Open Bar Microsoft/Défense : des documents confirment les jeux de pouvoir et la décision politique

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16
oct.
2013
Microsoft

PC INpact avait révélé début février 2013 la renégociation en cours de l'offre « Open Bar » de Microsoft au Ministère de la Défense. En 2009, le Ministère de la défense signait avec Microsoft un accord-cadre qui a été surnommé « Open Bar ». Cet accord-cadre permettait, pendant toute la durée du marché (4 ans), un droit d’usage d’un certain nombre de produits Microsoft et de services associés. Ce droit d'usage revient à un contrat de location : à l'échéance de l'accord cadre, le Ministère doit soit le renouveler, soit acheter les licences des logiciels, soit abandonner leur usage en acquittant un prix de sortie.

L'April avait fait une demande de documents administratifs pour en savoir plus sur ce contrat. L'association a récemment reçu trois documents de la part du ministère de la défense qui montrent que le choix d'un contrat Open Bar fait bien suite à une décision politique qui a visiblement été prise en amont des études sur la faisabilité et les risques. Documents qui montrent également que ces mêmes études ont été ignorées lorsqu'elles ne correspondaient pas aux décisions déjà prises.

(voir un résumé de l'historique dans la seconde partie de la dépêche)

Projet de loi de finances FR 2016 : interdiction des logiciels libres de comptabilité et de caisse

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12
déc.
2015
Justice

Depuis plusieurs années, le gouvernement français s’est engagé dans une lutte contre la fraude à la TVA.

Le projet loi de finances 2016 comporte un article 38 qui interdira de fait la détention de logiciels libres de comptabilité, de gestion ou d’encaissement.

Je suis impliqué directement dans la lutte contre ce projet, ce journal vise à fournir une information de première main sur ce qui se passe.

Une page se tourne à l'April, une libraire est présidente depuis 100 jours

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14
mar.
2023
Communauté

Trois mois… C’est fou ce que cela passe vite.

Image logo APRIL

En décembre 2022, j'ai repris la présidence de l’April, l’association pour la promotion et la défense du Logiciel Libre. Cette association existe depuis 1996 et compte presque 3 000 membres. N’étant ni informaticienne, ni juriste, ni politicienne, j’avais refusé le poste quand un des anciens présidents, Lionel Allorge, me l’avait proposé, syndrome d’imposture inconscient sans doute. Après quinze ans dans l’association dont dix en tant qu’administratrice, c’était le bon moment pour se lancer.

Mais être présidente de l’April, ça m’engage à quoi ? C'est ce que nous allons voir.

Le parlement français adopte une disposition législative donnant la priorité au logiciel libre

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juil.
2013
Communauté

Après d'intenses débats, le parlement français vient d'inscrire pour la première fois dans la loi la priorité au logiciel libre pour un service public, avec l'adoption du projet de loi enseignement supérieur et recherche.

Cette disposition avait été introduite par le Sénat, puis confirmée fin juin 2013 par la commission mixte paritaire (CMP) qui s'était réunie pour réexaminer les dispositions votées non conformes dans les deux chambres (Assemblée nationale et Sénat). De nombreuses personnes s'étaient mobilisées suite à l'appel de l'April pour contacter les députés et sénateurs membres de cette CMP pour que la disposition en faveur du logiciel libre soit conservée.

L'Afdel et le Syntec numérique ont tenté de s'opposer à cette disposition notamment en arguant de prétendues « difficultés juridiques ». L'Inria a rejoint récemment le lobby contre la disposition en faveur du logiciel libre, générant plusieurs réactions dont l'Aful, François Pellegrini et des personnels de l'Inria. En contact avec les parlementaires et le gouvernement, l'April leur a communiqué une analyse sur la validité juridique d'une disposition législative donnant la priorité au logiciel libre.

Après le Sénat le 3 juillet 2013, l'Assemblée nationale a finalement adopté le 9 juillet 2013 le projet de loi relatif à l'enseignement supérieur et à la recherche. Le texte n'attend plus désormais que sa promulgation par le Président de la République.

L'article 9 du projet de loi précise que :

    II. – Au même code de l’éducation, il est rétabli un article L. 123-4-1 ainsi rédigé :

    « Art. L. 123-4-1. – Le service public de l'enseignement supérieur met à disposition de ses usagers des services et des ressources pédagogiques numériques.

    « Les logiciels libres sont utilisés en priorité. »

Journal Quand 01net nous explique ce qu’est un hacker

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20
mai
2016

01net est un magazine sur l’informatique. Beaucoup de décideurs le lisent, c’est probablement le magazine le plus connu du genre. Ce magazine ne promeut pas du tout le logiciel libre, il est au contraire rempli de publicités pour du logiciel fermé. Jusque là pas trop de souci (encore que…).

Là où ça commence à faire froid dans le dos c’est quand ce magazine, dans un article sur la sécurité informatique, pour illustrer le profil du « hacker mercenaire » y associe les (…)

Le retour des brevets logiciels

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4
sept.
2012
Justice

Le brevet unitaire sera discuté en Commission des affaires juridiques (JURI) du Parlement européen les 17 et 18 septembre 2012. Pour empêcher le retour des brevets logiciels, contactons les eurodéputés pour exiger l'amélioration du texte !

Ils reviennent!

Affiche « Les logiciels imposés et inutiles, ça se paye ! »

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58
17
fév.
2012
Communauté

Le groupe de travail sensibilisation de l'April propose une nouvelle affiche, réalisée par Antoine Bardelli, pour dénoncer la vente liée :

Affiche

Affiche « Les logiciels imposés et inutiles, ça se paye ! »

Cette affiche est déclinée en plusieurs versions pour le web et pour l'impression ainsi qu'une version noir et blanc. Elle est diffusée sous triple licence libre :

  • Licence Art Libre 1.3 ou ultérieure
  • Creative Commons Paternité, Partage à l'identique 2.0 ou ultérieure
  • GFDL 1.3 ou ultérieure.

Elle a bien sûr été réalisée avec des logiciels libres, principalement Scribus. N'hésitez pas à la faire connaître.

Solidatech : un programme qui entrave le développement du Libre en milieu associatif

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58
15
nov.
2020
Communauté

L’April (association pour la promotion et la défense des logiciels libres) a souhaité donner sa position vis‑à‑vis du programme Solidatech porté par les Ateliers du Bocage.

L’article montre que la gouvernance de ce programme et son lien avec Techsoup aux États‑Unis contribuent à entretenir un modèle d’informatique privatrice dans les associations en France. Selon l’April, cela entrave donc l’appropriation des logiciels libres alors que les valeurs (partage, entraide, coopération pour ne citer que celles‑là) que portent ces derniers sont souvent plus cohérentes avec ce que défend une grande partie des associations en France.

L’article est à lire dans son intégralité sur le site de l’April.

Les inspecteurs de l’Éducation nationale convoqués chez Microsoft

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24
nov.
2011
Éducation

À l’occasion du salon de l’éducation Éducatec‐Éducatice 2011, les inspecteurs de l’Éducation nationale chargés de mission nouvelles technologies (IEN‐TICE), conseillers techniques des inspecteurs d’académie, tiendront leurs journées annuelles. Cette année, l’administration centrale de l’Éducation nationale les a convoqués directement au siège de la société Microsoft, à Issy‐les‐Moulineaux. L’April et Framasoft regrettent vivement que le programme de ces journées ne mentionne pas les logiciels et ressources libres.

Des Inspecteurs Généraux de l'Éducation Nationale en table ronde chez Microsoft

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55
10
nov.
2013
Éducation

Deux ans après la convocation d'une centaine d'inspecteurs de l'Éducation nationale au siège de Microsoft France, l'April, Framasoft, le CNLL, SavoirsCom1 et l'Aful s'étonnent d'une nouvelle entorse à la neutralité scolaire et à l'intérêt du service public d'éducation.

Le 19 novembre 2013, plusieurs responsables de l'Éducation Nationale se déplacent au siège de la société Microsoft. Michel Pérez, Inspecteur Général de l'Éducation Nationale, Catherine Becchetti-Bizot, Inspectrice Générale, Directrice du Comité Stratégique pour le Numérique à l‘École ainsi que des représentations des associations de collectivités viennent découvrir une étude coordonnée par Ludovia Magazine, en association avec Microsoft, Intel et SFR.

Le titre de l'étude se veut neutre : « Investissement des collectivités en matière de numérique à l'école ». Le dispositif de communication ne l'est pas. Par leur présence à la table ronde organisée par Microsoft, les Inspecteurs généraux légitiment l'appropriation de l'Éducation Nationale par une société privée. Les signataires de ce communiqué dénoncent fermement cette nouvelle entorse à la neutralité scolaire et à la mission de service public de l'Éducation Nationale.

Une coalition de 27 organisations demande au W3C de garder les DRM hors du Web

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25
avr.
2013
Internet

Mercredi 24 avril 2013, une coalition de vingt-sept organisations a publié une lettre conjointe au World Wide Web Consortium (W3C), condamnant la proposition d'extensions pour médias chiffrés EME (Encrypted Media Extensions). Les industries du divertissement et des éditeurs de logiciels privateurs tentent en effet d'user de leur influence au W3C pour intégrer les menottes numériques (DRM) à HTML5 à travers la proposition EME.

Le contenu de la lettre est disponible en anglais sur le site Defective by Design et en français sur le site de l'April.

Par ailleurs, rappel, il est toujours possible de signer la pétition « Dites au W3C : nous ne voulons pas d'un Hollyweb ».

Le 3 mai 2013, Journée internationale contre les DRM, la Fondation pour le Logiciel Libre remettra au W3C les signatures.

Pastèque v8 et nouvelles de la loi de finances 2016

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46
26
déc.
2017
Communauté

Pastèque est une suite logicielle pour gérer des caisses enregistreuses. Le 25 décembre, au pied du sapin, une version 8 a été publiée, elle est présentée comme attestable au regard de la loi de finances française de 2016.
Cette loi impose de sacrées contraintes aux logiciels de caisse, on en a parlé régulièrement ici‐même.

Dans cette dépêche je vais parler dans un premier temps de Pastèque, puis de la loi de finances 2016 et, du coup, d’autres projets. Je finirai en déclamant des inepties à propos du lawyer driven development.

Mobilisation sur les brevets logiciels et le brevet unitaire

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40
28
nov.
2011
Justice

L’Union européenne se précipite pour faire passer en force, avec le moins de débat possible, le brevet unitaire, malgré le risque que ce projet introduise les brevets logiciels en Europe, en abandonnant de nombreuses compétences à l’Office européen des brevets (OEB), organisme externe à l’UE et sans contrôle démocratique, et malgré tous les avertissements concernant la base juridique du règlement sur le brevet unitaire, fortement suspectée de ne pas être conforme aux traités de l’Union.

Point d'étape sur loi française de finances 2016 (article 88) et les logiciels libres de caisse

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39
13
mai
2016
Justice

Je vous propose ici un résumé concernant l'article 88 de la loi française de finances pour 2016 concernant les logiciels de gestion et de comptabilité.

En décembre 2015, la loi de finances pour l'année 2016 a été votée. Son article 88 « dispose que les assujettis à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) doivent à compter du 1er janvier 2018 être équipés d'un système de caisse sécurisé ». La formule est celle de la DGFIP (Direction Générale des FInances Publiques).

Cette obligation se traduit dans les grandes lignes par le respect des « conditions d'inaltérabilité, de sécurisation, de conservation et d'archivage des données » ainsi que par le jeu de la responsabilité essentiellement basé sur un système de certification/ attestation obligatoire.

Une dépêche avait alors été publiée pour faire part de craintes sur les effets de cet article sur les logiciels libres; la disposition pouvant clairement résulter, de fait, dans l'interdiction des logiciels libres de caisse.

La deuxième partie détaille les actions entreprises (rencontres, courriers) et l'évolution de la situation.

Loi de finances 2016 en France : des nouvelles du front

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38
4
fév.
2016
Communauté

La loi de finances 2016 en France dispose d’un article 88 qui vise à réglementer le secteur des logiciels d’encaissement.

Citons‐en la partie essentielle :

Lorsqu’elle enregistre les règlements de ses clients au moyen d’un logiciel de comptabilité ou de gestion ou d’un système de caisse, utiliser un logiciel ou un système satisfaisant à des conditions d’inaltérabilité, de sécurisation, de conservation et d’archivage des données en vue du contrôle de l’administration fiscale, attestées par un certificat délivré par un organisme accrédité dans les conditions prévues à l’article L115-28 du code de la consommation ou par une attestation individuelle de l’éditeur, conforme à un modèle fixé par l’administration.

Alerté au début de l’été 2015, votre humble serviteur a entamé depuis octobre 2015 une action vis‐à‐vis de cet article potentiellement nuisible au logiciel libre et qui entrerait en vigueur le 1er janvier 2018.

La coordination principale a lieu sur la liste comptabilite@ de l’April, liste ouverte à tous sans besoin d’adhésion à l’association.