Liorel a écrit 712 commentaires

  • [^] # Re: PKGBUILD

    Posté par  . En réponse au journal Construire des paquets DEB pour Debian (deuxième partie). Évalué à 2.

    En pratique :

    • J'ai archlinux.org dans mon lecteur de flux RSS
    • Avant chaque mise à jour, un coup d'œil rapide pour vérifier que je n'ai pas loupé une mise à jour du flux (c'est facile : s'il y a eu une mise à jour, le flux est affiché en gras)
    • Si action manuelle, une commande clé en main est généralement fournie
    • Ça prend environ 20 secondes par mise à jour

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • # MITM

    Posté par  . En réponse au journal Autocrypt. Évalué à 10.

    Ça simplifie certes l'usage de la cryptographie (et c'est déjà un gros plus), mais ça ne résout pas la question d'un MITM dès le premier envoi.

    Prenons l'exemple d'Alice qui veut envoyer un message à Bob alors qu'Eve est au milieu et souhaite écouter la conversation :

    • Alice envoie un premier message (en clair) à Bob et y met sa clé publique dans l'en-tête ;
    • Eve intercepte ce message, édite l'en-tête à la volée et remplace la clé publique d'Alice par la sienne. Elle renvoie le message modifié à Bob ;
    • Bob reçoit le message modifié et enregistre la clé publique d'Eve comme étant celle d'Alice. Il répond avec un message chiffré avec la clé publique d'Eve qui contient sa propre clé publique ;
    • Eve intercepte le message, le déchiffre avec sa clé privée, remplace la clé publique de Bob par sa propre clé publique ; chiffre le tout avec la clé publique d'Alice et renvoie le message modifié à Alice ;

    À l'issue de cet échange, lorsqu'Alice croira parler à Bob, elle le fera avec la clé d'Eve qui pourra tout lire. Idem dans l'autre sens. À noter : ceci ne marche que tant qu'Eve est active. Si, pour une raison ou pour une autre, l'attaque MITM se terminait, elle serait immédiatement découverte.

    Ajouter une couche de signature ne change rien au problème : Eve n'aura qu'à retirer le bloc de signature, puis signer avec sa propre signature.

    Quelles solutions ?

    Une première solution est de disposer, pour le premier mail, d'un canal auxiliaire sûr permettant la transmission d'au moins une des clés publiques.

    Si Alice et Bob n'ont pas ce type de canal auxiliaire, ils peuvent utiliser un autre type de canal auxiliaire. Ils peuvent par exemple convenir d'une phrase de passe qu'Alice signerait avec sa clé privée, puis qu'elle retirerait du corps du mail. Bob pourrait alors ajouter cette phrase et contrôler la signature d'Alice.
    Une pratique courante est d'envoyer un mot de passe par SMS pour déverrouiller un fichier envoyé par mail ; l'hypothèse étant qu'un MITM sur le mail n'aura sans doute pas de MITM sur les SMS.

    En fait, le problème plus général du chiffrement, c'est que ça serait vraiment bien qu'il se démocratise, mais que le moindre faux pas dans son exécution le rend inopérant. C'est vraiment pas évident de concevoir des applications foolproof.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • # Dash

    Posté par  . En réponse au sondage Dans quel shell tapez-vous vos lignes de commandes ?. Évalué à -2.

    c'est bash, souvent parce-que c'est par défaut sur les distributions que j'utilise (Mageia & Debian)

    Bash a toujours été le shell par défaut de toutes mes distros

    C'est fou le nombre de gens qui croient utiliser bash par défaut, alors que sur Debian et ses dérivées, c'est généralement dash.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: ça fait chef d'entreprise et pas président de la république.

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 2.

    Il y a encore plus d'axes que ça, comme l'axe écologique / économique, l'axe reflétant le rôle de l'état (fonctions régaliennes vs régulation économique).

    Oui, mais comme ils sont très bien corrélés aux précédents axes, on ne perd pas beaucoup d'info à les intégrer dans les 4 autres. A noter : le fait qu'il existe au moins 4 axes signifie aussi qu'on ne peut pas représenter finement les diverses convictions possibles avec moins de 16 partis.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: ça fait chef d'entreprise et pas président de la république.

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 4.

    Je me demande si le principe du jugement majoritaire ne pourrait pas être étendu aux élections par liste

    Je n'ai pas vu d'article qui décrive comment, et encore moins d'article qui en explore les avantages et les inconvénients. Jusqu'à ce qu'on me prouve qu'une généralisation existe.. Elle n'existe pas ;)

    Je crois aussi beaucoup aux consultations "en ligne", ouverte

    J'y croyais aussi, jusqu'aux états généraux de la bioéthique qui sont en train de se terminer. On a une belle discussion en ligne, ouverte, mal connue sauf de certains groupes très polarisés et très organisés (coucou la manif pour tous) qui trustent les discussions sur la PMA et, dans une moindre mesure, la fin de vie. Le problème est toujours le même : une personne très polarisée, très convaincue, avec des positions extrêmes fera tout pour se faire entendre là où la majorité n'ira pas (surtout quand la consultation ne fait pas l'objet d'affiches en 4x3m dans le métro, ou quand il n'y a pas de métro dans ta ville). Les élections, où tout le monde vote avec le même poids, permettent, sinon d'éviter (il y a toujours de l'abstention), du moins de réduire cet écueil.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: ça fait chef d'entreprise et pas président de la république.

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 2.

    Le "problème" avec la proportionnelle est évidemment l'impossibilité de dégager une majorité, ne fais pas semblant de ne pas le savoir. Plus tu mets de proportionnelle et plus tu auras de compromis, d'alliances contre-natures, de gens qui bouffent leur chapeau tous les jours parce qu'ils appliquent un programme avec lequel ils sont en désaccord.

    C'est un problème vieux comme le monde : comment représenter au mieux une opinion publique diverse, changeante et multidimensionnelle ?

    Multidimensionnelle au sens statistique du terme : aujourd'hui, les préférences politiques d'un individu ne s'alignent plus sur un unique axe gauche/droite, mais sur au moins 4 axes : progressiste/conservateur, restrictions ou non de la liberté d'entreprendre, ouverture au monde/fermeture, autoritarisme/libertés individuelles (pour ceux qui sont familiers de l'analyse en composantes principales, on peut peut-être réduire ces préférences à 3 axes à condition d'admettre qu'ils ne correspondent plus à aucune étiquette simple).

    Changeante, parce qu'au gré des événements, des attaques terroristes, de Facebook, de l'immigration, de l'évolution économique, les opinions des individus changent.

    Diverse, parce que les individus peuvent en venir à franchement se polariser sur certains sujets : ce n'est pas pour rien que les discussions politiques sont purement et simplement interdites dans certains contextes (elles ont tout de même lieu, parce que tout est politique, que l'individu s'inscrit toujours dans un collectif, et que par conséquent, ce qui affecte l'individu a souvent une dimension collective).

    Ça semble une tâche impossible, mais il existe des solutions. Déjà, la proportionnelle, ça marche quand même pas trop mal dans les pays où c'est en place depuis longtemps. Surtout, ça implique un changement culturel : ça oblige les politiques à dialoguer entre eux, or, bien souvent, la meilleure solution est celle qui émerge du consensus. Nous n'avons pas cette culture du dialogue en France.

    Si, vraiment, personne ne veut dialoguer, il existe des solutions plus radicales : limitation du nombre de mandats à 3 et pas un de plus, convocation automatique d'élections législatives si aucun gouvernement n'a été formé après 2 mois, vote d'une motion de censure entraînant la dissolution de l'assemblée nationale si la motion passe. Très vite, les parlementaires vont comprendre que s'ils veulent garder leur poste, ils ont intérêt à se mettre d'accord.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: ça fait chef d'entreprise et pas président de la république.

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 2.

    C'est qui "ils" ?

    C'est une vraie question, car plusieurs partis soutiennent des idées différentes à ce sujet. Grossièrement, le président du Sénat est opposé à toute réforme et freine tout ce qu'il peut car on risque de lui casser sa machine à réélection, tandis que le MoDem et dans une moindre mesure LREM (surtout par alliance avec le MoDem) visent à plus de proportionnalité.

    Après, je reste sur ce que j'ai dit quelques commentaires plus haut : je ne connais pas de système simple qui permette l'élection d'un groupe de personnes et la prise en compte fine des préférences des électeurs. Quand on parle de préférences fines, je pense à n'importe quoi de plus fin que "Je vote Mélenchon". Je voudrais un système qui permette de hiérarchiser et de voter Mélenchon puis LREM puis MoDem mais pas LR ni FN, par exemple. Le jugement majoritaire permet ceci pour élire un individu. Je ne connais pas de mode de scrutin qui le permette pour en élire plusieurs (comme au Parlement).

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: ça fait chef d'entreprise et pas président de la république.

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 6.

    Oui, je suis assez d'accord. Il présente de plus l'avantage que, bien que nécessairement manipulable (d'après Gibbard-Satterthwaite), la manipulation est, en pratique, assez complexe et casse-gueule (ne pas oublier que manipuler un vote, c'est tenter de modifier le résultat en émettant un bulletin n'exprimant pas ses préférences. Le risque, c'est… que les préférences du manipulateur soient encore moins prises en compte que dans un vote sincère). Donc peu de rsque de vote utile.

    Après, je suis de plus en plus persuadé qu'un régime qui était adapté à une situation de quasi-guerre civile en 1958, avec un chef fort et des sous-fifres, a fait son job (permettre une réponse rapide et coordonnée sans trop virer à la dictature), mais échoue à représenter la diversité du pays. L'enjeu n'est pas tant, pour moi, la méthode de choix du Président que les pouvoirs qu'on veut bien lui accorder : une personne unique ne peut prétendre représenter la diversité actuelle des opinions.

    Pour moi, l'enjeu, c'est le Parlement, et le jugement majoritaire ne permet pas d'élire un groupe. Je n'ai d'ailleurs pas connaissance d'une méthode simple permettant à la fois d'élire un groupe d'individus et d'exprimer, du point de vue de l'électeur, un choix plus complexe que la première de ses préférences (l'électeur a le droit, par exemple, de vouloir "tout sauf Le Pen", "Macron ou le PS mais pas les autres"… Dans le système actuel, ce n'est pas pris en compte au-delà du premier choix. Dans le scrutin proportionnel non plus).

    Enfin, je suis curieux d'une méthode de dépouillement qui permette de contrôler toutes les étapes, manuellement, d'un jugement majoritaire. Pour le vote actuel, c'est assez simple : dans chaque bureau de vote, le nombre de bulletins par candidat est comptabilisé. C'est rapide, efficace, et on peut contrôler chaque échelon : les électeurs présents dans le bureau peuvent contrôler l'exactitude du compte-rendu de bureau de vote par rapport aux enveloppes de centaine, le compte-rendu d'une commune comprend les résultats bureau par bureau et sont publics, en sorte que n'importe qui peut reprendre les résultats et refaire les calculs. Autre point important : dépouiller un bulletin de vote prend 20 secondes. C'est important, parce que ce sont des électeurs bénévoles qui dépouillent, ce qui est intéressant tant d'un point de vue budgétaire qu'en termes de transparence du scrutin (je n'ose imaginer un scrutin municipal dépouillé par les employés de mairie !), et s'il faut subitement quadrupler le temps de dépouillement, on trouvera bien moins de monde pour dépouiller, ce qui ne fera qu'augmenter la charge sur les quelques bénévoles restants !

    Je m'interroge donc (sincèrement et sans a priori) sur la mise en pratique du jugement majoritaire, qui présente effectivement, au plan strictement mathématique, un certain nombre de propriétés qui devraient lui faire éclipser le scrutin uninominal à deux tours.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: ça fait chef d'entreprise et pas président de la république.

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 5.

    on nous sert un mode de scrutin qui a fait la preuve qu'il était incapable de rendre compte de l'opinion des français tant il était sensible à des biais comme le vote utile.

    Si tu t'intéresses aux modes de scrutin, j'avais écrit un nourjal il y a quelque temps déjà à ce sujet, c'est par ici : De la démocratie et des systèmes de vote. Ça date un peu, et il faudrait que je me remotive pour en faire un, mais il m'avait pris un sacré paquet de temps à rédiger : je continue à procrastiner en me disant qu'il faudrait que je l'améliore un jour…

    Il existe malheureusement un théorème un peu similaire au théorème d'impossibilité d'Arrow cité dans mon journal, c'est le théorème de Gibbard-Satterthwaite. Ce théorème énonce que, dès lors qu'il existe plus de deux options, il n'existe pas de règle de vote qui ne soit manipulable, au sens où il existe toujours des cas de figures où tu as intérêt à voter pour un candidat autre que ton candidat préféré (sauf dans le cas, peu intéressant en démocratie, où un électeur unique décide de l'issue du scrutin

    Il est par exemple totalement insensé qu'en 2002, Le Pen se retrouve au second tour sous prétexte qu'il y a 11 partis de gauche qui se présentent sur 16 en lice.

    C'est une vraie faiblesse du système uninominal à deux tours : il n'est pas indifférent aux options non pertinentes. Malheureusement, il n'existe pas de système simple qui corrige cette faiblesse, et, ce qui est pire : en raison du théorème d'impossibilité d'Arrow, tout système qui corrige cette faiblesse serait alors :

    • Soit dictatorial
    • Soit à risque de présenter un état indéfini (pas de résultat électoral)
    • Soit capable d'élire, dans certaines configurations, un candidat qui est battu par tous les autres dans les préférences des électeurs.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Liste à puces

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 3.

    il y a pourtant la prévisualisation pour avoir une idée du rendu avant de pouvoir valider ?

    Oui mais j'ai déjà eu des cas de figure où le rendu en prévisualisation n'était pas exactement le même qu'une fois le post posté. C'était il y a un bout de temps et je ne me souviens plus exactement du cas de figure, mais du coup, j'ai naïvement supposé que ça allait être pareil, et puis en fait, non ;)

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: ça fait chef d'entreprise et pas président de la république.

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 3.

    Ils ont des bulletins de vote, c'est pas mal non plus.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: moi j'adore

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 5.

    Pas besoin du camion normal, suffit d'être passager d'un camion automatique (sinon faudrait respecter les temps de pauses pour tout le convoi).

    Note après que cette mutualisation n'est possible que pour la partie commune du trajet, beaucoup de convois n'ont qu'un camion qui va du même fournisseur au même client.

    En fait t'es en train de réinventer le train.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: moi j'adore

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 8.

    Il n'y avait pas de chômage au moyen-âge

    Il y avait des tas et des tas de "miséreux", "vagabonds" et tout plein d'autres mots pour désigner ceux qui n'ont pas les moyens de subvenir à leurs propres besoins par une activité économique. Par contre, il n'y avait pas de protection sociale, les soins étaient chers et inefficaces et les types étaient de toute façon vus comme indésirables, ce qui fait que lesdits miséreux avaient une espérance de vie qui se chiffrait en semaines. Bizarrement, quand tes chômeurs meurent très vite et que tu vires tous les chômeurs longue durée, tu observes bien moins de chômeurs.

    Bon après c'est un modèle de société, hein, on peut en discuter. Personnellement, je ne suis pas fan. Mais je suis ouvert au dialogue.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: moi j'adore

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 5.

    Tu fais chier, à cause de toi j'ai compris pourquoi je me sentais en insécurité financière avec 3,6k€ nets mensuels (et une envie de plus en plus présente de changer de boulot, il est vrai) et pas de patrimoine. Du coup me voila obligé de te pertinenter. C'est malin.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Anglais

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 2.

    Et on ne pourrait pas imaginer qu'un journaliste étranger interroge le président français en français ?

    On pourrait tout à fait. Mais je ne pense pas que Wired ait de journaliste français. Note, d'ailleurs, que si ce qui est décrit dans l'interview est mené à bien, Wired aura besoin d'un journaliste français et la prochaine interview pourrait bien se dérouler en français. Après, quand un domaine est outrageusement dominé par les anglo-saxons, est-il stupide d'effectuer l'interview sur ce domaine dans leur langue ? Si Macron avait été interviewé par l'American Review of Cheese and Wine, peut-être qu'il aurait été interviewé en français. Mais voilà, on parlait de tech, et la langue de la tech, jusqu'à présent, c'est l'anglais.

    Ça a du sens politique, ce n'est pas juste une commodité

    C'est quand même une putain de commodité. C'est comme les standards : quand tu en as 3 qui se tirent dans les pattes, rien ne marche. On a le HTML pour le web, IP pour internet, il ne faut pas oublier que chacun de ces standards est né à une époque où ils proliféraient et s'est imposé pour des raisons plus ou moins bonnes. Pour la communication internationale, le standard, c'est l'anglais. Oui, ça avantage les anglophones d'avoir leur langue maternelle plutôt qu'une autre. Mais ça avantage aussi les non-anglophones d'avoir un standard plutôt que rien.

    Parce que quand un étudiant chinois choisi de venir en France, ce n'est pas pour parler anglais, mais français

    Ou alors pour bénéficier des frais de scolarité qui se chiffrent en centaines d'euros là où les les frais de scolarité anglo-saxons se chiffrent en dizaines de milliers d'euros. Les pays anglo-saxons, c'est effectivement pas ce qui manque, mais les pays anglo-saxons qui délivrent une formation de qualité à un prix abordable, ça, ça manque (et tant mieux pour les universités françaises !).

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • # Liste à puces

    Posté par  . En réponse au journal Bookmark : Interview d'Emmanuel Macron sur l'IA dans Wired. Évalué à 2.

    Il semblerait que je me sois planté dans ma liste à puces (j'ai pourtant suivi l'exemple donné dans l'aide-mémoire !). Un modérateur pourrait-il corriger le Markdown pour avoir une vraie liste à puces ? Merci !

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Bronsoniser ?

    Posté par  . En réponse au journal Stephen Hawking est bronsonisé. Évalué à 10.

    C'est un ancien mot africain qui désigne le manque de savoir-vivre.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: C'est en effet pas mal

    Posté par  . En réponse au journal Stephen Hawking est bronsonisé. Évalué à 10.

    une partie provient du fait qu'il a disposé de moyens exceptionnels pour disposer d'un maximum de capacités physiques.

    Oui et non. Il a en effet bénéficié de moyens exceptionnels, mais ces derniers n'augmentent que marginalement l'espérance de vie. Pour rappel, une prise en charge qui augmente l'espérance de vie dans une pathologie, ça s'appelle un traitement, et traiter les patients n'est pas exceptionnel : c'est la norme (dans les pays européens du moins).

    Dans le cas de la sclérose latérale amyotrophique, on ne dispose pas de traitements qui améliorent sensiblement l'espérance de vie. Pour rappel (ou pour info), la SLA se caractérise par une atteinte des neurones moteurs qui conduit à une paralysie progressive : d'abord une simple perte de force, puis une absence complète de contraction musculaire. D'un patient à l'autre, des groupes musculaires différents seront atteints à différents temps d'évolution.

    Ce qui fait que la SLA tue, c'est qu'elle peut atteindre les muscles respiratoires. On peut vivre sans marcher, mais pas sans respirer. Or, sur ce point, les médecins sont quelque peu démunis. Déjà, nous ne disposons pas de médicaments capables de ralentir (encore moins de stopper) l'évolution de la maladie. On en est donc réduit à des solutions palliatives, notamment l'assistance respiratoire. Cette dernière se présente sous deux formes et aucune n'est parfaite.

    • La ventilation non invasive (VNI) consiste à faire respirer le patient avec un masque appliqué sur le visage. Ce masque doit évidemment être étanche pour une ventilation efficace. Ceci implique qu'il soit fermement appliqué sur le visage (souvent par une sangle). Premier problème : la pression permanente appliquée sur la peau écrase les petits vaisseaux sanguins. La peau n'est plus vascularisée sous le masque et finit par se nécroser, exposant à un risque d'infection. Second problème : le masque est de volume non nul. Or, pour renouveler l'air contenu dans les poumons, l'appareil doit d'abord renouveler l'air contenu dans le masque (on parle de volume mort : c'est un volume qui doit être mobilisé mais qui ne participe pas aux échanges gazeux avec le sang). Ceci implique une ventilation à haut volume, qui applique des contraintes mécaniques sur le poumon et finit par le détériorer.
    • La respiration artificielle est l'artillerie lourde du réanimateur et consiste à passer un tuyau jusque dans la trachée. Ce tuyau doit cependant obstruer la trachée : sinon, l'air soufflé par le tuyau ressortira simplement par la bouche et le nez. On procède à cette obstruction par le gonflage d'un petit ballonnet autour du tuyau. Le problème, c'est que ceci bloque le tapis muco-ciliaire : nous avons des cellules ciliées dans la trachée qui font en permanence remonter le mucus (chargé des bactéries de l'air inhalé) vers l'œsophage où il est dégluti, ce qui permet aux poumons de rester stériles. Le ballonnet empêche cette remontée, ce qui provoque des infections pulmonaires graves (elles sont la première cause de décès sous respiration artificielle).

    En pratique, on met souvent les patients atteints de SLA sous VNI, mais ça ne fait pas des miracles : c'est avant tout un traitement de confort qui leur évite la sensation d'étouffement. La chance de Stephen Hawking est qu'il ne semble (et je mettrai mille précautions dans ce mot : je n'ai eu accès à aucune information médicale le concernant) pas avoir présenté d'atteinte respiratoire majeure.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • # Céline

    Posté par  . En réponse au journal Le droit d'auteur en France et le domaine public. Évalué à 5.

    Céline mort le 1er juillet 1961, son œuvre devrait donc tomber dans le domaine public le 1er janvier 2032. (on verra plus tard que non).

    Du coup j'ai pas compris pourquoi.

    Il n'est pas mort pour la France (ça se saurait) et son œuvre n'est pas musicale, donc d'après la Cour de Cassation, il devrait être à 70 ans épicétou. Je me trompe ?

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: C'est quoi "Twitch" ?

    Posté par  . En réponse au journal Twitch et copyleft. Évalué à 3.

    Comme souvent en droit anglo-saxon, la définition du User Content se trouve dans les ToS :

    Twitch allows users to distribute streaming live and pre-recorded audio-visual works, to use services, such as chat, bulletin boards, forum postings, wiki contributions, voice interactive services, and to participate in other activities in which you may create, post, transmit, perform, or store content, messages, text, sound, images, applications, code or other data or materials on the Twitch Services (“User Content”)

    Après, pour revenir au post original, je ne vois pas très bien pourquoi tu voudrais coder sur twitch, donc je ne vois pas l'intérêt de la question.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Intérêt ?

    Posté par  . En réponse au journal Licht 0.1. Évalué à 2.

    Tant qu'à faire, je prends R (ou Python selon l'affinité personnelle) pour ce genre de tâches.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Oui

    Posté par  . En réponse au journal Misogynie et discrimination à l'embauche. Évalué à 4.

    Ben, pas tellement. Tout ce qu'on peut dire, c'est que les blancs sont un sous-groupe des noirs : une petite fraction des humains (qui sont apparus en Afrique, et ça on est tous d'accord là-dessus) est sortie d'Afrique, et pour des raisons mal comprises, il s'est avéré que la peau noire est mal adaptée aux latitudes élevées (ça pourrait avoir un lien avec la vitamine D, mais on en savait trop peu sur le métabolisme de la vitamine D pour tirer des conclusions définitives quand j'ai fini mes études, et je ne suis pas retourné me documenter dessus - je m'en excuse par avance).

    Voilà à peu près tout ce qu'on peut dire sur les différences blancs/noirs, notamment parce que les "noirs" sont un groupe bien trop divers pour en tirer des conclusions (il n'y a pas l'effet d'entonnoir génétique lié à une petite population sortant d'Afrique). Du coup, les différentes sous-populations de "noirs" sont aussi différentes entre elles qu'elles pourraient l'être de la population des "blancs" (ce qui est équivalent à dire que les blancs sont un sous-ensemble des noirs au plan génétique).

    Après, on a bien mis en évidence des médicaments, des pathologies qui marchent/affectent principalement les noirs (c'est notamment étudié aux USA). Ceci peut avoir deux causes :
    - Certaines pathologies génétiques(surtout la drépanocytose, en fait) affectent indifféremment toutes les populations noires (et certaines populations asiatiques). C'est le résultat d'une sélection naturelle. Être porteur sain du gène de la drépanocytose (un allèle sain, un allèle malade) confère une protection contre le paludisme (qui sévit principalement en Afrique et en Asie). Résultat, le palu a exercé une pression de sélection en faveur de la drépanocytose. On constate d'ailleurs que chez les noirs américains, où il n'y a pas de palu, la proportion de drépanocytose baise progressivement par rapport à leurs ancêtres africains.
    - Certains médicaments ont eu un effet "prouvé" chez les noirs mais pas chez les blancs. C'est un résultat à prendre avec d'énormes pincettes car il s'agit d'analyses en sous-groupes, et que dans ce genre d'études, on fait toujours plein d'analyses en sous-groupes. Il n'est pas surprenant que quelques-unes soient positives par le seul fait du hasard. Ceci dit, on sait que la distribution des différents allèles de sensibilité/résistance à des médicaments peut varier selon les populations. Pour le moment, on en est à prescrire des médicaments en fonction de la couleur de peau, en utilisant cette dernière comme un proxy du génome. Peut-être que, si les tests génétiques voient encore leur coût diminuer, on en viendra à prescrire le médicament en fonction de la présence ou absence d'un allèle d'efficacité plutôt que de la couleur de peau.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Oui

    Posté par  . En réponse au journal Misogynie et discrimination à l'embauche. Évalué à 7.

    Par exemple, pour les différents médecins … Est-ce que le salaire y est différent ?

    C'est un peu compliqué de répondre à cette question, mais je vais tenter d'y apporter des éléments de réponse.

    Le salaire d'un médecin dépend en premier lieu de son mode d'exercice : salarié du public, salarié du privé, purement libéral, sachant que les médecins du public comme du privé peuvent avoir une part strictement libérale.

    La partie salariée sera uniquement fonction de l'ancienneté dans le public, et dans le privé, c'est plus ou moins pareil. La partie libérale (consultations principalement) dépend du nombre de patients que tu prends en charge. Pour la plupart des spécialités, le sexe du praticien fait peu de différence : que tu ailles voir un ou une pneumologue ne change rien. Il existe deux spécialités où le sexe peut jouer : l'andrologie (qui est une sous-spécialité de l'urologie dédiée aux problèmes en lien avec l'appareil génital masculin à l'exclusion des cancers qui relèvent de l'urologie générale et de l'oncologie) et la gynécologie.

    Dans ces deux spécialités, le sexe du praticien ne jouera que sur la partie strictement libérale. Il est plus difficile pour une femme de consulter un gynécologue qu'une gynécologue. Mais il est difficile de dire qu'on se trouve là face à un sexisme ! C'est tout simplement qu'il est plus difficile de parler de ses problèmes intimes et de "montrer ses organes génitaux" à quelqu'un du sexe opposé, quand bien même cette personne n'aurait qu'un regard strictement médical.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Oui

    Posté par  . En réponse au journal Misogynie et discrimination à l'embauche. Évalué à 10.

    Justement, les choix sont-ils réellement socialement construits ? C'est une vraie question. Il ne me semble pas que les différences homme-femme puissent se réduire à des différences environnementales et/ou sociales, il y a de vraies différences biologiques.

    Prenons pour exemple une catégorie de population où tous, peu importe le contexte, s'efforcent d'atteindre la performance maximale : les sportifs de haut niveau. Pour rappel, un sportif de haut niveau, c'est qui se consacre à 100% à son sport et qui laisse tout le reste de côté, surtout quand il vit dans une dictature où obtenir des médailles est tellement important pour communiquer sur le nationalisme que l'État met tout en œuvre pour que le sportif puisse s'abstraire des contingences matérielles.

    Prenons deux sports reposant uniquement sur la force physique : le sprint (nous prendrons le 100m comme référence, mais ça marche avec n'importe quelle distance) et l'haltérophilie. Dans ces deux sports, le record du monde masculin (à catégorie de poids équivalente dans le cas de l'haltérophilie) est systématiquement largement meilleur que le record du monde féminin. En haltérophilie, un homme soulève 30 à 40 kg de plus qu'une femme. En sprint, un homme met 90 centièmes de moins qu'une femme au 100m. Ceci peut se transposer à n'importe quel sport. Et on parle de populations qui ne font que ça de la journée ! L'hypothèse de la construction sociale est donc caduque chez ces personnes. Il existe bien une différence biologique entre hommes et femmes.

    Il n'est pas bien compliqué d'expliquer l'origine de ce dimorphisme sexuel. Spoiler : le dimorphisme sexuel est extrêmement répandu dans le règne animal et notamment chez les mammifères, il est quasi systématique chez les grands singes, ce qui serait surprenant serait donc que l'humain soit, comme par miracle, le seul animal chez lequel l'environnement soit la cause unique du dimorphisme sexuel.

    Ce dimorphisme sexuel n'est pas exclusivement physique. La sélection naturelle a favorisé les mâles les plus agressifs, car ils étaient plus en mesure de se battre pour les femelles. Il n'est donc pas étonnant de retrouver, chez les hommes, une moindre sensibilité (cognitive) au danger et une plus grande agressivité. Après, selon le contexte, on donnera différents noms à cette tendance à la prise de risque : courage, témérité, bêtise et encore plein d'autres. Tout ceci est bien entendu amplifié par l'environnement social, mais les bases sont à chercher dans les noyaux de nos cellules, pas dans la société.

    À partir du moment où l'on admet qu'il existe un dimorphisme sexuel sur les plans physique et intellectuel, il devient assez logique d'admettre qu'on retrouvera plus d'hommes dans les métiers faisant appel à la force physique et/ou à la prise de risque, et par effet de miroir, plus de femmes dans les métiers sans prise de risque ni force physique.

    Un dernier point : on pourrait croire, à la lecture de ce texte, que j'argumente en faveur de la discrimination à l'embauche. Rien ne saurait être plus faux, et pour une raison simple : il peut y avoir des moyennes différentes par sexe sur une performance donnée, il existe toujours des variations autour de cette moyenne, et l'entraînement permet d'amplifier cette variation. Reprenez la page des records féminins : le record féminin pour le 100m est de 10s49. Je ne suis pas sûr de courir le 100m en moins de 20 secondes. De même, le record féminin pour ma catégorie de poids en haltérophilie est de 155 kg. Je ne pense pas pouvoir soulever 50 kg. Il est donc crucial, au moment du recrutement, d'évaluer l'individu présent sur la tâche pour laquelle on recrute, et non de se baser sur d'hypothétiques moyennes par sexe, couleur de peau ou n'importe quelle catégorie prédéfinie : la variation à l'intérieur du groupe est quasiment toujours supérieure à la différence des moyennes des groupes.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.

  • [^] # Re: Avant, l'affaire des "annu"

    Posté par  . En réponse au journal Free-electrons se fait attaquer en justice par Free, et change de nom. Évalué à 1.

    Justement, j'avais un doute. Pour moi, scarabée = scarab. Wikipédia n'est pas très utile, parce que la page Beetle de Wikipédia en anglais renvoie vers Coleoptera en français.

    Ça, ce sont les sources. Le mouton que tu veux est dedans.