Ryzom est un MMORPG, c’est‐à‐dire un jeu de rôle en ligne massivement multijoueur. Son monde est la planète végétale Atys. Il serait trop long de tenter de décrire cet univers très riche et complexe. Le site commercial, les guides officiels et communautaires peuvent y aider. Plusieurs articles ont déjà été rédigés sur LinuxFr.org, car c’est le premier jeu de cette ampleur qui a été libéré (tant d’un point de vue moteur que données graphiques), au bout de plusieurs tentatives infructueuses. Le jeu est maintenu par la société Winch Gate et va, au cours de cette semaine, connaître une petite révolution : la fusion de trois mondes parallèles, dans trois langues différentes (allemand, anglais et français) en un seul.
Je tiens à insister sur le fait que je ne suis pas du tout un spécialiste de Ryzom. Je m’y suis intéressé depuis qu’il a été libéré (c’est un jeu sous licence libre, j’y reviendrai en deuxième partie). J’y ai joué depuis qu’un client officiel pour GNU/Linux existe, et je me suis même abonné, plus pour soutenir le jeu, que pour profiter du déblocage des hauts niveaux que je suis loin d’atteindre.
J’ai découvert un univers très mature, avec des joueurs ouverts, qui, même s’il ne profite pas des univers gigantesques d’autres MMORPG, reste un petit monde complexe, plein de secrets, où la forte interaction entre les avatars tient une place prépondérante. Ce jeu, de par sa nature, peut décourager les hardcore gamers (joueurs passionnés) en quête de conquêtes, puissance et artefacts, ainsi que les casual gamers (joueurs occasionnels), de par sa relative complexité. Il est ainsi majoritairement composé de mid‐core gamers (entre les deux), des joueurs modérément réguliers, mais fidèles, considérant le jeu comme un hobby, sans que ça devienne une obsession, car même des avatars faibles peuvent tenir un rôle important via un roleplay (interprétation du personnage) bien tenu, y compris sans être connecté au jeu (via le forum, par exemple).
C’est dans ce contexte que la fusion des mondes sera sûrement passionnante, car elle va démultiplier les interactions possibles. Mais celle‐ci ne se sera pas faite sans accroc.
Mais avant de vous proposer de venir ou revenir un jour, pourquoi pas, rejoindre les réfugiés d’Atys, je vais en deuxième partie tenter de résumer l’histoire, réelle, de Ryzom et de cette fusion des mondes.