Effectivement, on peut ne pas admirer les gens, c’est tout à fait possible. :-)
Ce que je veux dire c’est que si on admire quelqu’un il faut bien accepter que personne n’est tout blanc, même celui qu’on admire.
On peut admirer le talent etc. mais quand on dit par exemple que « cet homme a fait des choses extraordinaires », l’admiration déteint un peu sur l’homme.
Enfin, ce serait dommage que l’admiration ne déteigne jamais sur la personne tellement le dégoût déteint sur la personne.
Sur cette page que j’ai cité plus loin, la phrase « Remove Richard Stallman and everyone else horrible in tech. » n’exprime pas le dégoût pour les actes horribles, mais pour les personnes horribles, alors j’espère qu’on peut tout de même parler de « grand homme » même avec sa part d’ombre et de vice ;-)
Il est vrai que moi même je ne crois pas admirer des hommes.
Mais certains le font… et j’ai parfois l’impression que la société ne donne pas vraiment le droit de ne pas admirer les hommes, pare que si quelqu’un citait le politologue dont tu parle à la télé (oui je sais ce n’est pas la société), le pauvre serait accusé de dérapage comme s’il faisait un hommage à cet homme et à son nazisme…
Il y a cette espèce de mode en ce moment pour débaptiser des rues et mettre à bas des statues et représentations de personnages historique, sous prétexte que ces personnages historiques auraient une part d’eux-même pas jolie jolie. Vu que l’homme est homme (et la femme une femme) la seule alternative serait l’absence totale de représentations, l’iconoclasme au sens littéral. Nos monuments historiques en deviendraient impersonnels, et finalement assez inhumains.
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il dit que ces femmes voudraient apparemment faire passer le « vivre bien ensemble » avant toutes les valeurs du libre.
Merci ! C’est exactement ce que je voulais dire !
Je suis d’accord que la convivialité c’est bien, je suis même d’accord que ça devrait passer avant tout. Mais les valeurs du libre ne sont pas définies par la convivialité et c’est pourquoi le libre est possible même quand c’est dégueulasse (parce qu’on ne va pas se faire d’illusion : le monde est sordide, corrompu et cruel).
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En fait je crois qu’on devrait s’en foutre un peu, excusez-moi le langage. Je ne pense pas que c’est un problème de se dire que Kant aurait pu dire une connerie monumentale en disant que l’infanticide ne serait pas un crime du même niveau qu’un assassinat d’adulte. Je crois qu’il a lui aussi le droit à la connerie. Je m’explique.
En fait aujourd’hui nous faisons face à une injonction à la perfection, perfection en tout, toute sa vie. Sauf que de telles personnes parfaites n’existent pas, même celles qui essaient sincèrement.
Et je ne vais pas me mentir en me disant que culturellement l’infanticide n’était pas aussi grave qu’à l’époque parce que l’infanticide serait une variable culturelle, on encore que les mariages forcés de mineurs ne seraient pas aussi grave dans d’autres pays, voir pas grave du tout, parce que le mariage forcé de mineur serait une variable culturelle.
Je pense que nous avons tout à fait le droit de considérer que l’infanticide est toujours horrible dans tous les cas pour tout le monde et à toute les époques, et que les mariages forcés sont toujours horribles dans tous les cas pour tout le monde et à toute les époques.
Ça ne doit pas nous empêcher d’admirer les hommes de ces pays et de ces époques pour ce que nous jugeons être magnifique dans leurs œuvres, même si tel peintre aurait tué son enfant, même si tel auteur aurait été antisémite, même si tel musicien aurait violé sa mère, même si tel philosophe aurait été un esclavagiste.
Parce que de toute façon, ceux qui viendront après nous devrons faire pareil avec nous, nous admirer et admirer nos œuvres, tout en étant convaincu que le mariage forcé de mineur est la plus belle chose à vivre, et que ceux qui viendront après nous se diront qu’on était doué mais profondément immoral.
Remarquez qu’il n’y à aucun moment du relativisme. Peut-être je me trompe sur le mariage forcé, peut-être que nos descendant se tromperont sur le mariage forcé en pensant le contraire de ce que je pense. Je ne dis pas qu’il a autant raison que moi, mais qu’il a autant le droit que moi de se planter magistralement, autant que j’ai le droit de me planter magistralement. Je me dis que forcément l’un d’entre nous aura eu raison ou tord.
Ce qui serait bien c’est qu’au fur et à mesure des siècles, ce soient toujours ceux qui ont raison qui succèdent à ceux qui ont tord, mais je ne pense pas que ne devrions rejeter intégralement une personne parce qu’elle aurait dit ou fait une connerie.
Il ne faut pas essayer de sauver Kant ou je ne sais pas qui d’autres s’ils ont dit une connerie, surtout pas avec du relativisme.
Je me moque un peu de savoir si Kant a dit une connerie sur ce sujet, mais s’il a dit une connerie le meilleur est dire que sur ce point-là il a dit une connerie, ça permet aussi de mieux identifier ce qui serait remarquable dans ses paroles.
Cette injonction à être parfait m’insupporte, et tout autant l’injonction à être parfait faite aux morts.
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Par exemple fait que le mot « jeune » soit particulièrement approprié dans les titres de journaux « Une rixe entre bandes de jeunes fait un mort en Moselle » ou « Des jeunes en bande filment leur rodéo effectué sans casque et avec des scooters volés » à cause de l’âge supposé des acteurs n’enlève rien au fait que le mot « jeune » désigne bien plus que l’âge des acteurs, mais désigne par exemple une catégorie sociale que le public initié devine, voire une population plus ou moins déterminée que l’on ne se permet pas de nommer dans ce contexte.
Dans ce genre de langage, ce qui fait que les personnes se comprennent entre eux n’est pas d’abord le fait qu’ils parlent la même langue, mais qu’ils utilisent un vocabulaire qui a un sens spécifique pour ce groupe d’initiés, et ce langage, naturellement double, se soucie assez peu de la langue qui n’est qu’un support. Un peu comme le concept de « gauche » ou de « droite » politique qui peut être exprimée dans d’autres langues même quand ceux de « gauche » ne seraient pas physiquement placés à gauche de quelque chose dans le contexte des locuteurs d’une autre langue. Insister pour rappeler que l’homme de gauche serait appelé ainsi parce qu’il serait réellement placé à gauche dans l’hémicycle est une perte de temps, même si ce mot est parfaitement approprié dans ce contexte, ce n’est pas ce que les gens veulent dire quand ils disent que quelqu’un est « de gauche ».
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J’ai bien compris tout cela, mais l’actualité nous a bien montré que même en allant travailler chez Microsoft, ça ne garantit pas d’éviter Richard Stallman… Éviter Stallman n’est donc pas vraiment une question de « communauté du libre » ou pas, éviter la seconde n’évite pas forcément le premier, etc.
Personne n’est empêché de contribuer à des projets où les licences de Stallman ne sont pas forcément portées chaleureusement dans le cœur, où les logiciels ne sont majoritairement pas des projets GNU, et où la personne de Stallman est assez étrangère (ex: nombre de projets BSD).
Sans nier à aucun moment le caractère traumatisant des possibles expériences vécues je ne peux ne pas voir quelque chose de fallacieux dans cette affirmation. Le truc c’est que le libre est tellement omniprésent et sous des formes parfois tellement incongrues avec des façon de penser le libre de façon tellement diverses et des communauté tellement particulières que si t’as envie de dauber sur Stallman et vomir GNU et la GPL, tu trouveras forcément une communauté de développeurs libres pour t’accueillir chaleureusement comme l’un des leurs, avec de super projets où s’investir.
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Non, cette phrase montre à quel point il y a traumatisme.
Ce n’est pas antinomique.
On peut quitter l’entourage de Stallman à cause d’un traumatisme, et toujours croire que le logiciel libre est bon pour l’humanité.
C’est très problématique de réduire le logiciel libre à une communauté de personnes qui doivent être bien ensemble, et ce n’est pas vrai en fait.
Ce problème n’est d’ailleurs pas seulement présent dans la polémique autour de Stallman, c’est la même confusion derrière le fait de se revendiquer de la communauté du logiciel libre et surfer sur la trend parce qu’on est sur GitHub, mais vois-tu la licence a une clause « non usage commercial » ou « gratuit jusqu’à tant d’utilisateur » ou « libre sauf si ton usage est sérieux et doit passer à l’échelle » ou « le code est lisible mais il n’y a pas de licence, faut pas déconner ». Dans ce cas aussi, c’est une » communauté avec qui on se sent bien », une « communauté avec qui on veut réseauter » qui est cherchée.
Mais la communauté du logiciel libre n’est pas définie par un réseau de personnes qui se cooptent ou qui trouvent un intérêt à être ensemble, elle est définie par la conformité à des principes définis, ce qui n’empêche pas les membres de cette communauté d’être asocial, irrespectueux, harceleur, voire d’assassiner physiquement ses proches.
La condamnation d’Hans Reiser pour l’assassinat de sa femme n’enlève rien au fait qu’il fait partie de la communauté du logiciel libre, et ça n’empêche pas que le code qu’il a écrit soit maintenu par d’autres personnes de cette communauté du logiciel libre. Clairement, je n’épouserai pas cette homme, mais ça ne m’empêchera pas d’utiliser Firefox ni de contribuer à des logiciels libres. [Edit: on pourrait me rétorquer que je ne suis pas personnellement impliqué dans cette affaire et que donc je ne peux subir de traumatisme, il serait très curieux si la famille de Nina Reiser n’utilisait ni le moteur Webkit, ni ses variantes, ni celui de Firefox, ce qui signifie Edge, Safari, Chrome, Firefox, parce que Webkit et ses dérivés, ainsi que le moteur de Firefox sont libre…
Le monde est vaste, (et le net, peut-être infini), il y a moyen de rejoindre de très différentes communautés faisant du logiciel libre…
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Je serai naïf si je n’y voyais que le sens de « licencier », et je ne me base pas uniquement sur le fait que le contraire n’aurait pas été explicitement dit (comme Sage Sharp le fait avec la nuance child/teenager).
La forme « remove something » est très en vogue en ce moment, dans les slogans, les noms de projets, les mèmes etc. Que ce soit pour des choses, des personnes ou des populations.
Je vais donner deux exemples, très opposés, qui utilisent cette forme et témoignent de ce nouvel usage culturel.
Le satellite expérimental « RemoveDebris » de l’ESA qui vise à expérimenter des techniques de retrait de débris spatiaux, le but de ce programme appelé selon la forme « remove something » est la purge de déchets.
Le mème « Remove Kebab » faisant référence à une chanson de propagande dans un contexte de guerre ethnique, et utilisée par des suprémacistes comme un mème évoquant le nettoyage ethnique. L’auteur du massacre de Christchurch avait inscrit « Remove Kebab » sur son arme et avait écouté ce mème avant de perpétrer ses actes.
On se doute bien que dans ce dernier cas l’auteur du massacre aurait agis même sans l’existence de ce mème, mais il faut bien être conscient de ce nouveau sens de « remove something » qui signifie « purge de déchet », que ce soit le légitime « Remove Debris » de l’ESA, le « Remove Kebab » des purges ethniques, et le « Remove Richard Stallman » de Sage Sharp. C’est gênant quand l’objet est une personne.
Si on doute du sens de cette expression dans le contexte du départ de Richard Stallman, il suffit d’observer la forme de la campagne menée contre lui (qui relève du harcèlement et du règlement de compte1), et l’expression « Remove Richard Stallman » est clairement utilisée comme slogan. Titre de l’article lié : « Remove Richard Stallman », et le sous-titre : « And everyone else horrible in tech ».
Nous sommes donc bien en présence d’une purge, l’expression « Remove Richard Stallman » est utilisée de la même manière que l’auteur du massacre de Christ Church comprenait l’expression « Remove Kebab » : un slogan de purge de population considérée comme horrible, comme un déchet.
Remarquez que même dans le cas où Stallman serait effectivement reconnu coupable de harcèlement, ça ne justifie pas le harcèlement en retour. ↩
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Ah oui tout de même ! Je défends l’idée qu’une personne puisse être poussée à changer son comportement si ce comportement est problématique (définir « comportement problématique ») et qu’en cas d’incapacité apparente à changer, certaines mesures peuvent être prises pour protéger ceux qui sont les victimes immédiates même si ces mesures peuvent nuire à la personne en question.
It is 20 years past time to remove Richard Stallman.
Sérieusement, « remove someone » ? L’objectif n’est pas d’empêcher quelqu’un de nuire, de limiter les dégâts, de protéger des gens, l’objectif est clairement de détruire quelqu’un.
Avec ces éléments de langage, Stallman n’est pas quelqu’un qui doit changer, quelqu’un dont on devrait se protéger, quelqu’un qui doit apprendre à éviter certaines choses, quelqu’un avec qui il faut apprendre à éviter certaines choses, non Stallman est quelqu’un qui ne devrait pas exister. Et plus précisément qui n‘aurait jamais dû exister puisqu’en écrivant « It is 20 years past time to remove » elle fait référence à l’œuvre de sa vie.
Il y a une différence entre dire à un employé qu’on licencie qu’il ne devrait plus être là, et lui dire après 20 ans qu’il n’aurait jamais dû être là. Le niveau de violence est incroyable.
Cette personne tient un discours extrêmement violent et agit comme une professionnelle du harcèlement avec un vocabulaire digne des purges de la terreur ou des purges staliniennes…
Cette autre phrase (dans ce même tweet) me laisse pantois :
Many many women have spoken out about the harassment they have received from Stallman. About how they've left the free software community, don't even want to use free software because of his actions. It is 20 years past time to remove Richard Stallman.
En particulier la phrase « About how they've left the free software community, don't even want to use free software because of his actions », qui remise en contexte (définition de « they » précédant cette phrase) signifie :
Many many women having spoken out about the harassment they have received from Stallman have spoken about how left the free software community, don't even want to use free software because of his actions.
Je ne sais pas si cette personne mesure à quelle point sa phrase est profondément sexiste. Je n’emploie pas ici ce terme de manière péjorative, uniquement dans le sens que cette phrase repose sur et défend la réalité d’une différence sexuelle fondamentale. En effet cette phrase définit que pour les femmes la communauté du logiciel libre serait définie comme une communauté de personnes qui doivent être bien ensemble au lieu d’être définie comme une communauté formée autour d’une familiarité avec un concept commun, ce qui peut rassembler des violeurs, des assassins et des saints. L’idée que la femme serait essentiellement centrée sur la communauté dans son effort de survie fait partie des différences sexuées entre l’homme et la femme les plus défendues (idée utilisée pour expliquer qu’il y ait plus de femmes dans le médical ou le social par exemple), une telle affirmation fait donc partie des cibles les plus attaquées par les féministes.
Au delà du fait que cette posture sexiste m’interpelle à la vue du personnage et des positions que cette personne revendique (« Diversity & inclusion consultant, Outreachy organizer »), je ne suis pas du tout d’accord avec sa vision de la communauté du logiciel libre. Ce qui fait la communauté, c’est l’idée de logiciel libre, et cette définition inclus les gens qui mangent leur croûte de pieds, les assassins et les pédophiles. Je ne souhaite pas travailler de telles personnes (du moins les assassins et les pédophiles), mais ces personnes feraient partie de la communauté du logiciel libre si elles défendent le logiciel libre.
C’est bizarre de se revendiquer inclusif et d’exclure les connards. Le propre de la communauté du logiciel libre est d’inclure toute personne qui est en accord avec l’idée du logiciel libre. Le propre de la communauté du logiciel libre n’est pas d’inclure toute personne qui aime la couture, qui fait de la planche à voile, ou qui adhère à une certaine vision du genre et de la sexualité. Ces de ces communautés peuvent se recouper mais par définition la communauté du logiciel libre inclus des assassins, des pédophiles, des ratonneurs, des harceleurs, des violeurs, et heureusement j’espère, des gens biens.
Parce que la communauté du logiciel libre n’est pas définie par l’idée d’être quelqu’un de bien (définir « être quelqu’un de bien »).
Dans cette autre tweet cette personne justifie le fait de s’en prendre directement à la personne de Stallman (« remove Richard Stallman ») parce qu’il pense toujours quelque chose :
I'm sure Richard Stallman still thinks sex with teenagers is acceptable.
Dans le tweet précédent elle explique pourquoi elle suppose que Stallman pense cela car il aurait parlé de « child » et pas de « teenager » lorsqu’il dit avoir changé d’avis sur la sexualité entre adulte et personne jeune. Au delà du fait que cette personne fait un procès d’intention basé sur des suppositions faites de manière que ça l’arrange, ce qui me dérange profondément est que cette personne reproche à Stallmman de « toujours penser que ». Cette personne reproche à Stallman de penser quelque chose.
J’en ai personnellement rien à faire que Stallman pense des conneries. Je crois que dans notre vie on pense tous des conneries monumentales à un moment ou à un autre. Nous sommes tous vulnérables à des pensées complètement connes. La vraie question est de savoir si Stallman est responsable d’abus sexuel sur mineur, question qui n’est pas posée.
Bref, en résumé ce n’est même pas une police de la pensée, c’est une milice de la pensée. Cette personne mène une purge qu’elle justifie par les suppositions qu’elle fait de la pensée des autres.
Mince, j’ai marché dedans…
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N’empêche, c’est fou comme les paroles de certains visiteurs de LinuxFR semble états-unis-centré (je sais que FR de LinuxFR ne veut pas dire France, hein). Je parle du phénomène qui consiste à invoquer des références culturelles américaines (ici l’image qu’on se fait du Texas) comme si elles étaient la plus évidente et la plus appropriée pour le lecteur. Quand le compte ioquake3 d’un réseau social publie « Fuck Trump » comme si le monde entier en avait à carrer des États-Unis, je me dis que l’administrateur du compte en question habite certainement aux États-Unis et est victime d’un biais. Mais quand je lis sur LinuxFR une référence spécifiquement états-unienne écrite comme si elle était universelle, ou à défaut d’universalité, la plus adaptée au public (essentiellement européen je suppose), ça me fait bizarre. Cela semble s’apparenter à une forme de colonialisme culturel.
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Mon commentaire ne répond pas sur le fond mais il y a plus d’occurrences d’Elsatic que d’Elastic dans ton journal ! Je ne sais pas d’où vient ce lapsus mais il est intéressant ! 🙃
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J’ai pour habitude de plusser les commentaires auxquels je répond par principe (si je n’ai pas plussé le tiens c’est à cause d’un bug). Si le commentaire est inutile, pourquoi répondrai-je ?
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À cause d’un bug aussi bizarre qu’étrange, je ne peux plus noter les publications depuis quelques mois, alors je poste ce commentaire pour dire que ton journal m’a bien fait marrer.
Note que je ne me suis pas préoccupé de la version de l’histoire qui pourrait se cacher (je suis trop fatigué, là) ni même si quelque pensée serait défendue, par contre la forme du détournement m’a plu ! Un peu de décalage fait du bien.
Un petit patch cependant:
- qui aurait déclarer+ qui aurait déclaré
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Moi aussi, mon appareil photo à plusieurs K€ peut être connecté directement en USB pour transférer les photos, mais alors le transfert se fait en USB2 et c’est tout lent. Et comme ce n’est pas du mass-storage ça utilise un protocole dédié PTP mais je sais pas vous, chez moi les trucs comme MTP, PTP, etc. ça marchotte mais pas mieux, que ce soit appareil photo ou téléphone ou je sais pas quoi : déconnexion intempestive si parcours des dossiers en même temps qu’une copie est faite, lenteur anormalement lente dans certains cas sans raison, sans compter que parfois les fichiers ne sont pas tous montrés. En l’occurrence avec PTP sur mon APN, je ne vois pas les fichiers de la carte, mais uniquement une certaine vue des photos. Dans certains cas tu veux vraiment accéder au contenu de la carte quelque soit le type de fichier.
Avec une carte SD tu la branches sur un lecteur USB3 acheté pour la performance et tu bénéficies en plus de la fiabilité des utilitaires de copie et les appels systèmes éprouvés de ton système d’exploitation.
Les gens rencontrent les mêmes problèmes avec appareils photos, enregistreur audio, téléphone etc. Même sur un téléphone parfois le plus efficace reste de retirer la carte SD (ce qui implique souvent de défaire la coque) pour faire des transferts conséquents.
Quand les gens achètent une Go-Pro pour personnaliser le code wifi de la Go-Pro ils doivent placer un fichier sur la carte SD. Une Go-Pro étant une caméra FullHD/4K écrivant des go à la pelle, la carte microSD 128Go des gens est formatée en exFAT. Le plus efficace reste encore de faire le transfert via la carte SD (je ne sais même pas si c’est faisable en USB, je ne me sers de l’USB que pour charger la batterie).
Et l’avantage des cartes SD c’est que… tu peux en avoir plusieurs dans la poche et tu peux toutes les décharger d’un coup si tu as plusieurs lecteurs ! Il est rare de pouvoir brancher plus d’une carte SD dans un appareil photo, et je ne crois pas qu’il existe des modèles avec plus de deux cartes SD…
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Certains ont relevés (par exemple ici sur Phoronix) qu’il existe une branche de ce pilote de système de fichier qui semblerait en meilleur état, rebasée sur des sources plus récentes provenant de Samsung et plus activement maintenue :
Effectivement, mon karma ne bouge pas du tout, même la publication de ma dernière dépêche sur la libération de MS-DOS n’a pas fait bouger mon karma d’un poil !
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Si tu supposes qu'un environnement graphique fenêtré est présent, alors celui qui lance vi dans un émulateur de terminal sans avoir comment le quitter n'a qu'à fermer l'émulateur de terminal. La blague comme l'anecdote réelle à laquelle la blague fait référence impliquent un usage console uniquement. Si tu ne sais pas quitter vi/emacs, que tu ne sais pas interrompre le processus courant, et que tu ne sais ou ne peut pas basculer le terminal courant, le seul moyen de récupérer la main sur le shell est de redémarrer. C'était mon cas dans l'anecdote que je raconte. Encore aujourd'hui toutes les machines que j'administre qui ne sont pas des postes de travail n'ont aucun environnement de bureau disponible et ont pour seule interface le terminal standard.
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On le dit souvent avec vi, mais la première fois où j’ai lancé emacs « pour voir » il y a bientôt 15 ans, j’ai dû redémarrer mon PC pour quitter (je n’ai pas eu ce problème avec vi).
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Je suis un peu gêné par le titre de la dépêche, car le produit présenté ne semble pas être pas un « sous-système Linux » tel le lecteur s’attend à trouver depuis que cette appellation est utilisée par Microsoft pour désigner une couche de compatibilité binaire avec les logiciels Linux.
Il me semble plus juste de parler de « distribution cygwin », Je reconnais que cela semble moins immédiat pour le néophyte de saisir que le projet vise à fournir un système familier pour les utilisateurs de Linux.
Mais sinon c’est une bonne chose d’avoir une distribution de ce type de distribution disponible dans le Windows Store, c’est d’ailleurs pour moi l’argument le plus important à côté d’un Cygwin ou d’un MSys2.
Dark Moon est la première et la seule distribution Linux à être à la fois indépendante de WSL de Microsoft et à être un portage d'outils GNU tournant avec cygwin.dll distribué aux clients Windows 10 sur le Microsoft Store.
Cette phrase gagnerait beaucoup à être dans le chapo. Et là encore, si Dark Moon X est une « distribution linux », alors FreeBSD est une distribution Linux… ;-)
À propos de Cygwin la distribution et MSYS2, comparé à ces deux distributions quels sont les autres point forts de Dark Moon X en plus de la vocation à installer un bureau facilement et d’être disponible dans le store ?
Pour l’aspect « installer un bureau comme sous Linux », la copie d’écran est sympatoche et bien parlante !
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digiKam a des fonctionnalités très avancées de classement (condition d’un visionnage efficace ;-))
darktable n’est pas fait pour ça. Pour faire une analogie, darktable est une machine outil, et si darktable a des fonctionnalités de visionnage et quelques unes de classement, ce sont les fonctionnalités qui soutiennent la production sur cette machine outil.
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[^] # Re: En fait, tu te plains de la liberté des autres
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Au revoir, LinuxFR. Évalué à 2. Dernière modification le 27 septembre 2019 à 01:09.
Effectivement, on peut ne pas admirer les gens, c’est tout à fait possible. :-)
Ce que je veux dire c’est que si on admire quelqu’un il faut bien accepter que personne n’est tout blanc, même celui qu’on admire.
On peut admirer le talent etc. mais quand on dit par exemple que « cet homme a fait des choses extraordinaires », l’admiration déteint un peu sur l’homme.
Enfin, ce serait dommage que l’admiration ne déteigne jamais sur la personne tellement le dégoût déteint sur la personne.
Sur cette page que j’ai cité plus loin, la phrase « Remove Richard Stallman and everyone else horrible in tech. » n’exprime pas le dégoût pour les actes horribles, mais pour les personnes horribles, alors j’espère qu’on peut tout de même parler de « grand homme » même avec sa part d’ombre et de vice ;-)
Il est vrai que moi même je ne crois pas admirer des hommes.
Mais certains le font… et j’ai parfois l’impression que la société ne donne pas vraiment le droit de ne pas admirer les hommes, pare que si quelqu’un citait le politologue dont tu parle à la télé (oui je sais ce n’est pas la société), le pauvre serait accusé de dérapage comme s’il faisait un hommage à cet homme et à son nazisme…
Il y a cette espèce de mode en ce moment pour débaptiser des rues et mettre à bas des statues et représentations de personnages historique, sous prétexte que ces personnages historiques auraient une part d’eux-même pas jolie jolie. Vu que l’homme est homme (et la femme une femme) la seule alternative serait l’absence totale de représentations, l’iconoclasme au sens littéral. Nos monuments historiques en deviendraient impersonnels, et finalement assez inhumains.
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[^] # Re: Bon vent
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Au revoir, LinuxFR. Évalué à 3.
Merci ! C’est exactement ce que je voulais dire !
Je suis d’accord que la convivialité c’est bien, je suis même d’accord que ça devrait passer avant tout. Mais les valeurs du libre ne sont pas définies par la convivialité et c’est pourquoi le libre est possible même quand c’est dégueulasse (parce qu’on ne va pas se faire d’illusion : le monde est sordide, corrompu et cruel).
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[^] # Re: En fait, tu te plains de la liberté des autres
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Au revoir, LinuxFR. Évalué à 3. Dernière modification le 25 septembre 2019 à 22:17.
En fait je crois qu’on devrait s’en foutre un peu, excusez-moi le langage. Je ne pense pas que c’est un problème de se dire que Kant aurait pu dire une connerie monumentale en disant que l’infanticide ne serait pas un crime du même niveau qu’un assassinat d’adulte. Je crois qu’il a lui aussi le droit à la connerie. Je m’explique.
En fait aujourd’hui nous faisons face à une injonction à la perfection, perfection en tout, toute sa vie. Sauf que de telles personnes parfaites n’existent pas, même celles qui essaient sincèrement.
Et je ne vais pas me mentir en me disant que culturellement l’infanticide n’était pas aussi grave qu’à l’époque parce que l’infanticide serait une variable culturelle, on encore que les mariages forcés de mineurs ne seraient pas aussi grave dans d’autres pays, voir pas grave du tout, parce que le mariage forcé de mineur serait une variable culturelle.
Je pense que nous avons tout à fait le droit de considérer que l’infanticide est toujours horrible dans tous les cas pour tout le monde et à toute les époques, et que les mariages forcés sont toujours horribles dans tous les cas pour tout le monde et à toute les époques.
Ça ne doit pas nous empêcher d’admirer les hommes de ces pays et de ces époques pour ce que nous jugeons être magnifique dans leurs œuvres, même si tel peintre aurait tué son enfant, même si tel auteur aurait été antisémite, même si tel musicien aurait violé sa mère, même si tel philosophe aurait été un esclavagiste.
Parce que de toute façon, ceux qui viendront après nous devrons faire pareil avec nous, nous admirer et admirer nos œuvres, tout en étant convaincu que le mariage forcé de mineur est la plus belle chose à vivre, et que ceux qui viendront après nous se diront qu’on était doué mais profondément immoral.
Remarquez qu’il n’y à aucun moment du relativisme. Peut-être je me trompe sur le mariage forcé, peut-être que nos descendant se tromperont sur le mariage forcé en pensant le contraire de ce que je pense. Je ne dis pas qu’il a autant raison que moi, mais qu’il a autant le droit que moi de se planter magistralement, autant que j’ai le droit de me planter magistralement. Je me dis que forcément l’un d’entre nous aura eu raison ou tord.
Ce qui serait bien c’est qu’au fur et à mesure des siècles, ce soient toujours ceux qui ont raison qui succèdent à ceux qui ont tord, mais je ne pense pas que ne devrions rejeter intégralement une personne parce qu’elle aurait dit ou fait une connerie.
Il ne faut pas essayer de sauver Kant ou je ne sais pas qui d’autres s’ils ont dit une connerie, surtout pas avec du relativisme.
Je me moque un peu de savoir si Kant a dit une connerie sur ce sujet, mais s’il a dit une connerie le meilleur est dire que sur ce point-là il a dit une connerie, ça permet aussi de mieux identifier ce qui serait remarquable dans ses paroles.
Cette injonction à être parfait m’insupporte, et tout autant l’injonction à être parfait faite aux morts.
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[^] # Re: Bon vent
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Au revoir, LinuxFR. Évalué à 7. Dernière modification le 24 septembre 2019 à 22:36.
Ce n’est pas une question de maîtrise de la langue anglaise ni une question de sens propre des mots :
Par exemple fait que le mot « jeune » soit particulièrement approprié dans les titres de journaux « Une rixe entre bandes de jeunes fait un mort en Moselle » ou « Des jeunes en bande filment leur rodéo effectué sans casque et avec des scooters volés » à cause de l’âge supposé des acteurs n’enlève rien au fait que le mot « jeune » désigne bien plus que l’âge des acteurs, mais désigne par exemple une catégorie sociale que le public initié devine, voire une population plus ou moins déterminée que l’on ne se permet pas de nommer dans ce contexte.
Dans ce genre de langage, ce qui fait que les personnes se comprennent entre eux n’est pas d’abord le fait qu’ils parlent la même langue, mais qu’ils utilisent un vocabulaire qui a un sens spécifique pour ce groupe d’initiés, et ce langage, naturellement double, se soucie assez peu de la langue qui n’est qu’un support. Un peu comme le concept de « gauche » ou de « droite » politique qui peut être exprimée dans d’autres langues même quand ceux de « gauche » ne seraient pas physiquement placés à gauche de quelque chose dans le contexte des locuteurs d’une autre langue. Insister pour rappeler que l’homme de gauche serait appelé ainsi parce qu’il serait réellement placé à gauche dans l’hémicycle est une perte de temps, même si ce mot est parfaitement approprié dans ce contexte, ce n’est pas ce que les gens veulent dire quand ils disent que quelqu’un est « de gauche ».
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[^] # Re: Bon vent
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Au revoir, LinuxFR. Évalué à 0. Dernière modification le 24 septembre 2019 à 22:16.
J’ai bien compris tout cela, mais l’actualité nous a bien montré que même en allant travailler chez Microsoft, ça ne garantit pas d’éviter Richard Stallman… Éviter Stallman n’est donc pas vraiment une question de « communauté du libre » ou pas, éviter la seconde n’évite pas forcément le premier, etc.
Personne n’est empêché de contribuer à des projets où les licences de Stallman ne sont pas forcément portées chaleureusement dans le cœur, où les logiciels ne sont majoritairement pas des projets GNU, et où la personne de Stallman est assez étrangère (ex: nombre de projets BSD).
Sans nier à aucun moment le caractère traumatisant des possibles expériences vécues je ne peux ne pas voir quelque chose de fallacieux dans cette affirmation. Le truc c’est que le libre est tellement omniprésent et sous des formes parfois tellement incongrues avec des façon de penser le libre de façon tellement diverses et des communauté tellement particulières que si t’as envie de dauber sur Stallman et vomir GNU et la GPL, tu trouveras forcément une communauté de développeurs libres pour t’accueillir chaleureusement comme l’un des leurs, avec de super projets où s’investir.
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[^] # Re: Bon vent
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Au revoir, LinuxFR. Évalué à 5. Dernière modification le 24 septembre 2019 à 20:32.
Ce n’est pas antinomique.
On peut quitter l’entourage de Stallman à cause d’un traumatisme, et toujours croire que le logiciel libre est bon pour l’humanité.
C’est très problématique de réduire le logiciel libre à une communauté de personnes qui doivent être bien ensemble, et ce n’est pas vrai en fait.
Ce problème n’est d’ailleurs pas seulement présent dans la polémique autour de Stallman, c’est la même confusion derrière le fait de se revendiquer de la communauté du logiciel libre et surfer sur la trend parce qu’on est sur GitHub, mais vois-tu la licence a une clause « non usage commercial » ou « gratuit jusqu’à tant d’utilisateur » ou « libre sauf si ton usage est sérieux et doit passer à l’échelle » ou « le code est lisible mais il n’y a pas de licence, faut pas déconner ». Dans ce cas aussi, c’est une » communauté avec qui on se sent bien », une « communauté avec qui on veut réseauter » qui est cherchée.
Mais la communauté du logiciel libre n’est pas définie par un réseau de personnes qui se cooptent ou qui trouvent un intérêt à être ensemble, elle est définie par la conformité à des principes définis, ce qui n’empêche pas les membres de cette communauté d’être asocial, irrespectueux, harceleur, voire d’assassiner physiquement ses proches.
La condamnation d’Hans Reiser pour l’assassinat de sa femme n’enlève rien au fait qu’il fait partie de la communauté du logiciel libre, et ça n’empêche pas que le code qu’il a écrit soit maintenu par d’autres personnes de cette communauté du logiciel libre. Clairement, je n’épouserai pas cette homme, mais ça ne m’empêchera pas d’utiliser Firefox ni de contribuer à des logiciels libres. [Edit: on pourrait me rétorquer que je ne suis pas personnellement impliqué dans cette affaire et que donc je ne peux subir de traumatisme, il serait très curieux si la famille de Nina Reiser n’utilisait ni le moteur Webkit, ni ses variantes, ni celui de Firefox, ce qui signifie Edge, Safari, Chrome, Firefox, parce que Webkit et ses dérivés, ainsi que le moteur de Firefox sont libre…
Le monde est vaste, (et le net, peut-être infini), il y a moyen de rejoindre de très différentes communautés faisant du logiciel libre…
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[^] # Re: Bon vent
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Au revoir, LinuxFR. Évalué à 4. Dernière modification le 24 septembre 2019 à 20:09.
Je serai naïf si je n’y voyais que le sens de « licencier », et je ne me base pas uniquement sur le fait que le contraire n’aurait pas été explicitement dit (comme Sage Sharp le fait avec la nuance child/teenager).
La forme « remove something » est très en vogue en ce moment, dans les slogans, les noms de projets, les mèmes etc. Que ce soit pour des choses, des personnes ou des populations.
Je vais donner deux exemples, très opposés, qui utilisent cette forme et témoignent de ce nouvel usage culturel.
On se doute bien que dans ce dernier cas l’auteur du massacre aurait agis même sans l’existence de ce mème, mais il faut bien être conscient de ce nouveau sens de « remove something » qui signifie « purge de déchet », que ce soit le légitime « Remove Debris » de l’ESA, le « Remove Kebab » des purges ethniques, et le « Remove Richard Stallman » de Sage Sharp. C’est gênant quand l’objet est une personne.
Si on doute du sens de cette expression dans le contexte du départ de Richard Stallman, il suffit d’observer la forme de la campagne menée contre lui (qui relève du harcèlement et du règlement de compte1), et l’expression « Remove Richard Stallman » est clairement utilisée comme slogan. Titre de l’article lié : « Remove Richard Stallman », et le sous-titre : « And everyone else horrible in tech ».
Nous sommes donc bien en présence d’une purge, l’expression « Remove Richard Stallman » est utilisée de la même manière que l’auteur du massacre de Christ Church comprenait l’expression « Remove Kebab » : un slogan de purge de population considérée comme horrible, comme un déchet.
Remarquez que même dans le cas où Stallman serait effectivement reconnu coupable de harcèlement, ça ne justifie pas le harcèlement en retour. ↩
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[^] # Re: osef
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Au revoir, LinuxFR. Évalué à 2.
Je pense que, pour commencer, j’aurai évité d’essentialiser une population.
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[^] # Re: Bon vent
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Au revoir, LinuxFR. Évalué à 10. Dernière modification le 24 septembre 2019 à 00:38.
Ah oui tout de même ! Je défends l’idée qu’une personne puisse être poussée à changer son comportement si ce comportement est problématique (définir « comportement problématique ») et qu’en cas d’incapacité apparente à changer, certaines mesures peuvent être prises pour protéger ceux qui sont les victimes immédiates même si ces mesures peuvent nuire à la personne en question.
Mais quand je lis les paroles de Sage Sharp, je ne vois rien de tout ça:
Sérieusement, « remove someone » ? L’objectif n’est pas d’empêcher quelqu’un de nuire, de limiter les dégâts, de protéger des gens, l’objectif est clairement de détruire quelqu’un.
Avec ces éléments de langage, Stallman n’est pas quelqu’un qui doit changer, quelqu’un dont on devrait se protéger, quelqu’un qui doit apprendre à éviter certaines choses, quelqu’un avec qui il faut apprendre à éviter certaines choses, non Stallman est quelqu’un qui ne devrait pas exister. Et plus précisément qui n‘aurait jamais dû exister puisqu’en écrivant « It is 20 years past time to remove » elle fait référence à l’œuvre de sa vie.
Il y a une différence entre dire à un employé qu’on licencie qu’il ne devrait plus être là, et lui dire après 20 ans qu’il n’aurait jamais dû être là. Le niveau de violence est incroyable.
Cette personne tient un discours extrêmement violent et agit comme une professionnelle du harcèlement avec un vocabulaire digne des purges de la terreur ou des purges staliniennes…
Cette autre phrase (dans ce même tweet) me laisse pantois :
En particulier la phrase « About how they've left the free software community, don't even want to use free software because of his actions », qui remise en contexte (définition de « they » précédant cette phrase) signifie :
Je ne sais pas si cette personne mesure à quelle point sa phrase est profondément sexiste. Je n’emploie pas ici ce terme de manière péjorative, uniquement dans le sens que cette phrase repose sur et défend la réalité d’une différence sexuelle fondamentale. En effet cette phrase définit que pour les femmes la communauté du logiciel libre serait définie comme une communauté de personnes qui doivent être bien ensemble au lieu d’être définie comme une communauté formée autour d’une familiarité avec un concept commun, ce qui peut rassembler des violeurs, des assassins et des saints. L’idée que la femme serait essentiellement centrée sur la communauté dans son effort de survie fait partie des différences sexuées entre l’homme et la femme les plus défendues (idée utilisée pour expliquer qu’il y ait plus de femmes dans le médical ou le social par exemple), une telle affirmation fait donc partie des cibles les plus attaquées par les féministes.
Au delà du fait que cette posture sexiste m’interpelle à la vue du personnage et des positions que cette personne revendique (« Diversity & inclusion consultant, Outreachy organizer »), je ne suis pas du tout d’accord avec sa vision de la communauté du logiciel libre. Ce qui fait la communauté, c’est l’idée de logiciel libre, et cette définition inclus les gens qui mangent leur croûte de pieds, les assassins et les pédophiles. Je ne souhaite pas travailler de telles personnes (du moins les assassins et les pédophiles), mais ces personnes feraient partie de la communauté du logiciel libre si elles défendent le logiciel libre.
C’est bizarre de se revendiquer inclusif et d’exclure les connards. Le propre de la communauté du logiciel libre est d’inclure toute personne qui est en accord avec l’idée du logiciel libre. Le propre de la communauté du logiciel libre n’est pas d’inclure toute personne qui aime la couture, qui fait de la planche à voile, ou qui adhère à une certaine vision du genre et de la sexualité. Ces de ces communautés peuvent se recouper mais par définition la communauté du logiciel libre inclus des assassins, des pédophiles, des ratonneurs, des harceleurs, des violeurs, et heureusement j’espère, des gens biens.
Parce que la communauté du logiciel libre n’est pas définie par l’idée d’être quelqu’un de bien (définir « être quelqu’un de bien »).
Dans cette autre tweet cette personne justifie le fait de s’en prendre directement à la personne de Stallman (« remove Richard Stallman ») parce qu’il pense toujours quelque chose :
Dans le tweet précédent elle explique pourquoi elle suppose que Stallman pense cela car il aurait parlé de « child » et pas de « teenager » lorsqu’il dit avoir changé d’avis sur la sexualité entre adulte et personne jeune. Au delà du fait que cette personne fait un procès d’intention basé sur des suppositions faites de manière que ça l’arrange, ce qui me dérange profondément est que cette personne reproche à Stallmman de « toujours penser que ». Cette personne reproche à Stallman de penser quelque chose.
J’en ai personnellement rien à faire que Stallman pense des conneries. Je crois que dans notre vie on pense tous des conneries monumentales à un moment ou à un autre. Nous sommes tous vulnérables à des pensées complètement connes. La vraie question est de savoir si Stallman est responsable d’abus sexuel sur mineur, question qui n’est pas posée.
Bref, en résumé ce n’est même pas une police de la pensée, c’est une milice de la pensée. Cette personne mène une purge qu’elle justifie par les suppositions qu’elle fait de la pensée des autres.
Mince, j’ai marché dedans…
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[^] # Re: Corrigé
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse à l’entrée du suivi Nombre d'avis à 0. Évalué à 2 (+0/-0). Dernière modification le 23 septembre 2019 à 01:48.
Bravo ! En effet j’utilise une css personnalisée ! Et maintenant j’ai des avis que je dilapide déjà et mon karma semble évoluer ! :D
Merci !
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[^] # Re: osef
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Au revoir, LinuxFR. Évalué à 10. Dernière modification le 22 septembre 2019 à 03:46.
N’empêche, c’est fou comme les paroles de certains visiteurs de LinuxFR semble états-unis-centré (je sais que FR de LinuxFR ne veut pas dire France, hein). Je parle du phénomène qui consiste à invoquer des références culturelles américaines (ici l’image qu’on se fait du Texas) comme si elles étaient la plus évidente et la plus appropriée pour le lecteur. Quand le compte ioquake3 d’un réseau social publie « Fuck Trump » comme si le monde entier en avait à carrer des États-Unis, je me dis que l’administrateur du compte en question habite certainement aux États-Unis et est victime d’un biais. Mais quand je lis sur LinuxFR une référence spécifiquement états-unienne écrite comme si elle était universelle, ou à défaut d’universalité, la plus adaptée au public (essentiellement européen je suppose), ça me fait bizarre. Cela semble s’apparenter à une forme de colonialisme culturel.
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[^] # Re: Contradictions
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Au revoir, LinuxFR. Évalué à 5.
Facile : vous êtes tous les trois des dinos partouzeurs de droite !
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# Elsa tique
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Elastic fait fermer les dépôts SearchGuard sur GitHub. Évalué à 8.
Mon commentaire ne répond pas sur le fond mais il y a plus d’occurrences d’Elsatic que d’Elastic dans ton journal ! Je ne sais pas d’où vient ce lapsus mais il est intéressant ! 🙃
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[^] # Re: Pour être honnête j'y pense aussi ....
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Au revoir, LinuxFR. Évalué à 7.
J’ai pour habitude de plusser les commentaires auxquels je répond par principe (si je n’ai pas plussé le tiens c’est à cause d’un bug). Si le commentaire est inutile, pourquoi répondrai-je ?
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# ➕𝟭
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal La fuite de Conan le Cimmérien: un autre point de vue. Évalué à 3. Dernière modification le 18 septembre 2019 à 22:07.
À cause d’un bug aussi bizarre qu’étrange, je ne peux plus noter les publications depuis quelques mois, alors je poste ce commentaire pour dire que ton journal m’a bien fait marrer.
Note que je ne me suis pas préoccupé de la version de l’histoire qui pourrait se cacher (je suis trop fatigué, là) ni même si quelque pensée serait défendue, par contre la forme du détournement m’a plu ! Un peu de décalage fait du bien.
Un petit patch cependant:
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[^] # Re: pour quoi faire.?
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche exFAT dans le noyau Linux ? Microsoft a (enfin) dit oui !. Évalué à 3.
Moi aussi, mon appareil photo à plusieurs K€ peut être connecté directement en USB pour transférer les photos, mais alors le transfert se fait en USB2 et c’est tout lent. Et comme ce n’est pas du mass-storage ça utilise un protocole dédié PTP mais je sais pas vous, chez moi les trucs comme MTP, PTP, etc. ça marchotte mais pas mieux, que ce soit appareil photo ou téléphone ou je sais pas quoi : déconnexion intempestive si parcours des dossiers en même temps qu’une copie est faite, lenteur anormalement lente dans certains cas sans raison, sans compter que parfois les fichiers ne sont pas tous montrés. En l’occurrence avec PTP sur mon APN, je ne vois pas les fichiers de la carte, mais uniquement une certaine vue des photos. Dans certains cas tu veux vraiment accéder au contenu de la carte quelque soit le type de fichier.
Avec une carte SD tu la branches sur un lecteur USB3 acheté pour la performance et tu bénéficies en plus de la fiabilité des utilitaires de copie et les appels systèmes éprouvés de ton système d’exploitation.
Les gens rencontrent les mêmes problèmes avec appareils photos, enregistreur audio, téléphone etc. Même sur un téléphone parfois le plus efficace reste de retirer la carte SD (ce qui implique souvent de défaire la coque) pour faire des transferts conséquents.
Quand les gens achètent une Go-Pro pour personnaliser le code wifi de la Go-Pro ils doivent placer un fichier sur la carte SD. Une Go-Pro étant une caméra FullHD/4K écrivant des go à la pelle, la carte microSD 128Go des gens est formatée en exFAT. Le plus efficace reste encore de faire le transfert via la carte SD (je ne sais même pas si c’est faisable en USB, je ne me sers de l’USB que pour charger la batterie).
Et l’avantage des cartes SD c’est que… tu peux en avoir plusieurs dans la poche et tu peux toutes les décharger d’un coup si tu as plusieurs lecteurs ! Il est rare de pouvoir brancher plus d’une carte SD dans un appareil photo, et je ne crois pas qu’il existe des modèles avec plus de deux cartes SD…
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# une autre branche semble plus à jour et mieux maintenue
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche exFAT dans le noyau Linux ? Microsoft a (enfin) dit oui !. Évalué à 9.
Certains ont relevés (par exemple ici sur Phoronix) qu’il existe une branche de ce pilote de système de fichier qui semblerait en meilleur état, rebasée sur des sources plus récentes provenant de Samsung et plus activement maintenue :
https://github.com/arter97/exfat-linux
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[^] # Re: Il n'est pas un dieu
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Richard Stallman, l'affaire Epstein et des positions franchement douteuses. Évalué à 0.
C’est marrant, on peut aussi lire ta phrase de cette manière :
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[^] # Re: “Il vous reste 0 avis”
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse à l’entrée du suivi Nombre d'avis à 0. Évalué à 2 (+0/-0).
Effectivement, mon karma ne bouge pas du tout, même la publication de ma dernière dépêche sur la libération de MS-DOS n’a pas fait bouger mon karma d’un poil !
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# 🗹 parce que j’avais écrit un patch
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au sondage La dernière fois que j’ai compilé un noyau Linux, c’était parce que…. Évalué à 6.
🗹 j’ai ajouté les identifiants USB d’une manette de jeu pour activer sa prise en charge
🗹 j’ai changé le profil d’alimentation par défaut d’une carte graphique radeon pour contourner un bug qui semble lié au firmware
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[^] # Re: Jargon
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Navigateur Next 1.3.1: améliorations du minibuffer, du support pour de multiples plateformes, etc. Évalué à 2.
Si tu supposes qu'un environnement graphique fenêtré est présent, alors celui qui lance vi dans un émulateur de terminal sans avoir comment le quitter n'a qu'à fermer l'émulateur de terminal. La blague comme l'anecdote réelle à laquelle la blague fait référence impliquent un usage console uniquement. Si tu ne sais pas quitter vi/emacs, que tu ne sais pas interrompre le processus courant, et que tu ne sais ou ne peut pas basculer le terminal courant, le seul moyen de récupérer la main sur le shell est de redémarrer. C'était mon cas dans l'anecdote que je raconte. Encore aujourd'hui toutes les machines que j'administre qui ne sont pas des postes de travail n'ont aucun environnement de bureau disponible et ont pour seule interface le terminal standard.
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[^] # Re: Jargon
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Navigateur Next 1.3.1: améliorations du minibuffer, du support pour de multiples plateformes, etc. Évalué à 2. Dernière modification le 06 septembre 2019 à 00:26.
On le dit souvent avec vi, mais la première fois où j’ai lancé emacs « pour voir » il y a bientôt 15 ans, j’ai dû redémarrer mon PC pour quitter (je n’ai pas eu ce problème avec vi).
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[^] # Re: une distribution cygwin
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Dark Moon X, un sous‐système Cygwin portable + Xfce sans WSL. Évalué à 3.
Ah oui, l’aspect portable est distinctif aussi, en effet.
(Même remarque sur PsychoFox sur le noyau).
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# une distribution cygwin
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Dark Moon X, un sous‐système Cygwin portable + Xfce sans WSL. Évalué à 10.
Je suis un peu gêné par le titre de la dépêche, car le produit présenté ne semble pas être pas un « sous-système Linux » tel le lecteur s’attend à trouver depuis que cette appellation est utilisée par Microsoft pour désigner une couche de compatibilité binaire avec les logiciels Linux.
Il me semble plus juste de parler de « distribution cygwin », Je reconnais que cela semble moins immédiat pour le néophyte de saisir que le projet vise à fournir un système familier pour les utilisateurs de Linux.
Mais sinon c’est une bonne chose d’avoir une distribution de ce type de distribution disponible dans le Windows Store, c’est d’ailleurs pour moi l’argument le plus important à côté d’un Cygwin ou d’un MSys2.
Cette phrase gagnerait beaucoup à être dans le chapo. Et là encore, si Dark Moon X est une « distribution linux », alors FreeBSD est une distribution Linux… ;-)
À propos de Cygwin la distribution et MSYS2, comparé à ces deux distributions quels sont les autres point forts de Dark Moon X en plus de la vocation à installer un bureau facilement et d’être disponible dans le store ?
Pour l’aspect « installer un bureau comme sous Linux », la copie d’écran est sympatoche et bien parlante !
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# digiKam?
Posté par Thomas Debesse (site web personnel, Mastodon) . En réponse au message Logiciel visualisation de photos. Évalué à 3.
digiKam a des fonctionnalités très avancées de classement (condition d’un visionnage efficace ;-))
darktable n’est pas fait pour ça. Pour faire une analogie, darktable est une machine outil, et si darktable a des fonctionnalités de visionnage et quelques unes de classement, ce sont les fonctionnalités qui soutiennent la production sur cette machine outil.
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