Je vois, sur ce site, pas mal d'interrogations sur l'évolution de XMPP, de critiques, et de dénigrement. Je pense donc qu'il peut être utile de donner de temps en temps des petites nouvelles sur ce qu'il se passe en interne.
Videolan (VLC) dépasse le milliard de téléchargements et saisit l'HADOPI
Les statistiques de téléchargement du lecteur audio/vidéo multiformat VLC le montrent : toutes versions confondues, le logiciel a été téléchargé plus d'un milliard de fois.
Malgré cette popularité (essentiellement sur des systèmes propriétaires), VLC rencontre encore des problèmes légaux de taille, notamment en ce qui concerne les DRM et le Blu-Ray. Une saisine a été déposée par VLC auprès de la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet (HADOPI) ; cette dernière issue de la loi éponyme a succédé à l'Autorité de régulation des mesures techniques (ARMT) mise en place par la loi DADVSI.
L'objectif du projet Videolan est d'éclaircir la position légale de VLC concernant le droit de lire des Blu-Ray verrouillés par DRM (l’Advanced Access Content System (AACS) et la machine virtuelle BD+). La saisine évoque les articles du code français de propriété intellectuelle L122-6-1 IV sur la non-nécessité d'avoir l'autorisation de l'auteur pour obtenir les informations nécessaires à l'interopérabilité d'un logiciel créé de façon indépendante (sous conditions), L331-5 et suivants concernant la définition des mesures techniques de protection, L331-31 et suivants concernant le rôle de l'HADOPI, L331-36 concernant la possibilité de saisine, R331-56 et R331-74 sur les modalités de saisine.
NdM : VLC, un des projets majeurs du libre, est évoqué fréquemment ici-même. Petite plongée dans le temps : version 0.3.1, 0.4, 0.4.3, 0.5, 0.5.3, 0.6, 0.6.2, 0.7.0, 0.7.1, 0.7.2, 0.8, 0.9.2, 1.0, 1.1, 2.0, l'histoire du code de VLC dans le rootkit Sony, le Conseil d'État qui statuait sur un décret DADVSI, etc.
Appel de plusieurs organisations à imposer un minimum d’interopérabilité pour les GAFA
Lorsque l’on essaie de convaincre des personnes de quitter les vilains réseaux sociaux centralisés des GAFAM comme Facebook ou YouTube, censeurs et piqueurs de données personnelles, l’objection la plus courante qui est faite est : « Mais, tous mes amis sont sur Facebook, YouTube, Google+ [non, je rigole] et Instagram. Donc, si je pars, je me retrouve seul. » L’idéal serait que tout le monde parte en même temps des GAFAM pour aller vers des réseaux sociaux libres et décentralisés, mais cela semble peu réaliste.
Une solution serait alors de contraindre par la loi les acteurs (tous états‐uniens). Mais serait‐ce efficace ?
Journal Lettre ouverte à La Banque Postale
La Banque Postale prévient ses clients que la possession d’un smartphone ou d’une tablette sous Android ou iOS va devenir une condition nécessaire pour accéder à leur espace client.
Ils invitent ceux qui ne peuvent pas faire ça à les contacter. Ma première réaction a été d’aller voir au guichet : l’agent n’est pas au courant du caractère bientôt obligatoire de Certicode. OK, et bien je les contacte via mon espace client, sur lequel je peux encore accéder. J’ai décidé (…)
Libre choix du lecteur PDF
Le format PDF ou Portable Document Format a été créé par Adobe en 1993 et normalisé par l'ISO en 2008 sous la référence ISO 32000-1:2008.
Trois sous-ensembles du format PDF ont également été normalisés par l’ISO :
- PDF/A-1 (PDF for Archive, référencé par la norme ISO 19005-1:2005)
- PDF/X (PDF for eXchange par ISO 15930-1 à -8)
- PDF/E-1 (PDF for Engineering par ISO 24517-1:2008).
La gratuité du lecteur Acrobat Reader a grandement facilité la diffusion de ce format et Adobe a pu vendre ses logiciels de création de PDF en situation de monopole et conserver la stabilité du format jusqu'à la normalisation du format.
Ainsi, beaucoup de gens pensent qu'il n'y a qu'un lecteur, plus grave, certains indiquent comment le télécharger sur le site d'Adobe et pire encore d'autres l'imposent, ce qui est contraire à la notion de format ouvert qui promeut l'interopérabilité et non la simple compatibilité.
Ce qui est anormal, c'est qu'une administration fasse de la publicité (gratuite de surcroît) pour une entreprise et laisse croire qu'il n'existe aucune autre solution que Adobe pour lire (et créer) des documents au format PDF.
C'est pourquoi la FSFE a ouvert le site pdfreaders.org et lancé une pétition pour que les administrations mettent un pointeur sur le site PDFreaders qui propose des lecteurs pour tous les systèmes d'exploitation.
NdM : merci à Oumph pour avoir complété cette dépêche.
Journal Que faire des formats propriétaires qui n’aiment pas l’interopérabilité?
l y a une quinzaine de jours j’ai présenté le logiciel Open source Joker que je développe au sein de ma société Phonations.
Il importe de noter que la nature open-source de mon logiciel le distingue radicalement des logiciels existants, ainsi que son interopérabilité avec les logiciels disponibles sur le marché.
Lors du traitement d’un fichier de l’un de ces différents fournisseurs, nous avons eu la désagréable surprise de constater il y a une semaine, que le concepteur du logiciel (…)
La spécification d’ODF 1.2 est terminée
Avec pas mal de retard, puisque l'information date du 25 mars 2011, nous pouvons enfin dire que la norme de OpenDocument 1.2 est finalisée. Il semblerait qu’il reste quelques détails administratifs, mais techniquement parlant cette norme est terminée.
Il a fallu pas moins de 4 ans de travail à l’OASIS (Organization for the Advancement of Structured Information Standards — Organisation pour l’Avancée des Standards d’Information Structurée) pour finaliser cette norme. Une grande part du retard a été probablement induite par le fait que les experts sur le sujet ne sont pas très nombreux et ont dû corriger la norme Microsoft OOXML.
Journal L'appel du 7 avril 2015 : Référentiel Général d'Interopérabilité
Bonjour,
À TOUS LES FRANÇAIS
L'État Français modernise son Référentiel Général d'Interopérabilité alias RGI.
Comme il n'a pas la science infuse, il demande aux spécialistes du terrain de donner leur avis sur le brouillon de ce qui deviendra la version 2.0:
Appel public a commentaires RGI
/!\ Attention /!\ La période de consultation se fini le 15 mai[1], c'est-à-dire dans 3 semaines.
Si tu es expert dans un domaine ou bien simple utilisateur et que tu souhaites promouvoir l'interopérabilité (…)
Petite sélection de mémoires publiés après 2010
Petite sélection de mémoires publiés après 2010 et susceptibles de vous intéresser :
- thèse de Jan Eilhard, soutenue en mai 2010, intitulée « L'implication des entreprises aux logiciels libres » (140 pages, disponible en PDF) ;
- thèse d'Antoine Moreau soutenue en mai 2011, intitulée « Le copyleft appliqué à la création hors logiciel. Une reformulation des données culturelles ? » (800 pages, sous licence Art Libre, disponible en OpenDocument, PDF et ePub) ;
- thèse de Sebastien Broca soutenue en janvier 2012, intitulée « L'utopie du logiciel libre. La construction de projets de transformation sociale en lien avec le mouvement du free software (394 pages, disponible en PDF). À noter la publication déjà signalée ici sous CC CC-By-NC-ND de son ouvrage « Utopie du logiciel libre » de 288 pages aux éditions Le passage clandestin ;
- thèse de Dhakouane Ennifar de mars 2012, intitulée « Les logiciels libres au sein des ministères français » (61 pages, disponible en PDF)
- thèse de Jaap Boender de mai 2012, intitulée « Étude formelle des distributions de logiciel libre (140 pages, disponible en PDF) ;
- mémoire de master de Laurent Costy soutenu en octobre 2013, intitulé « Les associations d’éducation populaire : évolution de leurs rapports aux communs de la connaissance - Quelles appropriations des logiciels libres et des modes libres de diffusion des savoirs par les associations en France ? » (105 pages, sous licence CC By-SA, disponible en OpenDocument et PDF) ;
- mémoire de master d'Ebticem Krouna publié en août 2013 « Le secure Boot : de l'informatique de confiance à l'informatique déloyale » (52 pages, sous licence CC By-Sa, disponible en OpenDocument et PDF).
- mémoire de concours de Benjamin Vidal, en août 2013, intitulé « Le logiciel libre dans le secteur public, un état des lieux en juin 2013 » (59 pages, CC By-Nc-SA, diapos de soutenance)
- en préparation : thèse de Marie Duponchelle sur le Le droit à l'interopérabilité- étude de droit de la consommation (licence encore inconnue)
Journal PDF d'un site de l'administration illisible
Petit coup de gueule sur un sujet déjà abordé ici ou là.
En résumé, j'ai besoin de remplir le formulaire 13750*03. Le problème, c'est que si j'utilise le lecteur PDF intégré à Firefox ou Okular, je tombe systématiquement sur ce superbe message
To view the full contents of this document, you need a later version of the PDF viewer. You can upgrade
to the latest version of Adobe Reader from www.adobe.com/products/acrobat/readstep2.html
For further support, go to www.adobe.com/support/products/acrreader.html
Okular (…)
Le Référentiel Général d'Interopérabilité enfin publié, mais...
L'un des points les plus attendu est le statut des formats ODF et Open XML. On le trouve page 61 où l'on peut lire :
... il est RECOMMANDÉ d’utiliser un format de document basé sur le langage XML et dont les spécifications sont normalisées par l'ISO.
... Le format Office Open XML est un format bureautique basé sur XML. Il supporte nativement une partie des formats binaires bureautiques existants. Il n’existe pas à ce jour d'implémentation de cette norme.
Ceci est fort différent de l'ancienne version : Il est INTERDIT de faire une migration depuis le format bureautique couramment utilisé par une organisation, vers un format autre que le format ouvert Open Document..
On pourra retenir à l'actif de ce document l'avant propos sur l'interopérabilté bien qu'il soit en retrait par rapport à la définition de Wikipedia. Toujours dans les bons points, à la fin de l'avant-propos, on évoque une convergence avec l'IEF (European Interoperability Framework) dont le but est d'obtenir l'interopérabilité des systèmes d'information européens.
Il existe quelques règles triviales qui reviennent à enfoncer des portes ouvertes. Elles imposent les protocoles internet universellement adoptés : courrier (SMTP, MIME, POP3 ou IMAP pages 75-77), annuaire LDAP, IPv4.NTP, HTTP... Enfin, on pourra remarquer que Vorbis et Flac ne sont pas (encore) recommandés, que Zip est le seul format de compression connu et que le XML est recommandé en laissant dans le flou la structure de son contenu.
Pour terminer, on pourra regretter que la rédaction du RGI ne soit plus assurée par des fonctionnaires compétents mais sous-traitée, ce qui revient aussi à sous-traiter les compétences.
L'April invite à signer l'appel pour l'interopérabilité dans l'Éducation nationale
Dans le cadre de leurs missions les personnels de l'éducation et les communautés scolaires partagent des documents, les utilisent, les modifient et les diffusent.
Dénonçant la stratégie commerciale des formats privateurs et fermés qui vise à provoquer la dépendance des utilisateurs et à créer un marché captif, l'April estime que le service public d'éducation doit cesser d’être l'otage d'écosystèmes propriétaires et doit cesser d'accoutumer ses élèves aux éditeurs dominants. Il ne doit plus y avoir aucun asservissement ni à un logiciel, ni à un fournisseur spécifique.
L'interopérabilité est donc une nécessité qui facilitera le partage et la pérennité des documents ainsi que l'indépendance de tous les acteurs du monde de l'éducation. Les documents mis à disposition ou échangés au sein de l’Éducation nationale doivent être dans des formats de fichiers ouverts et interopérables.
À l'initiative de l'April, plus de 100 personnels, enseignants, syndicats de l'Éducation nationale lancent un appel pour la généralisation des formats ouverts dans l'Éducation nationale. Cet appel reçoit également le soutien de SE-UNSA, du SGEN-CFDT, de la Fédération SUD Éducation, des Clionautes et de LinuxÉdu. Il est ouvert à tous.
Pour l'interopérabilité dans l'Éducation nationale l'April appelle personnels, parents d'élèves, organisations, citoyens à signer.
Journal Suis-je / Sommes-nous sectaires ?
Bonjour,
premier journal un vendredi... je voulais l'écrire hier mais vu le thème ça peut être un bon jour !
Voila en fait je reçois hier d'une administration trois documents Word (.doc) que je dois remplir. Jusque là rien de bien passionnant je lance LibreOffice et je vais remplir peu importe. Mais là c'est le drame !
- Le premier : la mise en page est toute foireuse mais bon lui c'est juste à lire c'est pas grave;
- Le second : (…)
Petites brèves : BlueDevil, Wiki loves monuments et l'opendata au gouvernement français
BlueDevil 1.2 est sorti
BlueDevil est la pile Bluetooth de KDE. Elle est composée d'un module KCM (le centre de configuration), d'un démon KDED, de KIO (abstraction qui permet d'unifier l'accès aux ressources), d'une bibliothèque et d'autres petites applications. Elle est sortie ce 4 septembre en version 1.2. Les principales nouveautés sont la prise en charge de DUN (Dial-Up Networking, accès au réseau à distance) et de PANU (Personal Area Network User, être client d'un réseau Ad-hoc).
En développant la version 2, les développeurs se sont rendus compte qu'une grosse source de problèmes venait de l'AgentListener. Il a donc été décidé de le supprimer dans la branche stable (1.x) et vendredi, une version 1.3 sortira sans cet agent. La version 2 devrait sortir d'ici la fin du mois et remplacera obex-data-server qui n'est plus maintenu depuis lontemps par obexd. Certaines fonctionnalités l'utilisaient déjà mais obexd ne vise pas le poste client, il a donc fallu le patcher.
Wiki loves monuments
Wiki loves monuments est un concours européen de photo. Le projet vise à promouvoir les monuments européens au travers des sites wikimedia. Pour participer, il faut uploader sur les sites Wikimedia une ou plusieurs photos d'un ou plusieurs monuments qui ont été recensés (pour certains pays, il y a d'autres contraintes comme le fait de joindre le numéro du monument à la photo).
Le concours se déroule jusqu'à la fin du mois de septembre et ce n'est pas la date de la photo qui est prise en compte mais la date de l'upload. Il y a (presque) un site spécifique à chacun des 16 pays participant comme pour la France, la Suisse la Belgique et le Luxembourg.
Le gouvernement français sur la voie de l'opendata et des format ouverts
Lors du conseil des ministres du 31 août, François Fillon a demandé aux ministres de veiller :
- au recensement et à la mise à disposition la plus large possible des données de leur administration ;
- à généraliser l’usage des formats libres et ouverts par les administrations afin d’encourager la réutilisation des données publiques ;
- à inviter tous les établissements publics de l’État à participer largement à l’ouverture des données publiques à travers la plateforme « data.gouv.fr ».
L'April a, bien entendu, félicité le Premier ministre de cette décision.
Journal Delta Chat est prêt pour le bureau
Delta Chat est un logiciel de messagerie instantanée comme il en existe des milliers: on ajoute des contacts, on crée des groupes et s'envoie des mots doux ou des insultes.
Il a toutefois un avantage majeur sur ses concurrents: tous vos contacts ont déjà un compte sur le réseau qu'il utilise.
Plutôt que de réinventer un nième protocole, les auteurs de Delta Chat ont fait le choix de se baser sur IMAP, SMTP et les diverses RFC qui définissent les (…)