Il y a 4 ans, j'avais écrit «
Le fondement d'Internet, l'hyperlien, est-il menacé ? ». Quelques juristes trop zélés avaient décidé que les liens hypertextes devaient passer sous leur contrôle, notamment ceux vers les sites des Jeux Olympiques, d'un groupe de télévision publique ou d'une société de transports intercommunaux. Et il convient de se souvenir qu'encore 4 ans plus tôt, en 2000, British Telecom
avait poursuivi le fournisseur d'accès Prodigy avec son prétendu brevet américain n°4,873,662 sur les hyperliens, avant d'être débouté.
Naturellement, en 8 ans, le web s'est largement généralisé, banalisé, et des sites reposant largement sur les hyperliens comme Wikipédia comptent parmi les plus visités au niveau mondial. Il serait logique que tous les professionnels du web aient découvert l'intérêt des liens, pour être référencés par les moteurs de recherche, cités par leurs utilisateurs augmentant ainsi leur classement dans les algorithmes type Google PageRank, etc.
Éh bien non... La liste des sites exigeant un accord préalable pour accéder à leur site (!), la possibilité de faire retirer tout lien y compris préalablement autorisé, voire menaçant d'un hypothétique délit de contrefaçon en cas de lien s'allonge... On y trouve aussi bien des petits sites que des gros sites, des entreprises ou des associations que des services publics ou des administrations (voir la liste dans la suite de l'article).