Liorel a écrit 712 commentaires

  • [^] # Re: La version officielle

    Posté par  . En réponse au journal Cozy cloud, maif et licenciement du CTO???. Évalué à 7.

    Ben dès que c'est un peu plus organisé que 3 gus dans un garage, oui, c'est bien d'être transparent. Ça ne veut pas dire qu'on ne s'y intéresse pas si c'est 3 gus dans un garage, ça veut juste dire qu'on va leur demander de coder en priorité et de communiquer ensuite. S'ils n'ont clairement pas les moyens de communiquer de façon organisée, on se contente de ce qu'on a (le soft). Si l'organisation permet de communiquer, tant mieux, en on va être plus exigeant là-dessus.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Journal bookmark ?

    Posté par  . En réponse au journal Safe Harbor est mort, vive Safe Harbor !. Évalué à 5.

    En fait, à la base le but était d'envoyer les gens lire l'article du monde.fr, et puis au final, j'ai voulu ajouter un peu de contexte… Et puis voilà. Bon, à la base c'était un journal bookmark avec 2 liens.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • # 2 typos et une clarification

    Posté par  . En réponse au journal Safe Harbor est mort, vive Safe Harbor !. Évalué à 3.

    2 typos :
    - Titre de section "Le Contexte" : pas de majuscule en milieu de titres en typographie française
    - Titre de section "La fin du Safe Harbor #" : Le # est bien entendu une erreur de Markdown de ma part

    Une clarification :

    Le but du Privacy Shield est donc de fournir à nouveau un cadre juridique permettant le transfert de données personnelles vers les USA.

    (première phrase du paragraphe sur l'accord Privacy Shield)

    Dit comme ça, on ne comprend pas en quoi c'est nouveau (or c'est l'intérêt du journal). La clarificatiion serait donc :
    Le but du Privacy Shield, validé par la Commission Européenne le 12 juillet, est donc de fournir à nouveau un cadre juridique permettant le transfert de données personnelles vers les USA.

    Si un modérateur passe dans le coin et prend le temps de faire les corrections, qu'il en soit remercié :)

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Mauvaise expression dans le titre

    Posté par  . En réponse au journal Safe Harbor est mort, vive Safe Harbor !. Évalué à 10.

    Ah non mais j'ai parfaitement compris l'expression, la thèse du journal est justement que Privacy Shield est trop peu différent de Safe Harbor pour justifier une appellation différente.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Stats

    Posté par  . En réponse au journal Harcèlement moral et poursuite des dirigeants. . Évalué à 3.

    la "vraie rigueur" serait de comparer les taux parmi les sous-populations

    Oui et non. On étudie un événement rare. La taille de l'échantillon est limitée par le nombre d'employés de l'entreprise. Plus on se met à saucissonner l'échantillon, plus les comparaisons perdent leur sens. Prenons cette étude du Cereq. Supposons un taux de 1 cadre pour 4 employés, ce qui fait bien plus de cadres que dans la population générale. Supposons une entreprise de 100 000 employés, car c'est un chiffre rond. Ça nous donne 20 000 cadres et c'est probablement une surestimation grossière. Supposons que ces 20 000 cadres ont un taux de suicide de l'ordre de 30 pour 100 000, soit le double de ce qui est attendu en ne comptant que les cadres. Formulons enfin l'hypothèse que les suicides des employés sont un événement aléatoire et de probabilité constante au sein de chaque sous-population.

    On peut s'attendre à 6 suicides de cadres en moyenne. Le problème est la variabilité de ce chiffre. En effet, par application du Théorème central limite, on peut dire que le nombre de suicides suit approximativement une loi normale d'espérance 6 et de variance 20 000 * (30/100 000) * (1-(30/100 000)) = 6 (j'aurais pu tricher et dire que ça suivait une loi de Poisson, et j'aurais probablement été plus près de la vérité).

    Le problème est que, même avec ces hypothèses ultra-favorables à un taux de suicides élevé, on a 15,1% de chances d'observer un taux de suicides inférieur ou égal à 15 pour 100 000 (correspondant à 3 suicides dans notre population de 20 000 cadres). En stats, quand on a une proba d'erreur supérieure à 5%, on jette l'étude à la poubelle. Autrement dit, sur les événements rares, saucissonner la population conduit à interpréter des chiffres qui n'ont plus aucun sens, et à faire des erreurs grossières. Pire : ce calcul a été effectué avec des hypothèses optimistes pour la précision des résultats. Avec les vrais chiffres, la précision des résultats serait sans doute encore plus mauvaise.
    N'oublions pas qu'on cherche, à partir de moins d'une dizaine d'événements réalisés, à détecter si une probabilité est passée de 2 pour 10 000 à 3 pour 10 000, soit une variation de 1 pour 10 000 en valeur absolue.

    Je ne sais rien des intentions de l'auteur, mais je connais son boulot (je fais le même) et je comprends sa prudence : plutôt que prendre le risque d'interpréter un chiffre bidon, il préfère ne pas aborder la question, car il n'est pas possible de la traiter correctement d'un point de vue statistique. On pourrait faire appel à d'autres méthodes relevant de la sociologie (entretiens avec les personnes, etc.), mais d'une part, il est difficile de s'entretenir arec un suicidé, et d'autre part c'est une question totalement différente des chiffres seuls.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Stats

    Posté par  . En réponse au journal Harcèlement moral et poursuite des dirigeants. . Évalué à 0.

    La population française ne se suicide généralement pas sur son lieu de travail.

    Ça dépend. On peut se suicider sur son lieu de travail parce que le lieu de travail fournit les moyens nécessaires, tout simplement. Les médecins, par exemple, se suicident fréquemment sur leur lieu de travail car ils y ont accès à tout un paquet de médicaments potentiellement mortels, d'une part, et parce qu'ils y disposent (pour les médecins en cabinet) de longues plages horaires où ils savent qu'ils n'auront personne pour les déranger. Une personne qui vit en pavillon et travaille dans une tour de 15 étages aura aussi tendance à se suicider depuis cette tour, du fait de la disponibilité du moyen.

    Quand on se suicide sur son lieu de travail, c'est un message très fort en soi.

    C'est tout à fait exact, mais le décompte comptait tous les suicides et non pas seulement ceux sur le lieu de travail. Peu de suicides à FT ont eu lieu sur le lieu de travail, et généralement après la publication initiale des chiffres. On peut supposer que ceux qui se sont suicidés sur leur lieu de travail avaient connaissance des chiffres et qu'ils ont voulu donner du sens à leur suicide en l'inscrivant dans une dynamique plus globale.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • # Stats

    Posté par  . En réponse au journal Harcèlement moral et poursuite des dirigeants. . Évalué à 10. Dernière modification le 07 juillet 2016 à 20:09.

    C'est marrant, un article de Slate a une lecture totalement inverse de ce dossier.

    Déjà, il fait remarquer un point important : si on a enregistré un pic de suicides, c'est tout simplement parce qu'on a commencé à les compter. Avant, ce n'était pas le cas. C'est une décision syndicale de monter un observatoire du stress, et comme par hasard, on a observé des suicides. De même qu'on n'observe pas de fièvre sans thermomètre, on n'observe pas de vague de suicides si on ne les compte pas.

    Ensuite, le comptage devait commencer au premier janvier 2008, toutefois il a été décalé au premier février. Pourquoi ? Parce qu'aucun suicide n'a été enregistré en janvier. La rigueur, tout ça, c'est trop compliqué.

    Troisièmement, on aurait de toute façon observé des suicides. Pour citer Durkheim : 

    Toute société est prédisposée à produire un contingent de morts volontaires

    (Société est à entendre au sens de population, pas entreprise)

    La question, c'est combien. L'auteur se base donc sur une étude de l'INED, qui lui fournit un taux de suicide par sexe chez les chômeurs et chez les personnes ayant un emploi. Par définition, les employés de France Télécom ont un emploi, et il calcule donc le nombre théorique de suicides que prédit ce taux sur la période observée. Conclusion : si France Télécom était comparable à la population française, on aurait observé une fois et demie plus de suicides.

    Conclusion : Le fait qu'on ait observé des suicides n'est, en soi, pas une indication. On en aurait observé de toute façon pour toute entreprise de taille un tant soit peu conséquente. Par contre, ce qui est surprenant, c'est qu'on en a observé moins qu'attendu. Conclusion : il n'y a pas eu de vague de suicides chez France Télécom. Il y a eu plutôt moins de suicides que dans le reste de la France. Les méthodes de management sont certes critiquables, mais on ne saurait comparer un taux de suicides à 0 quand ce taux n'est pas de 0 dans le reste de la population.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Résister

    Posté par  . En réponse au journal Meta chat. Évalué à -5.

    La différence, c'est que personne n'a jamais prétendu que la télé était un outil de socialisation. Les réseaux sociaux, si.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Attention tout de même...

    Posté par  . En réponse au journal À lire ... Supercalculateur, Chine et Brexit. Évalué à 4.

    Je comprends ton argumentaire, mais ça n'enlève rien à la validité de l'annonce. Si le premier a X petaflops et que le second a Y petaflops, et que seuls 74% de la puissance de calcul théorique sont utilisés en pratique, la premer aura 0,74X petaflops et le second aura 0,74Y petaflops, mais l'ordre premier/second est conservé.

    Si, par contre, le coefficient multiplicateur varie selon le calculateur au point que le second repasse devant le premier, là oui, le classement est faux. S'il s'avère que le coefficient multiplicateur est tellement faible qu'il est moins cher/moins polluant de construire des milliers de petits calculateurs, le classement reste exact, mais il est non pertinent.

    Mais en l'absence de ces critères, le classement reste fiable et pertinent, même s'il n'a plus autant de poids.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: je comprends pas...

    Posté par  . En réponse au journal La pétition anti Brexit. Évalué à 2.

    Dans ce cas, au second tour, la population vote blanc, sauf 30% qui votent Marine Le Pen. Marine Le Pen est battue par le vote blanc, on refait un premier tour.

    En fait, ce qui pose problème dans le système de Marotte, c'est que soit ça aboutit à un état indéfini (élection sans élu), soit ça aboutit à une élection à un seul tour (seul le premier peut se représenter, ce qui revient à dire que le premier est automatiquement élu sans même de second tour).

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: ...

    Posté par  . En réponse au journal Démocratie et pyramide des âges. Évalué à 10.

    Du coup les beaux parleurs peuvent influencer un certains nombres de "mouton" qui ne comprenne pas les conséquence de leur choix.

    On est tous le mouton de quelqu'un. Personnellement, je ne connais rien à l'économie, et je me retrouve à acquiescer benoîtement dès qu'on me tient un raisonnement économique qui semble un tant soit peu construit. Ça ne veut pas dire que je vais dire oui à tout, notamment si la discussion porte sur mon domaine de compétence, où je serai, par définition, bien plus critique. Par rapport au nombre de votants, la proportion de contributeurs réels est bien faible. Est-ce que ça veut dire qu'on est condamnés à voter n'importe comment ?

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: On est le premier avril ???

    Posté par  . En réponse au journal Du neuf, enfin !. Évalué à 9.

    C'est triste ton avis sur la publicité mensongère.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Unix

    Posté par  . En réponse au journal Du neuf, enfin !. Évalué à 10.

    A priori, je dirais que c'est du mouton.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Mirror ?

    Posté par  . En réponse au journal Sortie de Linux Mint bêta. Évalué à 4.

    Et vous, vous testez vos SHA256sum quand vous installez une distro?

    Je le faisais systématiquement. C'est pas bien compliqué, c'est une ligne de commande. En termes de perte de temps, c'est minime par rapport au temps passé à installer la distro, installer les paquets que j'aime bien, tout ça.

    Après, ça fait longtemps que je ne l'ai pas fait, tout simplement parce que depuis que je suis sur une rolling release, ça fait longtemps que j'ai pas installé de distro. Fut un temps où je changeais régulièrement de distro, pour tester, voir ce qui se faisait ailleurs, voir la philosophie de la distro, tout ça. Et puis j'ai fini par trouver que les distribs se ressemblaient de plus en plus, qu'elles proposent les mêms paquets, que c'est juste les numéros de versions qui changent, et j'ai testé Archlinux, elle m'a plu, je n'ai plus de mises à jour massives tous les 6 mois, je l'ai gardée. Du coup, par effet de bord, plus de sha256 à vérifier :P

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Ça va

    Posté par  . En réponse au journal Editions ENI nul. Évalué à 5.

    Et d'ailleurs, il l'avait adapté à linuxfr : http://linuxfr.org/users/ploum/journaux/linuxfr-en-j2ee

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Utile?

    Posté par  . En réponse au journal Pétition pour la protection des lanceurs d'alerte. Évalué à 0.

    Bonjour,

    Je me demande vraiment si c'est utile ce genre de manifs.
    J'ai toujours l'impression que ces manifs ne servent qu'à récolter des voix aux élections syndicales, et afficher de la publicité pour les centrales syndicales.

    Alors qu'une bonne pétition…

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: L'autohebergement oui, l'ADSL non

    Posté par  . En réponse au journal L'auto-hébergement vulgarisé. Évalué à 1.

    C'est moi ou tu te poses une question à toi-même ?

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Le score SMOG

    Posté par  . En réponse au journal Choisir une licence : facile à comprendre ?. Évalué à 2.

    Oui, je le dis moi-même ;)

    Or un texte peut être complexe pour d'autres raisons. Les textes juridiques ont tendance à comporter de multiples renvois à différentes parties du texte, ce qui conduit à une licence spaghetti tout comme on a du code spaghetti, avec les mêmes inconvénients. Ceci est assez spécifique des textes juridiques et n'est pas pris en compte dans le score SMOG, qui se veut généraliste.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: L'autohebergement oui, l'ADSL non

    Posté par  . En réponse au journal L'auto-hébergement vulgarisé. Évalué à 1.

    Pour moi l'essentiel dans l'auto-hebergement c'est la maîtrise des données, et un peu moins de l'infrastructure.

    D'un autre côté, si tu ne maîtrises pas l'infrastructure, tu ne maîtrises pas les données non plus. Tu es obligé de faire confiance à l'hébergeur. Tant qu'il est réglo, ça va, mais si un jour il décide de te faire une vacherie… Tu n'auras que tes yeux pour pleurer, et si la requête vient de l'état, tu n'auras même pas de possibilité de recours en justice.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • # Le score SMOG

    Posté par  . En réponse au journal Choisir une licence : facile à comprendre ?. Évalué à 10.

    Le score SMOG a quand même quelques inconvénients. En gros, c'est une formule qui compte le nombre de mots de plus de deux syllabes par phrase et ne tient pas compte de la longueur du texte, ledit texte pouvant être très retors, comme le montre cette phrase, qui a un très bon score SMOG, quand bien même elle ne contient que deux mot de trois syllabes ou plus (cinq mots si l'on compte trois syllabes dans ce même mot), et qui est pourtant dure à lire et donc à comprendre, tant elle fait de nœuds au cerveau.

    Blague à part, le score est validé en anglais pour des anglophones, c'est un bon début, mais ça ne fait pas tout. Les mots anglais ont tendance à être plus courts que les mots français, donc comparer des textes de langue différentes avec ce score est clairement abusif. Il faudrait sans doute, en français, considérer un mot comme polysyllabique à partir de 4 syllabes. Ensuite, il mesure une seule chose : le nombre de mots de plus de 3 syllabes par phrase. Or un teste peut être complexe pour d'autres raisons. Les textes juridiques ont tendance à comporter de multiples renvois à différentes parties du texte, ce qui conduit à une licence spaghetti tout comme on a du code spaghetti, avec les mêmes inconvénients. Ceci est assez spécifique des textes juridiques et n'est pas pris en compte dans le score SMOG, qui se veut généraliste.

    La longueur du texte joue aussi. La simple lecture, à voix haute, des conditions d'utilisation d'un service n'est pas nécessairement ultra-longue, mais leur compréhension diminue au fur et à mesure de la longueur, ce que ne mesure pas le score SMOG (la longueur du texte n'intervient pas dans le calcul puisqu'on parle d'une proportion, qui est par définition indépendante de la longueur du texte).

    Enfin, il faut admettre qu'on ne peut être expert en tout (même si on aimerait bien). Le droit et le code sont deux domaines différents, et la seule lecture d'une licence ne saurait nous informer sur toutes les problématiques sous-jacentes, les cas de figure qui peuvent se présenter, et auxquels d'autres ont été confrontés. En ce domaine comme dans d'autres, il vaut sans doute mieux s'en remettre à des experts, qui ne font que ça, et en qui on a confiance, tout en conservant son esprit critique. Autrement dit : lire le texte de la licence dans les grandes lignes, aller sur le site de la FSF pour voir ce qu'ils disent de la licence, comparer ce qu'ils disent à ce qu'on voit soi-même et enfin faire son choix.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: «Machine qui rève»

    Posté par  . En réponse au journal Le Rêve de Staline. Évalué à 4.

    Drogue, tout ça.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Uber, Lebonrecel, Airbnb : pas de le l'économie collaborative

    Posté par  . En réponse au journal Le Bon Coin, Airbnb, Uber : Les prochaines poules aux œufs d'or. Évalué à 2.

    Tu as bon, cependant, le problème n'est pas vraiment dans la formation des internes. Les internes font des stages longs, correctement rémunérés (ils ne cracheraient pas sur un supplément mais globalement ça va, on n'a pas à se plaindre), et les problèmes de logement et de déménagement sont atténués par la possibilité, certes de plus en plus difficile mais néanmoins présente, de loger à l'hôpital.
    Le problème se pose pour les externes (officiellement, de la 4ème à la 6ème année, dans les faits, ça commence de plus en plus souvent dès la 3ème année). Ce sont les externes qui ont des difficultés : ils ont cours la moitié de la journée (ce qui impose un hôpital proche de leur lieu de cours), n'ont pas de salaire digne de ce nom (0, 250, 350 puis 400€/mois, ce qui empêche d'acheter et d'utiliser une voiture pour aller dans les hôpitaux paumés), et du coup ils s'entassent dans des stages surchargés où les médecins leur disent "si vous ne venez pas en stage, on n'ira pas vous chercher, et ça ne retentira même pas sur votre note de stage".

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Uber, Lebonrecel, Airbnb : pas de le l'économie collaborative

    Posté par  . En réponse au journal Le Bon Coin, Airbnb, Uber : Les prochaines poules aux œufs d'or. Évalué à 4.

    Un peu comme les médecins qui restreignent fortement le numerus clausus et se plaignent d'avoir trop de travail à faire (milieu hospitalier ou en campagne)…

    Il se trouve que je suis médecin, enfin interne en médecine. Et que je suis donc bien placé pour savoir que le numerus clausus a augmenté, et pas qu'un peu. On peut difficilement parler de stagnation.

    Maintenant, j'ai aussi eu des stages. C'est une bonne idée de voir des patients, quand on est étudiant en médecine. Problème : L'immense majorité des patients sont peu intéressants en termes de pédagogie. Parce qu'ils ont tous les mêmes pathologies, et que quand on en a vu un, on les a tous vus. Donc on est obligé de concentrer les étudiants sur un petit nombre de sites. Et c'est là que ça coince. J'ai été dans un stage où on était 27 étudiants pour une vingtaine de lits d'hospitalisation. On n'avait même pas un patient par étudiant à suivre au jour le jour.

    Oh, bien sûr, on pourrait dispatcher les étudiants sur plus de sites. Problème : en dehors des gros centres hospitaliers universitaires, où on voit (et on apprend) des pathologies variées, dans les petits hôpitaux, les pathologies moins fréquentes sont plus rares et donc moins bien enseignées. S'ajoute un problème pratique : quand on a stage le matin et cours l'après-midi, il est impératif d'être sur place ou d'avoir un moyen de transport rapide, or un étudiant en médecine est rémunéré royalement : 400€ par mois en 6ème année.

    Il y a un autre problème lié à l'augmentation du numerus clausus : l'effet d'aspiration. Actuellement, le taux de réussite en première année de médecine tourne autour de 15%. En comptant les 2 essais (on a le droit de passer le concours deux fois), on monte à 30%. Problème : pour chaque place ajoutée au numerus clausus, ce sont 10 nouveaux étudiants qui s'inscrivent en première année de médecine. L'augmentation du numerus clausus fait donc augmenter le taux d'échec en première année de médecine. Problème : les étudiants qui échouent en médecine ne se réorientent pas vers d'autres domaines scientifiques. Ils vont prendre des places en école d'infirmière, en sage-femme, en kiné, rendant l'accès à ces filières plus difficiles pour des étudiants un peu moins bons, et ils n'utilisent pas leur potentiel dans des études plus exigeantes.

    En définitive, je te rassure : aucun médecin ne s'oppose plus à l'augmentation du numerus clausus, et ceux qui s'opposaient sont maintenant à la retraite (ou pas loin, et ils ont changé d'avis de toute façon). Le problème ne vient pas des médecins mais des capacités de formation : les facs de médecine sont saturées. Le manque actuel de médecins cause aussi un manque de formateurs, et l'augmentation du numerus clausus révèle les limites d'un système qui a été dimensionné pour un numerus clausus deux fois inférieur.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Uber, Lebonrecel, Airbnb : pas de le l'économie collaborative

    Posté par  . En réponse au journal Le Bon Coin, Airbnb, Uber : Les prochaines poules aux œufs d'or. Évalué à 5. Dernière modification le 31 mai 2016 à 10:40.

    Je crois que vous mélangez destrucs qui n'ont rien à voir

    Je crois que toi aussi.

    L'économie collaborative, c'est comme tous les noms : ça a le sens qu'on lui donne. Si un type donne une définition dans son coin, et qu'ensuite 99% des gens en adoptent une autre, ce n'est pas que 99% des gens ont tort. C'est que la définition a changé.

    Après, il y à boire et à manger dans les sites cités. On oublie un peu vite que si une idée "révolutionnaire" n'était pas mise en place avant, c'est bien souvent qu'elle était interdite. Sous-louer son appart' sans l'accord du proprio, c'est interdit. Louer un logement, ça implique des obligations de qualité. Transporter des gens, c'est une profession réglementée et soumise à l'achat d'une licence.

    Alors c'est sûr qu'on peut arriver et dire "j'ai une super idée, on va faire taxi mais sans payer", mais c'est pas une super idée, c'est juste illégal. La seule raison pour laquelle ça marche est qu'on manque cruellement de licences de taxis et qu'en mettre plus sur le marché reviendrait à poignarder dans le dos les actuels chauffeurs qui ont payé la leur à prix d'or.
    Idem pour Airbnb, ça revient juste à faire de la concurrence déloyale : on propose le même service qu'un hôtel tout en s'affranchissant des contraintes de qualité. Ou même mieux : vu qu'un logement peut rapporter, en une semaine de location "touristique", l'équivalent de deux semaines de loyer non touristique… On loue sur Airbnb plutôt que de louer en résidentiel. D'où une explosion du prix des loyers.

    Leboncoin est une plateforme de petites annonces, elle ne promeut à priori pas du tout le troc et est devenue la plateforme numéro 1 du recel de bien volés.

    Pas de bol, tu réussis à concentrer tes critiques sur le moins problématiques des trois. Les petites annonces, ça a toujours permis de faire du recel, c'est pas nouveau et c'est le seul des sites qui ait une activité qui était légale avant qu'il décide que c'est légal, et tant pis si vous êtes pas d'accord. On peut faire du recel avec des petites annonces, c'est vrai. On peut aussi faire des trous dans des gens avec un couteau, et pourtant, on continue de vendre des couteaux (sans même réglementer la vente) parce que c'est quand même plus pratique qu'une fourchette pour faire des gâteaux au citron. Autrement dit, le fait que les gens utilisent l'outil pour des fins détournées ne signifie pas que l'outil est à jeter (sinon, Bittorrent serait interdit depuis longtemps).

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Pour bloquer la mise à jour

    Posté par  . En réponse au journal Vague d’intérêt pour GNU/Linux vs Windows 10 « imposé » ?. Évalué à 8.

    Mais pour avoir un bash… Il faut Windows 10 !

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.