Il est courant, au sein de la communauté du logiciel libre, de présenter une distribution GNU/Linux comme une simple intégration, ou un assemblage de tous les logiciels qu’elle propose. Une sorte de glu entre eux.
Si c’est sans doute le cas de certaines d’entre elles, nous ne pouvons en conclure que c’est toujours le cas. En particulier, la distribution Fedora va au‑delà de ce constat. Ses objectifs et sa communauté lui permettent de réaliser d’autres choses. En effet, depuis sa création, Fedora est une vitrine technologique et, à ce titre, a essayé de mettre en avant ou de développer des solutions novatrices pour le logiciel libre. Mais depuis Fedora 21, sortie fin 2011, Fedora s’est découpée en trois produits distincts. Si finalement une Fedora Workstation et Server ont accès aux mêmes paquets, le projet a souhaité fournir des expériences utilisateur adaptées à chaque cas d’usage dès la fin de l’installation. Par conséquent, Fedora Workstation a sa liste de travail pour intégrer et développer de nouvelles solutions afin d’améliorer l’usage bureautique de l’utilisateur.
Et si la distribution Fedora est souvent considérée comme une version de test pour la distribution Red Hat Enterprise Linux (RHEL) de Red Hat nous allons constater que, finalement, toute la communauté tire des bénéfices de ses travaux.
Le présent article est une adaptation des articles de blogs ici, là et par là encore de Christian Schaller, qui m’en a donné l’autorisation. Il fait suite à un premier article à ce sujet puis à un second. Le premier article avait donné lieu à une conférence lors des JM2L de 2017 et aux RMLL de 2018 dont la vidéo est disponible.