Avatar est un film de
James Cameron (le monsieur derrière
Titanic et
Terminator) sorti le 16 décembre en France, accompagné d'une campagne de publicité à la hauteur du budget de ce film de 300 millions de dollars (certains avancent un chiffre de 500 millions de dollars !). Il s'agit d'un retour à la fiction pour James Cameron, qui s'était occupé ces dernières années à réaliser des films documentaires (Les fantômes du Titanic, Aliens of the deep, et d'autres). Malgré le nombre d'années qui séparent Avatar de son dernier film de fiction (Titanic en 1998), ce qui est sûr c'est qu'Avatar est dans l'air du temps. Des colons Terriens sont sur la planète Pandora pour y extraire de l'Unobtanium, un minerai qui a vraisemblablement beaucoup de valeur pour une compagnie sur Terre. Des scientifiques y mènent des études, tandis que des militaires sécurisent le périmètre pour l'activité d'extraction du minerai, dirigée d'une main de fer par un avide terrien sans cœur.
Sur cette planète à la faune et flore très développée vivent paisiblement les Na'vi, des humanoïdes bleus vouant à leur planète un respect le plus profond. Se dessine alors un scénario prévisible : les Na'vi souffrent de la destruction de leur environnement par les Terriens et s'y opposent, obligeant les militaires à utiliser la force tout en se découvrant des alliés chez les scientifiques de la mission. Ce scénario « écolo-compliant » est donc tout à fait dans l'air du temps. Pour pimenter un scénario téléphoné, et comme le suggère le titre du film, les protagonistes Terriens font usage d'avatars, des hybrides humains-Na'vi, pour communiquer avec les autochtones, l'atmosphère de la planète étant toxique pour les humains. Les héros synchronisent un lien mental avec leur avatar afin de le contrôle ainsi comme leur propre corps (les amateurs d'Evangelion pourront crier au repompage en toute bonne foi). Les ingrédients classiques amour, jalousie, mort du mentor, trahison d'un benêt qui mène ensuite la révolution sont également utilisés, ce qui n'aide pas à rendre original le scénario.
Passons maintenant au plus gros argument de ce film : la 3D. Vous connaissiez les magazines présentant des dinosaures que vous pouviez voir en 3D avec des lunettes spéciales (un œil couvert par un film d'une couleur particulière), James Cameron a appliqué cette idée à son film. Cette vision 3D apporte un certain plus au film, les images semblent plus profondes et plus prenantes. Le design des décors et de l'environnement est très réussi et se marie parfaitement avec la profondeur que donnent les lunettes en 3D. Certaines scènes semblent toutefois avoir été filmées volontairement pour profiter de la 3D, dans le sens où si la 3D n'était pas là, la scène ne le serait pas non plus et ces scènes introduisent parfois une certaine lenteur dans le film, mais rien de dramatique. Le design de la faune ne plaira pas à tout le monde, les Na'vi manquent à mon goût de charisme et de personnalité (sous-entendu affiché sur leur visage), rendu 3D oblige malheureusement.
Si vous aimez la science fiction, les effets spéciaux, les combats de robots contre bestioles géantes montées par les indigènes, les beaux décors enchanteresques, profiter d'un beau spectacle pour vous évader, découvrir un film en relief (et il n'est sûrement pas le dernier) n'hésitez pas, je vous le recommande, même s'il manque quand même certaines choses pour faire de ce film un film à ne pas manquer.
NdM : Lire également le
journal de
Pierre Tramonson.
NdM2 : un système DRM a empêché certaines séances en avant-première du film en Allemagne : la société gérant le DRM n'a pu fournir à temps les clés nécessaires par film par projecteur par serveur de diffusion par cinéma.