dis pas que le réparable se fait toujours au même prix que le non réparable, mais arnaudus n'a aucune preuve que c'est significativement plus cher. Il prend un exemple bien choisi de chiffres bidonnées sans que cela soit basé sur du factuel. Moi aussi je peux jouer à ce petit jeu, c'est ce que je dis.

    Et si c'est plus cher de ne pas faire du réparable, subventionner peut avoir du sens. Après c'est une question de politique. Je pense que le problème est que certaines externalités négatives du jetables ne sont pas comptabilisées dans le prix de vente et que cela biaise la perception et que ce n'est pas aberrant de corriger le tir d'une façon ou d'une autre.

    et les gens préféreraient réparer qu'acheter un neuf (spoiler : même un problème réparable, les gens jettent et achètent un neuf car plus rentable en réalité).

    C'est plus rentable selon la modélisation du prix aujourd'hui et selon la stratégie des industriels aussi.
    Cela ne signifie pas que c'est rentable d'un point de vue global. Si les externalités négatives des pollutions étaient totalement reflétées dans le prix de vente, est-ce que cela serait forcément le cas ? C'est bien moins sûr.

    A la limite un bonus malus à la vente

    C'est une forme de subvention. Cela ne me contredit pas.

    tu peux faire tout ce que tu veux sur l’électroménager ou les smartphone, tu fais quelques km en voiture même électrique dans le garage d'une grande maison et celui qui a un smartphone par an est plus écolo que toi, mais attention comme on ne peut pas toucher à la déesse voiture ni au dieu maison, on se fait plaisir à râler sur ceux sans voiture et en appartement mais qui ne réparent pas leur smartphone.

    L'un n'empêche pas l'autre, c'est de la fausse dichotomie. Il faut réduire les gaz à effets de serre de manière significative en 25 ans (on parle de 75% d'effort), alors que c'est déjà la galère d'avoir une baisse au niveau mondial. Un tel effort ne se fait pas juste en tapant sur les maisons ou les voitures, il faut changer l'ensemble de la société et trouver tous les gains qui sont possibles. Et tout le monde devra faire un effort d'une façon ou d'une autre. Et tout pointe vers le fait qu'il faut jeter moins, réutiliser et réparer plus nos objets du quotidien dans la mesure du possible. Cela n'a rien d'insurmontable, la situation actuelle est largement améliorable et d'ailleurs, elle s'est améliorée. Et je constate que les gens réparent plus souvent qu'avant, dont le smartphone, car les innovations plus rares justifient de moins en moins de le remplacer au premier écran cassé.

  • [^] # Re: Ils se contredisent tous seuls

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Les produits tech sont pensés pour tomber en panne, oui vous pouvez être furax. Évalué à 3. Dernière modification le 10 décembre 2024 à 13:23.

    Mon propos concernait justement les termes de la garantie légale par défaut.

    2 ans pour tous les produits c'est aberrant, pour certains produits c'est éventuellement OK mais pour d'autres c'est du foutage de gueule par rapport à la durée de vie réelle et le coût de ces produits.

  • [^] # Re: Ils se contredisent tous seuls

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Les produits tech sont pensés pour tomber en panne, oui vous pouvez être furax. Évalué à 7.

    Un téléphone à 200€ qui s'amortit sur 4 ans (c'est généreux)

    Un téléphone moderne pas bas de gamme peut largement tenir 5 ans sans broncher. Le renouvellement plus précoce est rarement justifié techniquement. L'ARCEP avait publié une étude à ce sujet il y a quelques temps qui a été commenté mais je ne la retrouve pas.

    Et si on se débarrasse de l'ultra bas de gamme c'est vraiment faisable pour quasiment tout le monde. De la même façon que dans les années 2000 c'était rare d'avoir un PC de plus de 5 ans tellement il était dépassé alors qu'aujourd'hui c'est presque la norme.

    seules les réparations minuscules sont éventuellement rentables, il est plus rationnel de racheter un appareil neuf que de changer l'écran au bout de 3 ans.

    C'est rationnel si on résonne en terme purement économiques dans le système actuel, oui.
    Car le coût réel des déchets et de la pollution générée pour le téléphone neuf n'est pas répercuté dans le prix d'achat ce qui est un problème. Sans compter les conséquences économiques indirectes, acheter un téléphone neuf c'est pour le gros de la valeur ajoutée de l'argent envoyé à l'étranger aussi.

    On peut aussi miser dessus pour changer les habitudes et faire en sorte que le renouvellement du matériel soit plus lent.

    Souvent, la réparabilité a un coût (par exemple, il faut plusieurs pièces vissées pour la carcasse au lieu d'un gros bloc thermosoudé par une machine)

    Cela dépend des cas, parfois tu as raisons, parfois pas forcément. Faire un système ultra compact n'est pas trivial et a des coûts aussi.

    Si un lave-vaisselle réparable coûte 500€, que sa durée de vie sans panne est de 5 ans, que ça coûte 100€ de le faire réparer pour prolonger sa durée de vie de 2 ans, Avoir un appareil fonctionnel pendant 5 ans te coûte 100€/an, pendant 7 ans 85€/an, pendant 9 ans 78€ par an, etc. Si le même lave-vaisselle non-réparable coûte 300€ à l'achat (même qualité), le prix de revient est de 60€ par an, donc inférieur à celui du lave-vaisselle réparable sur toute sa durée de vie, et ce même si tu gardes le premier 20 ans (puisqu'il faut payer la réparabilité ET les réparations).

    En choisissant les chiffres qu'on veut on peut conclure ce qu'on veut.

    Je peux aussi te dire sans justification que le lave vaisselle réparable coûte +/- le même prix que celui non réparable à gamme équivalente et que la réparation double la durée de vie moyenne des appareils et ton discours tombe à l'eau.

    De toute façon il faut changer des choses pour que économiquement la non réparation soit le moins souvent rentable que possible. Le système de subvention à la réparation est en soi une bonne chose même si pas la panacée. La règlementation peut agir en limitant les cas aberrants.

    C'est aussi une question de culture, étant donnée la situation à venir, de nombreuses choses doivent être faites sans que cela ne soit économiquement pertinent sur le court terme ou à l'échelle individuelle.

  • [^] # Re: Ils se contredisent tous seuls

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Les produits tech sont pensés pour tomber en panne, oui vous pouvez être furax. Évalué à 8.

    De toutes manières, pour la réparation, on ne pourra en parler que quand on aura mis au point un système qui fait que le simple fait d'ouvrir l'appareil pour diagnostiquer la panne ne coûte pas plus cher que l'appareil neuf.

    Ce n'est pas un problème technique, c'est un problème de logique qui semble insoluble sans remettre significativement en cause le modèle économique du monde.

    Les produits manufacturés coûtent relativement peu chers grâce à l'industrialisation, l’industrialisation permet de réduire les coûts par la négociation et l’optimisation des matières premières et des processus, mais aussi par la répartition des coûts fixes sur un grand volume de produits.

    La réparation c'est tout l'inverse. Pour les pièces détachées il y a moyen d'en produire plus pour réduire les coûts notamment en standardisant, et sans doute si on répare un peu plus on peut aussi réduire le coût horaire du réparateur qui aura moins de temps mort dans sa journée (s'il en a), mais cela reste une procédure qui demande beaucoup de main d’œuvre par intervention par essence. Identifier l'origine de la panne + la réparation en elle même. Même en améliorant tout cela par une meilleure conception, la standardisation et par l'expérience acquise, le temps peut rester important.

    Du coup, la réparabilité est probablement un bien pour le bricoleur (qui ne paye pas la main d'oeuvre, ou du moins qui la paye avec son propre temps de travail), mais pour le grand public, c'est pas très convainquant.

    C'est un job utile de réparer. D'ailleurs "réparer" et "entretenir" se fait beaucoup dans certains secteurs d'activité car la législation l'exige ou parce que le bien considéré coûte cher et a une longue vie théorique. Les maisons, les automobiles (et même les vélos), les équipements industriels, les chaudières, etc.

    Pour les équipements peu chers c'est plus délicat. Puis rien n'est fait pour simplifier la tâche non plus, parfois l'équipement complexifie les réparations avec une mauvaise conception, les électroménagers avec une référence différente mais en fait c'est quasiment le même modèle avec les mêmes pièces et bonjour pour s'y retrouver pour acheter la pièce qu'il faut soi même, le manque de disponibilité des pièces (bien que cela s'améliore) ou leur prix assez peu justifié (de même), etc.

    Il ne faut pas oublier les coûts cachés de ne pas réparer. Le coût environnemental de la non réparation des appareils, surtout de nos jours où beaucoup des appareils ont des performances énergétiques qui ne seront pas significativement améliorées à l'avenir, n'est pas nul. Puis sur la balance commerciale le modèle d'importer à bas coût des produits pas chers mais qui seront renouvelés régulièrement n'est pas terrible d'un point de vue économique non plus.

    Personnellement je serais l'UE, j'introduirais une durée de garantie différenciée par catégorie de produits. Un téléphone pourrait avoir une garantie de 4 ans, un PC d'au moins 5-7 ans, une voiture pour 10 ans, le gros électroménager de même, etc. Cela inciterait à avoir une conception plus robuste d'une part et donc réduire les pannes, cela supprimerait du marché le bas de gamme de trop mauvaise qualité et les constructeurs seraient incités à avoir la capacité de réparer facilement leur produit aussi.

  • [^] # Re: militantisme

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Wikipédia gangrené par le militantisme… jusqu'au conflit d'intérêts ?. Évalué à 5.

    Mouais, à mon sens le militantisme a une démarche active.

    La définition semble aller dans ce sens.

    Qui lutte, qui attaque, qui défend une cause ou une idéologie, qui paie de sa personne. Relatif notamment aux milieux politique et associatif.

    Si tu écris des articles concernant le LL car tu aimes ça mais sans objectif particulier quant à la défense de la cause, sans arrière pensée idéologique, à mon sens ce n'est pas du militantisme.

  • [^] # Re: Il faut déjà bien calculer !

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Gestion domestique de l'énergie: OpenHEMS. Évalué à 3.

    La borne n'est pas obligatoire non plus, une simple prise extérieure peut faire l'affaire ce qui est plus petit.

    Cela dépend des usages et besoins, mais comme tes voitures n'ont pas une batterie énorme ça ne me semblerait suffisant.

  • [^] # Re: ce n'est malhereusement pas que l'édition qui souffre.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien 2024, le début de la fin pour l'édition indépendante ?. Évalué à 3.

    Je pense par exemple à un tas de nices fiscales qui en théorie sont accessibles à tous, mais en pratique nécessitent de payer des ressources en conseils judiciaires que les petites structures ne peuvent pas forcément se permettre. Mais il y en a pas mal d'autres.

    Étant donné que ce phénomène touche le droit dans son ensemble et non juste les niches fiscales, je pense qu'on peut expliquer ce phénomène autrement. De la même façon qu'un code simple et cohérent au début à force de requêtes extérieures devient sale et rempli de comportements bizarres car aucune refactorisation n'a eu lieu.

    D'ailleurs ce problème touche aussi l'ensemble des pays du monde et pas uniquement la France.

  • [^] # Re: ce n'est malhereusement pas que l'édition qui souffre.

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien 2024, le début de la fin pour l'édition indépendante ?. Évalué à 4.

    Tu as des preuves que c'est délibéré, genre tout fait dans ce but réel ?

    Personnellement, je n'en ai pas l'impression, je pense surtout que c'est un effet de bord économique et politique.

    Effet de bord politique car en effet la législation est complexe (mais il y a souvent une bonne raison aussi). Du coup le petit acteur indépendant aura du mal à suivre et à savoir comment s'en sortir. C'est l'avantage des grands groupes de pouvoir recourir facilement à des services de juristes, fiscalistes, etc. qui peuvent les guider.

    L'effet de bord économique car les grands groupes ont l'avantage des économies d'échelles et de l'image de marque. En France tout le monde connaît la Fnac ou Amazon (ou presque). Si tu veux acheter un livre par exemple où que ce soit en France, c'est un réflexe facile à adopter avec en plus un site pour facilement commander si on veut ce qui n'est pas forcément le cas de la librairie de quartiers. Et Fnac peut optimiser de nombreux coûts, utiliser sa diversification aussi pour tenir le coup si la vente des livres rend le business non rentable quelques temps, obtenir des prix pour la logistique, affecter les employés à différentes tâches si le besoin baisse en rayon livre, avoir une publicité nationale sur tout support, etc. Et encore le livre est un secteur avec le prix unique qui limite cet effet, dans des processus industriels non concernés par ce genre de loi c'est encore plus puissant que ça car en jouant sur les volumes tu peux vendre moins cher le produit.

    C'est un effet de bord connu de l'industrialisation, c'est l'industrialisation qui a permis aussi d'augmenter significativement le pouvoir d'achat. Oui les meubles Ikea sont moins chers que celui de l'artisan du coin, mais c'est lié à ce phénomène.

    Pour y remédier, donner juste des aides n'est pas la bonne approche, il faudrait plutôt :

    • Simplifier la loi et aides existantes quand c'est possible pour permettre leur bon suivi par les petits acteurs ;
    • Regrouper des acteurs indépendants ensembles, par exemple des librairies qui s'unissent pour avoir un site web pour commander des ouvrages et savoir où ils sont facilement en ayant le contrôle dessus ;
    • Les acteurs peuvent se diversifier, certains petits commerces n'ont pas le choix à ce sujet ;
    • Trouver un moyen de se démarquer, certes ils vendent moins mais plus chers en faisant du sur mesure ou de la qualité ou en fournissant un service souhaité, plus compliqué quand on vend un produit qu'on ne fait pas soi même ;
    • Faire des événements, par exemple dans le milieu de la littérature des moments de lectures, débats autour d'un livre, dédicaces, ce genre de choses pour tenter de se démarquer de ce que proposent les groupes plus grand.

    Je ne dis pas que d'ailleurs les petites structures ne font pas déjà cela, et ce n'est d'ailleurs pas une garantie de succès non plus. Si le client ne veut pas du service du petit acteur car le gros acteur convient pour lui, cela va être difficile de changer cela.

    Mais en tout cas on peut largement expliquer la difficulté des petits acteurs quelque soit le secteur d'activité par ce genre de phénomènes sans impliquer une volonté politique forte de les détruire.

  • [^] # Re: Mouais...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien [The Register] To kill memory safety bugs in C code, try the TrapC fork. Évalué à 6.

    C++ a toujours eu la RAII.

    Le RAII c'est bien mais ça ne résout pas tout, comme les références par ailleurs.
    Le soucis en C++ c'est qu'il est facile d'écrire du C++ salement, à la C with class. Tu n'as aucun moyen de garantir que dans telle partie du code tout est écrit parfaitement. Cela demande une grande rigueur d'écriture et de conception.

    Rust te force à faire ce travail car le compilateur te prévient quand ce n'est pas sûr.

    De la même manière que Rust qui est vendu comme panacée si souvent, mais en dehors du multi-thread

    Sachant que 50-70% des problèmes de sécurité et beaucoup de bogues par ailleurs dans les grands projets sont liés à des classes d'erreur que Rust peut détecter à la compilation, ce n'est pas un détail comme amélioration.

    Ce n'est pas parfait, ne conviendra pas forcément à tout les cas d'usage, mais on ne peut nier son intérêt.

    et que C, C++, ADA, pascal… étaient rapides mais inutilisables pour écrire du code correct (clairement faux, bien que C (et peut-être pascal? qui garde l'avantage d'avoir des chaînes de caractères à la taille connue dès le début, contrairement au C) requiert effectivement un plus grande concentration pour ce résultat.

    Mais en pratique on voit qu'aucun projet d'envergure n'arrive à avoir 0 problèmes de mémoire avec du code en C ou C++, malgré les années, malgré des développeurs expérimentés. Ce n'est pas un problème de compétence ou de concentration, c'est un problème de conception : c'est inhumain d'être parfait tout le temps dans des projets si complexes.

    Quand je vois le nombre de crash par memory leak & oom-killer de firefox sur mon système, ça me laisse vraiment, vraiment songeur. Rust a été inventé littéralement pour firefox, et pourtant?

    Sauf que le C++ et JavaScript représentent au moins 75% du code de Gecko (le moteur de rendu de Firefox), Rust n'est utilisé que sur une petite partie pour l'instant.
    Firefox entièrement en Rust ce ne sera pas avant très longtemps et d'ici là les problèmes de mémoire auront toujours lieu.

  • [^] # Re: TL;DR : du blabla pour votre argent

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Ne laissons pas Bolloré et ses idées prendre le pouvoir sur nos librairies !. Évalué à 5. Dernière modification le 19 novembre 2024 à 14:45.

    J'aime pour ma part glaner dans les rayons, ou encore pour les essais me baser sur les citations et creuser de fil en aiguille. Ça permet de diversifier ses références, de travailler le pluralisme des idées. Ça évite le renfermement et l'étroitesse d'esprit…

    Mais tant mieux si tu aimes flâner dans des librairies. Personne ne dit qu'il faut interdire les gens de le faire.
    Juste qu'il est normal que si trop peu de gens aiment faire ça, ça puisse fermer au profit d'autres moyens d'obtenir des livres.

    Et les autres clients ont aussi le droit de trouver que de commander par Internet et d'éviter d'avoir à se farcir les déplacements sur place, en plus dans plusieurs librairies, soit plus commode et qu'ils veulent une alternative en ligne. S'ils sont assez nombreux, il est normal de répondre à cela, si du moins on veut avoir de la clientèle.

    Il fait vraiment aimer être soumis et détester la liberté pour suivre les algorithmes de recommandation des plates-formes

    Personne ne dit que Amazon c'est parfait, ni que les recommandations de ces plateformes sont bien.
    Perso j'achète beaucoup sur Internet, dont des livres, parfois Amazon, parfois pas, sans suivre les recommandations mais juste pour des raisons pratiques.

    Et les librairies indépendants peuvent (et manifestement le font déjà) proposer un site web pour commander avec leur propre vision du livre et avec d'autres systèmes de recommandations. Et tant mieux !

  • [^] # Re: GTK 4

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche GIMP 3.0 RC1 est sorti. Évalué à 5.

    Alors moi je veux bien, mais on a déjà repéré plusieurs problèmes majeurs, et rien que d'y penser, j'ai mal à la tête. Par exemple, avec GTK4, on perd les menus. Ils ont décidé que les menus à l'ancienne étaient peu utilisés (seulement tous les logiciels majeurs que j'utilise ont des menus! Faut croire que c'était pas assez! 🙄) et trop compliqué. À la place, ils conseillent maintenant d'utiliser des menus popover (le fameux menu hamburger quoi). Puisqu'on n'est pas d'accord, ça veut dire qu'on va devoir réimplementer les barres de menu et tous les autres composants de telles interfaces, les intéractions, etc. Quand je vois déjà le boulot que j'ai fait entre GIMP 2 et GIMP 3 pour changer le code des actions et des menus (avec aussi plein de nouveau code côté GIMP car ça avait déjà commencé à disparaître côté GTK), et notamment que plein de mon nouveau code va déjà partir à la poubelle quand on va passer à GTK4, ça me fait un peu mal.

    Quand on lit la section que tu cites, certes ils justifient ce choix aussi parce qu'il y a peu d'utilisateurs, mais ils insistent aussi beaucoup sur le fait que ces notions nécessitent aussi beaucoup d'effort de maintenance pour eux en rendant le code complexe.

    GTK semble souffrir d'un manque de contributeurs aussi (comme tant de LL, GIMP inclus), je peux comprendre qu'ils prennent de telles décisions s'ils jugent cela nécessaire aussi. J'ignore à quel point ils pourraient être ouverts à leur réintroduction si quelqu'un prend cela en charge correctement.

    Je ne vois en tout cas pas de décision en terme de design qui font qu'ils sont hostiles à de tels menus ou des interfaces conçues ainsi.

  • [^] # Re: bah non

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le bon sens et le C++. Évalué à 5.

    En fait, l'utilité de tout ça dépend un peu des objectifs, non? S'il te faut 10 secondes de calcul pour déterminer si tu dois compiler ou pas 3 lignes de code, au final tu n'y gagnes pas grand chose…

    Sur un logiciels largement distribué ou avec des contraintes fortes il vaut mieux une compilation plus longue qui permet de gagner du temps au runtime que de ne rien faire. De même pour la sûreté, les langages fortement typés par exemple ont une réelle valeur ajoutée à ce sujet.

  • [^] # Re: Suite de...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Google va tester de « supprimer » les médias de tous ses résultats en Europe pour certains internau…. Évalué à 4.

    Déjà niveau client, les produit que tu va acheter par la pub sont souvent pas efficace voir inutile.

    Euh, source ?
    L'objectif de la pub n'est pas que d'inciter à un achat compulsif en effet inutile. Cela arrive mais c'est pas le cas le plus courant. C'est plutôt faire connaître un produit que tu ne connais pas mais qui t'es utile, ou pour faire connaître une marque ou un produit pour te guider dans le choix du prestataire pour cet achat que tu allais faire de toute façon.

    Ensuite pour le producteur ils engendrent des coût d'entrée sur un marché complexe à rentabilisé et souvent les campagne de pub sont déficitaire ou du moins à l'effet assez inconnu.

    Les entreprises savent très bien évaluer l'efficacité d'une publicité. Alors pas toujours parfaitement, mais ils ont des métriques tout de même, si le marketing et la publicité n'avaient aucune rentabilité de manière globale personne n'en ferait depuis longtemps.

    Par exemple je peux facilement le voir, lors d'une sortie de Fedora la fréquentation du site Fedora-fr fait un bon pendant 2 semaines par rapport au reste du temps. C'est évidemment due à la présence d'articles et de lien qui poussent les gens à consulter nos pages pour télécharger la dernière version, il n'y aurait aucune communication nulle part personne ne viendrait à ce moment là.

    Pour prendre un exemple: le démarchage téléphonique. C'est clairement de l'arnaque.

    Ce n'est pas de l'arnaque même si c'est utilisé souvent par des arnaqueurs. Il ne faut pas tout confondre.

    Après pour ce qui est de la rentabilité économique d'un Google, n'oublions pas qu'il ne paye que la partie serveur. Pas la partie réseau, ni la partie client (la consommation de cpu)…

    Google a sa propre infrastructure réseau pour échanger avec des FAI et de par son importance paye pour son trafic.
    Seulement la partie client ne représente pas un coût réel pour eux.

  • [^] # Re: Le magazine "Linux Reference"

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche 📰 Revue de presse — novembre 2024. Évalué à 4.

    Mais oui, le contenu de GLMF, LP, Misc et Hackable ne saurait satisfaire le public que tu définis par "différents niveaux de linuxiens, voire à toute la famille". Les publications se sont "professionnalisées" au fil du temps et/ou apportent quelque chose aux lecteurs plus impliqués techniquement. Pour toi ceux-ci semblent se résumer à "personne", soit, mais les chiffres et le fait que nos publications soient toujours là, montrent le contraire.

    Je pense aussi que du contenu poussé est intéressant. Il n'y a pas de raisons qu'il n'y ait que les anglophones qui aient le droit à du contenu très poussé techniquement type celui fourni par LWN.net.

    D'ailleurs même si je ne suis plus abonné depuis de nombreuses années, Linux Pratique, GLMF et Hackable ont fait partie des lectures qui m'ont permis de m'initier à GNU/Linux et à progresser dans le milieu et rien que pour ça : merci. J'ai gardé quelques exemplaires par ailleurs.

    Les revues du noyau étaient bien sympas et complémentaire du travail fourni par patrick_g ici même. Sans oublier le regretté Jean-Pierre Troll qui m'a bien fait rire aussi. Espérons que Jean-Pierre Troll va toujours bien !

  • [^] # Re: bah non

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal Le bon sens et le C++. Évalué à 4.

    Sinon il y a des outils dédiés type cppcheck qui peuvent faire une telle évaluation et faire un beau rapport à la fin.

    Cela évite ce genre de pièges même si cela n'est jamais parfait.

  • [^] # Re: Suite de...

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Google va tester de « supprimer » les médias de tous ses résultats en Europe pour certains internau…. Évalué à 6.

    Mouais, je sais bien qu'il peut y avoir des bulles ou des trucs comme ça, mais imaginer que les entreprises dépensent des milliards pour des choses qui ont "un faible intérêt" me semble risqué… Est-ce que ça n'est pas une confusion entre ce qui est vrai et ce qu'on souhaiterait être vrai?

    Moi j'ai toujours eu un doute sur la plus-value de la publicité ciblée,

    Tu ne te contredirais pas un peu ?

    notamment par rapport aux investissements colossaux qui sont nécessaires (mise au point et mise à jour continue des trackers, concurrence féroce, bande passante ahurissante, stockage en analyse de Po de données hétérogènes et polluées…).

    Je pense que tu surestimes les coûts associés.
    Si c'était si cher les entreprises telles que Meta et Google ne seraient pas si riches. Et pourtant le prix des pubs n'est pas si élevé.

    La publicité ciblée a des intérêts. Après tout est question aussi de granularité et de finesse dans le ciblage. Mais par exemple compare une campagne de publicité à la TV ou sur Youtube. La publicité à la TV est générique et va toucher toutes les audiences potentielles : hommes, femmes, enfants, personnes âgées, étrangers, locaux, chrétiens, musulmans, etc. Pourtant il y a des pubs totalement inadaptées à ce public. À mon âge je m'en moque pas mal des pubs sur les couches pour adultes ou des dentiers. Mes enfants s'en fichent pas mal des pubs pour des produits qu'ils ne peuvent pas acheter et qui ne les concernent pas alors que les pubs sur la nourriture type goûters ou les jouets sont très efficaces sur eux. En tant que Français à l'étranger, une publicité en français aura plus d'impact qu'une publicité en néerlandais ou en allemand sur moi.

    La TV fait du pseudo ciblage, à la sortie des classes tu auras clairement des pubs orientées enfants, en journée en semaine pour les retraités ou "ménagères de moins de 50 ans" comme ils disent et en soirée plutôt pour les adultes. Mais c'est clairement moins efficace que ce que Google ou Meta peuvent offrir, qui fait éviter à des annonceurs de payer pour de la diffusion inutile d'avance.

    Mais il ne faut pas oublier que la publicité est souvent un jeu à somme négative

    C'est je pense mal comprendre a publicité.

    mais la règle c'est que la publicité est concurrentielle : on dépense de l'argent pour gagner des parts de marché sur un marché saturé, les concurrents le font aussi, les marges en prennent un coup et les prix augmentent. Au final, le consommateur y perd (il se fait polluer la vie par la publicité et en plus il paye ses produits plus cher), les industriels y perdent (ils dépensent dans la publicité juste pour maintenir leurs parts de marché).

    La concurrence n'empêche pas que ce soit bénéfique à tout le monde dans le secteur d'activité. Car tu as la question de l'image, de la valorisation du secteur, de la découverte d'un secteur d'activité pour les produits "nouveaux", etc. Cela est valable pour les coups de com positifs comme négatifs. Si tu as un scandale qui touche le monde automobile, ce n'est pas bon pour la ou les marques impliquées mais aussi pour les concurrents car le consommateur va se méfier. On le voit d'ailleurs dans le secteur médical, les scandales médicaux éclaboussent tout le secteur d'activités, certains n'ont plus confiance aux traitements proposés (et pas juste les vaccins) à cause de cela.

    Concernant la publicité c'est pareil. Par exemple les cigarettiers, voitures ou producteurs de boissons alcoolisées se sont battus pendant longtemps pour rendre leur produit cool aux yeux de la population. Cela a été bénéfique à tout le secteur d'activité, pas juste pour ceux qui ont fait de la pub car cela a converti de nombreuses personnes à en acheter dont auprès de marques inconnues au bataillon par rapport à si cela n'avait jamais été mis en avant par quiconque.

    Même pour les produits où les publicitaires se tapent dessus entre eux (typiquement produits de nettoyage ou lessives). Cela renforce le fait que la concurrence est rude et qu'ils innovent pour laver plus blanc que blanc. Cela incite à regarder et comparer.

    Et bien sûr il y a la question des parts de marché que tu soulignes, mais donc pour une entreprise c'est important d'investir dedans pour rester dans la course. Perdre quelques % de bénéfices mais survivre au détriment des concurrents c'est bénéfique pour l'industriel, plutôt que d'être dans la position inverse.

  • [^] # Re: Pour juste quelques listes, je resterais simple

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au message Inventaire de matériel informatique. Évalué à 3.

    C'est ce que je fais aussi pour avoir une vue d'ensemble, ça me convient à l'usage.

    Alors il y a sans doute des éléments qui manquent mais de toute façon aucun outil ne peut tout prendre en charge automatiquement (éventuelle présence de NAS, appareils divers tels que téléphones, TV, etc.).

  • [^] # Re: Est-ce vraiment un problème de liberté du logiciel

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Qui veut la peau des logiciels libres de caisse ?. Évalué à 6.

    Non, car c'est prendre en compte qu'un code ouvert rend l'inclusion de fonctionnalités de fraude quasi impossible car trop visible.

    Et qui va vérifier ? Cela n'est d'ailleurs valide que pour du libre dont le code source est accessible publiquement sur Internet ce qui n'est pas obligatoire.

    Et rien n'empêche que l'éditeur en question compile une version différente pour ses clients avec du code permettant d'effectuer des opérations illégales.

  • [^] # Re: Est-ce vraiment un problème de liberté du logiciel

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Qui veut la peau des logiciels libres de caisse ?. Évalué à 4.

    Au contraire, ça ne me paraît pas du tout séparé de la question de la liberté logicielle. Ça impactera directement la liberté de modifier le logiciel (tu seras théoriquement libre de le modifier, mais si tu le modifies, tu perds le droit de l'utiliser), et ça empêche une pratique extrêmement courante dans le libre : sortir de nombreuses versions itératives avec peu de modifs à chaque fois.

    Il existe des tonnes des lois qui empêchent de se servir de certains logiciels dans certains buts. Est-ce qu'on considère que c'est un vrai problème de liberté pour l'écosystème du LL ? Non, car il est évident que la loi doit mettre des contraintes.

    Ici c'est une loi de plus qui impacte des logiciels et éditeurs qui font du libres ou non. Prenons un exemple, tu ne dois pas pouvoir changer la cartographie moteur de ta voiture sans l'homologuer. Admettons que le code du calculateur soit libre, est-ce que l'APRIL râlerait ? Personnellement je ne trouverais pas ça pertinent, pour des raisons de sécurité, fiabilité mais aussi environnementales cela me semble bénéfique de ne pas autoriser tout le monde de tout faire.

    Je ne trouve pas qu'ici il y un vrai enjeu pertinent pour le LL en tant que tel. Pas plus que pour d'autres secteurs réglementés.

    La vraie question, qui est pourtant soulevée, est si la loi est utile pour lutter contre la fraude qu'elle souhaite combattre. Là on peut discuter, mettre des barrières pour rien il faut en effet les dénoncer. Mais ces barrières concernent les clients et éditeurs de logiciels libres comme non libres, mettre en avant spécifiquement le libre ici me semble être trompeur.

  • [^] # Re: Est-ce vraiment un problème de liberté du logiciel

    Posté par  (site web personnel) . En réponse à la dépêche Qui veut la peau des logiciels libres de caisse ?. Évalué à 8.

    Le problème pointé ici comme ailleurs est indépendant de la question du LL.

    Rien n'empêche un LL de tourner dans ce contexte, comme dans d'autres domaines réglementés (au hasard aéronautique, automobile, médical, etc. où des LL tournent malgré les certifications).

    La problématique est purement pratique et financière et concerne les éditeurs de logiciels libres comme les non libres. La problématique est surtout au niveau des petits éditeurs quelques soient la licence qu'on considère.

    Et après en effet on peut se demander si la loi atteint son objectif affiché. Je pense aussi que c'est relativement douteux car relativement facile à frauder malgré ces mesures. Mais c'est une question indépendante de la question du LL.

    Personnellement je n'ai rien contre le fait que l'APRIL et d'autres se mobilisent contre la loi en cours d'adoption, mais mettre en avant l'impact sur les LL alors qu'il n'y a rien de spécifique contre eux me semble être une erreur de communication. Il vaut mieux communiquer sur le reste ce qui est factuel et pertinent. En mettant en avant des arguments douteux on perd confiance en leur travail et cela ne rend pas service à la cause.

  • [^] # Re: Quel est le rapport avec le libre?

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au lien Qui veut la peau des logiciels libres de caisse ?. Évalué à 7.

    Pour compléter, les libertés sont non seulement respectées mais toujours pertinentes.

    Demain l'entreprise qui éditait le logiciel fait faillite, ou que le client souhaite une personnalisation que l'éditeur original ne souhaite pas fournir, l'entreprise cliente peut modifier le code et faire certifier le produit. C'est sans doute cher, mais c'est faisable.

    De plus rien n'empêche d'avoir une architecture code certifié indépendant du code plus classique qui est plus libre de modification sans certifier à nouveau. Comme cela se fait dans d'autres domaines ou pour des raisons de sécurité (un module très sécurisé et peu modifié avec beaucoup de protection utilisée par du code bien moins sûr).

    Le logiciel certifié ça apporte des contraintes mais cela n'empêche pas l'utilisation de LL, ni d'effectuer des modifications persos (même si selon le cas le coût peut être prohibitif).

  • [^] # Re: D'autres liens

    Posté par  (site web personnel) . En réponse au journal La fin de la 2G : quelles solutions pour une communication stable et flexible ?. Évalué à 4.

    Pour ça elle donne des concessions à différentes entreprises (ou organisation) qui sont limitées dans le temps et renouvelée. L'ARCEP veut récupérer les fréquences de la 2G et la 3G probablement pour déployer de nouveaux réseaux. Donc ton opérateur il n'y ai pour rien, sa concession va tomber et il ne pourra plus te vendre de forfait 2G, il ne fait aucun profit dans l'affaire. L'ARCEP ne vend pas les concessions (il me semble, mais si c'est le cas c'est juste du budget de l’État) mais établie un cahier des charges sur comment les fréquences doivent être utilisée.

    Alors pas tout à fait.

    Oui l'ARCEP régule au nom de l'État du bon usage des fréquences et des services de télécommunications et peut imposer ce que tu dis.

    Cependant ici de ce que j'ai lu jusqu'ici ça ne s'est pas passé comme ça. Globalement l'ARCEP (mais chaque régulateur de chaque pays peut avoir une politique différente) ne se préoccupe pas trop de ce que les opérateurs font des fréquences en tant que tel. C'est-à-dire que les opérateurs ont acheté leur droit d'occupation du spectre électromagnétique pour faire passer des communications mais ils sont libres de choisir parmi ces fréquences lesquelles sont dédiées à la 2G, 3G, 4G, 5G, etc. D'ailleurs les opérateurs ont chacun leur propre politique de déploiement de la 5G, certains choisissent une bande de fréquences pour améliorer la portée quand d'autres en privilégient une autre pour favoriser le débit. Ce qui intéresse l'ARCEP c'est la couverture de la population et du territoire par technologie, c'est la grosse contrainte qu'elle met sur les opérateurs. Après chacun se débrouille.

    L'ARCEP n'a pas ordonné l'arrêt de la 2G et de la 3G. Cependant elle a dû approuver les plans de sortie de la 2G et de la 3G avec eux et essayer de coordonner ça. L'ARCEP aurait pu leur dire d'arrêter ou de continuer par ailleurs, mais il semble bien que la demande soit venu des opérateurs eux même pour des questions probablement de rentabilité.