Exploiter inotify, c’est simple

93
24
nov.
2014
Linux

Intégré à partir de Linux 2.6.13, le mécanisme inotify permet de mettre en place des actions associées à l’évolution de l’état du système de fichiers. À l’occasion des 10 ans de ce projet, cette dépêche va vous donner des pistes pour exploiter ce mécanisme qui pourra vous simplifier bien des tâches d’administration.

Démystifier l’activité d’hébergeur

92
10
jan.
2019
Internet

Les Chatons (membres du Collectif des Hébergeurs Alternatifs, Transparents, Ouverts Neutres et Solidaires) veulent sauver Internet en proposant des services décentralisés pouvant remplacer ceux des GAFAM. Cependant, ils n’invitent pas qu’à utiliser leurs services1, leur projet est aussi de vous faire devenir vous‐même un fournisseur de services, pour héberger vos propres données et, pourquoi pas, celles de vos proches.
Cependant, il est normal que vous ayez une appréhension naturelle à vous lancer dans cette activité, parce que vous pensez que vous n’en avez pas techniquement la possibilité ou que les connaissances théoriques à maîtriser sont trop importantes. Sachez qu’il n’en est rien ! La complexité de l’activité n’est qu’une légende uniquement entretenue par les salariés du domaine qui veulent pouvoir négocier un gros salaire2.

Nous verrons dans cette dépêche les quelques concepts à maîtriser pour passer pour un professionnel, et les outils dont il faut s’équiper pour garantir sa tranquillité. Aucun nom de logiciel ou d’entreprise ne sera donné, le choix est immense dans le monde du logiciel libre : les connaisseurs sont invités à indiquer leurs technologies préférées dans les commentaires3.


  1. Ce que vous pouvez faire en toute confiance, ce sera toujours mieux que de confier votre vie privée aux entreprises qui veulent les exploiter. 

  2. Note de l’auteur : si mon employeur me lit, je tiens à préciser que la complexité immense de mon travail mériterait une augmentation. 

  3. C’est un sujet à troll immense, alors essayez, s’il vous plaît, de présenter ce que vous utilisez sans prétendre qu’on ne fait rien de meilleur… 

Ceci est un lancement de chatons

89
12
oct.
2016
Communauté

Logo des chatons - CC by-sa - @GDjeante

Framasoft avait annoncé en février 2016 sur le Framablog travailler depuis quelques mois à faire émerger le collectif des hébergeurs alternatifs, transparents, ouverts, neutres et solidaires… bref : les Chatons.

Le succès de la campagne Dégooglisons Internet a démontré, à l’ère post‐Snowden, un intérêt réel du public pour des services Web respectueux des données et basés sur du logiciel libre. Le problème, c’est que si les « Frama‐bidules » deviennent la réponse par défaut à cette demande, Framasoft risquait de créer ce qu’elle combattait : une centralisation des utilisateurs créant une concentration des données aussi dangereuse que douteuse.

Or, Framasoft est loin d’être la première à proposer de telles solutions, et de nombreuses associations, SCOP, initiatives, etc., sont prêtes à rejoindre un mouvement de décentralisation pour créer des services mutualisés dans un Internet de la proximité et de la confiance. De là, il n’y avait qu’un pas à faire pour créer un collectif des hébergeurs proposant de remettre des valeurs et de l’humain dans les courriels, fichiers, partages et collaborations de leurs utilisateurs.

StreetComplete : jouez à compléter OpenStreetMap

Posté par  . Édité par ZeroHeure, Davy Defaud, Benoît Sibaud et palm123. Modéré par tuiu pol. Licence CC By‑SA.
Étiquettes :
87
25
avr.
2017
Android

StreetComplete est un logiciel libre (licence GNU GPL v3) pour Android (et dérivés) en cours de développement mais déjà fonctionnel et disponible depuis F-Droid. Cette application permet de contribuer à OpenStreetMap de manière ludique en remplissant des quêtes en se promenant dans la rue ; les contributeurs du Libre ayant le droit d’être aussi ridicules que les chasseurs de Pokémons en regardant leur écran de téléphone plutôt que leur environnement.

Travailler avec des expressions rationnelles

84
8
fév.
2016
Technologie

Les expressions rationnelles sont un outil d’analyse de texte par un ordinateur. Elles permettent de décrire des enchaînements de caractères d’une complexité suffisamment grande pour être réellement utiles, mais suffisamment faible pour être implémentées efficacement. Elles sont d’une importance capitale pour le théoricien des langages comme pour l’UNIX power user.

Dans cette dépêche, nous :

  • décrivons brièvement la notion abstraite d’expression rationnelle et recensons les implémentations les plus courantes sur un système Unix ;
  • présentons quelques commandes permettant de rechercher des motifs décrits par une expression rationnelle dans un texte, réécrire des fichiers automatiquement ou transformer et analyser des fichiers structurés automatiquement en utilisant des expressions rationnelles ;
  • montrons comment améliorer votre productivité avec Emacs grâce aux expressions rationnelles.

Dans cette dépêche, nous allons nous pencher sur les expressions rationnelles (souvent nommées abusivement expressions régulières suite à une traduction littérale de regular expression). Elles permettent de représenter formellement un motif de recherche, par exemple : un caractère alphabétique majuscule suivi de quatre caractères minuscules, puis deux chiffres et un point à la fin. Les expressions rationnelles représentent un outil puissant pour qui sait les utiliser à bon escient mais nécessitent une phase d’apprentissage non négligeable. La diversité des moteurs et des syntaxes n’aide pas non plus à leur simplicité, et les confusions entre les différents outils peuvent parfois donner des résultats surprenants.

Licences privatives abusives : un éditeur ne peut pas s'opposer à la revente d'une licence

Posté par  . Édité par NeoX. Modéré par Nils Ratusznik. Licence CC By‑SA.
63
3
juil.
2012
Justice

UsedSoft est une entreprise allemande qui achète des licences de logiciels privateurs aux entreprises qui n'en ont plus besoin, afin de les revendre à d'autres entreprises qui ne veulent pas payer le prix éditeur ou qui souhaitent utiliser des versions de logiciels n'étant plus commercialisées par l'éditeur. Parmi ces logiciels, UsedSoft revend notamment des licences de logiciels édités par Oracle, licences limitées à un usage interne (à l'entreprise acquéreuse) et non cessibles.

Suite à une plainte d'Oracle auprès des juridictions allemandes, la Cour de justice de l’Union européenne a été saisie par le Bundesgerichtshof (Cour suprême fédérale) afin qu'elle indique la bonne interprétation à avoir du droit européen dans ce contexte.

La réponse est claire : non seulement les clauses d'incessibilités dans les licences sont invalides, mais en plus l'acquisition des versions modifiées dans le cadre de cette licence est un droit de l'acheteur de licence d'occasion.

Améliorer la disponibilité de ses services

59
23
juil.
2014
Administration système

Votre aventure d'hébergeur amateur prend de l'ampleur. Depuis quelques mois, vous avez réussi à gérer plusieurs services de façon transparente, mais maintenant que vous avez de plus en plus d'utilisateurs de vos services, vous vous rendez compte que votre unique serveur web est surchargé et que chaque maintenance provoque des coupures de service que ne comprennent pas vos visiteurs.

Afin de répondre à cette problématique, le plus simple est de multiplier les serveurs : la charge sera répartie entre les différents serveurs et vous pourrez couper un serveur pour une maintenance, sans couper le service associé.

Gérer plusieurs services de façon transparente

54
18
nov.
2013
Administration système

Vous avez commencé à héberger de plus en plus de services internet pour votre famille ou votre association et, les besoins évoluant, vous commencez à avoir plusieurs services qui utilisent le même protocole (vous avez par exemple un serveur web, un serveur d'application et un serveur d'API qui communiquent tous en HTTP) ou alors vous avez voulu cloisonner dans différentes machines virtuelles les services selon leurs utilisateurs et vous vous retrouvez avec plusieurs serveurs web, ftp, mail, dns… malheureusement vous n'avez qu'une seule adresse IP publique pour accéder à tout cela, alors comment permettre à chacun d'accéder au bon service ?

schéma

Des logiciels dits de proxy inverse permettent de répondre à ce besoin, cet article va vous présenter comment fonctionnent certains d'entre eux.

Les 10 paliers de libération d’un téléphone Android

Posté par  . Édité par Julien Jorge, BAud, patrick_g, Davy Defaud, gUI et ZeroHeure. Modéré par ZeroHeure. Licence CC By‑SA.
51
26
oct.
2019
Android

Android est basé sur un logiciel libre et peut être utilisé avec des logiciels libres. On pourrait définir dix paliers de migration d’un équipement Android vers un équipement plus libre, les premiers sont faciles à passer, les derniers demandent un plus grand engagement, mais on peut s’arrêter au niveau que l’on souhaite après avoir avancé autant qu’on le pouvait.

Nous présenterons dans la suite de cette dépêche chacun de ces dix paliers, comment et pourquoi les atteindre. Le but étant que toute personne intéressée par le Libre sache ce qui est possible avant de décider de son objectif.

Sortie de GNU ddrescue 1.17

Posté par  . Édité par Nils Ratusznik. Modéré par claudex. Licence CC By‑SA.
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50
21
juil.
2013
Technologie

GNU ddrescue est un logiciel permettant de copier le contenu d'un fichier ou d'un disque vers une autre destination, tout en essayant au passage de résoudre les problèmes d'intégrité de données lorsqu'il rencontre des erreurs de lecture. Il permet notamment d'essayer de récupérer des données d'un disque dur défaillant ou d'un CD-ROM abîmé. La version 1.17 de ce logiciel est sortie le 15 juillet, apportant notamment les évolutions suivantes :

  • la nouvelle option « -l, --logfile-size » permet de définir la taille limite du fichier de logs utilisé pour la découpe des blocs les plus grands ;
  • la nouvelle option « -w, --ignore-write-errors », permet d'ignorer les erreurs lors de l'écriture ;
  • ddrescue termine dorénavant en erreur s'il rencontre une fin de fichier qui annulerait des données déjà lues avec succès, comme cela peut arriver si le disque disparaît de /dev ;
  • les lectures lentes sont maintenant ignorées les dix première secondes ;
  • Control-C n'efface plus le message d'état ;
  • le manuel a été complété d'une section « Using ddrescue safely ».

L'Union européenne ne ratifiera pas ACTA

Posté par  . Édité par Pierre Jarillon, Benoît Sibaud, pierre_80 et Olivier Esver. Modéré par rootix. Licence CC By‑SA.
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49
5
juil.
2012
Internet

L'accord commercial anti-contrefaçon, plus connu sous le nom d'ACTA, a été rejeté à une très large majorité : 478 voix contre 39 favorables (et 165 abstentions) par les eurodéputés réunis en séance plénière le 4 juillet 2012.

Cet accord négocié en secret pour contourner la voie parlementaire avait pour objectif de contourner le système judiciaire. Soutenu par de puissants lobbys, ACTA aurait été une menace majeure pour la liberté.

La mobilisation citoyenne contra ACTA, a permis de sensibiliser les élus européens au sujet des libertés numériques et des dangers du concept de « propriété intellectuelle ». Cela a conduit notamment le PPE (parti populaire européen, principal groupe des élus de droite au parlement) à ne pas donner de consigne de vote, alors qu'au début du projet celui-ci militait pour l'adoption rapide d'ACTA : lors du vote solennel, de nombreux élus ont choisi de s'abstenir.

Selon La Quadrature du Net c'est une victoire totale pour les citoyens et la démocratie. Jérémie Zimmerman, son porte parole conclut : « La victoire contre ACTA doit marquer le début d'une nouvelle ère dans laquelle les décideurs publics font passer les libertés et l'Internet libre - notre bien commun - avant les intérêts privés »

Deux ministères français communiquent leur usage du libre

Posté par  . Édité par Benoît Sibaud, Florent Zara et claudex. Modéré par Nÿco. Licence CC By‑SA.
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48
3
juil.
2013
Commercial

Isabelle Attard, députée écologiste du Calvados, a demandé sous forme de questions écrites à différents ministères de communiquer leur usage des logiciels libres et notamment leurs dépenses liées aux logiciels libres et propriétaires depuis 2008. Deux d'entre eux ont répondu dans le journal officiel daté du 2 juillet 2013.

Le ministère de l'agriculture indique dans sa réponse utiliser la suite OpenOffice et le format OpenDocument depuis 2008, tout en reconnaissant avoir dépensé plus de 1,3 millions d'euros en logiciels bureautique propriétaires… parmi les logiciels libres utilisés par le ministère, on notera la solution de gestion électronique de document Nuxeo EP, le gestionnaire de flux Bonita, le système d'exploitation Red Hat et les logiciels de supervision Nagios/Centreon.

Le ministère de la francophonie indique quant à lui ne pas être capable de chiffrer la part de libre et de propriétaire dans ses dépenses informatiques, tout en insistant sur son implication dans l'usage du libre : distribution de ses développements sous licence CECILL, utilisation de SPIP pour ses sites web, commande de support pour les distributions Debian et Ubuntu.

Attendons maintenant la réponse des autres ministères interrogés par la députée, mais ces premières réponses même si elles sont loin d'être totalement satisfaisantes laissent entrevoir enfin une réelle compréhension de ce qu'est un logiciel libre de la part des DSI des ministères, ce qui est un premier pas pour une généralisation de ceux-ci.

Sortie de la Gnu C Library 2.18

Posté par  . Édité par Benoît Sibaud et palm123. Modéré par ZeroHeure. Licence CC By‑SA.
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47
16
août
2013
GNU

Tout système d'exploitation de type Unix a besoin d'une bibliothèque logicielle C : cette bibliothèque implémente les appels système (c'est-à-dire l'accès aux éléments gérés par le système d'exploitation) et offre d'autres fonctionnalités de base comme l'ouverture de fichiers (open), l'impression à l'écran (printf), l'allocation de mémoire (malloc), la sortie propre d'un programme (exit). Il existe de multiples bibliothèques C, certaines implémentant un minimum de fonctions afin d'avoir une empreinte mémoire minimale (par exemple Bionic ou uClibC utilisées sur les téléphones mobiles), d'autres cherchent à être les plus complètes possibles comme la bibliothèque C de GNU, aussi appelée glibc voire simplement libc par les connaisseurs.

La glibc a pour but d'être portable sur l'ensemble des systèmes Unix, y compris BSD, mais est surtout utilisée par le système GNU et par tous les systèmes dits GNU/Linux, ce qui regroupe l'essentiel des distributions Linux pour le grand public et les entreprises pour PC. Ce lundi 12 août est sortie la version 2.18 de la glibc, apportant un nombre important de correction de bugs et de failles de sécurité (CVE-2013-2207, CVE-2013-0242, CVE-2013-1914) et quelques améliorations détaillées dans le second lien.

Sortie de Gzip 1.6

Posté par  . Édité par Nils Ratusznik, Xavier Teyssier et Benoît Sibaud. Modéré par claudex. Licence CC By‑SA.
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11
juin
2013
GNU

GNU Gzip est une suite d'utilitaires de (dé)compression de fichiers utilisés par toutes les distributions GNU/Linux et dans divers environnements UNIX. Ce lundi 10 juin est sortie une nouvelle version de Gzip, dénommée gzip-1.6. Cette version apporte les nouvelles fonctionnalités et corrections de bogues suivantes :

  • gzip accepte maintenant l'option --keep (-k), par souci de cohérence avec les outils comme xz, lzip et bzip2. Avec cette option, gzip ne supprime plus le fichier source lors d'une compression ou d'une décompression ;
  • gzip -d ne dysfonctionne plus avec certaines données invalides au format « pack » (problème introduit dans gzip-0.8]) ;
  • lors d'un écrasement, et avec certaines plateformes où il est compilé de façon optimisée, gzip n'agit plus comme si vous aviez tapé « y » lorsque vous tapez « n ». (bogue présent depuis gzip-1.3.6) ;
  • zgrep ne dysfonctionne plus avec des options multi-chiffres comme -15 (équivalente à -C15). Maintenant il passe cette option à grep comme il le fait pour les options à un chiffre (problème vu depuis gzip-1.3.12) ;
  • dorénavant, zmore se comporte plus comme more et est plus portable pour les hôtes POSIX.

Mozilla Common Voice : vers une reconnaissance vocale libre

Posté par  . Édité par Benoît Sibaud, Davy Defaud, ZeroHeure et claudex. Modéré par ZeroHeure. Licence CC By‑SA.
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1
août
2017
Mozilla

La Fondation Mozilla a discrètement lancé le projet Common Voice, qui a pour objectif de fournir une base de données de voix à destination des développeurs de logiciels de reconnaissance vocale. D’ici la fin de l’année, la base de données sera mise à disposition de la communauté sous licence CC-0, et pourra être utilisée par les développeurs pour entraîner leurs logiciels de reconnaissance vocale.

Il est actuellement possible de participer depuis le Web, en lisant des phrases en anglais et en indiquant son accent, son âge et son genre pour enrichir la base de données. Des applications sont déjà en cours de développement pour les appareils mobiles et devraient être disponibles prochainement. Pour ceux qui ne parlent pas anglais, il est aussi possible de contribuer au projet en produisant des phrases pertinentes ainsi que du code dans GitHub.