Fasty est un système de gestion de contenu (CMS) libre basé sur OpenResty, une divergence de NGINX avec LuaJIT embarqué et ArangoDB, une base de données multi‑document, et graph.
Associations — Émission « Libre à vous ! » du 27 octobre 2020 — Podcasts et références
Quatre‑vingtième « Libre à vous ! » de l’April. Podcast et programme :
- notre sujet principal portait sur l’accompagnement des associations à l’utilisation des logiciels libres, avec Jean‑Marc Briand, de l’UBAPAR — Union bretonne pour l’animation des pays ruraux —, Anne‑Cécile Voisin, de l’ADEC 56 (association membre UBAPAR), et Denis Dordoigne, d’Infini, hébergeur associatif membre du collectif CHATONS ;
- la chronique « In code we trust » de Noémie Bergez, avocate au cabinet Dune, sur la nouvelle recommandation de la CNIL sur les cookies ;
- la chronique « La pituite de Luk », dont le thème était « Dépendance et informatique, une opportunité à saisir ».
Rendez‑vous en direct chaque mardi de 15 h 30 à 17 h sur 93,1 MHz sur la FM en Île‑de‑France. L’émission est diffusée simultanément sur le site Web de la radio Cause Commune.
Vous pouvez laisser un message sur le répondeur de la radio, pour réagir à l’un des sujets de l’émission ou poser une question. Le numéro du répondeur : +33 9 72 51 55 46.
Soutenez les quatre propositions de l’April à la mission sur la politique publique des codes sources
En complément de son audition par la mission « Politique publique de la donnée », l’April a publié quatre propositions sur la plate‑forme publique de contributions. Nous appelons toutes les personnes soucieuses d’une meilleure prise en compte du logiciel libre dans les politiques publiques à se créer un compte et à soutenir nos propositions d’ici le 9 novembre 2020.
Le Premier ministre a confié au député Éric Bothorel la conduite d’une mission d’information ayant pour objet d’analyser les opportunités stratégiques et financières et les freins à lever pour favoriser l’ouverture par défaut des données et des codes sources publics. La mission mène des auditions — l’April a été auditionnée le 15 octobre 2020 — et a ouvert une plate‑forme publique de contributions qui prendra fin le 9 novembre. Toute personne peut contribuer en faisant des propositions, en soutenant celles existantes et/ou en les commentant.
Lors de la préparation et des débats pour la loi pour une République numérique (promulguée en 2016), l’April s’était mobilisée pour faire inscrire une priorité au logiciel libre dans le secteur public. La rédaction finale de l’article 16 de la loi — appelant les administrations à encourager l’utilisation des logiciels libres — est dépourvue de valeur normative. Modifier la disposition en faveur d’un principe de priorité, normatif, enverrait un signal politique fort. Une telle priorité nécessite des moyens humains dédiés pour accompagner les administrations sur l’utilisation, la publication et la politique de contribution aux logiciels libres. Concernant la publication, actuellement la quasi‑totalité de ces codes sources sont publiés sur la plate‑forme privatrice GitHub soumise, de plus, aux restrictions de la politique étrangère américaine. Les codes développés par l’administration doivent être publiés sur une forge publique, gérée par l’administration. En 2016, l’April s’était également mobilisée pour que les codes sources soient considérés en tant que documents administratifs communicables. Malheureusement, l’alinéa 3 de l’article consacrant ce statut avait introduit une exception pour « la sécurité des systèmes d’information des administrations ». Exception disproportionnée qui s’ancre dans le fantasme de la sécurité par l’obscurité.
En conséquence, l’April fait quatre propositions sur des points essentiels et directement actionnables :
- donner priorité au logiciel libre et aux formats ouverts dans le secteur public, en modifiant l’article 16 de la loi République numérique ;
- créer une agence ou mission interministérielle pour accompagner à l’usage du logiciel libre ;
- l’État doit créer et maintenir une forge publique des logiciels libres ;
- suppression de la « sécurité des systèmes d’information des administrations » comme exception à la communicabilité des documents administratifs.
L’April appelle toutes les personnes soucieuses d’une meilleure prise en compte du logiciel libre dans les politiques publiques à se créer un compte puis à soutenir nos propositions. Si l’on a pu constater depuis 2016 et le projet de loi pour une République numérique une tendance forte à l’usage de plates‑formes de consultations publiques sans réel suivi, celle‑ci a le mérite d’être cohérente avec son objet d’étude, et des signes encourageants en termes de suivi ont déjà pu être remarqués, comme l’organisation d’un échange en visioconférence à inscription libre.
N. D. M. : dépêche sur le même sujet avec les propositions du CNLL.
Décès de Laurent Seguin
Laurent Seguin est décédé à l’age de 44 ans. Il était vice‐président de l’Association Francophone des Utilisateurs de Logiciels Libres (AFUL) ; il en a été administrateur depuis 2007, puis président de 2011 à 2018, après Thierry Stoehr et avant feu Patrick Sinz à qui Véronique Fritière a succédé.
Il était le représentant de l’AFUL au sein de l’ADULLACT (Association des Développeurs et Utilisateurs de Logiciels Libres pour les Administrations et les Collectivités Territoriales).
Il travaillait chez Entr’ouvert, une SCOP et une entreprise en logiciel libre égalitaire. Il était aussi responsable du groupe thématique logiciel libre (devenu Hub Open Source) du pôle de compétitivité Systematic.
Il était aussi un ancien de la marine nationale française. Et compositeur électro de talent (licence libre Creative Commons By) signale A. Kauffmann.
Condoléances à sa famille et ses proches.
Réactions : 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 12, etc.
Extraits des réactions : « Il aura beaucoup fait pour le libre francophone », « grand contributeur au logiciel libre en France, personnalité réfléchie et généreuse restée fidèle à ses valeurs », « libriste et très impliqué au niveau des entreprises », « homme engagé #LogicielLibre, savait exposer ses idées, agissait avec efficacité et l’impertinence qu’il fallait », « homme attachant, curieux et penseur subtil », « entrepreneur et promoteur infatigable du logiciel libre », « figure incontournable du Libre, personne aux multiples talents », « figure énergique du logiciel libre en France », etc.
Le Campus du Libre 2020 arrive !
La troisième édition du Campus du Libre approche à grands pas ! Elle aura lieu le samedi 7 novembre de 9 h (et non 10 h comme sur l’affiche) à 18 h en ligne !
Pour des raisons évidentes, il a été décidé de faire cette édition du Campus du Libre en ligne. Hébergé par l’université Lyon Ⅱ et notre partenaire Worteks, un dispositif combinant Moodle et BigBlueButton a été mis en place. La solution proposée par le Campus du Libre fait office de test pour l’université qui pourrait bien réutiliser ce genre de dispositif pour des événements à venir.
Revue de presse de l’April pour la semaine 44 de l’année 2020
Cette revue de presse sur Internet fait partie du travail de veille mené par l’April dans le cadre de son action de défense et de promotion du logiciel libre. Les positions exposées dans les articles sont celles de leurs auteurs et ne rejoignent pas forcément celles de l’April.
- [lesoir.be] L’enseignement supérieur pas assez « open source » ? (¤)
- [Le Monde.fr] Concurrence : « Ni Apple ni Google n’avaient besoin de ces comportements prédateurs » (¤)
- [LeMagIT] Licences open source : les ambiguïtés subsistent
- [The Conversation] Débat : Peut‑on faire de la science ouverte sur Zoom ?
- [Le Journal de Montréal] L’accès universel à la science, plus que jamais nécessaire face à la Covid‑19
- [Le Droit] L’homme qui redonne des ordis
- [ZDNet France] La Commission européenne et les logiciels libres : « ambition molle » pour l’April
- [ZDNet France] Les emplois Linux et open source plus tendances que jamais
Live Embedded Event : conférence en ligne sur l’embarqué le 3 décembre 2020
Les sociétés Bootlin, Logilin, Smile et Theoris se sont regroupées pour organiser le jeudi 3 décembre une nouvelle conférence en ligne, intitulée Live Embedded Event.
Comme son nom l’indique, la conférence est tournée vers tous les sujets relatifs à l’embarqué : sécurité, connectivité réseau, mise à jour et provisionnement, systèmes d’exploitation temps réel et cadriciels pour l’embarqué, micrologiciels, Board Support Package, chargeur d’amorçage, Internet des objets, plates‑formes et interfaces matérielles, noyau Linux, systèmes de compilation, processus et outils de développement, etc.
L’inscription à la conférence est gratuite, et l’appel à conférence est ouvert jusqu’au 10 novembre, avec plusieurs formats possibles : présentation de trente minutes, de quarante‐cinq minutes, plus quinze minutes de questions, ou tutoriel de deux à trois heures.
Une interview d’arp publiée sur le site d’Emmabuntüs
Cet été, l’association Debian‑Facile s’est dotée d’un nouveau président, qui s’est immédiatement rapproché du collectif Emmabuntüs pour lancer une campagne de réemploi nationale, à laquelle participent aussi BlablaLinux et Tugaleres.com. Il s’agit bien sûr d’arp, alias arpinux, qui a développé HandyLinux, DFiso, et qui est le fondateur et rédacteur en chef des Cahiers du débutant sur Debian.
Nous en avons profité de cette occasion pour lui demander une interview qu’il a bien voulu accepter.
Contribuez à la consultation ouverte sur la politique de la donnée et des codes sources de l’État
Dans le cadre de la mission parlementaire démarrée en juin 2020 par le député Éric Bothorel ayant pour objet la politique de la donnée et des codes sources, une consultation est ouverte jusqu’au 9 novembre. La consultation vise à récolter des avis sur les freins actuels à l’ouverture des données, des codes sources et des données d’intérêt général, et les solutions à mettre en œuvre pour libérer le potentiel de la donnée et des codes pour la société et l’économie française.
Le CNLL a rédigé plusieurs propositions, notamment un constat et une solution :
- constat : l’article 16 de la Loi République Numérique n’est pas appliqué, c’est l’article qui prévoit un « encouragement à l’utilisation des logiciels libres et des formats ouverts lors du développement, de l’achat ou de l’utilisation, de tout ou partie, de [leurs] systèmes d’information » ;
- solution : créer une mission indépendante chargée du suivi de la politique open source de l’État (OSPO — open source programme office) : pour assurer le « SAV » de l’article 16 de la loi Lemaire, il faut une organisation dédiée, avec un mandat stratégique clair (à l’instar de ce que la Commission européenne a décidé récemment dans sa stratégie open source 2020-2023) et composée de personnes compétentes et motivées.
Vous êtes donc invités à participer, à voter pour les propositions du CNLL si elles vous semblent opportunes (ou pour d’autres, ou de rédiger vos propres propositions), afin de mettre le sujet du logiciel libre au cœur de cette mission.
N. D. M. — Dépêche sur le même sujet avec les propositions de l’April.
Sortie de TIC‑80 version 0.80
Il y a un peu plus d’un an de cela, j’avais publié une dépêche sur Pico‑8, TIC‑80 et les consoles imaginaires, laquelle avait eu un certain succès.
Ces « consoles imaginaires » sont des systèmes pour la création de jeux, basés sur des caractéristiques définies, et reprenant un look vaguement rétro, sur le modèle des ordinateurs et consoles 8 bits du siècle dernier. Il s’agit de logiciels et non pas de machines physiques, même si l’on peut s’en rapprocher, comme on le verra plus bas.
Cette fois‑ci, je ne vais pas parler de Pico‑8, qui est très bien en soi, avec notamment une importante communauté (c’est un des premiers logiciels de ce type), mais qui n’est malheureusement pas libre, et plutôt me concentrer sur une alternative entièrement libre, sous licence MIT, et franchement enthousiasmante : TIC‑80. En effet, Vadim Grigoruk, le développeur principal, a annoncé la sortie de la version 0.80 le 25 septembre 2020 dernier, et c’est donc l’occasion d’en faire la promotion via cette dépêche. Il y a d’ailleurs eu beaucoup de changements par rapport à la version 0.70 sortie plus de deux ans auparavant.
Agenda du Libre pour la semaine 45 de l’année 2020
N. D. M. : vu le contexte de pandémie de Covid‑19 et les restrictions locales ou nationales (Belgique, France, Québec et Suisse) sur les rassemblements, beaucoup d’événements sont annulés (dès que les organisateurs ont pensé à mettre à jour l’Agenda du Libre ou non). Nous avons donc retiré tous les événements français en présentiel. « Restez chez vous ! » (et profitez‑en pour contribuer à des logiciels libres).
Calendrier Web, regroupant des événements liés au Libre (logiciel, salon, atelier, install party, conférence), annoncés par leurs organisateurs. Voici un récapitulatif de la semaine à venir. Le détail de chacun de ces dix événements (France : 7, Belgique : 1, Québec : 1, Suisse : 1) est en seconde partie de dépêche.
La distribution GNU/Linux Trisquel 9.0 « Etiona » est là !
Ce 19 octobre 2020, Trisquel GNU/Linux 9.0 « Etiona » est sorti ! C’est une distribution GNU/Linux basée sur Ubuntu, donc in fine Debian GNU/Linux. Sa raison d’être est d’être intégralement libre (et donc recommandée par la FSF), tout en restant facile à installer et utiliser. Malheureusement, peu de monde compétent semble motivé pour faire vivre ce projet, donc ça avance lentement (mais sûrement néanmoins !). Du coup, cette version (pourtant toute récente) se base sur Ubuntu 18.04 LTS (Long Term Support), alors que la 20.04 LTS est sorti il y a six mois. Cependant, puisqu’une version LTS d’Ubuntu est officiellement gérée durant cinq ans pour la sécurité, ce n’est pas problématique de ce côté‑là et il reste donc même environ deux ans et demi avant que la sécurité ne devienne un problème. On aura en revanche compris que ce n’est pas génial si l’on souhaite avoir des versions récentes des logiciels, mais ce n’est pas là le public visé par la distribution.
Health Data Hub (rediff) — Émission « Libre à vous ! » du 20 octobre 2020 — Podcasts et références
Soixante‑dix‑neuvième « Libre à vous ! » de l’April. Podcast et programme :
- notre sujet principal était une rediffusion du « Libre à vous ! » no 51 du 28 janvier 2020 sur la plate‑forme d’exploitation des données de santé « Health Data Hub », avec Stéphanie Combes, directrice de la plate‑forme, Adrien Parrot et Nicolas Paris de l’association InterHop (les hôpitaux français pour l’interopérabilité) ;
- « Le fil rouge de la musique libre » : la chronique musicale d’Éric Fraudain, du site Au Bout Du Fil, sur l’artiste Clone Me Twice.
Diskio Pi, et si c’était à refaire ?
Fabriquer du matériel Open Source, c’est le pari pour lequel je me suis lancé il y a bientôt trois ans. Trois ans de doutes, d’expérimentations, de convictions, de joies et de déceptions… Mais aussi trois ans de totale liberté, à créer, inventer, chercher et finalement trouver des solutions.
Vous vous souvenez peut‑être du projet Diskio Pi, la tablette 13,3″ compatible Raspberry Pi et Odroid ? Le centième exemplaire vient d’être expédié, et cela me rend très fier du travail accompli. Il reste cependant beaucoup de choses à faire pour que ce matériel soit accepté par le (grand ?) public.
Voilà l’histoire, et surtout la suite de cette aventure. Car, oui, il y a une suite, ce qui n’était pas gagné d’avance !
Nouvelle version de Fedora dite 33
En ce mardi 27 octobre, les utilisateurs du Projet Fedora seront ravis d’apprendre la disponibilité de la version Fedora 33.
Fedora est une distribution communautaire développée par le projet Fedora et sponsorisée par Red Hat, qui lui fournit des développeurs ainsi que des moyens financiers et logistiques. Fedora peut se voir comme une sorte de vitrine technologique pour le monde du logiciel libre, c’est pourquoi elle est prompte à inclure des nouveautés.
Fedora garde un rôle central dans le développement de ces nouveautés via le développement en amont. En effet, les développeurs de la distribution contribuent également directement au code d’un certain nombre de logiciels libres contenus dans la distribution, dont le noyau Linux, GNOME, NetworkManager, PackageKit, PulseAudio, Wayland, systemd, la célèbre suite de compilateurs GCC, etc. Cliquez ici pour voir l’ensemble des contributions de Red Hat.
Cela a été aussi abordé dans une série d’articles ici, là et par ici encore.