Tout comme MD5 et SHA-0 l'été dernier, c'est au tour de SHA-1 de plier sous les coups de butoir d'une équipe de cryptographes chinois. C'est ce qu'annonce sur son blog Bruce Schneier, l'auteur du célèbre Applied Cryptography.
Une attaque en 2^69 opérations aurait été trouvée, c'est à dire plus rapide d'un facteur 2000 par rapport à l'attaque par force brute en 2^80 (Cependant, 2^69 opérations reste à l'heure actuelle hors de portée du commun des ordinateurs). Cette attaque, basée sur l'attaque de SHA-0, est un résultat très important dans le domaine de la cryptanalyse. Il faut maintenant attendre que l'équipe publie son papier pour avoir les détails de l'attaque.
Le nombre de fonctions de hachage cryptographique sûres commence à se réduire et, comme le disait d'ailleurs Bruce Schneier quand les collisions sur MD5 et SHA-0 avaient été publiées, il est peut-être temps de réfléchir à un nouveau standard.
Bill Gates a récemment fait l'objet d'un entretien publié en ligne. Au cours de cet entretien il avait indirectement traité les partisans du logiciel libre de « communistes » (There are some new modern-day sort of communists who want to get rid of the incentive for musicians and moviemakers and software makers under various guises.).
Richard Stallman, le fondateur du projet GNU et l'artisan de la licence libre de référence, s'est senti visé par cette accusation et a pris le temps de répondre à Bill Gates sur le même site qui avait publié l'entretien du fondateur de Microsoft.
Comme à son habitude, M. Stallman fait l'objet d'une grande rigueur dans son raisonnement et dissèque tout ce que selon lui est concerné par l'appellation « propriété intellectuelle », notamment le copyright et bien sûr les brevets logiciels. La lecture de ce document est très intéressante et recommandée à ceux (dont votre serviteur fait partie) qui ont du mal à saisir toutes les composantes du concept de la « propriété intellectuelle ».
Situé en Rhône-Alpes, la SSLL ADSiS met à disposition sous licence LGPL le projet QuantiK.
Basé sur une distribution Debian Sarge, dont l'installation a été automatisée en utilisant les outils Debian (preseed), QuantiK est un ensemble de paquets Debian permettant la configuration et l'administration d'un serveur GNU/Linux de manière simple.
Après 6 mois de développement, QuantiK entre en phase de test, d’ores et déjà disponible en version bêta, est téléchargeable par FTP (faible bande-passante) et Bittorrent.
L'équipe d'Yzis est heureuse de vous annoncer la naissance de leur petit dernier, la version M3 de cet éditeur compatible vi qui avance à pas de géant. Beaucoup de choses depuis la version
M2 de août 2004: des corrections des bugs, plein de nouvelles fonctionnalités qui nous rapprochent de vim.
Yzis est développé par les auteurs de kvim et utilise des technologies modernes pour progresser rapidement : programmation orientée objet, scriptabilité en lua, fichiers de coloration en xml, tests unitaires.
Le coeur d'Yzis est un moteur vi réutilisable, qui peut être embarqué en tant que composant éditeur (dans le même esprit que scintilla). Des frontaux sont disponibles pour ncurses, KDE et KPart (les composants de KDE). Un port Gnome et un port Qt pur ont été commencés mais sont à la recherche de soutien dévelopistique.
La Free Software Foundation a annoncé le 14 février la nomination d'un nouveau directeur exécutif. Bradley M. Kuhn, l'ancien directeur exécutif, a souhaité quitter ses fonctions pour se consacrer à son nouveau poste de Chief Technology Officer au Software Freedom Law Center. Peter T. Brown, qui travaille depuis 2001 à la Free Software Foundation et s'occupe du GPL Compliance Lab a été nommé à ce poste.
L'année promet d'être riche en activités à la Free Software Foundation. Tout d'abord, la nouvelle collaboration avec le Software Freedom Law Center permettra de mieux surveiller le respect de la GPL. D'autre part, la FSF travaille également à la rédaction de la version 3 de la licence GPL dont l'objectif est notamment de prendre en compte de nouveaux problèmes tels que la cession des droits, les Web services ou les brevets.
La Free Software Foundation s'est dotée d'un nouveau site Web, basé sur Plone, et va prochainement changer de bureaux.
Selon le journal danois Børsen, Bill Gates a menacé plusieurs ministres danois, et notamment le Premier Ministre Anders Fogh Rasmussen, de licencier 800 employés danois de la société Navision (une société dont Microsoft a récemment fait l'acquisition) si les représentants du gouvernement s'opposaient aux propositions du Conseil sur les brevets logiciel.
Cette menace intervient dans le cadre du houleux processus législatif sur la brevetabilité logiciel en Europe.
La prochaine date clef, le 18 mai, aura lieu la prochaine et certainement dernière tentative de passage en force du Conseil.
La pression sur le gouvernement danois est connue mais l'incertitude subsiste pour les autres pays. N'oublions pas les manoeuvres d'intimidations sur la Pologne citées par Michel Rocard.
NdM : Merci à Raphaël qui a proposé le premier cette nouvelle. Microsoft dément cette information.
Alors que la transposition de la directive européenne EUCD en droit français n'en finit pas d'être annoncée, l'UFC-Que Choisir a décidé de poursuivre Apple et Sony pour tromperie et vente liée. L'UFC reproche principalement à ces sociétés l'incompatibilité entretenue de leurs « dispositifs de contrôle de copie », incompatibilité qui leur sert pour faire de la vente liée matériel/service (ex : iPod/iTMS pour Apple).
Le même jour, la Commission européenne a annoncé qu'elle allait poursuivre son enquête sur le rachat par Microsoft et Time Warner du fournisseur de mesures techniques Content Guard et ce, indépendamment de l'entrée en scène de Thomson dans la procédure de rachat.
La Commission européenne avait ouvert une enquête approfondie en août car elle estimait que "cette acquisition conjointe [de Content Guard par MS et Time Warner] pourrait également freiner le développement de normes d'interopérabilité, de sorte que le marché des solutions DRM pourrait basculer en faveur de l'actuel fournisseur numéro un, à savoir Microsoft."[4]
Bill Gates a
publié un article mettant l'accent sur l'engagement de Microsoft sur l'interopérabilité pour faire comprendre à ses clients qu'ils ont plus besoin de logiciels interopérables que de logiciels à source ouvert.
Håkon Lie, responsable technique (CTO) d'
Opera Software, éditeur de navigateur Internet,
lui répond en mettant en lumière les incohérences entre le discours et les pratiques, en particulier concernant les défauts d'IE sous Windows et le manque d'interopérabilité des sites Internet de Microsoft.
NdM : à lire également les analyses de Tristan Nitot et Thierry Stoehr.
JUnitScenario est un outil pour simuler l'utilisation d'une application avant sa mise en production. Il permet de décrire des scénarios qui sont composés d'appels à des tests unitaires et d'émuler plusieurs utilisateurs exécutant ces scénarios.
Le but est de pouvoir très facilement réutiliser les tests unitaires pour tester la capacité de montée en charge de vos applications.
JUnitScenario est une applications Java sous licence LGPL.
Le groupe francophone de traduction de Brave GNU World est toujours la recherche de traducteurs et de relecteurs.
Brave GNU World est une chronique d'information mensuelle à propos du projet GNU et des logiciels libres, qui vise à informer l'utilisateur des derniers développements du projet GNU tout en améliorant la compréhension de la philosophie GNU.
Brave GNU World est écrit en allemand par Georg C. F. Greve qui le traduit en anglais dans la foulée. Des groupes prennent ensuite en charge la traduction en une dizaine d'autres langues : espagnol, japonais, ... et français !
Quelque soit le temps dont vous disposez vous pouvez aider à la traduction ou à la relecture. En effet le texte à traduire est découpé en petits paragraphes de quelques lignes. Cinq minutes suffisent pour en traduire ou en relire un.
N'hésitez pas venir nous apporter votre aide en venant nous aider à mieux faire connaître les logiciels GNU !
Devant l'entêtement du Conseil des ministres européens à vouloir passer le texte du 18 mai en force, la FFII vous invite à vous mobiliser pour venir manifester ce jeudi 17 février à Bruxelles, dans le quartier européen.
Le 2 février dernier, le comité des Affaires Juridiques du Parlement Européen s'est prononcé pour un redémarrage de la procédure. Néanmoins, des rumeurs courent sur le fait que la Commission voudrait nier cette requête du Parlement, et pousser pour une seconde lecture.
Comme lors de la précédente manifestation, un service de car est organisé pour la journée entre Paris et Bruxelles.
Google souhaite apparemment collaborer avec le projet Wikipédia en faisant don de bande passante et de serveurs au projet.
Malgré la mise en place récente de serveurs en France, le projet Wikipédia semble éprouver des difficultés à tenir le nombre de plus en plus grand d'utilisateurs et de contributeurs.
Jimmy Wales, le fondateur de Wikipédia, a rencontré Sergei Brin et Larry Page, de Google. Ils ont proposé le don d'un certain nombre de serveurs « dual Zeon » et une bande passante illimitée.
Bien que le sponsoring de Google puisse se révéler pertinent pour aider Wikipédia, on ne peut s'empêcher de se demander si il n'y a pas de risques à ce que le savoir de Wikipédia soit hébergé par une société telle que Google.
PERSEE est un portail Internet donnant accès à l’intégralité de collections rétrospectives de revues françaises en sciences humaines et sociales.
Lancée en 2004, cette initiative publique est conduite par le Ministère de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche en étroite collaboration avec les chercheurs et les éditeurs avec pour objectif commun de préserver et de valoriser le patrimoine scientifique.
Les collections imprimées des revues sont numérisées et elles sont diffusées en ligne dans le respect du droit des auteurs.
L’accès au texte intégral est libre et gratuit pour tout internaute.
Ci-dessous, l'annonce officielle de l'ouverture du portail réalisé par
Aliacom et l'université Lumière Lyon 2.
Le 31 Janvier, publication d'un article assez long sur le modèle économique de Linux dans la version électronique de BusinessWeek.
Le journaliste s'intéresse au modèle du libre du point de vue économique/management et livre sa synthèse de rencontres avec tout un panel de personnalités du libre. Le ton est positif, voir définitivement conquis. À faire lire à ceux que la technique fait fuir !
Le Parlement néerlandais a adopté hier, à une voix près, une motion exigeant de son gouvernement qu'il s'oppose à l'inscription en point A de la directive sur la brevetabilité des logiciels aux prochains agenda du Conseil tant que la Commission n'aura pas tranché sur la question du redémarrage de la procédure.
Cette motion, que la Secrétaire d'État aux Affaires Économiques Karien Van Gennip promet d'appliquer, devrait être un élément décisif dans la bataille des Brevets Logiciels. En effet, sans un tel veto d'un des pays membres, la directive aurait pu être adoptée sans discussion à la prochaine réunion du Conseil sur les Affaires Économiques et Financières (ECOFIN), le 17 février. Lors de précédentes réunions du Conseil, c'est la Pologne qui par deux fois nous avait épargné une telle issue, mais les rumeurs se confirment qui disent que, soumise à de trop forte pressions diplomatiques, elle ne serait pas intervenue une troisième fois. Le seul espoir jusqu'ici était donc une éventuelle opposition de l'Espagne, suite au vote unanime de son Sénat le 8 février, mais aucune garantie en ce sens de son gouvernement n'avait encore été donnée.
Il est ainsi acquis que la directive ne sera pas adoptée le 17 février, et que, ce même jour, la Commission Parlementaire JURI aura bien la possibilité de déposer sa demande de redémarrage en première lecture à la Commission. On voit mal maintenant ce qui pourrait l'empêcher d'aboutir.
À noter aussi que cette journée clef du 17 février sera l'occasion d'une manifestation à Bruxelles et sur le web, organisée entre autres par la FFII.
Mise à jour : Le point sur les Brevets Logiciels a été retiré de l'agenda du 17 Février.