Si un américain ou un chinois avait fait fuiter des secrets de l’état français, l’état français pourrait aussi vouloir juger cette personne.
Ou la tuer. Il y a deux façons de considérer la chose :
- Soit l'espion est un criminel, et dans ce cas on lui applique le droit pénal, avec droit de se défendre, droit à un avocat et tout ce qui va avec ;
- Soit l'espion est un combattant ennemi, et dans ce cas-là on ne le juge pas : on le combat.
En fait, je pense que ça dépend largement du pays dans lequel se trouve l'espion. Si c'est un pays allié, ou qu'on n'a pas trop envie de le déstabiliser, ou qu'il a les moyens de riposter, on envoie une demande d'extradition. Si c'est un pays instable, on envoie les GIs et on n'en parle plus.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
Posté par Liorel .
En réponse au journal Pollution numérique.
Évalué à 3.
Dernière modification le 03 août 2018 à 11:21.
Sauf qu'il a raison. Le premier examen en cas de suspicion de cancer rectal (on parle pas du colon, mais bien du rectum), c'est le toucher rectal. Le fait de sentir une masse fixée à la muqueuse doit faire évoquer un cancer du rectum, à plus forte raison si elle saigne au toucher. Ça ne dispense pas d'une rectoscopie et d'une biopsie, mais c'est un premier examen nécessaire, et c'est un argument de poids pour décider l'endoscopiste à te consacrer une heure de son précieux temps.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
que certains ont été payé à la fin de leur étude (bizarrement ils râlaient pas trop à ce moment là)
Certains ont touché des APL (là non plus ils ne râlaient pas trop à l'époque sur les "profiteurs")
Mais on s'en fout de ce qu'ils ont touché de l'État. Ce n'est même pas la question. Parce que cet argument peut trop facilement être retourné. Je vais prendre un exemple au hasard : le mien. Je suis médecin. J'ai donc fait 10 ans d'études payées par l'État, selon ton raisonnement. Vraiment ? Voyons voir.
J'ai passé le concours de médecine. Certains diront que je n'y ai appris que du vent nécessaire pour valider le concours ; c'est des conneries. Ce qu'on apprend en première année de médecine, c'est crucial pour la suite des études. Là, j'ai clairement bénéficié de la prise en charge de l'État.
J'ai passé ma deuxième et ma troisième année de médecine. À partir de la troisième année, j'ai découvert les joies de l'externat : tous les matins, on va à l'hôpital et on examine des patients. On fait aussi économiser un poste de secrétaire à l'hôpital parce qu'on va chercher tous les documents un peu partout pour le dossier du patient. Un scanner à demander ? On rédige la demande (c'est pas que des cases à cocher, il faut développer une vraie argumentation médicale pour expliquer au radiologue pourquoi il va nous consacrer une demi-heure). Une biologie un peu spéciale ? On appelle le labo pour récupérer les résultats. Et ainsi de suite. En chirurgie, c'est courant d'avoir un chirurgien, une infirmière de bloc qui prépare les instruments sans s'habiller en stérile et un externe habillé en stérile qui passe les instruments. S'il n'y a pas d'externe, ça marche aussi, mais avec deux infirmières de bloc dont une habillée en stérile. Sans externes, l'hôpital tournerait, mais au ralenti. Le salaire ? Ah ben il est prévu par la loi, mais à partir de la quatrième année. 50% des facs font démarrer l'externat dès la troisième année pour raisons pédagogiques (et c'est justifié pédagogiquement, hein).
À partir de la quatrième année on m'a annoncé que j'allais être payé. Joie ! Combien, par curiosité ? 100€ mensuels nets (ça a vaguement augmenté depuis, mais c'est toujours pas Byzance) en quatrième année, 250€ en cinquième année et 400€ en sixième année. Oui, c'est-à-dire que vous êtes à bac+5 avec 400€ nets mensuels.
Après la sixième année, on passe le concours de l'internat (il va être réformé dans 3 ans, pour la n-ième fois). On est alors interne. On a alors : un badge rouge, le droit d'être appelé docteur (même si on n'en a pas le titre, il faut soutenir la thèse pour ça), des horaires à rallonge et 1650€ nets mensuels. Ça augmente progressivement jusqu'à 1950€ nets mensuels. On rappelle qu'on parle de bac+6 à bac+10.
Alors les internes, c'est simple : sans eux, l'hôpital se pète la gueule. Ils font un vrai boulot de médecin. Sauf qu'ils sont payés moitié prix. Les cours ? Oh oui, j'en ai eu un par mois. J'ai pas eu l'impression de coûter très cher à l'État pendant mon internat.
Tout ça pour dire que l'argument du "rembourser à la société ce qu'elle nous a donné" c'est du bullshit. La société sait très bien se rembourser, faites-lui confiance. Mais l'impôt ne sert pas à ça. L'impôt sert à financer la police, la justice, l'armée sans laquelle on serait envahis en deux jours par les allemands/les soviétiques/les russes/whatever. L'impôt sert à corriger des inégalités criantes et sur lesquelles on n'a aucune prise : les maladies, les catastrophes naturelles ou d'origine humaine, et dans une moindre mesure le manque de bol génétique et patrimonial. L'impôt, c'est ce qui fait qu'on est une société et pas une tribu.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
Au Royaume-Unis tout passe comme une lettre a la poste. Quand tu vois le Brexit et la passivite de la population cela laisse reveur.
Sur ce point, je blâmerais non seulement non seulement une composante culturelle mais aussi (surtout) le système électoral. Pour rappel, dans le système électoral anglais, il y a un parlement faiblement bicaméral composé de la chambre des communes et de la chambre des lords. La chambre des lords est composée de lords non élus et n'a que peu de pouvoir ; on peut donc considérer qu'en pratique le parlement est unicaméral.
Le mode d'élection de la chambre des communes est le suivant : le territoire anglais est découpé en 650 constituencies et un vote a lieu dans chacune. Le scrutin est à un tour et le candidat avec le plus de votes est élu. Point. Pas de second tour. C'est un système qui pénalise considérablement les divisions au sein du parti : toute division des votes aboutit à la défaite. Il a donc pour conséquence une discipline de parti assez marquée, car ne pas recevoir l'investiture du parti, c'est courir à la défaite.
Le système anglais souffre par ailleurs du même problème que tous les scrutins par circonscriptions : il y est possible d'être minoritaire en votes mais majoritaire en sièges. Ainsi, un parti qui aura reçu 51% des votes sur 60% des circonscriptions et 40% dans les autres récoltera 60% des sièges, soit une majorité confortable, avec 46,6% des votes (soit une défaite électorale). Ce n'est pas qu'une vue de l'esprit : ça arrive régulièrement dans tous les pays où ce mode de scrutin existe (l'élection de Donald Trump n'en est que l'exemple le plus patent, mais on a aussi des exemples anglais).
Désolé, tu as attiré un geek des systèmes de vote. Mais je suis sincèrement persuadé que le mode de scrutin a un poids bien plus lourd sur la vie politique qu'on ne l'imagine au premier abord. Staline disait : "ce qui compte, ce n'est pas qui vote, mais qui compte les votes". Il oubliait un point central : comment on compte les votes.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
En fait, même si la génétique est déterminante, le système va encourager la reproduction des élites. Pour une raison simple : tu as les gènes de tes parents.
À l'extrême, avec une génétique totalement déterministe et un poids nul des autres variables, tu as même un système qui ne peut que reproduire les élites indépendamment du reste. Le terme "reproduction des élites" prend alors un sens biologique.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
Le problème c'est l'effet de seuil. Si tes parents touchent 1€ de plus que le seuil, tu te manges 2000€ de frais de scolarité dans les dents. Et le seuil n'est pas si haut.L'état a encore quelques difficultés avec la notion de fonction continue…
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
Mais ce n'est pas ce qu'il dit. Je reformule, Kerro me corrigera si je comprends mal.
Ce que je comprends de son raisonnement, c'est que l'argent qui sort des entreprises d'Internet pour payer l'énergie doit bien y retourner, et que l'électricité a un coût non nul. Si envoyer un mail coûte 10 centimes d'électricité et que tu en envoies 100 par jour, quelqu'un doit bien sortir ces 10€ par jour, et vu le volume des spams, ce nombre de mails est probablement sous-évalué. Et oui, on parle bien d'un prix qui croît avec le nombre de mails, parce que même s'il fonctionne en permanence indépendamment de sa charge à un instant t, le serveur est dimensionné en fonction du nombre de mails à gérer.
Or, on n'observe pas ces coûts. Financer 300€ de mail par mois via la pub sur gmail, c'est impossible. Donc :
- Soit les fournisseurs de mail (transposer à la vidéo, le web, whatever) perdent chroniquement de l'argent et auraient dû mettre la clé sous la porte depuis longtemps ;
- Soit les coûts sont bien plus faibles et peuvent rentrer dans les 30€ par mois qu'on paie pour accéder à internet + ce que finance la pub / les ventes / le modèle économique.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
En soi, lire sur écran c'est pas dur. Le problème, c'est quand tu dois lire un doc long et complexe, ou quand tu dois faire des allers-retours constants entre le doc et une autre appli. Pour le doc long et complexe, je préfère l'imprimer et aller tranquillement me poser sur mon lit pour le lire (d'ailleurs, mon bureau manque d'un lit pour cet usage, penser à demander ça à mon prochain chef). Pour les allers-retours constants entre le doc et une appli, alt-tab c'est bien mais ça a ses limites. Et il y a des possibilités offertes par un livre et pas par le numérique. Les 3/4 des documents PDF que je me paluche ne sont même pas munis d'un sommaire cliquable, donc pour aller au chapitre XIV tu dois scroller manuellement. Le format PDF n'impose pas que la numérotation des pages soit la même que celle du fichier (mais il a le mérite de le permettre). Résultat : 99% du temps, tu lis "chapitre XIV : page 42" et il est en fait à la page 44 du doc. Ça ne serait pas gênant si le logiciel permettait un scroll rapide, mais au bural j'ai Acrobat Reader et quand tu utilises les flèches pour défiler, ça te fait défiler une espèce de curseur analogue à un traitement de texte (qui en plus te remet là où il était si tu as le malheur de scroller en regardant une autre page que celle du curseur). Et Acrobat Reader est effroyable pour gérer les docs un peu lourds : il rame tout le temps. Accessoirement, pour chaque nouveau doc que je lis, je dois désactiver la transition page par page pour avoir des transitions douces entre pages (un jour, j'aimerais qu'on me présente le type qui a inventé un machin pareil, pour pouvoir lui dire ma façon de penser à grands coups de laptop dans les dents).
Au final, oui, j'aimerais bien pouvoir lire sur écran. Mais il y a une accumulation de petits détails qui font que la lecture papier finit par devenir franchement reposante. Et tu remarqueras que je n'ai aucunement évoqué les écrans. Lire sur écran de chez moi, sur Okular (ou evince, je ne suis pas sectaire), sur un ordi bien configuré, c'est un plaisir. Sur le Windows du bural dont je ne suis pas admin, c'est juste un calvaire.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
Effectivement, c'est pas très discret :P. J'ai opté pour une approche encore moins discrète, vu que le boulot était de toutes façons pas intéressant : j'en ai trouvé un autre, puis j'ai gentiment remis ma lettre de démission. A priori, mon futur bâtiment sera plus ancien et laissera passer le réseau téléphonique.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
À condition d'avoir du réseau. Mon bâtiment est un bâtiment "moderne", dont la déco consiste en des plaques de métal peint. Résultat, je bosse dans une cage de Faraday et je ne capte pas le réseau téphélonique.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
Alors, en effet, il faut éviter le sport après 19h. Le sport est un excitant, au même titre que le café ou le tabac (qui doivent aussi être évités, surtout le tabac pour tout un tas de bonnes raisons). Par contre, il y a des données plutôt solides qui montrent que le sport en journée est plutôt favorable à l'endormissement.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
On le fait par exemple quand le patient ne doit pas bouger mais qu'il ne peut pas être sous anésthésie.
Euh non, on ne curarise jamais un patient non sédaté (plongé dans le coma, cf mon post plus haut). Pour une raison simple : la curarisation est une expérience atroce. C'est une perte totale de contrôle, on ne maîtrise même pas sa respiration, on a une angoisse de mort tout au long de la curarisation.
On a pu le faire par le passé, mais on ne le fait plus depuis longtemps. Si on injecte un curare, c'est toujours sous anesthésie. Point.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
Je serais curieux de savoir quel est cet état étrange dans lequel un être vivant peut être plongé lorsqu'il est sous anesthésie.
Le sommeil est défini comme l'abolition de la conscience mais pas de la vigilance. Quand tu dors, tu peux être réveillé par un événement extérieur (un bébé qui pleure, un réveil qui sonne, un prédateur, le lever du soleil, une odeur de brûlé, un contact… Ça peut être n'importe quelle modalité sensorielle). Ceci est possible parce que le cerveau n'arrête pas tout fonctionnement : le sommeil est un état actif, au sens où le cerveau continue de tourner (certes différemment). Il existe plusieurs phases de sommeil où différents modes de fonctionnement alternent, et le réveil n'est pas toujours aussi facile selon la phase. Mais il est toujours possible.
L'état où le cerveau est rendu incapable de fonctionner s'appelle le coma et il est défini par l'abolition simultanée de la conscience et de la vigilance. Une personne dans le coma peut ressembler en tout point à une personne endormie, si ce n'est qu'elle est non réveillable. Cet état est causé par un dysfonctionnement du cerveau.
Il peut exister des pseudo-comas : c'est le cas d'une personne qui est consciente mais paralysée et donc incapable d'exprimer une réponse. Cet état se retrouve dans le syndrome du scaphandrier, mais il peut aussi survenir suite à l'administration de curares qui bloquent les muscles mais pas la conscience.
L'anesthésie générale correspond à l'association de trois produits : un sédatif, un curare et un antalgique (morphinique). Le sédatif plonge le patient dans le coma en bloquant certaines protéines au niveau neuronal. Le curare et l'antalgique ne sont pas systématiques.
Le curare empêche les muscles de se contracter. Il faut savoir que, même inconscient, le corps réagit à la douleur en se contractant. Ceci a pour conséquence un risque de blessures et une gêne pour le chirurgien. Le curare empêche ceci. Le curare est aussi nécessaire à l'intubation et à la ventilation mécanique car les muscles du larynx se contractent par réflexe sans lui. Note que, en bloquant le diaphragme, le curare rend lui-même l'intubation nécessaire, anesthésie générale ou pas (après, il y a plein de cas où on intube un patient non curarisé, mais on ne curarise pas un patient sans l'intuber derrière).
Le morphinique (qui est parfois utilisé directement à titre de sédatif) permet de diminuer l'intensité de la douleur et donc la quantité de sédatif nécessaire. Toutefois, il ne faut pas se leurrer : la chirurgie serait atrocement douloureuse sans sédatif, bien plus que tout ce que permet un morphinique. Il est impossible de supprimer une douleur chirurgicale sans sédatif.
Pour faire court : l'état dans lequel on est lors d'une anesthésie générale, c'est donc le coma. Pour faire long : il y a plusieurs types d'anesthésie générale selon le type d'opération prévue, plusieurs profondeurs de coma, et au final, l'état dans lequel on est plongé lors d'une anesthésie générale est suffisamment spécifique pour justifier un nom spécifique. Je propose donc de le nommer "anesthésie générale".
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
L'anesthésie est probablement en partie responsable des pertes de mémoire.
En petite partie, mais il y a aussi une grosse partie qui est spécifique à la sismothérapie. On parle d'une anesthésie extrêmement courte (quelques minutes, le temps d'effectuer les chocs électriques), rien à voir avec une anesthésie de plusieurs heures comme dans de la chirurgie cardiaque lourde.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
perte de mémoire de la période de sismothérapie : je n'ai presque aucun souvenir du livre que j'ai lu en salle d'attente, et la plupart des deux mois d'hospitalisation sont oubliés (j'ai même reçu le compte-rendu d'une réunion à laquelle il semblerait que j'aie activement participé, mais je n'en ai vraiment aucun souvenir)
perte de gros éléments de ma mémoire : j'ai oublié le mariage d'un ami, la dernière fête d'halloween, la réorganisation à mon travail qui datait de deux ans, et des tonnes de trucs que je découvre au fur et à mesure (il y a encore 2 semaines, j'ai enfin vu une personne que je rêvais de rencontrer… qui s'est approchée de moi et m'a dit « salut Denis ! », visiblement on se connaissait)
C'est pas faute de répéter qu'il faut faire des sauvegardes…
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
Je m'auto-réponds sur la contagion. On peut diviser les moines en cas de contagion, en deux catégories : les moines initialement malades et les moines contaminés ultérieurement.
Si les moines peuvent se reconnaître entre eux (c'est-à-dire si Alice est discernable de Bob), alors le raisonnement que je tiens leur est applicable. Pour s'en convaincre, il suffit de modifier l'ordre donné par le chef moine au premier jour ainsi "je demande à tous ceux qui sont initialement contaminés de quitter le monastère" et de considérer que les moines mémorisent qui est contaminé dès le premier jour.
Dans cette hypothèse, au n-ième jour, les n moines initialement contaminés quittent le monastère. On peut alors relancer le compteur pour les moines contaminés au n-ième jour, à condition qu'il y ait de nouveau un appel à quitter le monastère.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
Proposition 1 : Il y a au moins un moine malade, car s'il y en avait 0, le monastère ne serait pas touché par l'épidémie.
Hypothèse 1 : Supposons que la maladie est non contagieuse.
Raisonnement 1 : Supposons qu'un et un seul moine soit malade. Il se dira qu'il y a au moins un moine malade (proposition 1), et que comme il ne voit aucun moine malade, alors il est le moine malade. Il quitte donc le monastère le premier soir.
Raisonnement 2 : Supposons que deux moines sont malades. Chacun s'attend à voir l'autre effectuer le raisonnement 1 et quitter le monastère le premier soir. Comme, au deuxième jour, il voit un moine malade, chacun en déduit qu'il existe un autre moine malade (lui-même) et quitte le monastère à J2.
Par récurrence, on peut généraliser le raisonnement 2 à un nombre quelconque de malades. Avec 3 malades, au jour 3, chacun des 3 malades s'attend à voir les 2 autres être partis. Comme ce n'est pas le cas, il en déduit qu'il est le troisième malade, et ainsi de suite pour n malades. Ils quitteront tous le monastère au n-ième soir, et au n+1-ième matin, il ne restera que les moines sains.
Il y avait donc 17 malades.
Pour que ce raisonnement soit valide, il faut que la maladie soit non contagieuse, incurable, et que les moines soient mathématiciens en plus d'être moines. Je ne sais pas s'il existe une solution avec une maladie contagieuse, mais je pense que non.
En pratique, si je réservais des vacances dans un monastère bouddhiste et qu'à J1 on m'annonçait une étrange épidémie sur laquelle on ne sait rien, même pas sa contagiosité, ça serait rapatriement sanitaire en urgence à J1+1h, malade ou pas :P. Mais l'énigme est intéressante ;)
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
Ah oui c'est pas du tout pareil. Personnellement, en lisant "Liquid Metal", j'ai pensé à une marque, un artifice commercial, aka "on a plein de microparticules de métal, on conduit super bien la chaleur". En fait non, c'est juste du gallium. Alors le gallium, c'est sûr que c'est rigolo, mais ça serait bien de préciser vraiment ce que c'est, parce que ça peut effectivement gentiment te flinguer un ventirad en alu.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Explication sur l'espionnage ?
Posté par Liorel . En réponse au journal Spéculations sur une arrestation "imminente" de Julian Assange et de ses proches collaborateurs. Évalué à 3.
Ou la tuer. Il y a deux façons de considérer la chose :
- Soit l'espion est un criminel, et dans ce cas on lui applique le droit pénal, avec droit de se défendre, droit à un avocat et tout ce qui va avec ;
- Soit l'espion est un combattant ennemi, et dans ce cas-là on ne le juge pas : on le combat.
En fait, je pense que ça dépend largement du pays dans lequel se trouve l'espion. Si c'est un pays allié, ou qu'on n'a pas trop envie de le déstabiliser, ou qu'il a les moyens de riposter, on envoie une demande d'extradition. Si c'est un pays instable, on envoie les GIs et on n'en parle plus.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Télétravail
Posté par Liorel . En réponse au journal Pollution numérique. Évalué à 3. Dernière modification le 03 août 2018 à 11:21.
Sauf qu'il a raison. Le premier examen en cas de suspicion de cancer rectal (on parle pas du colon, mais bien du rectum), c'est le toucher rectal. Le fait de sentir une masse fixée à la muqueuse doit faire évoquer un cancer du rectum, à plus forte raison si elle saigne au toucher. Ça ne dispense pas d'une rectoscopie et d'une biopsie, mais c'est un premier examen nécessaire, et c'est un argument de poids pour décider l'endoscopiste à te consacrer une heure de son précieux temps.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Bon
Posté par Liorel . En réponse au journal Écoles d'ingénieurs: les frais augmentent. Évalué à 10.
Mais on s'en fout de ce qu'ils ont touché de l'État. Ce n'est même pas la question. Parce que cet argument peut trop facilement être retourné. Je vais prendre un exemple au hasard : le mien. Je suis médecin. J'ai donc fait 10 ans d'études payées par l'État, selon ton raisonnement. Vraiment ? Voyons voir.
J'ai passé le concours de médecine. Certains diront que je n'y ai appris que du vent nécessaire pour valider le concours ; c'est des conneries. Ce qu'on apprend en première année de médecine, c'est crucial pour la suite des études. Là, j'ai clairement bénéficié de la prise en charge de l'État.
J'ai passé ma deuxième et ma troisième année de médecine. À partir de la troisième année, j'ai découvert les joies de l'externat : tous les matins, on va à l'hôpital et on examine des patients. On fait aussi économiser un poste de secrétaire à l'hôpital parce qu'on va chercher tous les documents un peu partout pour le dossier du patient. Un scanner à demander ? On rédige la demande (c'est pas que des cases à cocher, il faut développer une vraie argumentation médicale pour expliquer au radiologue pourquoi il va nous consacrer une demi-heure). Une biologie un peu spéciale ? On appelle le labo pour récupérer les résultats. Et ainsi de suite. En chirurgie, c'est courant d'avoir un chirurgien, une infirmière de bloc qui prépare les instruments sans s'habiller en stérile et un externe habillé en stérile qui passe les instruments. S'il n'y a pas d'externe, ça marche aussi, mais avec deux infirmières de bloc dont une habillée en stérile. Sans externes, l'hôpital tournerait, mais au ralenti. Le salaire ? Ah ben il est prévu par la loi, mais à partir de la quatrième année. 50% des facs font démarrer l'externat dès la troisième année pour raisons pédagogiques (et c'est justifié pédagogiquement, hein).
À partir de la quatrième année on m'a annoncé que j'allais être payé. Joie ! Combien, par curiosité ? 100€ mensuels nets (ça a vaguement augmenté depuis, mais c'est toujours pas Byzance) en quatrième année, 250€ en cinquième année et 400€ en sixième année. Oui, c'est-à-dire que vous êtes à bac+5 avec 400€ nets mensuels.
Après la sixième année, on passe le concours de l'internat (il va être réformé dans 3 ans, pour la n-ième fois). On est alors interne. On a alors : un badge rouge, le droit d'être appelé docteur (même si on n'en a pas le titre, il faut soutenir la thèse pour ça), des horaires à rallonge et 1650€ nets mensuels. Ça augmente progressivement jusqu'à 1950€ nets mensuels. On rappelle qu'on parle de bac+6 à bac+10.
Alors les internes, c'est simple : sans eux, l'hôpital se pète la gueule. Ils font un vrai boulot de médecin. Sauf qu'ils sont payés moitié prix. Les cours ? Oh oui, j'en ai eu un par mois. J'ai pas eu l'impression de coûter très cher à l'État pendant mon internat.
Tout ça pour dire que l'argument du "rembourser à la société ce qu'elle nous a donné" c'est du bullshit. La société sait très bien se rembourser, faites-lui confiance. Mais l'impôt ne sert pas à ça. L'impôt sert à financer la police, la justice, l'armée sans laquelle on serait envahis en deux jours par les allemands/les soviétiques/les russes/whatever. L'impôt sert à corriger des inégalités criantes et sur lesquelles on n'a aucune prise : les maladies, les catastrophes naturelles ou d'origine humaine, et dans une moindre mesure le manque de bol génétique et patrimonial. L'impôt, c'est ce qui fait qu'on est une société et pas une tribu.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Le début de la fin
Posté par Liorel . En réponse au journal Écoles d'ingénieurs: les frais augmentent. Évalué à 10.
Sur ce point, je blâmerais non seulement non seulement une composante culturelle mais aussi (surtout) le système électoral. Pour rappel, dans le système électoral anglais, il y a un parlement faiblement bicaméral composé de la chambre des communes et de la chambre des lords. La chambre des lords est composée de lords non élus et n'a que peu de pouvoir ; on peut donc considérer qu'en pratique le parlement est unicaméral.
Le mode d'élection de la chambre des communes est le suivant : le territoire anglais est découpé en 650 constituencies et un vote a lieu dans chacune. Le scrutin est à un tour et le candidat avec le plus de votes est élu. Point. Pas de second tour. C'est un système qui pénalise considérablement les divisions au sein du parti : toute division des votes aboutit à la défaite. Il a donc pour conséquence une discipline de parti assez marquée, car ne pas recevoir l'investiture du parti, c'est courir à la défaite.
Le système anglais souffre par ailleurs du même problème que tous les scrutins par circonscriptions : il y est possible d'être minoritaire en votes mais majoritaire en sièges. Ainsi, un parti qui aura reçu 51% des votes sur 60% des circonscriptions et 40% dans les autres récoltera 60% des sièges, soit une majorité confortable, avec 46,6% des votes (soit une défaite électorale). Ce n'est pas qu'une vue de l'esprit : ça arrive régulièrement dans tous les pays où ce mode de scrutin existe (l'élection de Donald Trump n'en est que l'exemple le plus patent, mais on a aussi des exemples anglais).
Désolé, tu as attiré un geek des systèmes de vote. Mais je suis sincèrement persuadé que le mode de scrutin a un poids bien plus lourd sur la vie politique qu'on ne l'imagine au premier abord. Staline disait : "ce qui compte, ce n'est pas qui vote, mais qui compte les votes". Il oubliait un point central : comment on compte les votes.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Le début de la fin
Posté par Liorel . En réponse au journal Écoles d'ingénieurs: les frais augmentent. Évalué à 2. Dernière modification le 03 août 2018 à 10:15.
En fait, même si la génétique est déterminante, le système va encourager la reproduction des élites. Pour une raison simple : tu as les gènes de tes parents.
À l'extrême, avec une génétique totalement déterministe et un poids nul des autres variables, tu as même un système qui ne peut que reproduire les élites indépendamment du reste. Le terme "reproduction des élites" prend alors un sens biologique.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: C'est lumineux
Posté par Liorel . En réponse au journal Écoles d'ingénieurs: les frais augmentent. Évalué à 10.
Le problème c'est l'effet de seuil. Si tes parents touchent 1€ de plus que le seuil, tu te manges 2000€ de frais de scolarité dans les dents. Et le seuil n'est pas si haut.L'état a encore quelques difficultés avec la notion de fonction continue…
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Culpabilité et science-fiction
Posté par Liorel . En réponse au journal Pollution numérique. Évalué à 4.
On va manger des chips ?
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: digital, vraiment ?
Posté par Liorel . En réponse au journal Pollution numérique. Évalué à 4.
Comment ça, on dit pas cryptage ?
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Télétravail
Posté par Liorel . En réponse au journal Pollution numérique. Évalué à 4.
Tu confonds tout. Le digital, c'est ce que fait le médecin dans le cadre du dépistage du cancer de la prostate.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: digital, vraiment ?
Posté par Liorel . En réponse au journal Pollution numérique. Évalué à 8.
Mais ce n'est pas ce qu'il dit. Je reformule, Kerro me corrigera si je comprends mal.
Ce que je comprends de son raisonnement, c'est que l'argent qui sort des entreprises d'Internet pour payer l'énergie doit bien y retourner, et que l'électricité a un coût non nul. Si envoyer un mail coûte 10 centimes d'électricité et que tu en envoies 100 par jour, quelqu'un doit bien sortir ces 10€ par jour, et vu le volume des spams, ce nombre de mails est probablement sous-évalué. Et oui, on parle bien d'un prix qui croît avec le nombre de mails, parce que même s'il fonctionne en permanence indépendamment de sa charge à un instant t, le serveur est dimensionné en fonction du nombre de mails à gérer.
Or, on n'observe pas ces coûts. Financer 300€ de mail par mois via la pub sur gmail, c'est impossible. Donc :
- Soit les fournisseurs de mail (transposer à la vidéo, le web, whatever) perdent chroniquement de l'argent et auraient dû mettre la clé sous la porte depuis longtemps ;
- Soit les coûts sont bien plus faibles et peuvent rentrer dans les 30€ par mois qu'on paie pour accéder à internet + ce que finance la pub / les ventes / le modèle économique.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: La section "LIENS" est faite pour ça...
Posté par Liorel . En réponse au journal Pollution numérique. Évalué à 9.
Je suis assez d'accord. Il serait bien de tirer un bilan de la section liens et de son impact sur les nourjaux.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: digital, vraiment ?
Posté par Liorel . En réponse au journal Pollution numérique. Évalué à 6.
En soi, lire sur écran c'est pas dur. Le problème, c'est quand tu dois lire un doc long et complexe, ou quand tu dois faire des allers-retours constants entre le doc et une autre appli. Pour le doc long et complexe, je préfère l'imprimer et aller tranquillement me poser sur mon lit pour le lire (d'ailleurs, mon bureau manque d'un lit pour cet usage, penser à demander ça à mon prochain chef). Pour les allers-retours constants entre le doc et une appli, alt-tab c'est bien mais ça a ses limites. Et il y a des possibilités offertes par un livre et pas par le numérique. Les 3/4 des documents PDF que je me paluche ne sont même pas munis d'un sommaire cliquable, donc pour aller au chapitre XIV tu dois scroller manuellement. Le format PDF n'impose pas que la numérotation des pages soit la même que celle du fichier (mais il a le mérite de le permettre). Résultat : 99% du temps, tu lis "chapitre XIV : page 42" et il est en fait à la page 44 du doc. Ça ne serait pas gênant si le logiciel permettait un scroll rapide, mais au bural j'ai Acrobat Reader et quand tu utilises les flèches pour défiler, ça te fait défiler une espèce de curseur analogue à un traitement de texte (qui en plus te remet là où il était si tu as le malheur de scroller en regardant une autre page que celle du curseur). Et Acrobat Reader est effroyable pour gérer les docs un peu lourds : il rame tout le temps. Accessoirement, pour chaque nouveau doc que je lis, je dois désactiver la transition page par page pour avoir des transitions douces entre pages (un jour, j'aimerais qu'on me présente le type qui a inventé un machin pareil, pour pouvoir lui dire ma façon de penser à grands coups de laptop dans les dents).
Au final, oui, j'aimerais bien pouvoir lire sur écran. Mais il y a une accumulation de petits détails qui font que la lecture papier finit par devenir franchement reposante. Et tu remarqueras que je n'ai aucunement évoqué les écrans. Lire sur écran de chez moi, sur Okular (ou evince, je ne suis pas sectaire), sur un ordi bien configuré, c'est un plaisir. Sur le Windows du bural dont je ne suis pas admin, c'est juste un calvaire.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Passer outre grâce aux réseaux de téléphonie mobile
Posté par Liorel . En réponse au journal Légalité de l'interception du flux SSL au sein d'une entreprise. Évalué à 9.
Effectivement, c'est pas très discret :P. J'ai opté pour une approche encore moins discrète, vu que le boulot était de toutes façons pas intéressant : j'en ai trouvé un autre, puis j'ai gentiment remis ma lettre de démission. A priori, mon futur bâtiment sera plus ancien et laissera passer le réseau téléphonique.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Passer outre grâce aux réseaux de téléphonie mobile
Posté par Liorel . En réponse au journal Légalité de l'interception du flux SSL au sein d'une entreprise. Évalué à 8.
À condition d'avoir du réseau. Mon bâtiment est un bâtiment "moderne", dont la déco consiste en des plaques de métal peint. Résultat, je bosse dans une cage de Faraday et je ne capte pas le réseau téphélonique.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Bonne nuit
Posté par Liorel . En réponse au journal J'ai testé... me faire électriser. Évalué à 7.
Alors, en effet, il faut éviter le sport après 19h. Le sport est un excitant, au même titre que le café ou le tabac (qui doivent aussi être évités, surtout le tabac pour tout un tas de bonnes raisons). Par contre, il y a des données plutôt solides qui montrent que le sport en journée est plutôt favorable à l'endormissement.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Cause psychologique ?
Posté par Liorel . En réponse au journal J'ai testé... me faire électriser. Évalué à 7.
Euh non, on ne curarise jamais un patient non sédaté (plongé dans le coma, cf mon post plus haut). Pour une raison simple : la curarisation est une expérience atroce. C'est une perte totale de contrôle, on ne maîtrise même pas sa respiration, on a une angoisse de mort tout au long de la curarisation.
On a pu le faire par le passé, mais on ne le fait plus depuis longtemps. Si on injecte un curare, c'est toujours sous anesthésie. Point.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Cause psychologique ?
Posté par Liorel . En réponse au journal J'ai testé... me faire électriser. Évalué à 10.
Le sommeil est défini comme l'abolition de la conscience mais pas de la vigilance. Quand tu dors, tu peux être réveillé par un événement extérieur (un bébé qui pleure, un réveil qui sonne, un prédateur, le lever du soleil, une odeur de brûlé, un contact… Ça peut être n'importe quelle modalité sensorielle). Ceci est possible parce que le cerveau n'arrête pas tout fonctionnement : le sommeil est un état actif, au sens où le cerveau continue de tourner (certes différemment). Il existe plusieurs phases de sommeil où différents modes de fonctionnement alternent, et le réveil n'est pas toujours aussi facile selon la phase. Mais il est toujours possible.
L'état où le cerveau est rendu incapable de fonctionner s'appelle le coma et il est défini par l'abolition simultanée de la conscience et de la vigilance. Une personne dans le coma peut ressembler en tout point à une personne endormie, si ce n'est qu'elle est non réveillable. Cet état est causé par un dysfonctionnement du cerveau.
Il peut exister des pseudo-comas : c'est le cas d'une personne qui est consciente mais paralysée et donc incapable d'exprimer une réponse. Cet état se retrouve dans le syndrome du scaphandrier, mais il peut aussi survenir suite à l'administration de curares qui bloquent les muscles mais pas la conscience.
L'anesthésie générale correspond à l'association de trois produits : un sédatif, un curare et un antalgique (morphinique). Le sédatif plonge le patient dans le coma en bloquant certaines protéines au niveau neuronal. Le curare et l'antalgique ne sont pas systématiques.
Le curare empêche les muscles de se contracter. Il faut savoir que, même inconscient, le corps réagit à la douleur en se contractant. Ceci a pour conséquence un risque de blessures et une gêne pour le chirurgien. Le curare empêche ceci. Le curare est aussi nécessaire à l'intubation et à la ventilation mécanique car les muscles du larynx se contractent par réflexe sans lui. Note que, en bloquant le diaphragme, le curare rend lui-même l'intubation nécessaire, anesthésie générale ou pas (après, il y a plein de cas où on intube un patient non curarisé, mais on ne curarise pas un patient sans l'intuber derrière).
Le morphinique (qui est parfois utilisé directement à titre de sédatif) permet de diminuer l'intensité de la douleur et donc la quantité de sédatif nécessaire. Toutefois, il ne faut pas se leurrer : la chirurgie serait atrocement douloureuse sans sédatif, bien plus que tout ce que permet un morphinique. Il est impossible de supprimer une douleur chirurgicale sans sédatif.
Pour faire court : l'état dans lequel on est lors d'une anesthésie générale, c'est donc le coma. Pour faire long : il y a plusieurs types d'anesthésie générale selon le type d'opération prévue, plusieurs profondeurs de coma, et au final, l'état dans lequel on est plongé lors d'une anesthésie générale est suffisamment spécifique pour justifier un nom spécifique. Je propose donc de le nommer "anesthésie générale".
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Cause psychologique ?
Posté par Liorel . En réponse au journal J'ai testé... me faire électriser. Évalué à 5.
En petite partie, mais il y a aussi une grosse partie qui est spécifique à la sismothérapie. On parle d'une anesthésie extrêmement courte (quelques minutes, le temps d'effectuer les chocs électriques), rien à voir avec une anesthésie de plusieurs heures comme dans de la chirurgie cardiaque lourde.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
# Mémoire
Posté par Liorel . En réponse au journal J'ai testé... me faire électriser. Évalué à 10.
C'est pas faute de répéter qu'il faut faire des sauvegardes…
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: liquide métal
Posté par Liorel . En réponse au journal Tectonique de la pâte thermique (Linux Pratique). Évalué à 3.
Oui, je pensais surtout à l'acheteur qui ne lit pas linuxfr ;)
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Des moines et de la récurrence
Posté par Liorel . En réponse au journal [Énigme] Vœu de silence et épidémie. Évalué à 3.
Oui mais je ne vois pas ce que ça change.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Des moines et de la récurrence
Posté par Liorel . En réponse au journal [Énigme] Vœu de silence et épidémie. Évalué à 3.
Je m'auto-réponds sur la contagion. On peut diviser les moines en cas de contagion, en deux catégories : les moines initialement malades et les moines contaminés ultérieurement.
Si les moines peuvent se reconnaître entre eux (c'est-à-dire si Alice est discernable de Bob), alors le raisonnement que je tiens leur est applicable. Pour s'en convaincre, il suffit de modifier l'ordre donné par le chef moine au premier jour ainsi "je demande à tous ceux qui sont initialement contaminés de quitter le monastère" et de considérer que les moines mémorisent qui est contaminé dès le premier jour.
Dans cette hypothèse, au n-ième jour, les n moines initialement contaminés quittent le monastère. On peut alors relancer le compteur pour les moines contaminés au n-ième jour, à condition qu'il y ait de nouveau un appel à quitter le monastère.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: Des moines et de la récurrence
Posté par Liorel . En réponse au journal [Énigme] Vœu de silence et épidémie. Évalué à 4. Dernière modification le 06 juillet 2018 à 13:24.
C'est une hypothèse forte. L'hypothèse minimaliste sur la contagion est "il existe au moins un nouveau cas depuis le premier jour".
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
# Des moines et de la récurrence
Posté par Liorel . En réponse au journal [Énigme] Vœu de silence et épidémie. Évalué à 10.
Proposition 1 : Il y a au moins un moine malade, car s'il y en avait 0, le monastère ne serait pas touché par l'épidémie.
Hypothèse 1 : Supposons que la maladie est non contagieuse.
Raisonnement 1 : Supposons qu'un et un seul moine soit malade. Il se dira qu'il y a au moins un moine malade (proposition 1), et que comme il ne voit aucun moine malade, alors il est le moine malade. Il quitte donc le monastère le premier soir.
Raisonnement 2 : Supposons que deux moines sont malades. Chacun s'attend à voir l'autre effectuer le raisonnement 1 et quitter le monastère le premier soir. Comme, au deuxième jour, il voit un moine malade, chacun en déduit qu'il existe un autre moine malade (lui-même) et quitte le monastère à J2.
Par récurrence, on peut généraliser le raisonnement 2 à un nombre quelconque de malades. Avec 3 malades, au jour 3, chacun des 3 malades s'attend à voir les 2 autres être partis. Comme ce n'est pas le cas, il en déduit qu'il est le troisième malade, et ainsi de suite pour n malades. Ils quitteront tous le monastère au n-ième soir, et au n+1-ième matin, il ne restera que les moines sains.
Il y avait donc 17 malades.
Pour que ce raisonnement soit valide, il faut que la maladie soit non contagieuse, incurable, et que les moines soient mathématiciens en plus d'être moines. Je ne sais pas s'il existe une solution avec une maladie contagieuse, mais je pense que non.
En pratique, si je réservais des vacances dans un monastère bouddhiste et qu'à J1 on m'annonçait une étrange épidémie sur laquelle on ne sait rien, même pas sa contagiosité, ça serait rapatriement sanitaire en urgence à J1+1h, malade ou pas :P. Mais l'énigme est intéressante ;)
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.
[^] # Re: liquide métal
Posté par Liorel . En réponse au journal Tectonique de la pâte thermique (Linux Pratique). Évalué à 6.
Ah oui c'est pas du tout pareil. Personnellement, en lisant "Liquid Metal", j'ai pensé à une marque, un artifice commercial, aka "on a plein de microparticules de métal, on conduit super bien la chaleur". En fait non, c'est juste du gallium. Alors le gallium, c'est sûr que c'est rigolo, mais ça serait bien de préciser vraiment ce que c'est, parce que ça peut effectivement gentiment te flinguer un ventirad en alu.
Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.