openMosix 2.6 alpha a besoin de testeurs !

Posté par  . Modéré par j.
Étiquettes :
0
24
déc.
2006
Noyau
openMosix est un projet visant à ajouter une extension noyau pour la gestion d'une grappe («cluster»), faisant ainsi apparaître un réseau de machines sous GNU/Linux comme une machine SMP.

Après de longs et pénibles efforts, nous sommes proches de la version alpha du portage 2.6, mais pour cela, nous avons besoin de *vous*.

Il reste encore des bugs connus, mais ils sont assez difficiles à traquer, vous pouvez nous aider en envoyant des traces de debug selon la procédure indiquée sur le wiki.

Une plongée dans le développement de Linux

Posté par  . Modéré par j.
1
15
déc.
2006
Noyau
Je peux vous garantir, en ayant fait moi-même l'expérience, qu'on ne ressort pas indemne d'une plongée dans le processus de développement de Linux ! Savez-vous par exemple que l'équipe de développement du noyau sort une version toutes les sept à huit semaines avec un nombre de lignes de code ajoutées, modifiées ou supprimées à chaque fois qui est de l'ordre du million ? Que le développement se fait en toute transparence sur Internet ?

Comparez avec Vista qui est sorti dans la douleur, au bout de 5 années de développement effectué derrière des portes fermées.

Mon article, essayant de décrire tout ce processus, est disponible sur Internet sous forme Wiki (donc éditable par tous). Les améliorations seront les bienvenues, je cherche en particulier de l'aide pour les chapitres consacrés aux distributions Fedora, Ubuntu, SuSE, etc.

Nouvelle version 2.6.19 du noyau Linux

Posté par  (site web personnel) . Modéré par Pascal Terjan.
0
30
nov.
2006
Noyau
Un peu plus de deux mois après la version précédente Linus Torvalds a annoncé la version 2.6.19 du noyau Linux. Il y a beaucoup de nouvelles choses et le nombre de changements est plus élevé qu'à l'ordinaire. Cela s'explique par le fait que la gestation du noyau précédent (2.6.18) a été longue : Linus a été en voyage ce qui a ralenti la sortie des versions candidates (RC) et cela a mécaniquement allongé la période de développement des patchs devant intégrer le noyau suivant (le 2.6.19).

Le résultat ?
Bien plus de 5000 patchs venant de plus de 600 contributeurs différents ! Et ces statistiques valent uniquement pour la RC1 car à partir de la RC2 il y a eu un nettoyage d'une API (Interface de programmation) du noyau afin de la rendre plus propre et plus logique ce qui a provoqué la modification supplémentaire d'un grand nombre de pilotes (plus de 1100 fichiers nettoyés).

On voit donc que les développeurs Linux restent fermes dans leurs convictions : pas question pour l'instant d'ouvrir une branche 2.7 car le système incrémental actuel fonctionne bien. Pas question, non plus, de faire des compromis sur la propreté des API internes du noyau. Si les mainteneurs de pilote externes ne veulent pas intégrer le noyau, ils devront adapter leur code eux-mêmes.

NdM : On appréciera (ou pas ;-) ) le ton et l'humour inimitable de Linus lors de l'annonce : It's one of those rare "perfect" kernels. So if it doesn't happen to compile with your config (or it does compile, but then does unspeakable acts of perversion with your pet dachshund), you can rest easy knowing that it's all your own d*mn fault, and you should just fix your evil ways.

Xen 3.0.3 virtualise sans modification l'OS invité

Posté par  (site web personnel) . Modéré par Jaimé Ragnagna.
Étiquettes :
0
24
oct.
2006
Noyau
Une nouvelle version, la 3.0.3, de l'hyperviseur Xen est sortie le 17 octobre. Un hyperviseur permet de gérer finement sur une machine physique plusieurs systèmes d'exploitation identiques ou différents.

Xen est devenue la solution libre pour faire de la virtualisation. Performante et stable, elle a su se rendre incontournable et associer de grands noms de l'informatique autour d'elle (Intel, AMD, Novell, RedHat, Microsoft...).

Cette version, en plus des corrections et d'une plus grande rapidité, inclue les améliorations suivantes :
  • une gestion vraiment améliorée des systèmes d'exploitation non modifiés, par exemple de Windows, grâce notamment au support par la dernière génération de processeurs des nouvelles instructions de virtualisation.
  • une nouvelle gestion de l'ordonancement des processeurs qui permet, en autres, un équilibrage automatique de la charge dans le cas de machine SMP (dont toutes les nouvelles machines à processeurs bi-coeurs).
  • une gestion améliorée des disques virtuels via de l'allocation dynamique et/ou des disques "cow" (Copy On Write). Dans ce dernier cas, cela permet d'avoir une image d'un système en lecture seule couplée à un espace en écriture dans lequel l'hyperviseur Xen écrira les blocs modifiés, de manière transparente à la machine virtuelle.
  • de meilleures performances réseau.
  • un support pour le Xen-oprofile qui permet un meilleur profilage et donc des optimisations de codes.
  • une amélioration de Xen sur l'architecture IA64 (Intel Itanium) et un début de support pour le processeur Power (IBM).

Linux-VServer : Nouvelle version stable, nouveau site Web

Posté par  (site web personnel) . Modéré par Nÿco.
0
6
sept.
2006
Noyau
Le 3 septembre 2006, le projet Linux-VServer a publié une nouvelle version stable de son patch noyau : la 2.0.2.

Elle apporte notamment le support des "Bind Mount Extensions"[1], une meilleure prise en charge du système de fichier JFS, une amélioration du "kernel helper"[2] et nombre d'autres petites améliorations. Cette nouvelle version corrige également beaucoup de bogues (Voir annonce complète et en anglais dans les liens ci-dessous).

Parallèlement, le projet a également annoncé le lancement d'un nouveau site web. Celui-ci est maintenant basé sur MediaWiki et son design a été entièrement refait. Il a remplacé l'ancien wiki le 5 septembre et la migration de la documentation est en cours d'achèvement . En outre, un FTP anonyme, des archives, un dépôt subversion et l'espace web des utilisateurs ont été ajoutés à l'infrastructure publique.

Google Life of Code pour Andrew Morton

Posté par  . Modéré par Thomas Petazzoni.
Étiquettes :
0
9
août
2006
Noyau
Andrew Morton, le mainteneur de la branche 2.6 du noyau Linux et le mainteneur de la branche -mm, vient d'annoncer qu'il avait été embauché par Google.

La position d'Andrew Morton est un peu particulière, en effet, bien que travaillant pour l'OSDL, il était directement employé par Digeo Interactive. Mais récemment, des changements ont commencé à intervenir "des réorganisations étaient en cours au sein de la société Digeo, qui auraient été susceptibles de détériorer les conditions de travail, et il était temps de bouger".

L'OSDL a ainsi offert d'employer directement Morton tandis qu'il travaillerait depuis chez lui, mais Morton a indiqué qu'il préférait travailler dans un bureau avec d'autres ingénieurs.

Il va continuer son travail normal de mainteneur et il confie que si il a choisi Google c'est pour ne pas aller dans une firme ou il y aurait un risque de conflit d'intérêt avec son travail. Comme Google utilise une version spéciale de Linux ils n'exerceront pas de pression sur lui lors du développement normal du noyau Linux 2.6 : "As Google maintains their own kernel variant for internal use, their interests are largely decoupled from what happens in the kernel.org kernel."

Merci à patrick_g pour son journal.

Kernel Summit et Linux Symposium

Posté par  (site web personnel) . Modéré par Mouns.
Étiquettes :
0
27
juil.
2006
Noyau
Comme tous les ans, un double évènement regroupant de nombreux développeurs du noyau Linux a eu lieu la semaine dernière à Ottawa, au Canada.
Tout d'abord, le lundi 17 et le mardi 18 juillet avait lieu le Kernel Summit, une réunion réservée à une centaine de développeurs du noyau dûment invités. Jonathan Corbet, principal auteur du site Linux Weekly News, était présent et relate la teneur des discussions dans un compte-rendu très riche. Il y a donc été question de sécurité, de temps réel, des interfaces du noyau, de la virtualisation, du VFS, de la scalabilité, du processus de développement du noyau et de la qualité et de bien d'autres sujets encore.

la suite dans le corps de l'article...

Pourquoi Reiser4 n'est toujours pas intégré à Linux

Posté par  (site web personnel) . Modéré par Sylvain Rampacek.
0
17
juil.
2006
Noyau
La question de l'intégration de Reiser4 au noyau officiel a donné lieu à de nombreuses discussions enflammées sur la LKML, qui finissent bien souvent par des attaques personnelles entre les différents protagonistes. En effet, Reiser4 est dans la branche -mm de Linux, c'est-à-dire la branche de test du noyau 2.6 maintenue par Andrew Morton, depuis bien trop longtemps maintenant.

Il n'est également pas rare de voir ici ou là des commentaires désabusés concernant la politique des mainteneurs Linux. ReiserFS 3 ayant été très populaire, de nombreux utilisateurs attendent impatiemment la mise à disposition de la nouvelle version dans le noyau officiel.

Alors pourquoi Reiser4 n'est-il toujours pas intégré au noyau 2.6 ?

Diego Calleja tente de répondre à cette question via une page d'informations sur le wiki de Kernel Newbies afin d'expliquer au mieux la situation. En voilà les grandes lignes.

Sortie du noyau Linux 2.6.17

Posté par  . Modéré par Mouns.
Étiquettes :
0
20
juin
2006
Noyau
La version 2.6.17 du noyau Linux est sortie officiellement depuis 17 juin. Elle apporte les nouveautés suivantes :

  • Support des CPU multicoeurs Niagara de Sun
  • Support du chipset wifi Broadcom 43xx utilisé dans les portables (en particulier l'Airport Extreme dans les iBook/Powerbook)
  • L'optimisation de l'image du noyau au démarrage sur les x86 : en fonction de l'architecture processeur sur lequel il doit s'exécuter, le noyau remplacera une partie de son binaire par des macros assembleur optimisées. Le but d'étant d'avoir qu'une seule image pour toutes les variantes de x86 et non des images pour 386,486,586,686,k7,...
  • Un nouvel ordonnanceur optimisé pour les processeurs multicoeurs.
  • splice(), un nouvel appel système qui envoie des données entre deux descripteurs de fichiers.
  • sync_file_range(), un nouvel appel système permettant de mieux contrôler le moment où les données modifiées dans les fichiers sont écrites physiquement.
  • Le support du protocole H.323 (utilisé en audio et visioconférence) dans iptables
  • Des corrections de bogues...

Virtualisation complète avec kqemu

Posté par  (site web personnel) . Modéré par Jaimé Ragnagna.
0
31
mar.
2006
Noyau
Fabrice Bellard a encore frappé, lundi 27 mars est sortie une nouvelle version de kqemu, le module noyau d'accélération de qemu.

Passant directement de la version 0.7.2 à la version 1.3.0pre5, alors que la version officielle de qemu est la 0.8.0, ce module nous propose rien que moins que la virtualisation complète d'un OS (système d'exploitation).

Petit rappel : qemu est un émulateur qui fonctionne sous deux modes : émulation d'un système complet ou émulation sous Linux d'un programme conçu pour un autre CPU (par exemple, cela permet de faire tourner wine sous PowerPC sans avoir à installer une machine virtuelle).

La nouvelle version du module d'extension non libre kqemu nous propose deux modes :
- le mode normal où les applications utilisateurs sont transmises telles quelles au CPU d'où un gain très appréciable de temps, le noyau de l'OS virtuel étant émulé dans la machine qemu
- le nouveau mode de virtualisation complète (full virtualization mode). Dans ce mode, les applications utilisateurs mais aussi l'OS de la machine virtuelle sont directement exécutés par le CPU !

Les gains de temps à espérer de ce dernier mode vont faire du couple qemu+kqemu un outil indispensable (s'il ne l'était déjà). D'après Fabrice Bellard, cette virtualisation ne fait courir aucun risque à la machine hôte. Cependant, tous les OS ne peuvent pas forcément fonctionner sous ce mode. Linux, Windows 2000 et XP ont déjà été validés.

Avec qemu au coté de Xen, la virtualisation des systèmes d'exploitation devient chaque jour une réalité à la portée de tous.

NdM : Qemu est libre et sous licence GPL, mais le module d'accélération est propriétaire, voir license.html.

Linux 2.6.16 est sorti

Posté par  . Modéré par Pascal Terjan.
Étiquettes :
0
26
mar.
2006
Noyau
Depuis le 20 mars, le noyau Linux 2.6.16 est sorti. Au menu de cette nouvelle version une multitude de changements.

Ce que cette nouvelle version va apporter :
  • OCFS2, un système de fichiers en cluster créé par Oracle. On pourra trouver plus d'informations sur cette nouvelle fonctionnalité sur [4]
  • ajout de 13 nouveaux appels système pour les plateformes x86 et x86_64 qui vont permettre d'accélérer et de simplifier certaines opérations.
  • support des processeurs Cell
  • support de cpufreq pour les G5
  • amélioration de la gestion de l'énergie pour certains périphériques (ATA, carte son,...)
  • support IPv6 pour le protocole DCCP
  • gestion des ACL pour le système de fichiers CIFS
  • gestion du système de fichiers HFSX, la nouvelle version de HFS d'Apple
  • support de l'exécution d'exécutables à partir de système de fichiers plan9
  • ajout du suspend/resume pour les AMD64 GART, ATI et Intel 945GM.

et toujours plus de nouveaux périphériques supportés.

Le noyau Linux ne se convertira pas à la GPLv3 !

Posté par  . Modéré par Mouns.
0
28
jan.
2006
Noyau
Alors que le brouillon de la version 3 de la GPL vient à peine de sortir, Linus Torvalds a fait savoir mercredi dernier sur la LKML qu'il était hors de question que le noyau Linux se convertisse globalement à la GPLv3 dans l'état actuel des choses.

NdM : merci à tuks de nous avoir proposé la même information !

Klive, pour faire partager la version de son noyau et plein d'autres choses

Posté par  (site web personnel) . Modéré par Amaury.
Étiquettes :
0
13
jan.
2006
Noyau
Après un article sur Ketchup, logiciel permettant de mettre à jour facilement les sources de son noyau, celui-ci portera sur la diffusion de cette version à tous.

En effet, lors du Linux Kernel Developers Summit 2005, les développeurs du noyau se rendirent compte qu'ils n'avaient aucun ordre de grandeur concernant le nombre d'utilisateurs testant les versions git, rc ou pre de la prochaine version stable du noyau.

Le projet Klive a donc été créé.

Il s'appuie sur des utilisateurs volontaires qui, avec un petit logiciel, informent la communauté et les développeurs du noyau en place sur leur machine.

Klive n'a pas besoin d'être compilé ni d'être exécuté avec les permissions du superutilisateur.

Ketchup, pour garder un noyau bien à jour

Posté par  (site web personnel) . Modéré par Mouns.
Étiquettes :
0
11
jan.
2006
Noyau
Ketchup est un outil réalisé en python par Matt Mackall, également auteur du logiciel de gestion de version Mercurial. Ketchup permet de facilement :
  • mettre à jour les sources de son noyau
  • tester de multiples versions du noyau
  • se déplacer entre les différentes versions du noyau
Des exemples d'utilisation sont disponibles pour se donner une idée du programme.

Ainsi, au lieu de télécharger des versions complètes du noyau à chaque nouvelle version, Ketchup permet de passer de la version du noyau dont vous disposez à n'importe quelle autre version du noyau, qu'elle soit plus récente ou plus ancienne.
Ketchup est capable de télécharger automatiquement les patches nécessaires, de vérifier leur signature GPG, et de les appliquer ou les désappliquer pour parvenir à la version du noyau souhaitée. Ketchup permet ceci sur un grand nombre de branches du noyau: les versions stables du 2.4 et du 2.6 évidemment, mais également les versions de test -rc publiées par Linus Torvalds, les versions expérimentales -mm diffusées par Andrew Morton, la version spécial temps réel -rt d'Ingo Molnar, etc.

Un outil sympathique pour qui souhaite suivre le développement du noyau, tester de multiples versions, ou tout simplement rester à jour !

Le noyau Linux 2.6.15 est arrivé

Posté par  . Édité par Benoît Sibaud. Modéré par Mouns.
0
3
jan.
2006
Noyau
L'attendant pour Noël ou pour le nouvel an, et déçu du retard, c'est hier que l'on a pu découvrir la nouvelle version du noyau.

En effet, une date plus importante, justifie ce décalage :
"Il y a 15 ans que j'ai acheté la machine qui a vu Linux démarrer. Le 2 janvier est une bonne date" dixit Linus Torvalds.

Qemu 0.8.0 est sorti !

Posté par  (site web personnel) . Modéré par Pascal Terjan.
Étiquettes :
0
21
déc.
2005
Noyau
Une nouvelle version du célèbre émulateur Qemu, la 0.8.0, est sortie aujourd'hui 20 décembre. Cette nouvelle version apporte plusieurs améliorations depuis la version 0.7.2, avec en particulier le support de l'émulation système pour l'architecture ARM, le support de l'émulation multi-processeur (SMP), des nouveaux pilotes sons (ALSA et DirectSound), un début de support du bus USB, l'émulation de la carte son PCI ES1370, l'émulation "utilisateur" des architectures MIPS et MIPSel et des améliorations pour l'émulation système de l'architecture MIPS permettant de démarrer le noyau Linux. Qemu permet également maintenant d'utiliser les ports séries et ports parallèles de l'hôte depuis une machine virtuelle (sous Linux uniquement). Les échanges sont toujours très intenses sur la liste de développement, ce qui promet à l'avenir de nouvelles améliorations.

Dans une précédente dépêche, nous rappelions que Qemu utilise une technique de traduction dynamique de code, ce qui lui permet d'offrir une vitesse d'émulation très supérieure à celle que Bochs peut proposer. L'utilisation des accélérateurs Kqemu (non-libre) ou Qvm86 (libre) permettant d'améliorer encore la vitesse d'émulation lorsque l'architecture hôte est identique à l'architecture émulée.

Pilotes binaires dans Linux: quel est le problème ?

Posté par  (site web personnel) . Modéré par Jaimé Ragnagna.
0
8
déc.
2005
Noyau
Aujourd'hui, le nombre de périphériques nécessitant des pilotes binaires dans le noyau Linux s'accroît. Du côté des cartes graphiques, NVidia a toujours livré des pilotes binaires pour Linux. ATI, qui à l'origine fournissait des pilotes libres a rejoint NVidia et livre maintenant des pilotes binaires. De nombreux chipsets Wifi ne disposent pas non plus de pilotes libres, et les utilisateurs doivent passer par ndiswrapper, une couche de compatibilité permettant d'utiliser sous Linux des pilotes prévus pour Windows.

Ces pilotes binaires posent un certain nombre de problèmes, qui ont poussé Arjan van de Ven, développeur du noyau Linux, à publier une petite fiction intitulée « Linux dans un monde binaire, une hypothétique débâcle ». Cette petite fiction, dont une traduction rapide et non-officielle est proposée dans le corps de l'article, pourrait bien devenir réalité si les pilotes binaires venaient à se généraliser. Le traducteur a ajouté des notes de bas de page à l'histoire afin de faciliter sa compréhension par des non-spécialistes.

Pour résumer, voici quelques-uns des problèmes posés par les pilotes non-libres:
  • Il est impossible de mettre à jour son noyau si le constructeur n'a pas sorti de nouvelle version de son pilote. Si le constructeur décide que le matériel ne vaut plus le coup d'être supporté, alors il n'y a tout simplement plus de pilote ;
  • Pour que les pilotes binaires fonctionnent bien, il faut une interface avec le noyau qui ne change pas. Cela est une aberration technique, car une interface gelée freinerait grandement le développement du noyau (voir ce document de Greg Kroah-Hartman) ;
  • Le fait d'utiliser des pilotes binaires implique d'avoir du code qui s'exécute en mode privilégié et qu'on ne peut pas auditer ou étudier. Il est alors impossible de savoir si ce code n'effectue rien de malveillant (l'histoire du rootkit Sony n'est pas si lointaine). Les bugs qu'il comporte peuvent entraîner des corruptions de données ou des plantages qui affecteront la totalité de la machine, et pas simplement un programme individuel. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les développeurs du noyau refusent aujourd'hui de corriger des « oops » signalés par un utilisateur lorsque des modules binaires sont chargés ;
  • L'utilisation de pilotes binaires, ou de pilotes Windows au travers de ndiswrapper réduit la pression sur les constructeurs pour qu'ils mettent à disposition des pilotes libres ou les spécifications de leur matériel, et réduit la pression sur les développeurs de Logiciels Libres pour qu'ils développement des pilotes compatibles et libres.
En cette époque de fin d'année et d'achats pour Noël, choisissez donc bien votre matériel !

Sortie du noyau 2.6.14

Posté par  . Modéré par Nÿco.
0
28
oct.
2005
Noyau
La version 2.6.14 du noyau vient de sortir

Au menu :
  • L'intégration de FUSE, permettant de disposer de systèmes de fichiers implémentés en espace utilisateur;
  • L'intégration de V9FS, un pilote pour le système de fichiers distribué de Plan9;
  • L'intégration de RelayFS, un pseudo-système de fichiers permettant le transfert rapide de données entre le noyau et l'espace utilisateur;
  • L'intégration du support pour DCCP, un nouveau protocole réseau, situé au même niveau qu'UDP et TCP. Il est orienté datagrammes, comme UDP, mais gère la congestion, comme TCP. Un document de l'IETF apporte de nombreuses précisions sur le sujet;
  • Un meilleur mapping des claviers USB pour Apple PowerBook;
  • Beaucoup de modifications d'usbnet qui vont ravir tous les utilisateurs de PocketPC. Maintenant, "Linux peux discuter avec divers matériel basé sur WinCE";
  • Une correction permettant d'éviter les crashs sur les systèmes NFS à forte charge (meilleur gestion des inodes);
  • On peut maintenant accéder à des Cartes CF (en PCMCIA sur ARM) lors du boot;
  • Une meilleure gestion des cartes son en USB;
  • Des mises à jour sur l'ACPI
  • Ajout du pilote HostAP et du pilote ipw2100 et ipw2200;
  • Un nettoyage du code;

On peut aussi noter la création d'un flux RSS pour suivre le développement du noyau.

Linux sur le NCD Explora 401

Posté par  . Modéré par Jaimé Ragnagna.
Étiquettes :
0
13
oct.
2005
Noyau
L'Explora 401 fait partie de la catégorie de machines appelées terminaux X, qui permettent d'afficher des applications s'exécutant sur un serveur distant.

Jusqu'à récemment, il ne démarrait qu'un système propriétaire, fourni avec la machine. Il est maintenant possible de lui faire démarrer Linux, et d'accéder à un shell, un portage ayant été réalisé pour cette machine.

L'Explora401 étant équipé d'un PowerPC 403GA sans MMU, ce portage introduit également la possibilité de faire fonctionner uClinux pour les PowerPC.

Une documentation a été réalisée pour brosser un panorama d'uClinux, et donner une idée de ce que peut être un portage Linux.

Enregistrements, présentations et papiers du thème OS des RMLL 2005

Posté par  (site web personnel) . Modéré par Florent Zara.
Étiquettes :
0
26
sept.
2005
Noyau
Cette année, le thème Conception et implémentation des systèmes d'exploitation des Rencontres Mondiales du Logiciel Libre a donné lieu à une vingtaine de conférences. Les enregistrements, présentations et papiers de ces conférences viennent d'être publiés.

On trouvera par exemple trois conférences sur le système d'exploitation GNU/Hurd : une présentation générale par Gaël Le Mignot, une présentation de l'avancée du port sur le micro-noyau L4 par Marcus Brinkmann et une présentation du mécanisme de gestion des ressources par Neal Walfield.

En plus de GNU/Hurd, d'autres systèmes d'exploitation originaux ont été présentés. Ainsi, Jonathan Shapiro a présenté EROS et Coyotos, deux systèmes d'exploitation dont l'objectif est de prendre en compte la sécurité dès la conception. Charles Forsyth a présenté le système d'exploitation Plan 9.

Le thème de l'utilisation des langages de haut-niveau tels que Java, Ada, Lisp ou Haskell pour l'implémentation des systèmes d'exploitation a également été abordé par diverses conférences. Enfin, le clustering était également représenté avec des présentations du projet Kerrighed et d'OpenMosix.

Sortie du noyau Linux 2.6.13

Posté par  (site web personnel) . Modéré par Jaimé Ragnagna.
0
29
août
2005
Noyau
Linus Torvalds vient d'annoncer la sortie de la version 2.6.13 du noyau Linux qui est au coeur de toutes les distributions GNU/Linux. Le cycle de test a été particulièrement long puisqu'il n'a pas fallu moins de sept versions de déverminage (RC ou Release Candidate).

Parmi les nouveautés, on remarquera les points suivants :
  • l'inclusion de l'architecture microprocesseur Xtensa pour l'embarqué
  • Inotify qui remplace Dnotify pour surveiller en temps réel les événements concernant le système de fichiers
  • Kexec qui permet lors d'un crash système de charger un nouveau noyau et de démarrer dessus rapidement sans passer par le BIOS
  • Kdump qui facilite l'examen d'un noyau défaillant
  • l'horloge d'interruption (Timer interrupt) est désormais configurable et passe par défaut à 250 Hz au lieu de 1000 Hz pour l'architecture i386
  • CFQ, l'ordonnanceur d'entrées-sorties (IO scheduler) souvent utilisé par défaut dans les distributions, est grandement amélioré avec sa version 3 et supporte maintenant la gestion des priorités
  • les processeurs de type i386 utilisent désormais le code générique de configuration du bus PCI pour découvrir les ressources éventuelles qui n'auraient pas été configurées par le BIOS
  • etc.

NdM : merci à YodaBZH pour avoir également proposé une dépêche à ce sujet.

Nouvelles du noyau : Git et modèle de développement

Posté par  (site web personnel) . Modéré par Pascal Terjan.
0
9
août
2005
Noyau
LinuxFr a largement couvert l'affaire qui avait conduit à l'abandon de la version gratuite de BitKeeper par BitMover. BitKeeper était alors utilisé par les développeurs du noyau pour gérer les sources de ce dernier. Ceux-ci, autour d'un prototype développé par Linus Torvalds ont créé leur propre système de gestion des sources, adapté à leurs besoins : Git.

Depuis, le développement de cet outil a suivi son cours, s'améliorant, se voyant doté d'interfaces graphiques ou de scripts évolués. Linus Torvalds a décidé fin juillet de passer la main pour la maintenance et l'évolution de cet outil à Junio Hamano. En effet, Linus a expliqué qu'il avait « toujours dit qu'il ne voulait pas vraiment le maintenir sur le long terme ». Ceux qui s'intéressent à Git pourront lire le Kernel Hackers' Guide to git, suivre la liste de discussion, ou même consulter la toute nouvelle homepage du projet.

Par ailleurs, depuis le Kernel Summit, également couvert sur LinuxFr, Linus a décidé de modifier sensiblement le modèle de développement du noyau. Désormais, suite à la sortie d'une version du noyau, des ajouts de fonctionnalités et modifications importantes ne seront acceptés que pendant deux semaines. Au delà de ce délai, et jusqu'à la sortie de la prochaine version, le travail des développeurs sera consacré à la correction de bugs.

Enfin, toujours suite aux discussions ayant eu lieu durant le Kernel Summit, Andrew Morton, mainteneur de la branche -mm, a publié son weekly report. Dans celui-ci, il liste les grands changements qui sont intégrés pour la prochaine version du noyau, ainsi qu'une estimation de la date de sortie de ce dernier. Il doit permettre aux mainteneurs des différents sous-systèmes du noyau d'être mieux tenus au courant des évolutions en cours.

Bilan du sommet 2005 des développeurs du noyau Linux

Posté par  (site web personnel) . Modéré par Mouns.
Étiquettes :
0
28
juil.
2005
Noyau
Le site Linux Weekly News vient de rendre disponible son compte rendu complet du sommet 2005 des développeurs du noyau Linux qui a eu lieu les 18 et 19 juillet à Ottawa.
Cette réunion (exclusivement sur invitation) est conçue pour permettre de décider les futures orientations de Linux et pour présenter les travaux en cours. Jonathan Corbet qui dirige le site LWN a suivi de bout en bout ce sommet annuel et nous propose des articles succints sur chaque session ayant eu lieu lors de ces deux jours. En outre il a lui-même animé une session généraliste spéciale sur la feuille de route (roadmap) du noyau dont la présentation est disponible. Cela permet aux utilisateurs lambda de se faire une idée de l'orientation générale du développement du noyau Linux.

Sortie de Linux 2.6.12

Posté par  (site web personnel) . Modéré par Mouns.
Étiquettes :
1
18
juin
2005
Noyau
Près de 3 mois et demi de travail auront été nécessaire aux développeurs du libre pour nous proposer une nouvelle version stable de Linux.

Le système de développement a légèrement évolué ces derniers mois, avec notamment l'apparition d'une branche 2.6.11.x destinée à proposer des corrections de bogues ou de sécurité urgentes sans modifier le cycle de développement du 2.6.12. Ce nouveau modèle semble avoir connu un assez grand succès, puisque 11 sous-versions sont sorties, qui ont permis de corriger rapidement des failles de sécurité (.9-.11) ou des bogues importants (.8 et le SMP, par exemple). D'autre part, le passage à un logiciel libre (git) pour la gestion des sources semble s'être fait sans trop de soucis. Tout un chacun peut accéder facilement aux sources du noyau en développement en utilisant Cogito, ou bien les parcourir via une interface web.

Il y a eu beaucoup de modifications et de corrections de bogues pour ce nouveau noyau, notamment pour les plate-formes ARM, PPC, s390 et les architectures 64 bits, l'USB et la gestion des processeurs à fréquence variable (cpufreq). On notera aussi des améliorations dans UML, beaucoup de travail sur les drivers réseaux (TG3 surtout), sur DVB, le hotplug, le SerialATA, ainsi qu'un gros travail sur la documentation.

Le décompresseur du pilote pour les webcams Philips PWC a effectivement dû être retiré des sources. Les webcams Philips sont donc supportés mais de manière limitée en résolution.

NdM : la dépêche Linux Weekly News liste aussi plusieurs autres changements importants :
- l'ajout d'un pilote pour les controversées puces de sécurité TPM (présentes entre autres dans les Thinkpad d'IBM)
- le support du multipath dans le device mapper pour mieux gérer les E/S des gros serveurs de stockage
- l'introduction d'aléas dans le choix des espaces d'adresses mémoire lors des allocations, pour rendre plus difficile les attaques par buffer-overflow
- l'introduction d'une nouvelle limite de ressource (rlimit) pour accorder à certains utilisateurs le droit d'affecter des priorité "nice" négatives à leurs processus (utile par exemple pour les applications audios nécessitant de faible latences)

Nouveau rebondissement dans l'affaire du pilote PWC

Posté par  (site web personnel) . Modéré par Nÿco.
1
31
mai
2005
Noyau
Le début de l'affaire du pilote pwc remonte à août 2004. Jusqu'à cette époque, la partie libre de ce pilote pour webcams basés sur des chipsets Philips était disponible dans la version officielle du noyau Linux. Toutefois, ce pilote ne permettait de gérer que les modes de basse qualité des webcams, un module supplémentaire propriétaire, pwcx, étant nécessaire pour accéder aux modes évolués qui nécessitaient des routines de décompression.

En août 2004, un différent opposa les développeurs du noyau Linux au développeur du pilote. En effet, le module libre mettait en place un hook spécifique dans le noyau permettant au module non-libre de mettre à disposition ses fonctionnalités avancées de décompression. Or, les développeurs noyau, et en particulier Linus Torvalds, ne souhaitaient pas mettre à disposition un hook particulier pour les besoins d'un module propriétaire : "if a change is needed to be made to the kernel in order to get a closed source module to work, that module must be made opensource".

L'auteur du pilote a alors fait savoir que ce hook existait depuis longtemps et qu'il ne comprenait pas cette décision. Au final, la discussion a amené l'auteur à demander le retrait du pilote.

Le noyau Linux ne disposait alors plus de pilote pour les webcams à base de composants Philips, pourtant très répandues. Heureusement, un français, Luc Saillard, a repris le développement de ce dernier. À la mi-septembre 2004, il envoie un patch contenant une nouvelle version du pilote, entièrement libre, et permettant d'utiliser certains modes de décompression qui n'étaient auparavant utilisables qu'avec le module propriétaire, grâce à de l'ingénierie inverse. Tout semblait donc s'arranger.

Mais, tout récemment, nouveau coup de théâtre : le développeur originel du pilote demande de nouveau le retrait de ce dernier, arguant du fait que le pilote de Luc Saillard aurait été réalisé plus par décompilation du pilote propriétaire que par ingénierie inverse. Après une investigation plus poussée, Alan Cox a trouvé que les remarques de l'auteur originel étaient recevables. Il a par ailleurs eu une discussion amicale avec Philips qui a abouti au retrait du code litigieux des décompresseurs.

À ce jour, le noyau Linux supporte donc toujours les webcams à base de composants Philips, mais uniquement dans les modes basiques. Toutefois, ce rebondissement n'est certainement pas le dernier dans cette saga, et l'espoir de disposer un jour d'un pilote complètement libre et dégagé de tout problème reste présent.