Thomas Debesse a écrit 3636 commentaires

  • [^] # Re: Element / Riot / Element

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Delta Chat 1.42 : le chiffrement de bout en bout plus simple et plus sécurisé. Évalué à 6.

    j'utilise Signal mais disponible que sur le téléphone (Bouhhhhh )

    Le flatpak de Signal pour l’installer sur ordi sous Linux:

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  • [^] # Re: Moche

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal JPEG XL ne fait pas consensus au sein de l'union des vendeurs de navigateurs. Évalué à 3.

    Le gros avantage de AVIF comme de WebP et de HEIF

    Je voulais dire HEIC (le format d’Apple). HEIF est un conteneur pour plusieurs codecs. HEIC est un format HEIF basé sur HEVC (H.265), AVIF est un format HEIF basé sur AV1, donc « AVIF et HEIF » ne veut rien dire. 🤓️

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  • [^] # Re: Moche

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal JPEG XL ne fait pas consensus au sein de l'union des vendeurs de navigateurs. Évalué à 6.

    Je me demande d’ailleurs si on ne pourrait pas ajouter JPEG-XL à des formats de stockages divers, que ce soit par exemple le format interne des dépôts Git, ou même un système de fichier… Et qu’à chaque fois qu’un JPEG est enregistré, la couche inférieure le convertit en JPEG-XL pour le stockage et le reconvertir vers JPEG à la lecture.

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  • [^] # Re: Moche

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal JPEG XL ne fait pas consensus au sein de l'union des vendeurs de navigateurs. Évalué à 10. Dernière modification le 08 février 2024 à 08:30.

    Je suis un très fort soutien de WebP, en remplaçant du JPEG et du PNG 8-bit. Mais WebP n’est pas un concurrent qui peut se mesurer au Jpeg XL.

    Pour remplacer du JPEG, le WebP avec perte gagne haut la main, en terme de taille, et en terme de qualité :

    comparaison jpeg/webp

    Pour remplacer le PNG 8-bit aussi. Par défaut le format PNG n’est pas mieux qu’un BMP dans un zip. C’est littéralement une matrice RGBA compressée avec zlib. Pour mieux compresser il faut utiliser des profils que quasiment aucun logiciel n’utilise, qui vont justement stocker l’image dans d’autres formats qu’une simple matrice RGBA avant de compresser. En utilisant un optimiseur on peut en général gagner entre 5 et 25% de taille. Il existe d’autres choses plus folles comme des optimiseurs qui après ça font des algorithmes génétiques pour tester des milliers de combinaisons pour trouver celle qui compresse le mieux. Après ça on peut encore utiliser zopfli qui est un algorithme de compression zlib très bourrin qui fait beaucoup de calculs pendant très longtemps pour gagner de la place. Quand on mélange tout ça, on obtient un outil qui peut passer des heures (littéralement) pour économiser 1 octet. Au début on gagne 5~25%, après on gagne des octets.

    Eh bien en faisant tourner ce genre d’optimiseur PNG pendant des heures, on peut parfois approcher (mais seulement approcher) ce que fait WebP en quelques secondes. Attention cependant, pour avoir un WebP vraiment avec perte il faut non-seulement utiliser l’option -lossless mais aussi l’option -exact de l’outil cwebp, autrement le rendu final peut être sans perte mais pas les données (par exemple sans -exact un pixel rouge avec une transparence complète donc avec le rouge totalement invisible pourrait être mis dans une autre couleur pour optimiser).

    Maintenant que j’ai vanté les louanges de WebP, comparons avec JPEG XL. Quand je dis « 8-bit » ou « 12-bit », c’est par canal. Un JPEG 8-bit par canal c’est 24-bit (trois canaux), un PNG transparent au format RGBA 8-bit c’est 32-bit (quatre canaux), mais dans tous les cas ont va appeler ça du « 8-bit ». C’est l’unité de base, indépendamment des formats internes.

    Comparaison JPEG XL WebP AVIF
    Compresser depuis un format 8-bit avec ou sans perte vers JPEG XL? JPEG XL fait au moins aussi bien que WebP et AVIF. ✅️ ✅️ ✅️
    Compresser depuis un format JPEG avec perte vers JPEG XL? JPEG XL le fait sans perte, WebP et AVIF le font avec perte. ✅️ ❌️ ❌️
    Compresser depuis un format 12-bit avec ou sans perte vers JPEG XL? WebP ne fait pas, AVIF le fait. ✅️ ❌️ ✅️
    Compresser depuis un format 14-bit avec ou sans perte vers JPEG XL? Ni WebP ni AVIF ne le font. ✅️ ❌️ ❌️
    Compresser depuis un format 16-bit avec ou sans perte vers JPEG XL? Ni WebP ni AVIF ne le font. ✅️ ❌️ ❌️

    Non-seulement JPEG-XL permet de recompresser sans perte les milliards de JPEG qui existent, JPEG étant le standard de fait pour les images compressées avec pertes en 8-bit, ce qu’aucun autre format ne fait.

    Mais JPEG-XL gère les images en haute résolution, c’est donc un concurrent du PNG 16-bit et probablement de nombreux usages du TIFF (il y a peut-être des fonctionnalités que j’oublie là tout de suite).

    Pour comprendre quel est l’impact de la taille des canaux dans la vie réelle, je donne un exemple très concret, avec deux appareils photos réflexe du marché (un peu anciens) que je connais, le Nikon D5100 et le Nikon D7000. Il est probable que Nikon fasse toujours ce que je vais dire sur ses modèles récents, mais je suis sûr pour ces modèles alors on va garder ceux-là pour l’exemple. Ces deux appareils photos ont exactement le même capteur et la même carte mère, et peut recevoir exactement les mêmes objecifs. Le D5100 est dans la gamme amateur, le D7000 est dans la gamme semi-professionnelle. La différence fondamentale ? Elle est logicielle, Nikon a bridé le D5100 à ne produire que des images 12-bit alors que le D7000 produit des images 14-bit. Ce bridage logiciel signifie que le photographe a moins de données au développement et est restreint dans sa capacité d’édition, il devient plus difficile de sauver des photos un sur-exposées ou sous-exposées, ou dont la balance des blanc est mauvaise.

    Le marché des appareils photographiques est organisé comme ça : 8-bit pour le compact du tout-venant , 12-bit pour le reflex du photographe amateur, 14-bit pour le reflex du semi-professionnel et professionnel, je ne sais pas s’il existe des appareils photos 16-bit mais vous voyez l’idée.

    Le gros avantage de AVIF comme de WebP et de HEIF c’est qu’ils sont dérivés de formats vidéos et qu’il est très probable que les téléphones auront des décodeurs matériels pour ça, même en entrée de gamme car l’industrie veut vendre de la vidéo à tout le monde, et probablement pour beaucoup, des encodeurs matériels (dès lors qu’ils filment dans les formats vidéos dont ces formats d’images sont dérivés).

    Mais ils restent des formats soit d’entrée de gamme, soit « amateur éclairé », pas plus.

    Il y a vraiment besoin de sortir du 8-bit par canal qui correspond aux usages d’il y a plusieurs décennies, AVIF a une carte a jour en proposant 12-bit, ce qui j’imagine est suffisant pour beaucoup d’usages (surtout quand on édite pas).

    Mais JPEG-XL a deux atouts de choix: le premier c’est la compatibilité avec le jpeg, et là c’est certainement l’industrie du Web qui va pousser (sauf que le Web c’est beaucoup trop Google aujourd’hui), le second c’est la haute précision. Le seul format JPEG-XL est un concurrent de tous les formats d’images, en terme de taux de compression et de qualité de compression il n’y a aucun autre format qui puisse se vanter de faire mieux de manière significative, quand il ne les oblitère pas complètement, ou fait des choses que les autres ne font même pas. Ni WebP, ni AVIF, ne peuvent concurrencer JPEG-XL autrement que par de la politique.

    JPEG-XL est l’équivalent pour les images de Opus, qui sur le plan de l’audio sans perte remplace dans les applications et sur le web tous les autres codecs, que ce soit les codecs téléphoniques que les codecs musicaux. Faire une plate-forme de conférence ? Opus. Faire une plate-forme de streaming de musique ? Opus. En fait JPEG-XL fait mieux que ça, il ne couvre pas seulement tous les besoins du web (compression 8-bit avec perte, canal alpha…), il couvre aussi les besoins sans perte. Pour conserver la comparaison c’est comme si Opus se mettait à aussi concurrencer FLAC sur son terrain…

    Je ne sais pas ce qui pousse Google à pousser AVIF si fort et à mettre autant d’obstacles à JPEG XL. Ils ont connaissance de brevets dormant dans JPEG XL ? Ils se disent que ne payer la production et l’intégration d’une puce pour AV1/AVIF dans leurs milliers de machines sera moins cher que de devoir intégrer en plus une puce JPEG-XL?

    L’opposition à JPEG-XL ne peut pas être technique, JPEG-XL est meilleur que les autres et de loin. Il ne reste donc que la politique et l’économie.

    Bref, je suis un fort soutien du WebP, mais WebP ce n’était bien qu’avant que JPEG-XL n’existe. Si JPEG-XL est disponible dans un flux de travail, je ne ferai pas du tout de WebP. Je ne défendrai WebP que si JPEG-XL n’est pas disponible.

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  • [^] # Re: Mixité ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Une balade au FOSDEM. Évalué à 3.

    Mon navigateur m’a fait des misères pendant que j’écrivais et j’ai perdu mon commentaire. J’ai pu faire une copie d’écran partielle entre le moment où ça a figé et le moment où ça a crashé, donc je retaperai plus tard à partir de ma copie d’écran.

    Mais :

    Bref, un sujet "people", voire minable dont il convient de se gausser et qui passe crème la modération masculine d'ailleurs.

    Il y a plusieurs fils humoristiques tissés dans ma dépêche, mais ce point là n’est pas pour rire. J’insiste simplement sur le fait que le sujet n’est pas un sujet obscurs (pas de langage hermétique) et qu’il correspond aux intérêts actuels, ce qui rend encore plus incompréhensible le fait que ce ne soit pas traité.

    Je développerai plus tard.

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  • [^] # Re: Mixité ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Une balade au FOSDEM. Évalué à 10.

    C'est chouette d'avoir mis cette conf en avant, mais pourquoi dire "dans l’air du temps pour vendre du papier", plutôt que "dénoncer grave l'invisibilisation systémique des femmes, dans un milieu fortement masculin et peu accueillant pour les femmes, problème encore d'actualité ?".

    Dans cet article c’est moi qui dénonce grave l’invisibilisation systémique des femmes en dénonçant l’invisibilisation de cette conférence et de cette conférencière.

    Si tu veux tu peux écrire un article où tu dis que « Thomas Debesse dénonce grave l’invisibilisation systémique des femmes », mais ça se sera ton article sur le mien, pas mon article sur le FOSDEM, ni la conférence de Laura Durieux.

    Au moment où j’ai écrit ces lignes, la conférence n’avait pas eu lieu (et je ne l’ai pas encore regardée), je ne savais pas ce que Laura Durieux allait dire et comme je n’ai pas encore regardé la conférence je ne sais toujours pas pas ce que Laura Durieux a dit, je ne vais pas lui mettre des mots à moi dans sa bouche, ni le tiens.

    Je ne peux prétendre qu’elle tiendra ou a tenu ce discours : « dénoncer grave l'invisibilisation systémique des femmes, dans un milieu fortement masculin et peu accueillant pour les femmes, problème encore d'actualité ? ».

    Si je le fait, je supposerai alors qu’elle n’a que cet angle et que ce langage pour traiter ce sujet, ou pire encore, qu’elle devrait traiter ce sujet sous cet angle et avec ce langage. Non.

    Pour prétendre pouvoir parler à sa place comme ça il faut supposer que le sujet doit être traité comme ça, ou qu’il n’y a qu’une façon de le traiter, de cette manière. C’est du totalitarisme intellectuel et moral. C’est pas toi qui décide ce qu’elle doit dire et comment elle doit le dire.

    Ici je fais un reportage, je rapporte ce que j’ai vu et ce que je vois, je peux me permettre certaines analyses et soulever quelques questions, ce que je vois et ce que je rapporte est certainement emprunt de biais et marqués par mes affections diverses, j’ai probablement des opinions sur le sujet ou des pistes de réflexions à partager, mais si je veux faire un essai sur la place de la femme ou la présence féminine ou l’agir féminin ou la condition féminine ou les relations hommes-femmes dans le métier, c’est ni le lieu ni le moment.

    Bien sûr, on a pas besoin de s'excuser d'être un homme, mais les organisateurs et organisatrices des événements peuvent mettre en place des règles pour rétablir artificiellement une parité, le temps que cet équilibre devienne naturel.

    Nous vivons dans une société contractualiste. C’est l’idéologie dominante : c’est l’idée que le contrat social produit et doit produire une nature. Dans ce contexte et environnement contractualiste, si tu mets des contraintes ou des récompenses, tout ce que tu obtiendras c’est que la moitié des hommes se déclareront femme et les indicateurs seront satisfaits.

    Il n’y a pas d’inscription pour être visiteur au FOSDEM. J’aurai pu le mentionner dans mon reportage mais comme écrit ici sur leur site : « FOSDEM is free to attend. There is no registration. Just turn up! », qu’on doit pouvoir traduire par : « La participation au FOSDEM est libre/gratuite. Il n'y a pas d'inscription. Venez-simplement ».

    Les conférences sont sur inscription évidemment, mais je doute qu’accepter ou refuser une conférence en fonction du sexe de la personne soit très vertueux. Le choix de mettre la conférence de Laura Durieux comme conférence principale (j’aurai pu appuyer là-dessus dans mon article) est probablement déjà un choix politique, c’est déjà une forme d’éditorialité.

    Le FOSDEM est un reflet des intérêts actuels. Si t’avais une majorité d’écossais en kilt tu pourrais en déduire que l’évènement attire surtout des écossais en kilt, et que peut-être la profession subit une sur-représentation d’écossais en kilt, etc.

    Si tu veux mettre du contrôle et de la régulation pour forcer le réel à se conformer au contrat social que tu veux et produire la nature que tu veux, tu ne ferais pas mieux que les plus tragiques sociétés national-contractualistes du siècle dernier : le nazisme et le bolchevisme, qui chacun dans leur vision de leur nation parfaite supposément produites par le contrat social nous ont sorti les camps de concentrations et le goulag pour raboter matériellement et physiquement les personnes qui faisaient échec à ce contrat social et qui donc, selon le principe superstitieux inhérent au contractualisme, faisaient échec à l’avènement de la nouvelle race du nouvel homme que devait produire ce contrat social.

    le temps que cet équilibre devienne naturel.

    C’est exactement ça le national-socialisme : produire une nature (nation) conforme à un contrat social. Je ne t’accuses pas de nazi hein, je pointe simplement le problème du doigt et dont tu hérites forcément, comme tout le monde, de notre environnement. Tout le monde répète cela de tout le monde car la société actuelle est profondément social-contractualiste. L’idéologie social-contractualiste est dominante quelque soit le bord politique. Et donc on répète tous les mêmes choses avec la même idéologie, et la conformité sociale requiert de répéter cela, en se rassurant de ne pas être comme les national-contractualismes du 20e siècle parce qu’au moins, si on exprime la même idéologie, au moins on n’a pas la même esthétique…

    On peut travailler à améliorer l’accueil des femmes, leur médiatisation, leur représentativité, etc. mais il s’agit alors de prendre soin, respecter et honorer la femme, et non pas prendre soin, respecter et honorer un contrat social. C’est la femme le plus important et c’est à la femme qu’il faut sacrifier, ce n’est pas le contrat social le plus important et ce n’est pas au contrat social qu’il faut sacrifier, autrement il y a un risque sérieux de tomber dans une démarche superstitieuse. Qu’est-il plus important ? La femme ou l’équilibre ? Et quel est son avis à elle ? L’équilibre ne parle pas, ne vit pas, c’est une idole de pierre. Si un jour l’équilibre est atteint, ça devra l’être parce que c’est mieux ainsi pour elle, pas parce que c’est mieux ainsi pour « l’équilibre ». Et si un jour l’équilibre est inversé et que ça convient à « ceux qui vivent », je ne pleurerait pas le deuil de « l’équilibre » qui lui, ne vit pas.

    Mais je crois important d'appuyer une énième fois ce déséquilibre persistant.

    Ici ça a probablement plus d’effet sur ta considération sociale que sur le réel mais bon. Et là encore je pourrai demander : est-ce que ce déséquilibre est gênant pour la femme ou pour le contrat social ? Il ne faut pas faire passer le contrat social avant la femme, et si quelque chose doit être fait, ce doit être fait pour la femme et non pour le contrat social. Mettre en lumière ce déséquilibre, c’est bien, je suppose que la conférencière a cette intention du moins en partie (la présentation est explicitement comparative entre les femmes et les hommes). Mais ce serait donc l’objet de sa conférence, pas de mon reportage.

    Il y a visiblement des femmes sur beaucoup de mes photos, et pas seulement en service de food trucks, et même si elles sont visiblement minoritaires, elles sont là. Je n’ai eu aucune intention spécifique à ce sujet quand j’ai pris mes photos, le sujet de la femme est quelque chose que j’ai ajouté à ce reportage parce que c’est au programme de l’année 2024, et que j’ai choisi de questionner la représentation de l’évènement dans la presse et que les sujets liés à la condition féminine sont des sujets que la presse traditionnelle traite ordinairement (en bien ou en mal n’est même pas le sujet).

    Pour donner mon avis, je pense que mettre en avant cette conférence, la médiatiser, faire de même avec les autres conférences données par des femmes (et pas seulement les sujets de femme qui parle de femme !) me semble plus utile que de mettre en place une coercition. Il me semble plus utile de s’assurer que les femmes aient envie de venir, que ce soit parce qu’elles s’y sentent à leur place, qu’elles veulent geeker comme tout le monde ou au contraire par esprit de revanche féministe ou je ne sais quelle autre motivation, qu’elle sachent qu’elles y sont bienvenues, que leur conférence sera écoutée, etc.

    Ma méthode pour prendre mes photos de conférence était simplement d’en faire une petite série dans chaque bâtiment, je n’ai pas regardé les sujets ni les intervenants, donc mes photos de conférence sont peut-être assez représentatifs, ou pas. Il y a pu avoir des biais assez compréhensifs comme le fait de photographier la dernière conférence mais autrement, je me suis surtout baladé, d’où le titre du reportage. Les bâtiments et salles de conférences sont surtout regroupés par sujets, en faisant le tour de chaque bâtiment je m’assurais aussi de photographier éventuellement des populations ayant des centres d’intérêts et donc potentiellement des populations différentes. La photo avec écrit H1302 au tableau était une salle de conférence sur Rust. Je pourrai retrouver le nom de l’intervenante et le sujet si besoin (l’heure est dans le nom du fichier et dans les métadonnées de la photo).

    Pour les photos des stands et de foule, il y a probablement plus de biais personnels ou artistiques. Autant pour les conférences je ne savais pas sur quoi je tomberai avant d’entrer dans une salle et avant que la conférence ne commence, autant pour les photos de stands j’ai été guidé par mes instincts de photographe en quête d’image, et comme je l’ai dit dans mon article, de mon exercice à produire des tableaux.

    Je parlais de ça justement l'autre soir avec un ami, et j'ai compté les personnes de genre féminin que j'ai pu côtoyer dans mon métier de sysadmin. J'ai pu repenser à 4 personnes, sur environ 150-200 au cours de 20 ans de carrière. Et de ces cinq personnes, il y en a une que j'ai embauchée moi-même.

    C’est un constat partagé. Au lycée en 1ère (Scientifique spécialité Sciences de l’ingénieure) il n’avait pas de femme dans ma classe, en terminale il n’y en avait une seule et uniquement parce qu’elle avait redoublé. En école d’ingénieur il y avait deux femmes pour une promo de 100 élèves ou quelque chose comme ça, on tombe sur la même proportion que ce que tu as vu dans ta carrière : 1%.

    Il y a quelques années lors d’un mariage que je photographiais, je me suis retrouvé à table d’une jeune maman qui travaillait dans l’informatique, je ne sais plus le métier exact mais un métier où on voit très peu de femmes, et ça m’avait fait un truc du genre si elle était développeuse « woah, la première femme développeuse que je rencontre en vrai », bon ce n’est pas tout à fait, j’en ai rencontré avant et j’en ai rencontré plus tard, mais je me souviens de cet effet tellement c’est rare, l’effet « 1% ». Plus tard j’ai photographié une de ses grossesses, on a gardé le contact. Aujourd’hui elle est formatrice Montessori, et je doute que désormais elle ira donner une conférence au FOSDEM… Là tout de suite sans faire d’effort je peux penser à deux autres personnes dont c’est le métier d’être soit développeur, soit sysadmin, et une seule qui a été collègue dans mon travail. Une femme dans ma famille a fait une formation de développeur il y a quelques années, elle ouvre un salon de thé. Ce qui est bien c’est que maintenant cette personne comprend mieux certains aspects de mon métier, et notamment connaît expérimentalement ce que ça fait de voir son code faire ce qu’elle veut qu’il fasse, c’est espèce de sensation créatrice « j’ordonne, et la chose est, et je vois que c’est bon ». Il y a là une expérience et des émotions spécifiques que peut-être seul le métier de développeur peut connaître. Si un autre métier produit cet effet, c’est que d’une manière ou d’une autre, il y a une forme de développement dedans. Ça pourrait être un sujet de conférence d’ailleurs, y compris une discussion de filles : « les filles, vous ne savez pas ce que vous ratez », « vous ne pouvez pas imaginer ». Pour cette personne de ma famille, cette expérience a apporté des découvertes qu’elle ne pouvait pas imaginer.

    Ce sujet-là est passionnant, on pourrait titrer une conférence ainsi, de façon provocatrice et accrocheuse : « ce qu’il n’est pas permis aux femmes de vivre », ou « ce que les hommes nous cachent ». Bon la corde victimaire est un peu grosse et pas toujours digne, mais il y a un peu de vrai. 😄️

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  • [^] # Re: Mixité ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Une balade au FOSDEM. Évalué à 8.

    Pourtant j’ai bien écrit Stands en tout genre. 😄️

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  • # À propos de Linux dans ce genre de matériel…

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Panne de l'ordinateur interne d'un Surface Allen & Heath I-live T112. Évalué à 4. Dernière modification le 01 février 2024 à 21:50.

    Au boulot quand je travaillais pour une radio un collègue avait analysé le firmware d’un système Axia… C’était un système de mixage entièrement numérique sur le réseau (on ne branche pas des câbles audio mais des câbles réseau). Il y avait trouvé du Linux (prévisible) mais aussi du JACK. 🙂️

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  • # L’achèvement d’un travail de plusieurs années !

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au lien Le moteur Dæmon (jeu Unvanquished) désormais 100% compatible avec les éclairages Quake3 RTCW Wolf:ET. Évalué à 8.

    J’ai commencé à me pencher sur le sujet en 2015 !

    Atteindre ce niveau de compatibilité permet d’être certain d’avoir une compatibilité complète en terme d’éclairages avec les milliers de niveaux de jeu de Tremulous jouable dans Unvanquished.

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  • # Et moi, et moi !

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche An neuf, vœux neufs. Évalué à 10. Dernière modification le 01 janvier 2024 à 09:55.

    Et, surtout, n’hésitez pas, dans les commentaires, à « continuer » cette dépêche.

    Je me prête au jeu !

    Accomplissements, réalisations, progrès de l’année 2023

    Accomplissements : J’ai publié mon article Des nouvelles de Xonotic que j’avais en tête depuis 3 ans. Je suis l’heureux détenteur du numéro de ticket 10 000 chez Mesa. Alors que je recherchais une TI-92 italienne pour ma collection de calculatrices programmables, j’ai mis la main sur un lot ayant appartenu à un couple de profs de maths dans les années 90, avec une somme incroyable de documents d’achives totalement inattendus ! Pas encore livrée, mais déjà achevée, la compatibilité du moteur Dæmon (le moteur du jeu Unvanquished) avec les techniques d’éclairages de Quake3 et Wolf:ET est désormais complète (j’ai commencé à travailler sur le moteur de rendu en 2016)…

    Échecs : J’avais eu l’idée de faire un reportage photo sur le FOSDEM pour LinuxFr.org, un peu comme j’avais fait pour d’autres événement (Alchimie, JM2L) il y a 10 ans. J’y suis allé, j’y ai fais mes images, pris mes notes… mais n’ai pas réussi à trouver le temps de rédiger et publier.

    Ce que je voudrais faire, apprendre ou approfondir en 2024

    J’aimerai faire une levée de fond participative pour fusionner NetRadiant et son fork NetRadiant Custom. Les branches ont divergées en 2014 (et initialement sans gestionnaire de version côté NRC 😰️) et fusionner ces deux branches demande plusieurs mois de travail à temps plein. Problème : ce logiciel est une niche, c’est un éditeur de niveau pour des jeux libres comme Xonotic ou Unvanquished (et parfois aussi quelques jeux commerciaux « à l’ancienne »).

    Des contenus que je voudrais voir plus sur LinuxFr.org (type de contenu, sujet, etc.)

    J’aimerai voir plus d’articles sur des logiciels libres de productivité, des logiciels métiers. Comme LinuxFr.org est animé par des passionnés, les passions des uns et des autres sont très représentées, et ce n’est pas forcément le travail. Même mon commentaire ici en est un parfait exemple puisque je n’ai encore rien évoqué de mon travail, seulement du hobby, ou presque.

    Dans le cadre de mon activité professionnelle je fournis des services autour du logiciel AtoM, Access to Memory, « une application internet open source pour la description archivistique et l’accès » (les clients sont des services d’archives), je pourrais donc parler de ce logiciel sur LinuxFr.org. On a eu récemment un journal pour un événement autour du logiciel Omeka, un logiciel de bibliothèque numérique. Pour rester dans le même thème, quand je cherche Koha (un logiciel de bibliothèque) sur LinuxFr.org, la recherche me remonte un article de… 2003 (que je viens donc d’étiqueter). Côté logiciel de caisse, on a eu un article sur Pastèque en 2016. Côté CRM on a de temps en temps des articles sur Odoo, je me souviens de cet article sur des modules de gestion de moulin à huile. J’ai cherché sur LinuxFr des articles qui parlent de logiciel pour produire et diffuser des émissions de radio, et j’ai trouvé celui-là en 2006. À l’époque Rivendell n’était mentionné qu’en commentaire. Est-ce que ça marche encore, quel est l’état de l’art dans ce domaine en 2024 ? Quels logiciels sont utilisés pour la production de l’émission Libre à vous ! dont les épisodes sont fréquemment partagés ici ? Le dernier article sur Bluemind (messagerie d’entreprise) date de 2015, ça parlait aussi de XiVO (téléphonie). On a eu trois articles sur GLPI (gestion de parc informatique) en 2023, avec des articles réguliers les années précédentes. SAMBA (Implémentation Active Directory) est traité de temps en temps ici, j’aurai pu écrire un journal quand j’avais ajouté la possibilité surcharger le DNS interne de Samba avec dnsmasq (ou autre serveur DNS) sur la même machine, mais la plupart de mes idées de journaux ou dépêches prennent des vacances sans retour et vivent la belle vie dans le champ des possibles. 🥲️

    Et vous, quels sont les logiciels libres que vous pouvez rencontrer, déployer, utiliser dans votre métier, dans vos entreprises ? Avez-vous contribué récemment à un logiciel libre essentiel à l’infrastructure de votre entreprise, ou à la productivité de celle-ci ? Peut-être est-ce votre métier de développer ou fournir des logiciels libres pour des entreprises ?

    J’aimerai voir ces sujets plus souvent traités sur LinuxFr.org ! Voilà mon vœu pour 2024 !

    A l'an que ven ! Si siam pas maï que siam pas men.

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  • # Ils ont retiré la license CC NC ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au lien Téléphone Open-Source par un français de 17 ans. Évalué à 3.

    On dirait qu’ils ont retiré la license CC non-commercial (quépalibre) par une CC0, donc maintenant on peut dire qu’il est libre. 🙂️

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  • [^] # Re: Ben tant pis !

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au lien Un journaliste (Loris Guémart) explique pourquoi les journalistes ne parlent pas du logiciel libre. Évalué à 6.

    C’est bien d’avoir des canaux non-traditionnels, mais il faut aussi des canaux traditionnels. Je donne un exemple de pourquoi : c’est Le Monde, Le Figaro et Libération qui écrivent Wikipédia, non pas qu’ils y soient rédacteurs, mais que les rédacteurs de Wikipédia n’ont pas la permission de citer d’autres sources qu’eux (pour simplifier).

    On doit trouver d’autres exemples de ce type, je cite celui-là parce que c’est mon dada du moment, l’absence de représentativité du logiciel libre dans la presse, et donc dans les œuvres qui découlent directement de la production de presse. J’ai vu certains se plaindre de l’absence de couverture médiatique du dernier FOSDEM, un évènement qui rassemble des milliers de pointures venant du monde entier. La conférence de clôture était donnée par un gars de la NASA ! Donc même sans rien piger au logiciel libre, tu peux faire un titre putaclic qui vends de la pub. Le Monde a-t-il parlé des 25 ans de LinuxFr dans sa rubrique Pixels ? Je ne crois pas.

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  • [^] # Re: Sinon (bis)

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal Youtube embed in Youtube. Évalué à 3.

    Ça arrive aussi sur des vidéos qui traitent d’informations et d’actualité (exemple de sujet qui peut classer 18+ une vidéo : guerre).

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  • [^] # Re: Show your desktop ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au lien Un PC gaming sous Linux ? C’est possible, la preuve avec ce laptop 100 % AMD. Évalué à 5.

    Ça se scripte: https://github.com/kholia/OSX-KVM

    …et ce n’est pas trop galère. 🙂️

    Ce genre de script est plus sûr qu’une image non-officielle qu’on sait pas ce qu’il y a dedans. Si le script n’est pas plus officiel, il utilise les fichiers officiels d’Apple pour installer l’image.

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  • # y a t-il un rapport ?

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au journal L’avis de RMS sur les relations sexuelles. Évalué à 10.

    Je trouve toujours curieux ce besoin de lier un débat sur l’idée de copyleft théorisée par RMS avec des positions qu’RMS aurait tenu sur la sexualité (et éventualité la pédophilie). Par exemple je doute très fortement que l’idée de copyleft soit d’une manière ou d’une autre, le marqueur, l’effet, un encouragement ou port en elle la trace de la pédophilie. On peut tout à fait se servir d’une formule mathématique inventée par un mathématicien qui battait sa femme.

    La question se poserait plus s’il s’agissait de baptiser une maternelle ou un jardin d’enfant du nom de RMS, il serait plus judicieux de nommer en son honneur un département informatique d’université…

    Les propos de RMS à l’époque me semblent malheureusement s’inscrire complètement dans l’époque où il a grandi. En ce sens, la pression sociale qui pourrait le lyncher aujourd’hui en 2023 pour avoir tenu ces propos en 2013 pourraient l’avoir lynché à l’époque s’il avait dénoncé de tels propos dans les années 70.

    Le journal Libération au du répondre par exemple au fait qu’il faisait l’apologie de la pédophilie en 1974 (et en fait jusque dans les années 80), cette même année 1974, RMS passait de Harvard au MIT. L’opinion que RMS a sorti en 2013 me semble être une resaucée de ce qui était une opinion majoritaire dans certaines universités.

    En fait là dessus je reprocherait plutôt à RMS d’avoir vécu dans une grotte sur ces sujets pendant tant d’années, mais en même temps c’est pas là dessus qu’on l’attend. Je pourrais comparer ce genre de sortie de RMS en 2013 qui nous ressort un truc qu’il avait gardé au frigo depuis les années 70 à je ne sais plus quel commentateur télé qui a ressortit récemment en 2023 (pendant l’affaire Nahel je crois) sur le sujet des jeux vidéos violents une rumeur de cours de récré (écraser des femmes enceintes ou des landaux pour avoir des points) qui date des années 1998 (une rumeur que je sais provenir de Carmageddon, car j’étais aussi en cour de récré en 1998, héhé).

    En parlant du journal Libération, je suis beaucoup plus critique envers l’un de ses fondateurs, Jean-Paul Sartre, et sa complice Simone de Beauvoir, qui sont désormais reconnus comme des prédateurs sexuels. À la différence d’un RMS dont les idées ou paroles sur la sexualité me semblent indépendantes de ses idées sur les licence libres, un Sartre ou une Beauvoir se servaient de leur rôle d’enseignant, et la séduction par les idées faisait partie de leur stratégie. Je trouve plus gênant que le discours féministe de Beauvoir lui permettait de séduire des étudiantes à son profit avant de les rabattre sur Sartre (exemple).

    Aujourd’hui les paroles et les prises de positions de certaines personnes ressortent, et c’est pas simple à gérer.

    Par exemple l’autre jour j’ai assisté à l’enterrement d’un proche dans une banlieue de la région parisienne. Je remarque en sortant du cimetière la tombe de Léon Bloy. J’entends une des autres personnes présente à l’enterrement faire remarquer que dans ce même cimetière se trouve aussi la tombe de Françoise Dolto. Je connaissais le premier (écrivain) mais pas la seconde (psychanalyste). Rentré chez moi j’ai parcouru la page Wikipédia. J’y ai lu que :

    « Françoise Dolto signe en 1977 — en compagnie de nombreux autres signataires parmi les intellectuels français de l'époque (Jean-Paul Sartre, Michel Foucault, Roland Barthes, Simone de Beauvoir, Alain Robbe-Grillet, Jacques Derrida, Philippe Sollers…). — une « Lettre ouverte à la Commission de révision du code pénal pour la révision de certains textes régissant les rapports entre adultes et mineurs », jugeant que le « consentement des mineurs » suffit amplement. La participation à cette pétition lui vaut comme ses cosignataires d'être accusée dans les années 2020 d'avoir tenue une position favorable à la pédophilie. »

    Wikipédia rapporte alors plusieurs éléments du débat à ce sujet, avec l’idée par exemple qu’elle aurait surtout voulu porter la réflexion sur le caractère arbitraire de la majorité sexuelle, et la page rapporte des positions plus tranchées sur le fait de faire du non-respect du consentement un déli et de faire du viol un crime quelle que soient les victimes, etc.

    Bref, tout ça pour dire que je trouve dommage ce types de paroles, mais ces paroles de RMS me semblent plus être le reflet d’une pression sociale et d’une certaine culture universitaires des années 70 dans laquelle RMS a très certainement baigné, que d’être une profonde conviction. Et surtout je ne vois pas trop le rapport avec les licences libres et le copyleft dans ce cas précis. Il me semble que relier les deux c’est surtout forger une espèce d’argument ad hominem. Et je trouve même que l’argument qu’une telle parole de sa part banaliserai tel discours ne tient pas beaucoup, car j’ai l’impression que personne n’en aurait vraiment entendu parler si ses détracteurs n’en faisaient une telle publicité.

    Personnellement je n’aime pas vraiment le copyleft, mais mes arguments ne sont pas ad hominem et je n’ai pas besoin de parler de RMS pour exprimer et défendre mon opinion sur le copyleft.

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  • # Compliqué

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au lien Notation des allocataires : l’indécence des pratiques de la CAF désormais indéniable. Évalué à 5. Dernière modification le 28 novembre 2023 à 16:31.

    Il y a des trucs qui m’étonnent un peu, par exemple :

    Le fait de consacrer une partie importante de ses revenus à son loyer

    Prenons un exemple précis : une personne A qui a eu un enfant avec B dans sa jeunesse se marie avec C. C trouve un travail à 800km du lieu de résidence de B. Les deux parents A et B partagent la garde. Le môme a son école, son cours de sport et de théâtre et ne fait que passer de la résidence de A à la résidence de B dans la proximité immédiate de ses activités scolaires et extra scolaires. Le couple A et C paient une part très importantes de leurs revenus dans deux loyers (l’un pour C, l’autre pour l’enfant de A et B), et dans des aller-retours.

    Je ne vois pas dans ce cas là de quoi trouver suspect de consacrer une partie importante de ses revenus à son loyer (ses loyers, en fait).

    Le loyer est une dépense, pas un revenu, en plus c’est une dépense sans aucun retour sur investissement, une perte sèche. J’ai du mal à voir ce qui pourrait motiver un tel indicateur, et je peux imaginer assez facilement comment ce genre d’indicateur peut être complètement à côté de la plaque.

    Par contre ça :

    Comble du cynisme, l’algorithme vise délibérément les personnes en situation de handicap : le fait de bénéficier de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) tout en travaillant est un des paramètres impactant le plus fortement, et à la hausse, le score d’un·e allocataire.

    Je trouve que la Quadrature est un peur rapide à tirer des conclusions. Dit comme ça, on a l’impression qu’être handicapé rend plus suspect, sauf que la variable de la CAF n’est pas « être handicapé », mais percevoir l’AAH.

    Il y a eu un fait divers très récent (septembre de cette année), où un escroc se vantait de cumuler ARS, AAH et APL et ce depuis au moins 7 ans (il expliquait que peuvent cumuler ARS et AAH seuls ceux qui cumulaient déjà depuis 2016 où les choses on changées de manière non rétroactive). L’escroc expliquait gagner 1800€ sans travailler, et espérait « gratter jusqu’au dernier centime » en vendant des formations pour mettre en œuvre la même escroquerie. Comme il disait : « je suis en bonne santé, je suis juste handicapé sur le papier, parce que je me suis arrangé avec un médecin, parce que je l’ai manipulé, parce que la manipulation et la persuasion est une science qu’il faut acquérir, et moi je vais vous aider à toucher l’AAH ».

    Voir cet article du site handicap.fr au sujet de cette affaire : https://informations.handicap.fr/a-aah-fraudeur-epingle-apres-video-aberrante-35561.php

    Dans ce genre de situation, ce sont les allocataires légitimes des AAH qui pourraient eux-même réclamer que les contrôles soient plus stricts, en fait.

    Si la CAF a par exemple constaté une forte tendance de fraude à l’AAH, parce que les fraudeurs viseraient cette fraude en particulier, je peux comprendre qu’il faille vérifier plus les demandes d’AAH. Après est-ce que c’est le boulot de la CAF de faire ça ou celui de la police ? C’est une autre affaire (et si la police traitait ce fichier de manière automatisé ça ferait un autre scandale, probablement plus grave en fait).

    Cet escroc expliquait percevoir AAH, ARS et APL, et expliquait lancer une activité de conseil, et donc travailler. L’indicateur « bénéficier de l’Allocation Adulte Handicapé (AAH) tout en travaillant » aurait donc pu déclencher un contrôle chez cette personne même s’il n’avait pas eu la stupide idée de lancer sa nouvelle activité aussi publiquement.

    Le site handicap.fr me propose un autre article rapportant que « seul 1.2% des fraudes » détectées par les Caf en 2020 concernaient l’AAH (soit 36 917 fraudes pour 255,5 millions d’euros), mais on y lisait que le chiffre était visiblement sous évalué car une baisse de 21% de ces fraudes par rapport à 2019 seraient en fait le reflet de la suspension temporaire des opérations de contrôle pendant le Covid.

    Au sujet de l’AAH je suis plus attentif à la question de la déconjugalisation de l'allocation aux adultes handicapés (le fait que l’allocation individuelle ne prenne pas en compte le revenu du conjoint).

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  • # Merci pour liquid prompt

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Comparaison critique de systèmes d'invite de commande. Évalué à 3.

    J’en profite pour dire merci pour liquid prompt. Cet article me fait réaliser que je l’utilise depuis au moins 2012 (j’y trouve quelque patchs mineurs à mon nom dans l’historique Git à cette date, et si j’ai cru devoir l’ajuster c’est un bon indice que je l’utilisais suffisamment).

    Je n’arrive pas à imaginer ce que serait ma vie sans lui. En fait je dirai sans rougir que liquid prompt est l’interface à Git que j’utilise le plus au quotidien. Le fait d’avoir un retour immédiat de l’état courant du dépôt courant est quelque chose d’extrêmement pratique, le terminal étant l’interface informatique que j’utilise le plus.

    Bien sûr d’autres prompts font ça aussi. Quelqu’un d’autre a cité powerline de bersace< et j’ai pas essayé (j’aime pas trop les prompts en vidéo inversée) et il fait probablement très bien l’affaire aussi.

    Mais je n’imagine pas une vie sans avoir un retour immédiat sur l’état du dépôt courant à chaque prompt, et liquid prompt fait ça très bien !

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  • [^] # Re: Wikipédia

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Des nouvelles de Xonotic. Évalué à 10.

    Bon j’avais écrit ce commentaire hier, puis j’ai eu d’autres priorités dans ma vie™ et je ne l’ai pas posté.

    Quand je reviens, je retrouve un échange de « c’est toi qui le dit c’est toi qui l’y es » de cour de récré, ce qui me confirme ce que j’avais pressenti : que ton commentaire ne pouvait conduire qu’à un échange stérile, de par la façon dont tu antagonises et essentialises les parties. En simple : tu supposes qu’il y a un complot de complotiste, donc tu ne fais pas mieux, tu obtiens exactement ce que tu recherches, et j’espère que tu ne pensais pas donner une bonne image de Wikipédia avec ton commentaire parce que l’idée de Wikipédia que tu présentes est précisément cause de tels antagonismes et essentialismes stériles. Dans mon commentaire, ci-après, je prends volontairement un exemple dit « comploplo » et d’autres non, pour montrer que le nœud du problème est bien plus profond que ça. S’arrêter en surface c’est s’assurer de ne pas pouvoir traiter les problèmes de fonds.

    Je peux ajouter à mon commentaire : Brandir le drapeau « comploplo », c’est s’assurer que le débat ne porte que sur ce sujet, ce qui permet de ne pas traiter les autres sujets, ou les sujets plus profonds, ce qui construit, volontairement ou non, une forme de déni.


    Pour moi la véritable vulnérabilité de Wikipédia, ce ne sont pas les jeux de pouvoir, mais le déni de ces jeux de pouvoir.

    Par exemple là tu dis que « la véritable contrainte est sur la fiabilité », puis tu parles de « comploplo », ce qui est un peu le point Godwin des œuvres de connaissances à la Wikipédia. Atteindre un point Godwin ou brandir l’argument qui le fait atteindre c’est abdiquer devant ces jeux de pouvoirs et donc leur laisser les pleins pouvoirs. Tu dis également qu’« il y a de nombreux sites ou sources qui sont un peu dans une zone ou on ne peut pas forcément assurer qu’ils ont des exigences de filtrage qui permet de filtrer la désinformation », comme si le seul enjeu était un duel information/désinformation, que la seule cause d’erreur dans Wikipédia proviendrait d’une volonté de désinformation et que le seul outil contre les erreurs dans Wikipédia ou dans les sources de Wikipédia est le filtrage. C’est extrêmement réducteur. Il me semble que Wikipédia est un outil et une œuvre de recueil et de consolidation de la connaissance, le fait que cette connaissance soit une information, une désinformation ou une réinformation est déjà dans un degré second, c’est un rapport à cette connaissance, pas la connaissance elle-même. La connaissance ça se construit, et il peut y avoir des erreurs, des approximations, des intentions de nuire, et des erreurs sincères, ça s’affine, ça se discute, ça se confronte. Un chercheur qui contredit quelque chose de considéré comme acquis ou qui redéfinit les limites d’un élément de connaissance, il ne se place pas dans une dialectique information/désinformation, et son outil ce n’est pas le filtrage, mais un exercice de pensée qui analyse, confronte, vérifie, etc. Et la raison produit bien plus d’outils que le simple filtrage (lui-même vulnérable par ailleurs).

    Pour revenir au déni, illustrons un point particulier dont peut souffrir Wikipédia en tant que champ de bataille de jeux de pouvoirs, avec des exemples grand-public. Si je dis « blanchiment d’information », il y a quelques années, certains auraient prêtés une oreille attentive, peut-être même parmi les wikipédistes qui ont pour volonté de faire de Wikipédia une source d’information sure et fiable, peut-être même toi. Mais ce terme a été employé par une personnalité bien connue (certains diront controversée) : Idriss Aberkane. Et donc maintenant utiliser cette expression est suspecte. Je prends pour exemple cet article de 2022 dans Libération. Titre : « «Blanchiment de fausses informations» : comment Idriss Aberkane fantasme Wikipédia », citation : « L’essayiste controversé a accusé le site de fact-checking «Fact & Furious» d’avoir été créé pour produire de fausses informations destinées à être reprises dans la presse, pour pouvoir être citées dans l’encyclopédie en ligne. ». Plus loin l’article parle de « trame complotiste ». C’est pour ça que je prends cet exemple exprès parce que c’est un exemple qui correspond à ton expression « comploplo ». L’expression « blanchiment d’information » parce qu’utilisée par telle personnalité, devient un marqueur « comploplo ».

    Pourtant cette expression existait bien avant. Dans la galaxie Wikpédia, le wiktionary francophone a une entrée pour cette expression, avec une citation tirée d’un article du Monde de 2019, donc trois ans avant que cette expression ne devienne un marqueur « comploplo ». Titre : « Marlène Schiappa et le « blanchiment » de l’information parodique », citation : « Le blanchiment d’information est un phénomène de plus en plus courant. Les administrateurs du célèbre Gorafi, par exemple, en ont fait l’expérience le 24 avril 2017, lorsqu’une interview imaginaire d’Emmanuel Macron rédigée un an plus tôt avait resurgit en tête des articles les plus lus du site à la faveur de nombreux relais sur des pages Facebook d’extrême droite. ».

    Brandir le drapeau « comploplo » et tout voir sous l’angle de l’information/désinformation, c’est passer à côté du problème et donc ne pas pouvoir y faire face correctement : Wikipédia fait partie d’un monde soumis à des jeux de pouvoirs, et donc Wikipédia subit ces jeux de pouvoirs et est le terrain de ces jeux de pouvoirs. Des tas de gens bien intentionnés pourront en toute honnêteté reporter une information, peut-être même abondement sourcée, qui pourrait ne pas être totalement juste ou même être totalement fausse, et chacun pourra être intimement convaincu de ce qu’il apporte. Et les idéologues de tout bord d’être persuadés d’être dans le camp du bien. Brandir le drapeau « comploplo » c’est simplement abdiquer devant ces jeux de pouvoirs. C’est aussi une posture « comploplo » en fait. C’est supposer que Wikipédia est un camp du bien alors que ce n’est pas un camp, Wikipédia est un terrain où s’affrontent des camps qui pensent tous être des camps du bien.

    Le risque c’est que dire que Wikipédia est soumis à des jeux de pouvoirs soit désormais vécu comme une attaque envers Wikipédia. Le risque c’est qu’au lieu de se servir de ce constat pour mettre en œuvre des méthodes de travail pour encaisser les jeux de pouvoir et ressortir par le haut, et produire une meilleure expression et synthèse de la connaissance, certains se positionnent alors comme victimes et fassent entrer Wikipédia dans de ce jeu de pouvoir.

    Avant, dire que Wikipédia peut servir à du blanchiment d’information était vécu comme un constat constructif pour faire de Wikipédia une œuvre mieux vérifiée en étant plus rigoureux dans la rédaction, la relecture, la compréhension de l’information rapportée, et la vérification des sources.

    Aujourd’hui, dire que Wikipédia peut servir à du blanchiment d’information est vécu par certain comme une attaque contre Wikipédia et contre leur personne, attaque qui mérite une défense, ou un déni.

    Ce sont deux manières de vivre le même événement, le second est celui qui est le moins constructif pour Wikipédia, et la seconde manière est la plus propice à ce que les uns traitent les autres de « comploplo » comme tu le fais.

    Dire que Wikipédia est le terrain de jeux de pouvoirs n’est pas « comploplo », c’est un fait public. Pour poursuivre dans la défense de cette idée je vais ajouter deux exemples.

    Premier exemple, avec d’abord un rappel factuel sur le fonctionnement de Wikipédia : Wikipédia externalise la production de l’information (le travail original doit être en référence, pas sur Wikipédia, donc la production de l’information est externalisée de fait). Les articles de presse sont donc des lieux privilégiés de production d’information, et le rédacteur d’un article de presse est soustrait à l’exigence « référence nécessaire » de Wikipédia et peut mettre cela à profit. Dire cela n’est pas « comploplo », c’est observer le fonctionnement des diverses entités dans l’environnement où elles évoluent, ce qui permet d’identifier les failles possibles, y compris pour y remédier (par exemple en étant plus exigeant avec ce que produit la presse si on désire que Wikipédia soit plus fiable). Ceci rappelé, je prends pour référence cet article de Fakir de 2022, intitulé « Moi, journaliste fantôme au service des lobbies » où un journaliste témoigne des commandes qu’il reçoit. L’auteur commence son article en témoignant d’une une commande qu’il a reçue pour « dézinguer François Ruffin ». On n’est pas du tout dans la sphère Aberkane, là. Cet article ne parle même pas de Wikipédia en fait, donc ça n’est pas censé être vécu comme un article à charge contre Wikipédia, mais ça parle du processus de fabrication de ce que Wikipédia considère comme une source. Je produis ici une observation conduisant à identifier une vulnérabilité dans le processus de rédaction de Wikipédia, non pour attaquer Wikipédia, mais pour y chercher un traitement adéquat dans le but de rendre Wikipédia meilleure. Cet article identifie une faille dans la production de ce que Wikipédia considère comme la garantie de l’inclusion et du maintien d’une connaissance dans Wikipédia.

    Deuxième exemple, très explicite, il n’y a qu’à citer littéralement. Je prends pour référence l’article de Consultor de 2022 et intitulé « Bad buzz : McKinsey cherche un pompier pour nettoyer sa réputation ». Je cite : « C’est dans ce contexte que La Lettre A […] s’est procuré un document de 15 pages signé par la directrice de la communication de McKinsey […]. Il indique que ce marché doit être attribué avant la fin du mois de décembre. […] Objectif pour les cabinets sollicités […] : « infléchir la perception de McKinsey en ligne », notamment dans les résultats Google et sur l’encyclopédie en ligne Wikipédia, identifier des influenceurs bienveillants, réseauter auprès de relais d’opinion, exploiter plus intensivement les réseaux sociaux de la firme en France […] ».

    Le monde dans lequel on vit a parfaitement intégré comment faire apparaître une information dans Wikipédia, ça fait des appels d’offre en ce sens, ça recrute en ce sens, ouvertement. Le métier d’infléchisseur d’opinion par l’usage d’intermédiaires (ici appelés « influenceurs » mais ça peuvent être des journalistes comme on le voit avec l’article de Fakir) qui produiront du contenu qui pourront servir à faire modifier le contenu de Wikipédia. Produire les références de Wikipédia est un véritable métier.

    À une volonté qui prétend être soumise à une « contrainte de fiabilité » mais qui parlerait de « comploplo » pour ses adversaires, je peux poser la question : est-ce que cette volonté fait partie de ces jeux de pouvoirs, ou est-ce que cette volonté est témoin de ces jeux de pouvoirs ?

    Il me semble que Wikipédia est témoin de ces jeux de pouvoirs, ou du moins, il vaut mieux qu’elle le soit. Wikipédia subit nécessairement ces jeux de pouvoirs, mais antagoniser Wikipédia comme tu le fais est problématique. Il me semble plus efficace et constructif d’accepter cet état de fait que de travailler à placer Wikipédia dans un camp du bien (et donc de faire partie de ces jeux de pouvoirs), en plus du fait que ce placement t’est subjectif et donc en partie arbitraire. Il me semble pourtant que c’est plus constructif car ça permet d’être moins affectif dans l’exercice de rédaction, de relecture, de reformulation. Se placer comme observateur extérieur c’est être moins vulnérable à ces jeux de pouvoir, c’est aussi se permettre d’être mieux capable de décrire ces jeux de pouvoirs.

    Je contribue à Wikipédia depuis au moins 2006 (20 ans dans 3 ans, déjà plus de 6000 jours…) et l’utilise depuis 2003 (déjà 20 ans, donc), et j’ai observé plusieurs changements de comportement de la communauté, et l’antagonisation « camp du bien vs comploplo » est probablement la plus toxique, parce qu’elle laisse plus de place à la conviction qu’à la raison, et déplace les débats sur d’autres choses que l’information elle-même.

    Il m’est arrivé récemment de reformuler des phrases d’articles que j’y lisais, depuis des formulations comme « telle chose est mauvaise comme rapporté par untel dans tel article » par « untel dans tel article considère que telle chose est mauvaise », ce qui permet d’extraire l’information du jeu de pouvoir tout en décrivant le même jeu de pouvoir, apporter l’information plutôt qu’en être le porte-parole.

    Penser Wikipédia comme acteur de ces jeux de pouvoirs c’est prendre le risque de nourrir une paranoïa qui ne contribue pas à faire de Wikipédia un espace accueillant :

    Tout d’abord les contributions contradictoires sont alors perçues comme des attaques envers Wikipédia et les personnes, et nourrissent donc des conflits entre personnes. Ton commentaire en est un parfait exemple : tu as besoin d’attaquer une personne pour légitimer l’information que tu apportes. Pourtant ton information doit pouvoir être défendue par elle-même.

    Ensuite, les informations pas encore bien sourcées sont vécues comme des menaces et encouragent au délétionnisme et à la bureaucratie et découragent donc la rédaction, etc. Cela transforme le processus de rédaction de Wikipédia depuis le bazar vers la cathédrale (relire à ce sujet « La Cathédrale et le Bazar » d’Eric Raymond).

    Pour donner un exemple avec la Wikipédia anglophone (comme ça on prend un peu de distance affective avec la Wikipédia francophone), quand la console Atari VCS est sortie, des personnes se sont battues pour maintenir certaines informations qui étaient fausses parce qu’elles étaient sourcées par des articles qui dataient de l’annonce du projet, avant le financement, avant la production, et avant la commercialisation. Le produit finalement livré était un peu différent du produit initialement annoncé, chose qui peut tout à fait arriver dans le cycle de vie d’un projet. Pourtant même les tentatives de reformuler les phrases façon « ça avait été annoncé comme ça » n’étaient pas bienvenues. Le produit était sorti, les gens avaient le produit dans les mains, mais la page Wikipédia disait un truc faux, parce que c’était sourcé. Tout acheteur pouvait vérifier cette information comme fausse, mais partager cette vérification c’était faire un travail original. Je pense que ça vient d’une forme de paranoïa, comme si toute contradiction proviendrait nécessairement d’un complot, justement.

    Au final, cet article sur l’Atari VCS sur la Wikipédia anglophone était la victime collatérale de cette expérience victimaire de certains membres de la communauté de Wikipédia, où certains ont tellement peur de la désinformation qu’ils préfèrent une source qui dit quelque chose de faux à un fait matériellement vérifiable.

    Il me semble que les petits articles ou les articles sur des sujets plus spécifiques comme celui de Xonotic sont également des victimes collatérales de ce genre de posture, ou peuvent le devenir, si un de ces contributeurs victimaires passe par là et décide d’appliquer la bureaucratie la plus stricte.

    L’article Wikipédia francophone sur les fougères (la plante), ne donne pas de sources pour son chapitre Taxonomie, l’article mentionne même que « Les relations phylogénétiques entre les différentes familles de fougères font encore l'objet de discussions et la classification suivante est donnée à titre d’exemple  ». La phylogénie est sourcée, pas la classification. Je n’irai pas supprimer ce chapitre pour autant, je n’ai pas d’élément me faisant craindre que ce sujet soit le terrain d’un conflit, et j’ai toute raison de penser que ce qui est rédigé là est correct, tout comme les faits rapportés dans l’article Xonotic, ou d’autres logiciels libres.

    Pour les logiciels libres, à part certains cas spécifiques, il me semble que le seul risque serait la sur-représentation due à l’auto-promo, ce qui n’est pas un problème de fausse information, et dans ce cas j’ai envie de dire, et alors ? Si l’information est juste ? Ce qui motive la conviction qu’une page à sa place est très subjective, il y a certainement plein de sujets qui motivent une conviction similaire. Il existe peut-être même des sujets tout à fait anodins mais qui génèrent beaucoup plus de sources que des sujets moins anodins, de par la façon de traiter ces sujets, ou les habitudes et pratiques de leurs spécialistes. Ce qui serait encore un autre biais, permettant une sur-représentation similaire mais moins attaquable sur le front de la bureaucratie.

    Par exemple les spécialistes des logiciels libres sont surtout des blogueurs, peut-être même auto-hébergés, là où un spécialiste d’histoire pourra écrire dans une revue ou un magazine. Les deux seront peut-être du même niveau dans leur domaine respectif, mais leurs usages de publications diffèrent, et un biais apparaît. Quand Dave Airlie fait un exposé sur un blog sur la façon d’interagir avec du code source libre, cet article a autant de valeur et peut-être plus de valeur que certains articles d’historien dans Le Figaro Histoire sur certains sujets d’histoire. Wikipédia favorisera le second parce qu’il s’inscrit dans le processus de publication attendu, alors que le support de la publication n’est ici que le reflet d’une différence comportementale de la population étudiée, pas un critère de discernement de fiabilité. On ne discute plus de la fiabilité des sources, on fait de la sociologie.

    Mince, j’ai écrit un journal ! 😅️

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  • [^] # Re: Wikipédia

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Des nouvelles de Xonotic. Évalué à 10. Dernière modification le 19 novembre 2023 à 09:26.

    volonté "élitiste" de ne garder que les articles très complets

    C’est un risque qui guette les initiatives communautaire, et je ne serais pas surpris si culturellement il n’y aurait pas une forme de prédisposition bien française. C’est un risque qui guette LinuxFr aussi : la publication d’un article de qualité et fouillé rend plus exigeant. Les lecteurs, les rédacteurs avec eux-même, les modérateurs, au risque de se retrouver piéger soi-même : difficile de faire moins recherché que le précédent. On l’a vu avec les dépêches sur le noyau ou les dépêches GNOME : on a eu des articles excellents et incroyablement recherchés, rédigés et détailles, mais il est extrêmement difficile de passer après ça. Je me souviens d’avoir un jour imprimé un tel article en livret pour le lire pendant mon voyage. C’est excellent, mais on ne peut exiger à chaque rédacteur de produire cela. Sur les même sujets d’article la comparaison en souffre immédiatement, et sur les autres sujets, par effet de bord, on peut en ressentir la pression. Le simple fait que que ce qui serait un dossier complet dans un magazine est appelé « dépêche » ici témoigne de cette tendance. Certains diront que j’ai pu contribuer par certains de mes articles à nourrir cette pression. 🤭️ C’est aussi pour ça que je suis lucide, un jour (il y a longtemps déjà) je me suis pris une remarque en rédaction que mon article pourrait creuser plus (oups 😅️). Et vraiment, je peux dire que ça a changé ici. Sur LinuxFr ça a été discuté plusieurs fois et je vois clairement un effort de combattre ce risque : certaines dépêches largement suffisantes sont désormais publiées même si moins fouillées et c’est très bien de revenir à ça. Un avantage qui profite à LinuxFr mais pas à Wikipédia est que puisque LinuxFr est un site d’actualité, les articles se suivent dans le temps et se remplacent dans les mémoire. Un article qui a relevé le niveau il y a 10 ans est un article qui est 10 ans derrière dans les archives, alors que sur Wikipédia un tel article est toujours au premier plan et met toujours la même pression sur les nouveaux articles.

    Tiens d’ailleurs, ça me donne une idée pour LinuxFr, de laisser la possibilité à la modération d’apposer une étiquette « dossier » sur certains articles, afin de montrer que certains articles n’en sont pas et que c’est tout à fait normal. Je ne pense pas qu’il faille dissocier les dépêches en deux fils d’actus différents, un seul fil pour les publications modérées est très bien, mais on pourrait visuellement marquer les gros dossiers et les dépêches plus « dépêches ».

    Wikipédia pourrait aussi faire quelque chose de similaire : tous les articles n’ont pas besoin d’être des thèses universitaires, les récompense de qualité basées sur la taille du texte et le nombre de sources ne sont pas nécessairement des objectifs pour tous les articles. Une information factuelle courte est largement suffisante pour de très nombreux sujets, et parfois c’est même plus efficace.

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  • # Les vrais savent… 😎️

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche Des nouvelles de Xonotic. Évalué à 8.

    Cette dépêche est un complot ! 🤭️

    Plus sérieusement, je suis content d’avoir trouvé le temps de rédiger et soumettre cette dépêche qui me trottait dans la tête depuis plusieurs années. Merci à la modération pour le travail de relecture, etc.

    Si un jour se présente l’occasion de prendre un pot avec l’équipe de modération, pourrais-je dire que je consomme avec modération ?

    J’ai repéré une petite erreur dans le chapô:

    - Xonotic a fêté ses dixans
    + Xonotic a fêté ses dix ans

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  • # Noms de machines

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au lien jeux: antidépresseur ou personnage de Tolkien?. Évalué à 8.

    J’utilise les noms dans les œuvres de Tolkien pour nommer mes machines, mais si un jour je manque de noms, je saurais où chercher ! 🤭️

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  • # Lien cassé

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse à la dépêche L’installation et la distribution de paquets Python (1/4). Évalué à 3.

    Ce lien est désormais cassé : https://docs.python.org/3/distutils/introduction.html

    Celui-là marche : https://docs.python.org/3.10/distutils/introduction.html

    C’est le lien en source de « pour des machines de l’époque comme Solaris et HP-UX ».

    En terme de vieillerie, ça parle aussi de Mandrake Linux:

    Other useful built distribution formats are RPM, implemented by the bdist_rpm command, Solaris pkgtool (bdist_pkgtool), and HP-UX swinstall (bdist_sdux). For example, the following command will create an RPM file called foo-1.0.noarch.rpm:

    python setup.py bdist_rpm
    

    (The bdist_rpm command uses the rpm executable, therefore this has to be run on an RPM-based system such as Red Hat Linux, SuSE Linux, or Mandrake Linux.)

    You can find out what distribution formats are available at any time by running

    python setup.py bdist --help-formats
    

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  • # Déjà le moteur Dæmon en 2020…

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au lien Les vidéos Theora bientôt illisibles dans les navigateurs ?. Évalué à 7. Dernière modification le 30 octobre 2023 à 19:42.

    En 2020 on a viré Theora du le moteur de Jeu Dæmon (Unvanquished) pour les mêmes raisons.

    cf. https://github.com/DaemonEngine/Daemon/pull/391

    Citations (traduction) d’un de nos développeurs:

    Ce qui m’a motivé c’est qu’en mettant à jour le paquet des dépendances externes, j'ai remarqué que le projet Theora semble mort. Lors de la compilation, j'ai eu un avertissement de gcc indiquant que le code du décodeur indexe en dehors des limites. Bien que cela ait été corrigé en 2012, il n'y a pas eu de nouvelle version depuis 2010 et nous n'avions donc pas le correctif.

    Le problème avec Theora est que la bibliothèque est morte et qu'il n'y a pas de version utilisable. La dernière version date d'il y a 10 ans et contient le très mauvais bug d'indexation hors limites. Cela m'empêche de créer une nouvelle version pour les bibliothèques de dépendances externes (qui corrigerait le bug de plantage de MacOS Catalina, entre autres).

    Et pour nous le code du jeu est dans une sandbox, mais les codecs sont dans le moteur (et donc pas dans la sandbox).

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  • [^] # Re: Autre : un verbe.

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au sondage A priori, que représente « a » ?. Évalué à 4.

    C’est un complot pour susciter des commentaires et monétiser la réaction. O:-)

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  • # Autre : un verbe.

    Posté par  (site web personnel, Mastodon) . En réponse au sondage A priori, que représente « a » ?. Évalué à 2.

    J’ai pas pu voter, j’aurai au moins pu s’il y avait une option « autre »… 🙂️

    Je dirai : un verbe, une conjugaison (un temps et une personne). Un mot ça marche aussi.

    Et sinon… https://www.youtube.com/watch?v=Ri7GzCUTC5s 😏️

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