La Sabam qui peut se targuer de défendre les artistes et leurs droits d'auteur obtient que Tiscali interdise la diffusion distribuée (P2P).
Selon un communiqué de presse de NoSoftwarePatents en date du 8 décembre, le ministre belge aux affaires économiques, Marc Verwilghen, a officiellement averti le Parlement de son pays qu'un vote du Conseil sur les brevets logiciels n'aurait pas lieu en 2004, faute de majorité qualifiée.
En fait, il se pourrait même que le Parlement Européen reprenne complètement le processus d'examen du texte dans le cadre d'une nouvelle première lecture, comme l'y autorisent ses statuts.
Attendues depuis longtemps par certains, les licences Creative Commons arrivent enfin en France. Le travail effectué par le CERSA va au delà d'une simple traduction car il a fallu adapter les licences au droit français.
Pour rappel, ces six licences sont particulièrement adaptées à la publication d'½uvres en ligne, qu'il s'agisse de texte, de musique ou encore de photos. Elles permettent facilement de choisir les modalités de redistribution et/ou de modification des ½uvres publiées. Chacune d'entre elles est disponible sous forme d'un résumé explicatif totalement accessible aux utilisateurs non juristes.
Selon le Financial Times, Microsoft aurait payé le groupe CCIA, mais aussi son dirigeant, pour obtenir le désistement de la CCIA dans le cadre du procès en abus de position dominante en cours en Europe.
Le CCIA (Computer and Communication Industry Association). est une association à but non lucratif qui a pour but de favoriser la mise en place de « marchés, systèmes et réseaux ouverts ».
NdM : Merci également à Jerome Alet pour l'information.
Linus Torvalds (Linux), Michael Widenius (MySQL) et Rasmus Lerdorf (PHP) lancent aujourd'hui un appel au Conseil de l'UE afin que le texte du 18 mai 2004 soit renégocié :
Cette semaine, les 25 et 26 novembre, le Conseil Compétitivité de l'UE se réunira et tentera bientôt de ratifier formellement une proposition de « Directive sur la brevetabilité des inventions mises en ½uvre par ordinateur », qu'on désigne habituellement sous le nom de « directive sur les brevets logiciels ». Le 18 mai, le Conseil est parvenu à un accord politique sur une version préliminaire mais n'a pas pris la décision formelle de l'entériner.
Nous exhortons les gouvernements des états membres de l'UE, qui sont représentés au Conseil de l'UE, à s'opposer à la ratification sans débat de ladite directive en « point A », selon la terminologie des procédures législatives de l'UE. Dans l'intérêt de l'Europe, une telle proposition trompeuse, dangereuse et démocratiquement illégitime ne doit pas devenir la position commune des États membres.
Nous demandons à tous les webmestres d'aider à empêcher la légalisation des brevets logiciels en plaçant un lien vers le site web de la campagne www.NoSoftwarePatents.com.
« Vous ne voulez pas de Windows ? Alors rendez votre ordinateur ! »
Un juge a décidé que le remboursement du matériel informatique vendu par Carrefour était votre meilleur compromis si vous refusiez les licences des logiciels...
C'est la petite histoire arrivée à Jean-Marc Chenu, membre de la liste détaxe, qui a été obligé de saisir la justice pour faire appliquer les clauses de remboursement de ses logiciels pré-installés.
Après des mois de bataille pour faire valoir ses droits au remboursement des logiciels préinstallés, Jean Marc a finalement dû assigner Carrefour devant le tribunal.
Après avoir voté pour l'adoption du texte proposé par la présidence irlandaise le 18 Mai dernier, le gouvernement polonais a décidé de retirer son soutien au texte initial.
De plus, après la motion de censure votée par le parlement néerlandais à l'encontre du gouvernement (2 Juillet 2004), et le dépôt des motions au Bundestag (parlement allemand), (22 octobre 2004) on peut voir un net changement de nos représentants vis-à-vis des brevets logiciels.
Il est important de souligner qu'avec le retrait de la Pologne, le texte n'a plus un nombre suffisant de votes favorables (manque 16 voix sur un total de 321), et que d'importantes négociations politiques seront lancées d'ici peu, par les divers partisans anti/pro brevets. Je conseille à ce titre la lecture du pdf du dernier lien (anglais).
Le Parlement européen a désigné Michel Rocard pour être le nouveau rapporteur de la seconde version de la proposition de directive sur « la brevetabilité des inventions mises en oeuvre par ordinateur ».
C'est une très bonne nouvelle pour "nous".
Les différents partis du Bundestag ont déposé des motions s'opposant aux brevets sur les logiciels. Même si le Parlement allemand n'a pas autorité sur la commission européenne, ou sur le Parlement européen, la nouvelle est importante par l'ampleur de cette opposition.
Non seulement les partis qui en France combattent ces brevets, comme les Verts l'ont fait aussi en Allemagne, mais aussi les partis réputés de droite (CDU/CSU), ou centristes (FDP) s'y sont clairement opposés. Le poids moral de ces prises de position est donc important, et peut être déterminant.
Une motion est un texte qui engage la responsabilité des députés d'un parti. Normalement le vote du Bundestag sur ces motions devrait être sans (mauvaise) surprise.
NdM : merci également à Gérald Sédrati-Dinet pour avoir proposé une dépêche similaire.
De passage à Paris après une intervention à la conférence Etre (European technology roundtable exhibition) de Cannes, Darl Mc Bride, le patron de SCO a accepté de répondre aux questions du quotidien Web du "Monde Informatique". Il explique notamment la position de sa société face à l'Open Source et à Linux en particulier, tout en détaillant son affrontement avec IBM.
NdM : un rapide résumé serait
FUD (« les leaders du mouvement Open Source disent que le logiciel devrait être libre et gratuit »), situation financière critique (31 M$ de dépenses juridiques par an, chiffre d'affaires autour d'Unix en baisse de 20% à 25% par an, quelques centaines de milliers de dollars de revenus de licence par trimestre) et image de marque fortement dégradée.
Les 9 et 10 novembre prochain, la FFII - en collaboration avec le Groupe des Verts, l'alliance CEA-PME, et l'Open Society Institute - organise une conférence de 2 jours à Bruxelles sur le thème "Regulating Knowledge: Costs, Risks, and Models of Innovation".
La directive européenne sur les brevets logiciels doit être approuvée de manière formelle le 25 novembre prochain lors du prochain Conseil des Ministres, et le vote sera plus que décisif pour l'avenir de la directive.
Kodak a attaqué Sun pour violation de brevets logiciels par le langage Java. Ce procès a été remporté par Kodak, qui réclame à présent 1 milliard de dollars de dommages et intérêts à Sun Microsystems.
Après l'échec des négociations entreprises par Sun en 2002, Kodak a donc décidé de passer à l'acte et d'attaquer...
Ces brevets couvrent tout système ayant recours à des processus d'interaction entre programmes et notamment via la gestion d'objets ou de données partagés, ce qui paralyse évidement le langage Java.
Sun se prépare à présent à démontrer que le montant des dommages et intérêts demandés par Kodak est disproportionné, mais est tout de même craintif pour la suite des opérations, puisque Sun n'est pas actuellement dans un paradis financier...
Mise à jour : (ZDNet)
Sun met fin à son litige avec Kodak en versant 92 millions de dollars ». Microsoft, Hewlett-Packard et IBM ont eux aussi accepté de payer. Sinon comme le signale
Yusei, « Copyright, marques, brevets - je crois en tous » et « (je suis en désaccord) avec une minorité de voix sur le net qui pense que le logiciel ne devrait pas être protégé par les brevets » (Jonathan Schwartz, President and Chief Operating Officer Sun Microsystems, Inc.,
« Je crois en la propriété intellectuelle », 30/09:2004).
À l’heure du Forum social européen, ATTAC Paris Nord-Ouest (Association pour une Taxation des Transactions financières pour l'Aide aux Citoyens) organise un week-end de forums et concerts et a invité la FFII (Association pour une infrastructure de l’information libre) à intervenir dans le forum « Une société de l’Information sous contrôle ».
Date et lieu :
Dimanche 10 octobre 2004, de 14h30 à 16h
Olympic Café, rue Léon, Paris 18e, métro Château-Rouge
NdM : le programme complet du week-end est disponible sur le site de la FFII
La loi informatique et libertés affichait la prétention de garantir les droits des citoyens lors de son écriture. La société a beaucoup changé depuis. Une vague sécuritaire a déferlé sur les pays occidentaux.
La loi de 78 a été modifiée par plusieurs lois dont la dernière a été votée cet été (le 6 août !).
Le résultat de toutes ces modifications traduit bien cette tendance sociétale.
Je crois que le résultat est loin de garantir les droits des citoyens.
Pierre Kihn et Richard M. Stallman vont présenter leur points de vue divergents par rapport aux brevets logiciels, lundi 27 septembre 2004 a 18:00, au centre de Recherche Public Henri Tudor, à Luxembourg.
La conférence sera en anglais, gratuite, mais une réservation est nécessaire.
Privacy International (PI) et European Digital Rights (EDRI) ont publié leur réponse commune à la consultation européenne concernant la rétention obligatoire de données.
C’est passé un peu sous silence à coté de la question des brevets sur les logiciels mais la Commission Européenne a demandé des commentaires du public concernant un régime de rétention d’information pour 12 à 36 mois pour tout trafic généré par la téléphonie fixe, la téléphonie mobile et Internet.
Statewatch dit que cette proposition dépasse les excès déjà en place aux USA (U.S. Patriot Act). PI et EDRI collectent le support d’organisations et de compagnies pour leur réponse. Mais ce n’est probablement pas encore assez...
Free Culture, le dernier livre de Lawrence Lessig, décortique les problèmes liés à Internet et au droit d'auteur. Ce livre est une référence pour comprendre la « guerre du copyright » qui a lieu aujourd'hui.
Si vous l'avez lu, vous vous demandez peut-être comment en faire profiter votre entourage francophone. Il existe un projet de traduction sur un wiki, en plusieurs langues. La traduction en français a besoin de volontaires (à vue de nez, 10% sont traduits). Si vous maîtrisez lortograf et si vous aimez le style, c'est le moment de le montrer !
Plusieurs articles publiés sur des sites Web et un dans magazine spécialisé pour les collectivités locales sont susceptibles d'attirer notre attention : un projet de loi modifiant le code de la propriété intellectuelle sera présenté au parlement cet automne. (NdM : projet « Droits d'Auteur et Droits Voisins dans la Société de l'Information » (DADVSI), transposant la directive européenne « Droit d'auteur » (European Union Copyright Directive)).
Sa motivation officielle, celle citée en préliminaire, s'appuie sur la nécessité de protéger la création et aussi de traduire en droit français la directive européenne correspondante. Cette dernière reprend les prescriptions de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle de 1996.
En fait le projet de loi va bien au delà des motivations avancées. Il met en danger l'accès public au savoir. Seules les associations de bibliothécaires ont, à ma connaissance, réagi.
J'ai rédigé une courte analyse de ce projet de loi.
Depuis le 23 août, le mainteneur de X-chat (client IRC sous licence GPL) a décidé de faire payer les versions binaires Windows. Pour ce faire il a décidé d'utiliser le principe du partagiciel (« shareware ») : on peut utiliser le logiciel pendant 30 jours, après il est nécessaire d'acheter un fichier de licence (pour 20$).
La question est ouverte, a-t-on le droit de faire du shareware avec du GPL ?
Quelques pistes ont été abordées sur le forum du site :
- le code source global de X-chat est disponible publiquement sur CVS, en revanche il semble que certains ajustements spécifiques pour compiler la version Windows ne soient pas présents. Le système de blocage/déblocage n'y serait pas (je n'ai pas vérifié).
- la GPL autorise explicitement la vente du logiciel, ou de demander une somme d'argent pour le temps passé à construire et diffuser le binaire (tant qu'on fournit les sources)
- Interdire l'utilisation gratuite après 30 jours n'est pas possible sous GPL (mais rien n'oblige le logiciel GPL à rendre cette exécution possible techniquement)
La fondation « Les Temps Nouveaux » et la Section Culture du Parti Socialiste organisent le 18 septembre à l'Assemblée Nationale un colloque sur le peer-to-peer intitulé : « P2P : culture et information pour tous ? ».
À quelques semaines de l'examen en première lecture à l'Assemblée Nationale du projet de loi « Droit d'Auteur et Droits Voisins dans la Société de l'Information », il rassemblera des auteurs, juristes, techniciens et citoyens progressistes partisans de la généralisation de l'accès à la culture et à l'information pour tous.
Il permettra à tous ceux qui le souhaitent de se réunir dans un appel à l'opinion et dans des initiatives symboliques illustrant la cause que nous défendons.
Entrée libre, préinscription obligatoire auprès de ludovic@penet.org
La question qui était posée était de savoir si les distributeurs de réseaux P2P pouvaient être tenus pour responsables du comportement de leurs usagers. Le tribunal répond heureusement par la négative en décidant que cela ne saurait être le cas.
Les sociétés poursuivies étaient Grokster et Streamcast. Elles peuvent donc maintenant continuer à développer et distribuer des logiciels P2P tant que les tribunaux réussiront à stopper les ambitions de l'industrie culturelle américaine.
L'affaire continuera probablement devant le législateur américain dans les mois à venir.
Dans les audiences préparatoires du procès IBM-SCO, IBM est ces derniers jours dans une phase offensive réclamant au juge pour chacun des volets des plaintes un "
summary judgement" en sa faveur, sorte de jugement expéditif basé sur le manque de preuve de la partie adverse ou l'inutilité patente d'un procès.
Si l'une des motions requiert rien moins que la déclaration de non-lieu concernant les accusations de SCO, une autre vise à faire condamner cette dernière pour la diffusion de code IBM sous GPL dans ses distributions Linux après que la compagnie de Darl McBride ait calomnié et renié la GPL, en la jugeant sans valeur légale.
Ce sera donc après le jugement allemand du 19 mai dernier, le second test légal de la licence, et d'importance puisque devant la justice américaine. Sans préjuger du jugement, la motion d'IBM semble si claire qu'il sera difficile à SCO de convaincre le juge de ne pas l'accorder. Ce serait alors la fin du principal
FUD sur cette licence.
Après l'étude montrant que le noyau Linux utilise des techniques couvertes par 283 brevets, IBM a déclaré, via un de ses vice-présidents à LinuxWorld, qu'il n'a pas l'intention de faire appliquer ses (nombreux) brevets cités (*). Il enjoint également les autres compagnies à faire de même.
Dans un article de Newsweek sur MSNBC, le "monsieur-brevet" de Microsoft (M. Phelps) a déclaré qu'il fait tourner une firme de licences, pas une firme de procès.
Après une longue introduction sur le thème : "les autres (IBM, HP, ...) le font bien. D'ailleurs, je l'ai fait quand j'y étais. Alors pourquoi pas nous (MS)", l'article (et Phelps) expliquent la nouvelle politique de Microsoft en matière de brevets (en déposer le plus possible), pourquoi il ne peut octroyer de licences aux créateurs de logiciels libres (
NdM : l'explication porte uniquement sur la licence GPL) et, surtout, pourquoi ces derniers ne devraient pas craindre Microsoft.
La FFII a rédigé un "Appel urgent aux gouvernements et parlements nationaux" prêt à être envoyé aux dirigeants politiques français. Il ne reste donc plus... qu'à l'envoyer !
Cette action est certainement la plus importante que nous ayons à faire afin de retourner la position désastreuse adoptée par la France au Conseil de l'UE, le 18 mai dernier.
Aussi, je vous remercie de participer en nombre à cette action. Plus que l'envoi lui-même, le "service après vente" est très important. Il s'agit de s'assurer que :
1) les envois en nombre ont bien été reçus
2) l'urgence a été entendue
3) ils vont répondre
4) ils ont compris le problème
Et obtenir au moins un écrit.